Fin 2019, soeur Sabine est expulsée de sa communauté, pour un motif qui ne lui sera jamais donné. Alors que l'Eglise de France traverse une crise de grande ampleur, Sabine Tainturier ose alerter les hommes d'Eglise. Elle les implore d'agir pour protéger les suivantes. En vain. Sous l'habit religieux se dissimule l'ombre de la loi du silence. Les soeurs y sont subtilement tenues. Elles continuent toutefois à sourire, à attirer à Dieu des fidèles. C'est au soir de ses premiers voeux que soeur Sabine vit un réveil brutal, secousse salutaire pour sa conscience, mais fatale à sa vocation. Envers et contre tout, elle s'accroche à la foi, secret de sa force intérieure, malgré l'enfer caché sous son habit céleste. Cet ouvrage nous offre le récit poignant d'une femme passée de l'emprise à la liberté, au prix d'un combat où les ténèbres ne l'ont pas emporté.
L'abbaye de Cîteaux d'où est sorti l'ordre cistercien a été fondée en 1098. Nous connaissons l'histoire de cette fondation grâce à deux textes écrits par les acteurs mêmes de cette équipée : le Petit Exorde et la Charte de charité. Dans ce livre, Pierre Alban Delannoy se propose de relire de près ces deux textes qui forment ce qu'il appelle le récit cistercien. Il montre que celui-ci ne se contente pas de relater les évènements qui ont ponctué les débuts de cette singulière aventure mais qu'il est aussi le récit d'une refondation de l'Église. L'Église qu'expérimentent les premiers cisterciens n'est pas une institution, elle est existentielle, elle se vit dans l'exercice périlleux de la charité. Ce que relate le récit cistercien n'est pas une vieille page d'histoire, elle est un formidable possible pour l'Église d'aujourd'hui.
Ce témoignage est celui d'une femme qui, ayant rencontré Dieu à vingt ans, s'est trouvée prise dans un combat contre une institution ecclésiale qui l'entraînait sur des chemins qu'elle ne voulait pas emprunter. Après un baptême rondement mené et une relation intime avec un religieux, la vie au sein des Fraternités monastiques de Jérusalem va s'apparenter à une descente aux enfers. De conduites douteuses en comportements pervers, de propositions d'arrangements en rendez-vous manqués, les figures et responsables de l'Eglise ne seront pas à la hauteur des enjeux. Le retour à la vie civile sera lui aussi une rude épreuve, mais permettra la reconquête d'une liberté jamais perdue de vue.
Dans une modernité en déroute, l'auteur, sociologue, appelle au recours à la Tradition, celle du pérennialisme. Non pas par nostalgie, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne (individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste) sont, pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ». À bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C'est pourquoi il a été plus facile à l'Église « d'aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale ne s'est pas contentée de « s'adapter » au monde, mais semble s'être massivement ralliée à la modernité. Le monde passe ; aussi le ralliement de l'Église à la « religion séculière » prométhéenne qui nous domine est le plus inefficace parce que cette religion est en déclin. La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec la postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé.
"L'apparition de la Vierge Marie à la Salette, dans les Alpes eut lieu le 19 septembre 1846. Cet ouvrage présente l'expérience d'un des témoins de l'apparition et la position du Pape Pie IX sur les « secrets » de la Salette. L'auteur traite aussi la question du salut et de la miséricorde divine, à partir d'un enseignement donné par Mgr de Bruillard, qui était l'évêque de Grenoble à l'époque de l'apparition."
"Jusqu'à une époque récente, nos connaissances sur le linceul et sur son image étaient limitées à ce qu'il était possible de voir de cette image à la lumière du jour. Les premières photographies (1898) ont révélé la curieuse nature de l'image portée par le tissu, à partir de 1978, les explorations scientifiques menées sur le linceul ont apporté une moisson de données qui permettent aujourd'hui d'avoir une idée plus précise de cette image, sa provenance et son époque. Cette toile, unique en son genre, demeure pourtant une énigme. Elle offre une fascinante icône du Christ mort, majestueuse et puissante, qui invite à l'espérance. - "
Le concordat est toujours en vigueur en Alsace. Il fait partie de la culture et des traditions alsaciennes. Cet ouvrage rappelle l'histoire et l'élaboration du concordat en France, son origine, les relations de Bonaparte avec le pape. Il évoque aussi sa mise en place et son évolution en Alsace : les différentes crises en 1924 et 1957. Le concordat est plus qu'un accord entre l'Église et l'État, c'est une rencontre avec deux siècles d'histoire.
"Chaque être vivant expérimente le fait de vivre, mais qui pourrait vraiment répondre aux questions : qu est-ce que la vie ? Qu est-ce que ma vie ? Quel est son sens ? Bouddha, l Eveillé, a consacré la majeure partie de son existence à enseigner aux êtres humains que le sens de la vie ne se découvre qu au terme d une longue quête spirituelle menant à l Eveil (Nirvana). La recherche de cet éveil demande de mettre en pratique la sagesse du Bouddha grâce à laquelle il pourra surmonter les souffrances de la vie et de la mort pour accéder au bonheur suprême, se situant bien au-delà de la simple satisfaction personnelle."
N'est-ce pas un paradoxe de mettre ensemble catéchisme et liberté ? Le catéchisme évoque ce qu'il faut croire, tandis que la liberté fait appel à la responsabilité personnelle. Nous vivons une époque où il y a une perte de contrôle des religions. Avec les avancées de la modernité, les vérités transmises, prescrites ne s'imposent plus. Nous sommes témoins de la fin d'un monde et nécessairement de celle d'une Eglise. Témoins aussi de la naissance d'un autre monde et de l'émergence d'une Eglise passionnante où l'important est d'être en chemin.
Pour conquérir sa place dans le monde, l'homme occidental peut lutter jusqu'à l'épuisement. Sa défaite peut être sa chance s'il rencontre la parole lui révélant que son vouloir vivre camoufle un refus de recevoir d'un Autre le don de la vie. L'auteur interroge ce qui, en tout humain, fait obstacle ou adhère au don de la vie. Par son approche de la cure psychanalytique et par les personnages bibliques qu'elle présente, M.-R. Mezzarobba parcourt ce qui conduit l'humain en impasses et répétitions, et peut l'amener à sa relation à Dieu.
L'auteur contribue à la Théologie africaine en présentant le Christ comme "Ancien" et non uniquement "Ancêtre". Il s'agit ici de présenter Jésus de Nazareth dans l'horizon de sa mort et de sa résurrection, conception inexistante dans le milieu bantu. Car chez les Bantu, la mort est une malédiction dont il faut trouver la cause. Il leur présente un véritable paradigme salutaire et libérateur en la personne de Jésus, Véritable et Unique Parole de Dieu, qui est un Ancien à suivre.
La minorité musulmane, d'origine indienne, installée à l'île de la Réunion depuis la seconde moitié du XIXe siècle, occupe une place prépondérante sur l'échiquier socio-économique de l'île. Ces immigrés devenus des marchands prospères tiennent les rênes d'une communauté bâtie autour de l'Islam sunnite. C'est à Saint Denis de la Réunion qu'a été édifiée la première mosquée. En 2008, la Réunion est devenue la tête de pont de la finance islamique en France.
Le kharijisme, cet autre grand pôle de la pensée islamique, est sinon dévalorisé, du moins ignoré, à la différence du sunnisme et du chiisme, et plus encore le courant ibadite qui en est une ramification. Pourquoi n'a-t-on pas suffisamment pris en compte la version kharijiste dans le débat conflictuel qui opposa les sunnites aux chiites sur la légitimité du Califat omeyyade, et qui les divisa à jamais ? Une redécouverte d'une pensée islamique incroyablement diverse et riche.
L'oeuvre de Mahmoud Mohamed Taha annonce-t-elle la naissance d'une théologie islamique de la libération ? La conviction profonde de ce croyant musulman, la maîtrise parfaite de ses connaissances en théologie, la puissance de son argumentation en faveur d'une interprétation radicalement nouvelle de la foi, en rupture ouverte avec le credo dogmatique conservateur officiel dominant, témoignent de l'importance de cette contribution à un renouveau islamique qui, par bien des aspects, rappelle sur l'essentiel celui qu'anime la théologie chrétienne de la libération.
C'est une première fois qu'un authentique yogi hindou rédige l'histoire de sa vie pour un public occidental. Décrivant en détails saisissants ses nombreuses années d'entraînement spirituel auprès d'un maître christique, Sri Yukteswar de Serampore au Bengale, Yogananda nous dévoile un visage fascinant et méconnu de l'histoire de l'Inde. Les lois subtiles et pourtant précises, par lesquelles les yogis accomplissent des miracles et atteignent à la complète maîtrise de soi, sont expliquées avec une clarté scientifique.
Historiquement, l'influence de la morale judéo-chrétienne sur l'islam est qualifiée par un terme générique : "tradition israélite", marquant sa jurisprudence ou fiqh, ce qui a donné la tradition musumane actuelle. Ce fiqh s'est figé, interdisant tout effort d'interprétation en dehors de la jurisprudence officielle. Apostasie et homosexualité sont des freins majeurs dans l'inconscient du musulman, l'empêchant d'être l'homme libre que voudrait faire de lui la foi islamique.
Plongeant dans une origine barbare répugnante d'une part, spiritualisé dans les mystiques les plus hautes, d'autre part, le sacrifice se situe à l'intersection d'innombrables paradoxes. L'évangile a profondément changé la notion sacrificielle, pour en indiquer la réalisation eucharistique. Si, au milieu d'intenses polémiques, l'Eglise catholique maintient que la messe est un sacrifice, le croyant est invité à s'interroger sur son rapport au rite. Il pourrait même y trouver une étonnante joie.
"L effervescence qui accompagne les célébrations liturgiques en Afrique semble occulter un problème : la crise économique et financière. La situation économique et financière des Églises d Afrique est très difficile. Rares sont les diocèses qui parviennent à une situation équilibrée, et cela n est pas sans conséquence sur la vie et le ministère des prêtres. Que faire pour que les Églises d Afrique cessent de considérer que leur avenir financier reste tributaire des aides extérieures? Que peuvent-elles faire pour envisager leur avenir dans un processus d émancipation ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre."
"Le présent ouvrage se propose de relire le droit de la vie associative, expression d un des droits fondamentaux des fidèles dans l Eglise, et de rendre compte de son application concrète au sein des communautés ecclésiales un peu plus de trente ans après la promulgation du Code de droit canonique en 1983, qui a mis en normes juridiques l enseignement du Concile Vatican II."
"L'auteur nous donne sa vision des choses qui lui tiennent à coeur y compris sur notre propre civilisation, ses valeurs et ses limites. En nous livrant un panorama de la musique liturgique syriaque, des coutumes de la Mésopotamie, dont sont puisées les racines de l'Europe, il évoque la légende de Gilgamesh, prônant une vision de la femme et de son rôle civilisateur en avance de plusieurs siècles sur la nôtre. Il rappelle le rôle de l'Esprit dans la compréhension de l'Eglise d'Orient, qui s'est implantée bien avant les Latins jusqu'en Inde et en Chine, sans imposer aux peuples sa langue et sa culture."
"La rencontre mémorable entre le moine François d'Assise et le sultan Al-Kâmil a été rapportée par nombre de commentateurs occidentaux, mais elle n'a jamais été relatée par un chroniqueur égyptien. Il faut dire que dans l'Égypte multiconfessionnelle, cet épisode n'avait rien d'exceptionnel. Les discussions entre le sultan et les membres des communautés juives et chrétiennes étaient courantes et Al-Kâmil débattait de sujets religieux, philosophiques, scientifiques avec de nombreux correspondants étrangers. Cette rencontre revêt aujourd'hui un grand intérêt. À l'heure où tant d'intégrismes s'affrontent le rayonnement d'un François d'Assise répandant la paix et la fraternité est plus que jamais d'actualité."
"Jésus est qualifié par le Coran de Souffle de Dieu, d'Esprit de Dieu, de Sa Parole. Il le cite au nombre des plus proches et des intimes de Dieu. A part sa crucifixion et la question de sa divinité, le Coran conforte les chrétiens dans la plupart de leurs croyances concernant Jésus, affirmant que c'est un prophète, confirmant sa naissance miraculeuse, ses miracles accomplis et son ascension. Ce sont ces réflexions que l'on retrouve dans ce livre qui traite de l'histoire et du statut exceptionnel de Jésus et de la place qui lui est réservée dans le Coran, en tant que grande figure biblique."
Construite en 1657, la chapelle des Pénitents blancs du Gonfalon de Grenoble, rue Voltaire, également connue comme la chapelle de l'Adoration, est un lieu insolite, méconnu, et pourtant d'un grand intérêt historique et patrimonial, au coeur du Grenoble ancien. Elle a gardé son bel ensemble baroque, retable et maître-autel, et abrite également les stalles (XVe siècle) de l'ancienne abbaye des Ayes de Crolles. Siège, sous l'Ancien Régime, d'une confrérie de Pénitents, ainsi que de la confrérie de la Miséricorde qui oeuvrait au service des prisonniers, elle fut un lieu important de sociabilité, liée entre autres aux familles de parlementaires dauphinois, mais aussi aux Vaucanson, à la dynastie Hache et à la famille paternelle de Stendhal. Elle fut également au XIXe siècle un sanctuaire important dédié à Notre-Dame de La Salette, et vit passer saint Pierre-Julien Eymard.