Comment entrer en communication avec les Esprits? C'est à aplanir la route de ceux qui le souhaitent qu'Allan Kardec a consacré cet ouvrage, «car on se ferait une idée très fausse si l'on pensait que, pour être expert en cette matière, il suffit de savoir poser les doigts sur une table pour la faire tourner, ou de tenir un crayon pour écrire. On se tromperait également si l'on croyait trouver dans cet ouvrage une recette universelle et infaillible pour former des médiums. Bien que chacun renferme en soi-même le germe des qualités nécessaires pour le devenir, ces qualités n'existent qu'à des degrés divers, et leur développement tient à des causes qu'il ne dépend de personne de faire naître ou développer à volonté.» L'objet du Livre des Médiums est d'indiquer «les moyens de développer la faculté médianimique autant que le permettent les dispositions de chacun, et surtout d'en diriger l'emploi d'une manière utile lorsque la faculté existe.» Après avoir exposé dans Le Livre des Esprits la partie philosophique de la science spirite, Allan Kardec donne dans cet ouvrage «la partie pratique à l'usage de ceux qui veulent s'occuper des manifestations, soit par eux-mêmes, soit pour se rendre compte des phénomènes qu'ils peuvent être appelés à voir.» Il ne s'adresse donc pas exclusivement aux médiums, mais à tous ceux qui sont à même de voir et d'observer les phénomènes spirites.
« Ce que je relis dans ce cahier, c'est si bien mon âme !... Ma Mère, ces pages feront beaucoup de bien. On connaîtra mieux ensuite la douceur du bon Dieu... » (Sainte Thérèse) L'édition des manuscrits autobiographiques de sainte Thérèse de Lisieux révèlent sa confiance et son amour envers Dieu. Histoire d'une âme est un livre combinant ses divers récits autobiographiques. L'ouvrage a rapidement connu un très grand succès populaire. En racontant sa vie de manière humble et accessible au plus grand nombre, Thérèse de Lisieux développe de manière simple une véritable méthode théologique, qu'on appellera celle de la petite voie . Ce livre fut considéré par les fervents comme un instrument de conversion et de guérisons diverses dans le monde entier. C'est cet ouvrage qui pousse encore aujourd'hui les pèlerins à venir prier la petite sainte , sur sa tombe au cimetière de Lisieux.
Traduit directement de l'hébreu par Ernest Renan, cette version du Cantique des Cantiques reste l'unes des plus belles à ce jour.
En démontrant que le Cantique était constitué des dialogues d'un jeu scénique, Ernest Renan ruinait les très belles exégèses symboliques qui voulaient faire de ce texte le chant des amours, tour à tour contrariées et épanouies, de Yahwé et d'Israël dans la tradition juive, ou du Christ et de son Église dans la tradition chrétienne. Ce que Renan ne pouvait pas imaginer, c'est que l'on trouverait, dans le siècle suivant le sien, au pays de Sumer, des tablettes qui allaient lui donner définitivement raison. Leurs protagonistes en seraient également un roi et un berger: Gilgamesh et Emkidu. L'enjeu de leur rivalité: la grande déesse Inana ou Ishtar. Un jeu scénique qui était régulièrement représenté sur les parvis des temples d'Ur ou d'Uruk, dans la Chaldée dont il est dit qu'Abraham vint.
Né à Tréguier en 1823, Ernest Renan sera agrégé de Philosophie en 1848. En 1855, il publie l'Histoire générale et comparée des langues sémitiques. Chargé de la chaire d'hébreu au Collège de France, il fut suspendu par le gouvernement de Napoléon III dès sa première leçon car il avait nommé Jésus: «un homme incomparable». On lui doit des Études d'histoire religieuse (1857) une Vie de Jésus (1863), une Histoire des origines du christianisme (1863-1883) et une Histoire du peuple d'Israël (1887-1893).
DE LA MAÇONNERIE OCCULTE ET DE L'INITIATION HERMÉTIQUE Par Jean-Marie Ragon Édition de 1853 Les sciences occultes révèlent à l'homme les mystères de sa nature, les secrets de son organisation, le moyen d'atteindre à son perfectionnement et au bonheur. Leur étude était celle des hautes initiations égyptiennes. Le premier but fut de tirer l'homme de l'état de barbarie pour le civiliser, et de prendre l'homme civilisé pour le perfectionner, afin de ramener l'homme que l'on croyait déchu à sa première nature. Le second but fut la recherche des moyens de relever la matière à sa première nature, dont on la croyait aussi déchue. Ainsi, la mystagogie ou l'initiation aux mystères avait ses deux divisions. Dans la première, on ne purifiait que des penchants, on ne passait au creuset que des hommes c'était une alchimie des esprits, une mystagogie humaine. La seconde était l'initiation aux mystères des opérations de la nature, une mystagogie des corps. Dans l'une, on cherchait la pierre cubique ou la pierre angulaire du temple de la philosophie, capable de réunir intellectuellement par ce symbole ingénieux, toute l'humanité dans une même foi, une même espérance, un même amour. Dans l'autre, on cherchait ce qui peut ramener l'âge d'or: la pierre philosophale et l'élixir qui prolonge la vie...
Saint-Martin veut fixer les regards de la famille humaine sur la source de ses maux et sur ceux qu'elle doit faire cesser sur la terre. Il enseigne ici le vrai ministère que l'homme doit exercer: se régénérer lui-même et les autres, c'est-à-dire répéter dans sa personne l'oeuvre que le Christ a remplie dans l'humanité.
C'est ce qu'il appelle, en formule théosophique, rendre le Logos ou le Verbe à l'homme et à la nature: car la nature, qui a perdu sa gloire primitive par la chute de l'homme, attend sa réintégration de celle de l'homme. Le Ministère de l'Homme-Esprit porte «un cachet de recueillement et de clarté» qu'aucun autre ouvrage de Saint-Martin ne présente au même degré.
«Vers la fin de 1802, écrira-t-il plus tard, j'ai publié Le Ministère de l'Homme-Esprit. Quoique cet ouvrage soit plus clair que les autres, il est trop loin des idées humaines pour que j'aie compté sur son succès. J'ai senti souvent, en l'écrivant, que je faisais là, comme si j'allais jouer sur mon violon des valses et des contredanses dans le cimetière de Montmartre, où j'aurais beau faire aller mon archet, les cadavres qui sont là n'entendraient aucun de mes sons et ne danseraient point.»
L'Occultisme a conquis, depuis quelques années, une place importante dans l'esprit de beaucoup de chercheurs contemporains. Lorsque l'on fut certain que la plupart des phénomènes produits par la force psychique étaient réels, on se souvint qu'il existait une théorie particulière de ces phénomènes : la Magie.Les Mages de Perse prétendaient expliquer et produire à volonté des faits du même genre ; il était donc intéressant de connaître leurs idées à cet égard.Ces idées ne sont pas aussi perdues qu'on pourrait le croire au premier abord. Une étude, même superficielle, des auteurs qui se sont occupés de Magie et d'Alchimie à travers les âges et quelques rapprochements entre les idées exposées par ces auteurs et celle émises dans le Zend Avesta d'une part et la Kabbale d'autre part, permet de reconnaître, sous les transformations des termes à travers les siècles, une concordance parfaite dans les idées. De tout cela se dégage une doctrine particulière qui, chose curieuse, peut très bien s'allier à nos théories scientifiques contemporaines, et, bien plus, peut aider la science à déblayer un peu le chaos des faits, encore inexpliqués, de la nature.
«Comme la religion, la magie se propose de modifier l'ordre normal ou prévu des choses par des miracles mais là où le prêtre adresse des prières et des offrandes à des Êtres supérieurs appelés Dieux, le magicien use vis-à-vis de ceux-ci de la force ou de la ruse. Le prêtre supplie, le magicien commande: et comme l'expérience prouve que la force est plus efficace que la prière, il s'ensuit que chez les populations primitives le magicien a plus d'autorité encore que le prêtre. À moins que le prêtre, comme c'est le cas fort souvent en Égypte, ne soit lui-même un magicien qui condescende à mêler parfois la prière à ses objurgations. Dans toute société où la magie est en honneur, c'est un article de croyance universelle que tout être et toute chose sont animés d'un Esprit, analogue à celui qui meut le corps humain. Il n'y a rien dans la nature qui soit inerte, dépourvu de conscience ou de volonté tout être, tout objet peut agir pour ou contre les hommes et réciproquement le magicien peut avoir une action sur tout être et tout objet qu'il atteint dans leur corps et dans leur esprit.»
Nous livrons aujourd'hui au public ce petit livre dont chaque chapitre est comme le résultat d'une des nombreuses conférences que nous avons eu l'occasion de faire. Ce petit livre n'a qu'un but, comme d'ailleurs les conférences qui l'ont précédé n'en avaient eu qu'un seul: faire connaître à chacun les forces secrètes qu'il possède et les énergies mystérieuses qui le travaillent et qu'on peut résumer sous ce double titre: Magnétisme personnel ou subjectif et Influence psychique.
À ce but de vulgarisation, nous avons tout subordonné: et les ornements du style et les agréments de l'exposition. Nous avons pensé que la sincérité, la simplicité nous tiendraient lieu de toutes les qualités qu'on exige d'ordinaire de l'écrivain et qu'on nous pardonnerait de n'avoir pas fait de la «littérature».
Nous nous disons que dans cette mêlée sombre et confuse qui s'appelle la vie et qui met l'homme aux prises avec toutes les forces mauvaises, ce petit livre sera un manuel d'énergie, qu'il enseignera la volonté, qu'il éduquera le caractère et qu'aux hommes de résignation découragée et de scepticisme triste, il apprendra la fierté, le courage et l'espoir. Voilà pourquoi nous le dédions modestement, mais avec confiance à tous les gens de bien. (William Walker Atkinson) Loin de toute rhétorique ou doctrine, William Walker Atkinson propose des exercices concrets.
Oeuvre du néoplatonicien Jamblique, né dans la seconde moitié du 3e siècle après J.-C. et décédé en 325. L'ouvrage, qui se divise en 10 livres, est une réponse à la Lettre de Porphyre à Anéblon. Dans cette lettre, Porphyre attaquait la théurgie et spécialement les formes de divination pratiquées par les ministres de l'art nouveau. La réponse prend la défense de la théurgie.
Jamblique est, au début du IVe siècle de notre ère, le troisième maître de l'école néo-platonicienne, après Plotin et Porphyre. Il en recueille la succession au moment où l'école est aux prises avec un problème grave. Devant la montée du christianisme, un disciple de Pythagore et de Platon peut-il rester indifférent et laisser périr les traditions religieuses de l'Antiquité, qui semblent faire partie de l'héritage culturel hellénique ? Par ailleurs, n'est-il pas urgent de revigorer cet héritage lui-même en puisant aux sources orientales dont il est issu ? C'est, en effet, une opinion fréquente chez les philosophes de cette époque que la plus haute sagesse métaphysique et religieuse vient d'Égypte où Pythagore et Platon eux-mêmes sont allés chercher leur meilleure inspiration. Mais cette sagesse ne se présente pas sous une forme exclusivement spéculative. Elle se cristallise dans un ensemble touffu de pratiques minutieuses qu'on désigne sous le nom de « théurgie ». Il faut entendre par là une sorte de sacramentalisme qui parfois dégénère en magie. Les rites théurgiques sont des signes sensibles auxquels les puissances divines auraient conféré un pouvoir bénéfique.
Alors que Plotin s'était tenu délibérément à l'écart de cette liturgie, que son disciple Porphyre avait oscillé de l'adhésion à la critique, Jamblique s'engage résolument dans la défense de la théurgie. Il va tenter de justifier, et en même temps d'épurer, le paganisme menacé en lui fournissant une base spéculative. Mais cette alliance imprime au néo-platonisme un caractère nouveau et inaugure une lignée dont Proclos, au Ve siècle, sera un remarquable représentant. Cette orientation vaudra à Jamblique l'admiration de l'empereur Julien, restaurateur du paganisme. Mais, finalement, elle amènera en 529 la fermeture de l'école d'Athènes par l'empereur Justinien, et l'expulsion du dernier néo-platonicien Damascios. L'opposition au christianisme était désormais considérée comme séditieuse.
Le catéchisme de St Pie X (de 1905) comprend en fait plusieurs volumes différents : 1° Les premières notions pour les petits enfants en bas âge ; 2° Le petit catéchisme, pour se préparer à la première communion ; 3° Le grand catéchisme (publié dans le présent ouvrage dans sa version définitive de 1906), pour enfants déjà instruits par le petit catéchisme ; 4° L'instruction sur les principales fêtes de l'Eglise ; 5° Un abrégé d'histoire de la religion.
Le Grand Catéchisme de Saint Pie X est composé de 5 parties précédées d'une leçon préliminaire sur la doctrine chrétienne :
1. Le symbole des Apôtres ou Credo.
2. La prière.
3. Les commandements de Dieu et de l'Église.
4. Les sacrements.
5. Les principales vertus et les autres choses qu'un chrétien doit savoir.
AUTEUR(S) CRITIQUES PRESSE AVIS
Le végétarisme occidental qui exclut de se nourrir de la chair des animaux semble à beaucoup une pratique alimentaire qui nous serait venue de l'Inde, à cause de l'impératif védique: «qu'on ne nuise à aucun être vivant».
Principe réaffirmé par Krishna dans le Mahâbarata: «La viande des animaux est comme la chair de nos propres fils.» La croyance en la réincarnation, fondamentale dans le bouddhisme et dans l'hindouisme, l'interdit en effet. C'est cependant faire trop peu de cas des courants philosophiques de l'antiquité : orphisme, pythagorisme, néoplatonisme qui préconisaient la même ascèse.
On ne parlait pas alors de «végétarisme» mais «de l'abstinence de la chair des animaux». Apollonius de Tyane parmi les disciples de Pythagore et Porphyre de Tyr, parmi ceux de Platon, furent les plus illustres illustrateurs et défenseurs de cette pratique, car «ils savaient que l'âme n'habitait pas seulement dans l'homme, mais qu'il y en avait une dans presque toutes les espèces des animaux.» Porphyre, philosophe néoplatonicien (dont le véritable nom était Malk ou Malchus, qui en syrien veut dire roi, et que l'on a grécisé par celui de porphyrios), naquit en 233 après J.-C. à Tyr ou à Batane. Il étudia l'éloquence à Athènes avec le rhéteur Longin, et la philosophie à Rome avec Plotin. Porphyre enseignait une philosophie mystique, qui avait pour but l'illumination au sens où la concevait Platon (époptéia). Après la mort de son maître, il enseigna la philosophie et l'éloquence à Rome, où il mourut en 304. Son traité Contre les Chrétiens fut brûlé sous l'empereur Théodose III.
Arthur Edward Powell était un théosophe dont les livres ont été publiés à partir du début des années 1900. Il a étudié les principales oeuvres ésotériques de Helena Blavatsky , Charles Webster Leadbeater et Annie Besant.
L'objet de cette compilation est de présenter à l'étudiant en occultisme une synthèse cohérente de toutes ou presque toutes les connaissances relatives au double éthérique et à d'autres phénomènes connexes, transmises à l'humanité par la littérature moderne théosophique ou par les publications de la Société des Recherches Psychiques. Ces connaissances sont dispersées dans un très grand nombre de livres et d'articles, dont une quarantaine ont été consultés par le compilateur. L'écrivain fait observer que son travail est une compilation et rien de plus; il s'est borné à réunir et à disposer les matières fournies par autrui. Cette méthode de travail présente beaucoup d'avantages.
Comprend : La vitalité ou Prâna, les centres de force du corps (splénique, de l'épine dorsale, ombilical, cardiaque, de la gorge, entre les sourcils, au sommet de la tête) la koundalini, le réseau bouddhique, la naissance, la mort, les guérisons, le mesmérisme, les coques et les enveloppes, la médiumnité, l'oeuvre du Dr. W. J. Kilner, les facultés éthériques, la magnétisme d'objets, les ectoplasmes.
La vérité ne demande pas mieux que de faire alliance avec l'homme; mais elle veut que ce soit avec l'homme seul. Elle veut que cet homme se lave et se régénère entier dans la piscine du feu, et dans la soif de l'unité; elle veut qu'il tienne son âme prête à l'activité de toutes les vertus, son esprit prêt à saisir toutes les lumières, et à les faire fructifier pour la gloire de la source d'où elles lui viennent; elle veut qu'il ait une résolution et une constance que rien ne puisse altérer.
À peine la vérité voit-elle naître le désir et la volonté dans le coeur de l'homme qu'elle s'y précipite, avec toutes les ardeurs de sa vie divine et de son amour. Les principales de ces réalités, c'est de commencer par lui donner les signes d'avertissement et de préservation. Ensuite elle attache sur lui les signes de terreur, afin que sa présence devienne redoutable, et qu'il fasse fuir ses ennemis; enfin, elle le décore des signes de gloire, afin qu'il puisse faire briller la majesté de son maître, et recevoir partout les honorables récompenses qui sont dues à un fidèle serviteur.
C'est ainsi qu'elle traitera ceux qui auront pris confiance en la nature de leur être; qui n'en auront pas laissé éteindre la moindre étincelle; qui se seront regardés comme étant une idée fondamentale, ou un texte dont notre vie entière ne devrait être que le développement et le commentaire, de façon que tous nos moments devraient concourir à l'expliquer et à le rendre plus clair, et non pas à l'obscurcir, à l'effacer et à le faire oublier, comme cela arrive presque généralement pour notre malheureuse postérité.
L'Histoire de l'Ordre des Assassins relate des faits cruels et sanglants oeuvres d'une secte musulmane, les nizarites, implantée en Syrie et en Irak. Sa lecture nous fait immanquablement penser à d'autres faits tout aussi cruels et sanglants oeuvres d'une autre secte musulmane contemporaine. Les Assassins, ou Haschischin, étaient plus qu'une secte, c'était un Ordre mystique comportant sept degrés ou grades. «Rien n'est vrai et tout est permis, tel fut toujours le principe de la doctrine secrète». Suivant le degré d'instruction du candidat, il était ou Bateni, c'est-à-dire initié au culte intérieur et au sept des termes allégoriques, ou Dkhaheri, c'est-à-dire celui qui se renferme dans le culte extérieur.
La doctrine de Mohammed, ébranlée à l'extérieur par les croisés et minée intérieurement par la corruption, l'impiété et l'irréligion de l'ordre des Assassins, allait être menacée d'une chute plus rapide et plus certaine, si les pèlerins d'Europe, qui s'étaient couverts de fer pour conquérir la Terre-Sainte, se rencontraient avec les Assassins dans une communauté d'efforts pour planter sur les débris de l'islamisme, la croix et les poignards. Les meurtres avaient généralement pour but, soit de se venger des ennemis de l'Ordre, soit de complaire à ses amis, soit enfin d'obtenir de riches récompenses. Ceux à qui l'accomplissement de ce devoir avait coûté la vie étaient considérés comme des martyrs, jouissant dans le paradis d'une haute félicité. Leurs parents recevaient de riches présents, ou s'ils étaient esclaves, ils étaient affranchis.
«Raphaël ne savait que la peinture, et le Cenacolo ne demande pas plus de science que l'École d'Athènes. Cette transcendantale curiosité, ce prurit de recherches en tous sens, cette dispersion de l'activité, ce don juanisme de la connaissance qui descend jusqu'aux métiers, représentent le côté passionnel du Vinc i littéralement, sa débauche. Il choisit pour maîtresse la grande Isis et il voulut baiser les innombrables étoiles de son indéchirable voile. La postérité éblouie et presque hallucinée devant ce génie prismatique s'est mise à déraisonner. Un Allemand a fait mahométan le peintre du Cenacolo un autre, malgré son testament et les témoignages, le réclame comme libre penseur ! On demande compte au Vinci d'avoir servi un Sforza, un Borgia, des scélérats d'avoir manqué de patriotisme, fêtant l'envahisseur et même de n'avoir pas écrit des phrases émues à la mort de son père on admire surtout l'ingénieur, l'inventeur! La pauvre affaire de suivre Vegèce ou de précéder Vauban, quand d'un trait de crayon on fait descendre le ciel sur la terre. Ce que Léonard a découvert dans les sciences a été retrouvé après lui: ce qu'il a dessiné ne sera jamais égalé. L'Humanité lui doit de pouvoir contempler le mystère sous des traits humains, et de posséder une centaine de têtes que nul n'avait vues, car elles n'existent qu'au paradis.» (Joséphin Péladan)
J'ai admiré ce poète anonyme, auteur d'un roman de chevalerie sur le Saint Graal, et j'ai rêvé d'être comme lui. C'était, dit-il, la nuit du vendredi saint, sept cent dix-sept ans après la passion de Jésus et il était assis seul dans sa chambre, au fond d'une des bourgades les plus perduesdelaBre tagne.
Il s'entendit soudain appelé par son nom et il vit devant lui, un jeune homme pâle aux yeux brillants et d'une beauté surprenante. Il tomba à terre plein d'émotion.Dans ces époques ,la sensibilité humaine était sans doute plus importante qu'aujourd'hui.
DOCTRINE DES SOCIÉTÉS SECRÈTES ou Épreuves, Régimes, esprit, Instructions, Moeurs des initiés aux différents Grades des Mystères d'Isis, de Mithra, des Chevaliers du Temple, des Carbonari et des Francs-Maçons Quelles étaient les épreuves, régimes, esprit, instructions, moeurs des initiés aux différents grades des mystères d'Isis, de Mithra, des Chevaliers du Temple, des Carbonari et des Francs-Maçons? Lorsqu'un homme sentait en son âme une soif ardente de la vérité, en son coeur le courage nécessaire pour braver les terribles épreuves de l'initiation, il gravissait jusqu'à la seizième assise de la grande pyramide de Memphis où se trouvait une fenêtre taillée dans le granit qui, jour et nuit, restait ouverte. Cette ouverture, seule entrée du temple d'initiation, d'environ trois pieds carrés, était située au nord, côté du froid des ténèbres et de l'ignorance, suivant les traditions prophétiques de ces peuples qui pressentaient que c'était par le nord que devaient vernir les cohortes victorieuses qui devaient un jour emporter, dans les plis sanglants de leurs étendards, les richesses de la civilisation orientale.
Au temps des Gaulois, au sein des forêts et sous l'ombrage bienfaisant des chênes se rassemblaient des hommes que leur âge, leur expérience et leurs études avaient désignés au choix de leurs compatriotes pour être leurs conducteurs spirituels.
Élus par la nation, ils ne formaient pas une caste héréditaire, ni une société secrète recrutée par voie d'initiation. Sortis du peuple, ils enseignaient à leur tour d'autres enfants du peuple, imposant à ceux-ci avant de les associer à leur collège de longues et sérieuses études et des examens difficiles.
Jusqu'aux XIIIe et XIVe siècles de notre ère, les Druides et leurs bardes se maintinrent dans des lieux écartés, au sein des forêts reculées, et ils y conservèrent leurs traditions, jusqu'à ce que la culture des terres, le défrichement des bois, l'exploration complète du pays, et la civilisation chrétienne, leur eussent ôté toute retraite.
De ce vaste et puissant sacerdoce, de leur doctrine, de leurs rites et de leurs chants, il ne reste donc que quelques recueils de poésie, des tumulus, et enfin des superstitions dont l'influence se fait encore sentir.
Cet ouvrage leur est consacré.
Léon Denis fut un philosophe spirite et, aux côtés de Gabriel Delanne et Camille Flammarion, un des principaux continuateurs du spiritisme après le décès d'Allan Kardec.
Léon Denis, s'interroge dans cet ouvrage sur l'origine et l'authentification des évangiles et leurs sens cachés à l'aune du spiritisme. Il apporte ses réponses sur cette doctrine secrète, sur la relation avec les esprits des morts ce qui en fait une altération du christianisme avec des dogmes, des sacrements et un culte vers la décadence du christianisme.
Christianisme et Spiritisme ne déroge pas à la règle. Comme ses autres écrits, cet ouvrage s'exprime sur la nouvelle révélation : le spiritisme et la science, la doctrine des esprits, la réincarnation et ses relations aux enseignements de l'Eglise.
Donner aux curieux une histoire complète des sciences occultes dans l'antiquité et le moyen âge était un immense travail que nous avions entrepris avec le concours de plusieurs savants versés dans les arts et les sciences. Il s'agissait non seulement de compulser les documents historiques de ces époques, d'en élaguer les puérilités, les absurdités; mais il fallait, en outre, donner la raison physique des faits merveilleux, des prodiges que pouvaient opérer les magiciens et les thaumaturges.
Nous avions péniblement réuni une foule de matériaux pour édifier ce grand ouvrage, lorsqu'une cruelle maladie est venue interrompre nos recherches; dans la crainte de ne pouvoir achever la tâche commencée, nous publions un travail très incomplet sans doute, mais qui, néanmoins, donnera au lecteur une idée de ce qu'étaient les sciences occultes aux époques d'ignorance et de barbarie.
Dans le présent ouvrage, de même que dans celui des Mystères du magnétisme, nous nous sommes appliqués à captiver l'intérêt du lecteur par une série de curieux détails, de descriptions animées et de situations dramatiques. (A. Debay) L'auteur examine ici toutes les sciences occultes connues: arts magiques, thaumaturgiques et divinatoire; secrets, mystères; pratiques prestigieuses en usage dans les anciens temples; évocation; apparitions; fantasmagorie sacrée et profane; mécanique; pyrotechnie; sorcellerie; sabbat; sorciers; démonophiles; possessions; obsessions; magnétisme; électricité, etc. De plus, il essaie pour chaque science d'expliquer l'origine des phénomènes, lorsque cela est possible, par rapport aux connaissance scientifique du 19e siècle. Une étude dans laquelle on trouvera des pratiques occultes qui firent fureur de leur temps et qui ont complètement disparu de nos jours.
Doctrines des sociétés secrètes, ou Épreuves, régimes, esprit, instructions, moeurs des initiés aux différents grades des mystères d'Isis, de Mithra, des chevaliers du Temple, des carbonari et des francs-maçons / par Henri Delaage.
Date de l'édition originale : 1852 Ce livre est destiné à montrer aux esprits sincèrement avides d'arriver à la vérité que nos études, notre intelligence profonde, notre esprit pénétrant, enfin notre coeur noblement inspiré n'égale la connaissance des sociétés secrètes. Isis ; la pyramide de Memphis ; Mithra ; science magique des chaldéens d'Assyrie ; doctrines chrétiennes des catacombes de Rome ; Chevaliers du Temple ; les Carbonari ; la franc-maçonnerie moderne et sa ''lumière maçonnique'' ; clef de la phrénologie, du magnétisme et des sciences occultes, etc. Autant de sujets et de mystères parcourant l'histoire de l'humanité que nous étudierons au fil des pages de cet ouvrage.
Le passage de la mer Rouge par les Hébreux est un des grands faits de l'histoire sainte. Ce miracle éclatant est à la fois l'ouverture d'une ère nouvelle pour la race de laquelle Dieu doit faire naître le Messie, et la grande marque de l'autorité de la loi mosaïque ; loi destinée à façonner un peuple indocile et à le préserver du mélange avec les autres peuples.
Comme tous les miracles, il a soulevé de nombreuses objections, et il faut avouer que l'incrédulité trouve ici beau jeu à cause de la difficulté d'accorder le texte de Moïse avec les lieux que nous connaissons. Les commentateurs qui s'y sont essayés n'ont guère réussi ; et si l'on peut croire le miracle sans examen, il devient difficile de le faire en acceptant leurs explications.
L'homme sait que l'amour existe, mais il ignore ce que c'est que l'amour; que l'amour existe, il le sait d'après le langage commun, par exemple, en ce qu'on dit: untel m'aime, le roi aime ses sujets, et les sujets aiment leur roi; le mari aime son épouse, la mère aime ses enfants, et réciproquement.
Pareillement on aime sa patrie, ses concitoyens et son prochain. Il en est de même des choses: on aime une chose ou une autre. Cependant, malgré l'usage universel de ce mot, peu de personnes savent ce que c'est que l'amour. Quand l'homme médite sur l'amour et qu'il ne peut s'en former une idée, il dit que ce n'est rien, ou seulement une chose qui influe par la vue, l'ouïe, le toucher et la fréquentation, et ainsi émeut.
Il ignore totalement que l'amour est sa vie même, non seulement la vie de tout son corps et de toutes ses pensées en général, mais aussi celle de chacune de leurs parties.
La chute est universelle. Tous les êtres sont tombés. Se relèveront-ils, se réconcilieront-ils avec le Créateur? Seront-ils réintégrés dans leurs prérogatives et droits primitifs? Cette réintégration est possible, affirme Pasqually, et elle sera universelle, semble-t-il. «Les esprits qui actionnent et opèrent dans le surcéleste, le céleste et le terrestre, étant destinés à accomplir la manifestation temporelle de la justice et de la gloire du Créateur, ont des puissances et des opérations spirituelles temporelles bornées par leur assujettissement au temps. Lorsque le temps sera passé, ces esprits ne passeront point; ils changeront seulement d'actions et d'opérations, c'est-à-dire qu'ils seront réunis à leur premier principe d'opérations purement spirituelles divines...» Pour être réintégré, l'homme doit atteindre l'état de Christ. «Chacun de nous, en marchant sur ses traces, peut s'élever au degré où est parvenu Jésus-Christ. C'est pour avoir fait la volonté de Dieu que Jésus-Christ, revêtu de la nature humaine, est devenu le Fils de Dieu lui-même. En imitant son exemple ou en conformant notre volonté à la volonté divine, nous entrerons comme lui dans l'union éternelle de Dieu.» L'homme lui-même est un des principaux agents de la réintégration universelle.
Il doit, pour cela, chercher à entrer en relation avec les esprits supérieurs. Les moyens d'établir ces communications constituent la partie pratique ou cérémonielle de la doctrine de Martines. Cette partie est bien moins développée, dans son Traité, que la partie théorique. Elle est d'ailleurs incomplète et souvent obscure. Néanmoins, on peut trouver d'utiles indications, dans les descriptions et commentaires que fait Pasqually, des sacrifices d'Abel, d'Abraham, des fils de Noé, du tabernacle de Moïse, etc.