À propos

Langues à vif, dialectes oubliés, latin animal, grec de cirque, patois en perdition ou néologismes jaillissants : le langage de Valère Novarina est singulier. Du Discours aux animaux à L'Origine rouge, du Drame de la vie à L'Opérette imaginaire, il donne à voir le verbe théâtral comme substance charnelle, parfois douloureuse, souvent comique. Que voit-on sur scène ? Les acteurs chutent. Souffrent-ils vraiment ? La passion qui s'offre devant nous est-elle celle de l'acteur ou du langage ? La parole est-elle notre matière véritable - comme le bois pour Pinocchio ? Sommes-nous en mots comme les pantins sont en bûches ? Sommes-nous les jouets de ce que nous entendons ? Comment se développe et s'explique dans l'espace, comment se déplie le tissu respiré du langage ? Comment le spectateur se souvient-il de l'envers des mots et toujours du négatif de la scène précédente ? Pourquoi l'acteur entre-t-il ? Que voit-on dans le langage ? Rien ? Toutes les choses ? Est-il notre chair ? Est-il la matière même ? Le langage est-il l'Acteur de l'Histoire ? Retournant sur les lieux de L'Origine rouge, Valère Novarina poursuit et précise sa recherche d'un théâtre où le spectateur et l'acteur seraient agis par la force «hallucinogène, salvatrice et terrifiante» des mots - et où sur scène, par instants, la parole se verrait. Ce DVD contient la captation vidéo intégrale de la pièce représentée au Théâtre de la Colline en novembre 2003. La mise en scène et les décors sont de l'auteur, la réalisation de la vidéo est co-réalisée par Valère et Virgile Novarina. La pièce dure environ deux heures et vingt minutes. Un bonus présente L'envers de la scène, reportage sur les répétitions à Avignon et dans certains des théâtres où ont eu lieu les représentations.


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  • Auteur(s)

    Valère Novarina

  • Éditeur

    P.O.L.

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    19/01/2006

  • EAN

    3260050819664

  • Disponibilité

    Disponible

  • Longueur

    18.5 cm

  • Largeur

    13.9 cm

  • Épaisseur

    1 cm

  • Poids

    130 g

  • Diffuseur

    CDE - Centre de Diffusion de l'Edition

  • Support principal

    DVD

Valère Novarina

Valère Novarina, écrivain, peintre et metteur en scène, est né le 4 mai 1947 à Chêne-Bougeries (Genève). Sa première pièce, L'Atelier volant, date de 1971. Elle est mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac en 1974. L'auteur est résolument tourné vers un théâtre de recherche et d'expérimentation. Dans les années soixante-dix, il écrira successivement, Falstafe, Le Babil des classes dangereuses, La lutte des morts. «Nous sommes conviés au grand théâtre de la langue: un théâtre d'opération où le corps de la langue maternelle est furieusement éventré, jusqu'à exhiber ses origines et ses dessous. Jubilation toute rabelaisienne qui a pour effet de modifier la morphologie, de changer les racines, d'introduire des barbarismes, bref de faire surgir une langue neuve, inédite, inouïe, dans la tradition ouverte par James Joyce.» Son théâtre est alors très peu joué et ses textes jugés illisibles, impubliables. Le Drame de la vie marque sa rencontre, en 1984, avec les éditions P.O.L qui le publient. L'auteur adapte ce livre pour le théâtre, réunit des acteurs et prend en charge la mise en scène de la pièce. Le théâtre français, médusé, assiste au surgissement de cette multitude de personnages, voit jaillir sur le plateau la parole de Novarina. Ces voix, l'acteur André Marcon les incarnera totalement, tout d'abord dans Le Monologue d'Adramelech, puis Le Discours aux animaux. Travail intense sur le souffle, la respiration; pousser au plus loin les aptitudes de la mémoire pour qu'enfin le corps intégralement se délie et puisse faire «danser le texte». Cette vision du jeu de l'acteur, de l'espace, de la scène, Valère Novarina la développera dans des livres manifeste: La Lettre aux acteurs (1971), Pour Louis de Funès (1988). Parallèlement à son travail d'écrivain, il dessine, deux jours durant dans une tour à La Rochelle, les «2587» figures de son théâtre. Valère Novarina peint les décors de toutes les pièces qu'il montera, gestuelle significative ou «tracé d'écriture» délimitant le mouvement de l'acteur. Voir Valère Novarina - Théâtre du verbe, textes réunis par Alain Berset, éditions José Corti, 2000. Pour de plus amples informations, visitez le site de Valère Novarina et ceux des éditions P.O.L et des éditions Gallimard.

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