Personnage burlesque, fantasque et limite caricatural, Stefani Germanotta a eu du mal à s'imposer en tant que Lady Gaga.
Gaga est une élève de l'ancienne école, du temps où les artistes écumaient les bars, " openmics " et autres scènes en tout genre pour se faire connaître. Epoque désormais révolue. Aujourd'hui, là où la musique rime avec profit et non plus avec art, pour percer il faut savoir communiquer. Le talent ne suffit plus et devient presque secondaire. A l'instar de son ancienne camarade d'école Paris Hilton, Gaga apprend à créer le buzz.
Une chose est certaine, en matière de com' Gaga excelle. Là où d'autres artistes en herbe font tout pour s'attirer les faveurs du public avec des chansons guimauves, Gaga avance à contre-courant et crée la polémique en parlant sexe, pornographie, culture de la gloire, argent... Pari risqué mais remporté. Avec " The Fame " Gaga se façonne un personnage sorti tout droit de l'imagination de Warhol. Alors que ses détracteurs clament haut et fort que Gaga n'est autre qu'un pur produit façonné de toutes pièces par les maisons de disques, Gaga revendique cette originalité artistique comme étant la sienne.
Elle n'est pas une marionnette ; c'est elle qui mène la danse. Gaga a su créer un phénomène médiatique comme on n'en n'avait pas vu depuis plus d'une décennie. Cette étape franchie, son but est aujourd'hui de rester dans les mémoires collectives, à l'instar de ses idoles comme Bowie, Jagger ou Warhol. Gaga est une artiste comme on n'en fait plus, prête à mourir sur scène. Une artiste unique qui cultive l'art d'être une star.