Les mécanismes de l'évolution sont revisités par un grand spécialiste du muséum afin d'expliquer simplement l'organisation du vivant, de l'individu mais aussi de la société dans toute son actualité. Les dernières découvertes scientifiques et des exemples concrets autour de questions de société permettent d'illustrer le propos.
La présence envahissante des moustiques et de leurs agents pathogènes modifie notre quotidien et questionne nos habitudes de vie. Les moustiques contribuent à des milliers de décès chaque année dans le monde en transmettant différents parasites et virus, responsables de maladies aux noms bien connus : paludisme, dengue, zika, chikungunya, etc. Ce qui est moins connu, en revanche, c'est que les moustiques participent aussi à l'équilibre des écosystèmes comme source de nourriture pour de nombreuses espèces et qu'ils contribuent à la pollinisation de végétaux.
Leur grande diversité morphologique, biologique, écologique et génétique doit être bien appréhendée avant d'envisager des solutions pour mieux contrôler leur diffusion et leur pullulation, et maîtriser ainsi la transmission des agents pathogènes. Devant cette menace en rapide évolution, des stratégies innovantes et concertées de lutte contre ces insectes se déploient dans de nombreux pays.
S'adressant à un public large, mais également aux étudiants et à leurs enseignants, ce livre, illustré de nombreux exemples, est une synthèse des connaissances sur les moustiques et sur les méthodes de lutte actuelles.
L'histoire de la science est émaillée de vies de scientifiques illustres, comme Charles Darwin, Marie Curie ou Albert Einstein, qui ont relaté leur passion pour la recherche et évoqué les émotions qui y ont contribué. De manière générale, tous les chercheurs connaissent le plaisir intellectuel associé à leur activité professionnelle. La plupart s'engagent avec ferveur dans leurs travaux et prennent à coeur de convaincre la communauté et/ou le grand public de leur pertinence et de leur importance. Peu de chercheurs reconnaissent cependant que leurs émotions peuvent avoir une incidence sur la façon dont ils abordent leur objet de recherche, ni sur la manière dont ils la pratiquent.
Les émotions modifient-elles le choix de l'objet d'étude ou celui des outils ? Influencent elles la lecture et l'interprétation des résultats ou des faits scientifiques ? Le chercheur doit-il ou peut-il contrôler ses émotions ou tenter de les mettre à distance ? Faut-il au contraire leur accorder une place dans le processus même de la recherche ? Une émotion est-elle une source appropriée de la connaissance scientifique ? Comment évaluer les émotions ? C'est à toutes ces questions que cet ouvrage propose de répondre.
Depuis la fin du siècle dernier, des formes nouvelles d'agriculture urbaine se développent en France, tout comme se réactivent des formes anciennes. La recherche française se mobilise pour évaluer ce phénomène, qui réinterroge les liens des urbains entre eux et leurs relations aux espaces, aux végétaux, aux animaux, à l'alimentation. La première partie de cet ouvrage fait le point sur les acquis et les perspectives de ces recherches pluridisciplinaires. Elle montre notamment les différentes formes sociales et le fonctionnement technico-économique des agricultures urbaines.
Constatant la forte appétence des collectivités, des habitants et autres acteurs de la ville pour ces agricultures, la seconde partie de l'ouvrage vise à accompagner, outiller et former.
Sur l'accès au foncier, la qualité et la gestion des sols urbains, l'installation d'agricultures urbaines, l'alimentation et la santé, l'évolution des politiques publiques, cette partie montre une grande diversité de produits innovants, co-construits entre chercheurs et acteurs des territoires (plateforme collaborative, logiciels d'aide à la décision, application web, observatoire participatif, méthodes et guides pour l'action...).
La vigne est une plante très sensible à de multiples maladies et ravageurs. Elle nécessite une protection élevée, mais les usages excessifs de pesticides génèrent des impacts négatifs sur les écosystèmes (sols, rivières, eaux souterraines, flore, faune...).
Cet ouvrage présente des recherches récentes sur la protection phytosanitaire en viticulture : usages des pesticides, transferts et impacts sur le milieu, contraintes des viticulteurs. Des changements de pratiques s'avèrent nécessaires et l'étude de scénarios prospectifs vers de nouveaux modes de production agroécologique sont détaillés avec le témoignage d'un viticulteur ayant franchi le pas.
Les abeilles prennent des décisions collectivement et démocratiquement. Chaque année, elles se trouvent devant une question de vie ou de mort, celle du choix et du déplacement vers une nouvelle demeure. Thomas D. Seeley nous révèle les capacités incroyables de ces insectes à prendre des décisions consensuelles et efficaces.
Au début de l'été, lors de l'envol de la vieille reine (accompagnée des deux tiers de sa ruche trop peuplée), une équipe d'éclaireuses part à la recherche d'un nouveau nid. Elles exécutent des danses pour décrire les nouveaux sites potentiels et engagent un inlassable débat avec l'ensemble des abeilles de la ruche pour arriver, enfin, à un consensus sur le nid choisi. Dès lors que l'adhésion est totale, l'envol est immédiat. L'essaim est piloté jusqu'à la nouvelle demeure et s'y installe sans la moindre hésitation à la suite de sa reine.
L'auteur nous raconte cette histoire fabuleuse, dont il a étudié tous les aspects avec la passion d'un amoureux des abeilles et l'ingéniosité d'un chercheur hors pair. Il met à nu les mécanismes décisionnels dont les éléments clés sont : l'absence d'un leader, un comité d'experts, le partage des informations, le débat contradictoire, le consensus. Nous voyons là une forme de démocratie participative à l'oeuvre et son bénéfice au niveau de la réussite de l'espèce.
En quittant les aspects strictement comportementaux de l'essaimage, il nous emmène dans les coulisses neuronales de la prise de décision dans des populations animales contrastées. Il révèle des similarités de fonctionnement entre deux entités cognitives bien différentes (mais d'un même poids) : un cerveau de primate et une colonie d'abeilles. Au niveau unitaire, l'opinion (dansée) d'une seule abeille serait l'équivalent de l'excitation d'un seul neurone chez le primate.
Thomas D. Seeley trace avec humour et poésie son excursion au coeur d'un essaim d'abeilles, ce "superorganisme" qui donne une leçon de sagesse collective par sa façon de prendre la meilleure décision pour le groupe et sa survie.
Face au changement climatique, le risque de sécheresse est un risque majeur auquel les forêts sont confrontées. L'ouvrage présente les connaissances de bases du fonctionnement hydrique des arbres, les indicateurs observables des effets de la sécheresse et les modèles capables de simuler le fonctionnement des forêts en fonction du climat et de son évolution.
L'agriculture et les agriculteurs ont été soumis à de très rudes épreuves ces dernières années : crises économiques, écologiques et sociales, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles. Ces événements cumulés augmentent la vulnérabilité de ce monde professionnel en constante diminution numérique.
Dans une conjoncture incertaine, cet ouvrage offre un éclairage singulier sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations culturales), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans l'enseignement agricole) ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs).
Les contributions réunies ici prennent le temps de la présence sur le terrain et de l'écoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. L'ouvrage dresse le portrait d'une « autre agriculture » soutenue par de nouvelles façons de travailler qui émergent sans bruit, loin du vacarme des conflits médiatisés, tels ceux sur le bien-être animal, la prédation lupine ou la surmortalité des abeilles. Dans ce portrait, apparaissent également des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et une réflexion sur la relève en élevage. Ainsi, l'ouvrage donne à voir quelques-unes des transformations complexes et discrètes à l'oeuvre dans le sillage d'une agriculture l'autre.
Le contexte du changement climatique et de la transition agroécologique renforce l'exigence d'un usage sobre de l'eau en agriculture. L'irrigation fait l'objet de nombreux débats quant à l'amélioration de ses performances tant technologiques qu'agronomiques et environnementales. Elle représente l'un des moyens de s'adapter et d'atténuer les effets du changement climatique. Pour qu'elle puisse pleinement jouer ce rôle, tout en prenant en compte la durabilité des milieux aquatiques et des ressources en eau et en énergie, une meilleure connaissance des matériels, des outils existants et de leur utilisation est nécessaire.
La quatrième édition de ce guide pratique présente les notions de base en hydraulique, les stations de pompage, les différentes techniques d'irrigation (aspersion, localisée, de surface) et illustre l'efficience de l'irrigation en eau et en énergie. Elle propose aussi des outils actualisés d'analyse et d'aide à la décision en matière de gestion et de conduite de l'irrigation (depuis l'échelle du territoire jusqu'à la parcelle).
De nombreux liens vers des contenus numériques comme des calculatrices hydrauliques ou des exemples de cas concrets viennent compléter l'ensemble.
Cet ouvrage a été élaboré sous la coordination de l'Afeid (Association française pour l'eau, l'irrigation et le drainage), en étroite collaboration avec les organismes de recherche-développement et les instituts techniques. Il s'adresse aux acteurs de l'irrigation et de la gestion de l'eau, agriculteurs, conseillers en développement, ingénieurs, techniciens.
L'antibiorésistance, communément appelé AMR (Anti Microbial Resistance), est le terme employé pour désigner le fait que certaines bactéries deviennent insensibles aux traitements antibiotiques.
L'antibiorésistance est reconnue comme un enjeu de santé publique majeur à l'échelle planétaire, touchant indistinctement les pays industrialisés et les pays à faibles et moyens revenus. Au même titre que la pandémie Covid-19, le phénomène de l'antibiorésistance ébranle la totalité de la société et de ses institutions, à la différence près, et non des moindres, qu'il agit à bas bruit, aggravant le pronostic de nombreuses maladies. Très diversifié dans sa survenue et ses conséquences, il est difficile à évaluer et à enrayer. Longtemps re?serve?e au seul domaine médical, la problématique de l'antibiorésistance est de plus en plus appréhendée par les sciences humaines et sociales, en recherche de compréhension d'un fait biologique fortement conditionné par les situations socio-économiques et socio-écologiques des territoires dans lesquels il se développe.
Porté par les sciences humaines et sociales, cet ouvrage collectif ouvre de nouveaux champs d'investigation et de compréhension pour penser l'antibiorésistance comme un fait social et non plus seulement biologique. Il mobilise des compétences en sciences médicales (médecine et pharmacie, humaine et vétérinaire), en sciences du vivant (écologie, microbiologie), de l'ingénieur (environnement), et en sciences humaines et sociales (anthropologie, philosophie). Il a pour vocation d'approcher la complexité d'un fait social total qu'est l'antibiorésistance, en présentant tour à tour les contributions de chercheurs et de praticiens, confrontés dans leurs activités - en milieu agricole, naturel, hospitalier, en France (métropole et départements d'outre-mer) ou à l'étranger - à ce qui pourrait bien devenir la plus grande crise sanitaire de notre modernité. Il s'adresse aux étudiants, chercheurs ou professionnels qui travaillent sur cette problématique ou y sont confrontés dans leur quotidien.
En agriculture, la question des crises sanitaires causées par des bioagresseurs invasifs est essentielle. En effet, l'intensification des échanges internationaux depuis le début du XXe siècle a provoqué une augmentation du nombre d'introductions d'espèces exotiques. Les conséquences de ces introductions peuvent être dramatiques pour les cultures.
Cet ouvrage, en s'appuyant sur des travaux récents, permet de mieux comprendre la biologie de ces bioagresseurs pour venir en soutien des politiques de surveillance et pour proposer des solutions lorsque la crise est inévitable.
Le Mémento de l'agronome propose des informations techniques, des repères méthodologiques et des connaissances scientifiques de base en agronomie et zootechnie. Les professionnels y trouveront les conseils et les références dont ils ont besoin.
Quarante ans après la publication du premier "livre rouge", la rénovation du système d'alimentation Inra pour les ruminants permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans l'environnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives.
La prévision de l'ingestion des animaux couvre une plus grande diversité de pratiques. Les interactions digestives sont mieux prises en compte, de sorte que la valeur alimentaire de la ration est mieux estimée. Elle n'est plus désormais la simple somme des apports de chaque ingrédient, et s'accompagne d'une prévision des flux des principaux produits terminaux de la digestion. De même, l'estimation des dépenses et des besoins des animaux est améliorée. Elle intègre en particulier le fait que l'efficience d'utilisation des protéines est variable. Le nouveau système permet d'alimenter les animaux en fonction d'objectifs qui peuvent différer de leur trajectoire de production potentielle, et de prévoir différentes réponses en fonction de la ration distribuée. Ces innovations majeures rendent possible diverses optimisations de la ration selon des critères définis par l'utilisateur.
Les tables des valeurs des aliments et leur prévision complètent cet ouvrage, tandis que le logiciel INRAtion®V5 met en oeuvre les principales équations et les concepts de base du nouveau système pour une utilisation pratique en rationnement.
Cet ouvrage décrit l'ensemble du système d'alimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Il trouvera toute son utilité auprès des professionnels de l'élevage (techniciens, ingénieurs et vétérinaires), des chercheurs et enseignants, ainsi que des étudiants concernés par la nutrition et l'alimentation des ruminants.
Depuis la première édition de ce livre, en 2008, plus de 10 000 nouvelles contributions à la connaissance des mycorhizes ont été publiées. Voilà pourquoi cette nouvelle édition augmentée et mise à jour a paru nécessaire. Les mycorhizes sont formés par des champignons microscopiques qui font merveille en horticulture en travaillant en symbiose avec les racines des plantes. Les champignons aident les plantes à puiser des éléments nutritifs dans le sol et à s'adapter au milieu. En échange, les plantes fournissent aux champignons l'énergie qu'ils sont incapables de tirer eux-mêmes du soleil.
Au cours des dernières années, une multitude de travaux ont clairement démontré l'intérêt scientifique et pratique de ces symbioses pour l'ensemble des végétaux du monde entier. Pourtant, en dépit de ces preuves répétées et irréfutables, un grand nombre de praticiens en horticulture, en agriculture, en foresterie et en environnement comprennent encore mal l'importance concrète de ce phénomène. C'est dans cet esprit que les auteurs ont préparé cette nouvelle édition qui vise à la fois à faire comprendre la biologie des mycorhizes dans ce qu'elle a de plus fascinant et à montrer comment en tirer profit dans de très nombreux aspects de la culture des plantes et de leur protection, tout en assurant le maintien des équilibres naturels.
Les facteurs de dégradation du bien-être animal, variables selon les élevages, peuvent être présents dans les pratiques et la gestion de la santé des animaux mais aussi pendant la phase de transport et d'abattage. Les solutions à apporter dépendent donc de la configuration de l'élevage, de la motivation de l'éleveur et de sa capacité à changer ; elles doivent être pragmatiques et réalisables. Ce fascicule aborde les stratégies d'amélioration de l'environnement physique et social des animaux, les interventions humaines en élevage, notamment la construction de la relation homme-animal, ainsi que la prise en charge de la douleur, question prioritaire. Il présente également le principe d'une gestion intégrée et globale de la santé, basée sur le fait que bien-être des animaux, bien-être des humains et protection de l'environnement sont étroitement liés. L'amélioration de l'un est alors favorable à l'amélioration de l'autre...
Depuis plusieurs années, l'agriculture évolue, s'enrichit, fait débat et s'ouvre à la société qui doit prendre sa part dans les réflexions relatives à l'alimentation et donc, aux modes de production de demain.
L'aquaponie, fusion de systèmes de production maraîcher et aquacole, a entièrement sa place dans ces approches novatrices de l'agronomie, de par la nature même de son fonctionnement et de sa philosophie : recyclage et valorisation des effluents d'élevage aquacole, réduction des besoins en eau, abandon de l'utilisation d'engrais azotés et phosphorés, association d'espèces complémentaires, création d'écosystèmes plus résilients.
L'aquaponie relève ainsi d'une démarche pragmatique sur les plans technique, économique et environnemental, et cherche à s'intégrer dans une démarche d'économie circulaire.
Le présent ouvrage a été rédigé dans le cadre du projet CASDAR-APIVA (Aquaponie, innovation végétale et aquaculture), programme de recherche dirigé par l'ITAVI en partenariat avec l'Inra, le Cirad et l'EPLEFPA de Lozère et financé par le CASDAR. Son but est d'apporter la connaissance nécessaire aux investisseurs et utilisateurs de demain.
Ce livre s'adresse aux professionnels de l'aquaculture, de l'horticulture et du maraîchage, aux porteurs de projets, mais aussi aux particuliers passionnés.
Le paysage désigne « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels ou humains et de leurs interrelations dynamiques ». Plus politique que scientifique, cette définition issue de la Convention européenne du Paysage (2000) désormais introduite dans le droit français (2016) correspond bien à la manière dont l'action paysagère est ici traitée. Le paysage devient ainsi une affaire de perception et un enjeu d'aménagement. Dans cet ouvrage, l'objectif est de comprendre ce que les acteurs font avec le paysage, comment ils le font, les difficultés qu'ils rencontrent, comment ils les dépassent ou non. La réflexion ne cible donc pas les paysages eux-mêmes mais les pratiques et les connaissances que les hommes en ont. Selon l'auteur, l'action paysagère est toujours ambivalente, y compris à l'égard de la transition écologique et énergétique : le paysage peut être un argument pour s'opposer aux éoliennes par exemple. L'ouvrage s'adresse autant aux praticiens de l'aménagement (paysagistes, urbanistes, architectes, naturalistes) qu'aux enseignants et étudiants de ces divers champs professionnels.
L'usage des pesticides chimiques est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. Le Programme prioritaire de recherche (PPR) "Cultiver et Protéger Autrement", piloté par INRAE, joue un rôle structurant dans l'évolution des communautés scientifiques et dans l'émergence de fronts de science permettant une protection des cultures sans pesticides.
L'objectif de l'ouvrage est d'expliquer les bases de cette stratégie et les principes d'actions. En se fixant un cap zéro pesticide, la recherche tente de dépasser les verrous actuels et de produire des innovations de rupture dans les champs biotechniques et socio-économiques.
Au-delà de la recherche, de l'enseignement et du secteur agricole, cet ouvrage vise également les acteurs de l'innovation, du développement et du conseil.
Auteurs : Florence Jacquet, Marie-Hélène Jeuffroy, Julia Jouan, Edith Le Cadre, Thibaut Malausa, Xavier Reboud, Christian Huyghe.
Les acteurs de la ville, en premier lieu les collectivités territoriales mais aussi tous les détenteurs de foncier en ville, sont nombreux aujourd'hui à vouloir implanter des projets d'agriculture urbaine sur leurs territoires. Plusieurs questions se posent alors : quelle superficie est nécessaire ? Quel type de projet implanter ? Comment mettre en place un jardin partagé ? Ou une micro-ferme ?
Ce guide propose une méthodologie issue de l'expérience du bureau de recherche Exp'AU qui mène depuis 2015 des missions d'accompagnement des acteurs pour installer des projets d'agriculture urbaine.
Composée de 3 phases (Diagnostic territorial, Elaboration de la gamme des possibles, Procédures de mise en place), cette méthodologie guide pas à pas l'utilisateur et permet d'implanter des projets d'agriculture urbaine sur les territoires sans connaissance spécifique liée au domaine.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'agronomie est devenue une discipline scientifique et technique à part entière, qui appuie le raisonnement des pratiques de production végétale. Conçue initialement comme application de la chimie agricole et de la physiologie végétale, elle a développé ses propres concepts et étendu son domaine, en intégrant les savoirs issus de nombreuses autres disciplines. Elle s'est aussi construite en étudiant les pratiques des agriculteurs et des autres acteurs de l'espace rural. Ces évolutions lui ont permis de renouveler son utilité, en répondant aux nouveaux enjeux auxquels l'agriculture n'a cessé d'être confrontée.
Comment s'est opérée cette construction ? Quels en ont été les processus, les étapes et les acteurs ? En analysant la manière dont l'agronomie s'est façonnée en France, du milieu du XXe siècle à nos jours, La Fabrique de l'agronomie vise à éclairer l'avenir et à susciter des réflexions utiles sur les conditions de son développement dans les prochaines décennies.
Cet ouvrage sur l'évolution de la discipline s'adresse notamment aux agronomes de tous métiers confrontés aux défis à venir, qu'ils soient étudiants, actifs ou retraités.
Bouleversé par l'impact de la modernisation agricole et de l'intégration européenne, l'élevage français se trouve au début des années 1960 à une croisée des chemins. Pouvoirs publics et représentants professionnels s'accordent alors pour créer un appareil de développement dédié aux productions animales des ruminants, afin de faciliter l'adoption des innovations issues de la recherche. C'est ainsi que sont fondés l'Institut technique de l'élevage bovin en 1962 et l'Institut technique de l'élevage ovin et caprin en 1967.
En situation de médiation entre la recherche et le conseil agricole, les missions de ces instituts se limitent à l'origine au test des innovations dans des fermes expérimentales et au transfert de connaissances, dans la ligne modernisatrice fixée par la loi sur l'élevage de 1966. Mais, devant la grande diversité des systèmes d'élevage et les défis croissants que ces derniers doivent relever, les agents des instituts techniques en viennent, dès les années 1970, à élaborer des méthodes originales pour accompagner les éleveurs. D'abord marginaux, ces savoir-faire gagnent en légitimité face aux conséquences sociales, économiques et enfin écologiques de la course à l'innovation et à la compétitivité.
Rassemblés en 1991 dans un seul et unique Institut de l'élevage aux compétences transversales, ces agents vont se trouver confrontés à des crises sanitaires majeures et aux problématiques croisées de la révolution numérique, de l'avènement de la génomique, d'attentes sociétales nouvelles, et surtout des enjeux environnementaux, devenus prégnants au tournant des années 2000. L'appui au monde de l'élevage ne peut plus être pensé seulement en termes de développement, il doit aussi prendre en compte les transitions nécessaires.
Adossé à des archives inédites et aux témoignages d'hommes et de femmes ayant vécu et porté ces évolutions, ce livre retrace l'histoire méconnue d'une ingénierie qui aura joué un rôle crucial dans les métamorphoses de l'élevage français, offrant une contribution importante au débat sur l'avenir de la relation entre élevage et société.
Nous les côtoyons au quotidien, de notre cuisine jusqu'aux bords des routes... et même dans les médias. Que l'on nous parle de la nécessité de trier-recycler, de trafics transfrontaliers, ou de déchets dangereux. Mais savons-nous ce que sont réellement les déchets ? Savons-nous que même les étoiles en produisent ? Que la vie est impossible sans eux ?
Bien avant nous, certains animaux sociaux géraient soigneusement leurs déchets. Érigés en monument par les hommes il y a 5 000 ans, aujourd'hui nous ne savons plus qu'en faire.
Pourtant, dans les yeux de la science, les déchets sont de la matière et rien d'autre. Comme toute matière, ils portent en eux tous les potentiels, des menaces comme des opportunités : nous pouvons en faire du poison ou du terreau de vie. Et nous pourrions bien, à l'instar de nos ancêtres du Mésolithique, en venir nous aussi à sanctuariser cette matière, qui sera bientôt devenue beaucoup trop précieuse pour être simplement... jetée.
Après un doctorat de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, Christian Duquennoi consacre ses recherches au traitement des déchets nucléaires au CEA, puis très rapidement à celui des déchets ménagers à Irstea. Ses travaux concernent d'abord les procédés physiques, comme le stockage contrôlé, puis plus récemment les bioprocédés. Passionné de transdisciplinarité, d'archéologie et de sciences humaines aussi bien que de biologie, de thermodynamique et de cosmologie, il trouve dans les déchets un domaine de recherche foisonnant dont il veut partager la profondeur et la portée universelle.