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Gallimard
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Le Mahabharata, immense poème épique au creuset duquel se sont forgés la culture indienne, est à la démesure de l'imaginaire du sous-continent. Pour nombre d'Occidentaux, il s'agit d'une oeuvre inassimilable car trop complexe, trop foisonnante, trop étrange. L'annonce faite par Peter Brook qu'il monterait en 1985 pour le festival d'Avignon une pièce basée sur cette épopée fit l'effet d'un coup de tonnerre, et le résultat, qui emporta l'adhésion totale du public, devait faire date dans l'histoire contemporaine du théâtre.
À ce succès phénoménal, le texte de Jean-Claude Carrière n'était pas étranger. Avec une limpidité exemplaire, il fait revivre la lutte cosmique que se livrèrent les Kauravas et les Pandavas, impliquant les mondes des démons, des hommes et des dieux.
Publié en 1985 par le Centre international de créations théâtrales et jamais réédité depuis, ce classique contemporain de la scène est enfin rendu à son public.
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Pour les philosophes, les poètes, les gens de goût, voici un livre qui a marqué notre temps, à voir le nombre d'ouvrages de commentaires qu'il a suscités:l'oeuvre de Tchouang-tseu fascine tous ceux qui désirent en savoir plus sur le Tao que ce que nous en dit le Lao-tseu. Ce Tchouang-tseu complet permet de découvrir l'un des cinq ou six philosophes qui ont pensé pour de bon sur la terre depuis que l'écriture existe, un écrivain parmi les plus forts, les plus brillants, les plus poétiques de la Chine. Ainsi pourvu des textes capitaux, tout philosophe, tout poète, tout lecteur pourra s'initier à l'une des philosophies les plus riches de sens sous l'apparent non-sens.
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Le yoga, dont nous sommes si justement curieux mais si légèrement férus, pourrait bien remonter à la civilisation de Mohenjo-Daro, au monde protodravidien. Les Aryens qui envahirent l'Inde voilà près de quatre mille ans eurent donc à compter avec ce yoga archaïque, individualiste, opposé aux principes des Veda, selon qui le salut s'obtient en accomplissant d'abord scrupuleusement tous les devoirs d'état et peut-être même d'État. Accepter le yoga, c'eût été, notamment, répudier le système des castes.Éclairés par une substantielle introduction, qui élucide l'histoire et le contenu de la notion, les Upanishads du yoga se présentent comme des poèmes spéculatifs et didactiques rédigés en s'loka (strophes de quatre octosyllabes un peu lâches de facture).L'essentiel ici n'est pas la métrique, évidemment, mais les idées, la méthode : l'ensemble des techniques permettant de trancher les liens qui retiennent l'âme captive. Cet oiseau migrateur souffre en captivité. On suivra avec profit le cheminement qui conduit du retrait des sens à la conrtemplation, de celle-ci au recueillement parfait, avant d'atteindre à l'autonomie absolue.
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«Beaucoup comprendront sans doute, par le seul titre de cette étude, qu'elle se rapporte surtout au symbolisme de la tradition extrême-orientale, car on sait assez généralement le rôle que joue dans celle-ci le ternaire formé par les termes "Ciel, Terre, Homme" (Tien-ti-jen) ; c'est ce ternaire que l'on s'est habitué à désigner plus particulièrement par le nom de "Triade", même si l'on n'en comprend pas toujours exactement le sens et la portée, que nous nous attacherons précisément à expliquer ici, en signalant d'ailleurs aussi les correspondances qui se trouvent à cet égard dans d'autres formes traditionnelles [...].»
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Hymnes speculatifs du veda
Anonyme
- Gallimard
- Connaissance De L'orient ; Serie Indienne
- 23 Octobre 1985
- 9782070705535
La terre et ses rivières, le souffle et la parole, le temps et la mort, Agni et Soma (le feu et la liqueur du sacrifice), l'irruption dans le corps des facultés sensibles, l'émerveillement de l'homme devant sa propre pensée, tels sont quelques uns des sujets qui passent dans les poèmes védiques. Ces hymnes spéculatifs accompagnaient les sacrifices et soutenaient la prière. La puissance et la simplicité de ces images, la gravité des sujets auront-elles un peu de cette vertu magicienne qu'on reconnaissait aux hymnes de l'Atharvaveda ? Nous aideront-elles à nous guérir du monostique, et du poème éclaté? Espérons. Avec non moins d'émerveillement que les auteurs de ces textes, voyons en tout cas les idées spéculatives tenter de se dégager des spéculations magiciennes, sans toujours y parvenir; cela se passait voilà trente ou quarante siècles.
Le poète alors se voulait «faiseur d'éloges» et comptait bien, déjà, participer à maintenir l'ordre de son monde. Peu différent du Claudel des Grandes Odes et du Saint-John Perse des Éloges (si deux voix aujourd'hui retiennent un peu ou beaucoup de l'inflexion védique, ce sont les leurs). Mais qui jamais a chanté, qui jamais chantera mieux que cet homme védique les beautés de la terre? Mieux que Yami et Yama en leur dialogue amoureux, qui jamais dira l'inquiétude des deux premiers adolescents, frère et soeur, chargés de perpétuer l'espèce tout en condamnant la future notion d'inceste? Et ces grenouilles, qui sont un peu des brâhmanes, ébauchent-elles, ou non, le sourire du sceptique?
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La légende dorée ; vie et mort de saintes illustres
Jacques de voragine
- Gallimard
- Folio 2 Euros
- 31 Janvier 2013
- 9782070450640
«Agathe, vierge noble d'esprit et très belle de corps, honorait Dieu à tout moment et en toute sainteté dans la ville de Catane. Or Quintien, gouverneur de Sicile mais de basse naissance, libidineux, cupide et adonné aux idoles, tentait d'épouser sainte Agathe. En effet, étant de basse extraction, il voulait se faire craindre en épousant une noble ; étant libidineux, il voulait jouir de sa beauté ; étant cupide, il voulait s'emparer de ses richesses ; et, comme idolâtre, il voulait l'obliger à sacrifier à ses dieux. Il se la fit donc amener.» La Légende dorée se lit comme un recueil d'histoires échevelées et merveilleuses, étonnantes et édifiantes : Agathe, «sainte de Dieu», Lucie, vierge de Syracuse, ou encore Cécile, «Lys du ciel»...
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Au VIe siècle av. J.-C., un prince originaire du nord de l'Inde quitte parents et fortune pour tenter de trouver une réponse à l'universelle énigme de la souffrance et de la mort. Siddhârta Gautama va devenir l'«Éveillé» : le Bouddha, le Bienheureux qui apporte la Bonne Loi à des millions d'êtres humains. Son enseignement montre que, par l'abstention de tout péché et la pratique de la méditation, les adeptes parviendront à la juste connaissance qui les conduira au nirvâna, état de sérénité suprême. Il sera l'initiateur d'une religion qui, depuis deux mille cinq cents ans, éclaire une part de l'humanité.
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Gandhi, athlete de la liberte
Catherine Clément
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 10 Janvier 2008
- 9782070355938
1869 : lorsque naît Gandhi, son pays s'appelle encore les Indes, fleuron de l'Empire britannique et joyau de la reine Victoria. Quand il meurt assassiné le 30 janvier 1948, l'Inde est devenue libre. C'est son oeuvre, l'oeuvre d'une longue vie athlétique. Ce petit homme maigre souleva d'abord les Indiens d'Afrique du Sud, puis l'Inde entière, avec des moyens nus, des actions simples. Ni saint, ni guru, ni prophète, Gandhi pour son peuple fut d'abord « Mahatma », Grande Âme, puis « Bapu », Grand-Père. Aujourd'hui, on l'appelle le « Père de la Nation ». L'histoire ne connaît pas d'autre exemple de libérateur d'un peuple qui ait su, comme lui, gagner la liberté par la désobéissance civile, qu'il appelait, lui, la « force de la vérité ». Sans aucune violence, jamais.
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Au VIe siècle av. J.-C., un prince originaire du nord de l'Inde quitte parents et fortune pour tenter de trouver une réponse à l'universelle énigme de la souffrance et de la mort. Siddhârta Gautama va devenir l'«Éveillé» : le Bouddha, le Bienheureux qui apporte la Bonne Loi à des millions d'êtres humains. Son enseignement montre que, par l'abstention de tout péché et la pratique de la méditation, les adeptes parviendront à la juste connaissance qui les conduira au nirvâna, état de sérénité suprême. Il sera l'initiateur d'une religion qui, depuis deux mille cinq cents ans, s'adapte aux populations, aux régions, aux cultures et aux climats.
Entre l'histoire et la légende, Jean Boisselier, indianiste et historien de l'art, déroule la vie de Celui qui voulut libérer les hommes et dont la doctrine éclaire aujourd'hui près de la moitié de l'humanité.
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Le Taoïsme et les religions chinoises
Henri Maspero
- Gallimard
- Bibliotheque Des Histoires
- 24 Novembre 1971
- 9782070279074
Lorsque Henri Maspero fut déporté à Buchenwald d'où il ne devait pas revenir, il laissait une oeuvre sinologique immense dont une partie seulement avait été publiée de son vivant. C'est dans le domaine de l'histoire religieuse que les travaux de Henri Maspero, à qui rien de ce qui était chinois n'était étranger, ont été les plus nombreux et les plus nouveaux. Ce choix n'est pas dû à une spécialisation fortuite, mais à l'importance des facteurs religieux qui, en Chine comme dans toutes les sociétés traditionnelles, déterminent les rapports et les comportements individuels. On trouvera donc ici, préparé par les soins du Centre de publication de lL'U.E.R. Extrême-Orient-Asie du Sud-Est de la Sorbonne, un ensemble d'articles posthumes et souvent introuvables du grand historien disparu. Ils composent un aperçu très complet des religions chinoises classiques comme de la religion populaire moderne. «Si des travaux récents permettent de compléter certains des résultats acquis, ils ne les infirment jamais fondamentalement», peut affirmer dans sa préface Max Kaltenmark. En ce moment où le taoïsme suscite un intérêt grandissant dans les milieux orientalistes comme dans le grand public, la présente édition, qui réunit d'une part des études techniques, comme celle qui expose de façon si originale «les procédés de nourrir le principe vital», et d'autre part des articles d'initiation générale, répond à un double besoin.
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Réveille-toi ; la vie du Bouddha
Jack Kerouac
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 8 Novembre 2013
- 9782070124862
Au milieu des années 1950, Jack Kerouac, éduqué dans la religion catholique, découvre avec fascination le bouddhisme. Ce nouveau centre d'intérêt aura un impact important sur sa conception de la spiritualité et influencera l'écriture de certains de ses livres comme Mexico City Blues ou Les clochards célestes. Réveille-toi nous présente la vie de Siddhartha Gautama racontée par Kerouac. Ce jeune prince abandonna sa riche famille et son environnement confortable afin de consacrer sa vie à la recherche de l'illumination. Présentant une grande variété de scènes canoniques, Réveille-toi offre au lecteur une nouvelle version de la vie de Bouddha tout en reprenant de manière concise les principaux enseignements du bouddhisme. Ce texte, que préface un bouddhiste lettré, Robert A. F. Thurman, explique l'engagement de Kerouac envers le bouddhisme et l'influence de celui-ci sur la vie et l'oeuvre de l'écrivain.
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«En toi rien n'a vraiment changé.» Ainsi se terminait le précédent livre de Carlos Castaneda, Voir (Les enseignements d'un sorcier yaqui). C'est le même sorcier indien, don Juan Matus, qui constitue la figure centrale du Voyage à Ixtlan. Deux conceptions du monde s'affrontent ici. Elles ont pour enjeu la conscience de l'auteur qui se voit soumis à un déconditionnement intensif, auquel il se prête avec curiosité, tout en s'efforçant de comprendre ce qui lui arrive. Ainsi s'opère une initiation déroutante à la faveur de laquelle l'Occidental pénètre toujours plus profondément dans le monde mental de son guide. Initiation qui ne va pas sans rébellion, scepticisme et repentirs, sans parler des terribles angoisses qu'elle impose au néophyte. Initiation qui se poursuivra pendant dix ans et prendra fin sur une illumination qui forme la dernière partie du livre.
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L'histoire de l'Inde est une suite d'invasions et de conversions. Aryens, Grecs, Scythes, Parthes, Arabes, Perses, Moghols, Portugais, Anglais et Français ont tour à tour occupé tout ou partie du pays et influencé les convictions du peuple. Les spiritualités indiennes, marquées par ces apports successifs, ont pourtant développé des croyances originales et des cultes inédits : védisme, jaïnisme, hindouisme et sikhisme furent ou demeurent des religions typiquement indiennes et le bouddhisme reste marqué par sa genèse dans la vallée du Gange. Le sous-continent indien est un espace spirituel sans équivalent, différent du Proche-Orient comme de l'Extrême-Orient. Entre Indus et Brahmapoutre, vivent et prient les enfants de « Mère Inde » depuis les neiges de l'Himalaya jusqu'à l'eau des fleuves sacrés.
Odon Vallet retrace et analyse ici l'histoire et les caractéristiques des spiritualités indiennes.
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«Le Mahâbhârata est un grand poème épique indien, écrit en langue sanscrite vers le début de notre ère, mais qui rassemble des traditions orales beaucoup plus anciennes, il est pour nous l'occasion peut-être de vérifier deux choses aujourd'hui : - la première : une constante affirmation de la pensée indienne qui veut que la transmission orale, que je vais essayer de rendre aujourd'hui, est plus fidèle, plus précise que la transmission écrite ; - la seconde, c'est que ceux qui écoutent ce poème, ou le lisent, et à plus forte raison ceux qui le racontent, à la fin, s'en trouvent meilleurs. Henri Michaux a dit, à propos du Mahâbhârata : Vous raconteriez cette histoire à un vieux bâton, il reprendrait feuilles et racines. Qu'il en soit ainsi !» Jean-Claude Carrière.
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Élevé par ses fidèles à la tête du panthéon indien, Shiva y domine Vishnou, Brahmâ et la multitude des dieux de l'Inde. Dieu suprême, tout à la fois créateur, préservateur et destructeur de l'Univers, Shiva aux trois yeux, aux cinq têtes, aux cinq paires de bras et aux mille noms est représenté par un symbole phallique - le Linga - ou par des images multiformes. Son anatomie souvent fantastique rappelle les nombreuses fables dont il est le héros : criminel, rédempteur, renonçant, enseignant, bienveillant, vainqueur et parfait danseur. Partout en Inde son culte anime temples et lieux saints ; prêtres, sâdhus ou simples laïcs, puissants ou pauvres, y expriment leur dévotion à Shiva ou viennent par milliers en pèlerinage se placer sous sa protection.
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Mantras et mandarins ; le bouddhisme tantrique en Chine
Michel Strickmann
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 15 Octobre 1996
- 9782070731800
Un mandarin, nous explique Michel Strickmann, était à l'origine un «mantrin», conseiller du roi et possesseur de puissants mantras, et les monarques étaient, par excellence, les commanditaires des rituels bouddhiques et tantriques. Mantras et mandarins est le second volet d'une oeuvre de recherche de plus de trente ans, qui a débuté avec l'étude du taoïsme millénariste chinois, pour se poursuivre avec celle de la médecine magique, de la poésie et des traditions prophétiques en Chine ancienne. L'auteur s'attache ici à recréer les formes les plus ésotériques du bouddhisme à travers la lecture de ses traditions vivantes au Japon, en en retraçant le cheminement historique, littéraire, rituel et iconographique dans la Chine médiévale, depuis sa transmission indienne à partir de textes apocryphes. L'ouvrage est tout entier construit autour de l'idée qu'un même schéma rituel d'origine indienne, composé de procédures distinctes (mantra, mudra, visualisations), parcourt l'aire de diffusion du tantrisme en Asie ; ce phénomène tantrique a servi à la culture indienne à se diffuser, à partir des couches les plus hautes de la société. Dans cette synthèse, qui s'appuie sur une immense érudition autant que sur une méthode d'observation ethnologique directe, Michel Strickmann redéfinit les formes du bouddhisme tantrique au confluent du rituel et de l'histoire de l'art, après avoir réuni et traduit des textes peu étudiés et rares sur les pratiques tantriques à travers l'Inde, la Chine, le Tibet et le Japon.
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«Lorsque l'on convoite un trésor et que ce trésor est une femme, on ne pense pas qu'on est incapable de le faire sien. De même, pour rechercher la Loi, il faut faire preuve d'une détermination inébranlable. Quand il en est ainsi, les herbes et les arbres, les pierres et les murs vous font don de la vraie Loi. Tel est le principe de la Voie qu'il ne faut jamais oublier.» Pour plonger au coeur de la pratique du zen.
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Pensées étranglées ; le mauvais demiurge
Cioran E M
- Gallimard
- Folio 2 Euros
- 31 Janvier 2013
- 9782070450565
«Premier devoir, au lever : rougir de soi.» «Je rêve d'une langue dont les mots, comme des poings, fracasseraient les mâchoires.» «Frivole et décousu, amateur en tout, je n'aurai connu à fond que l'inconvénient d'être né.» «Nous sommes tous au fond d'un enfer dont chaque instant est un miracle.» Une pensée d'une exigence radicale, entre désespoir absolu et humour ravageur.
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L'importance de voir, de percevoir, de s'ouvrir au monde est maintes fois affirmée au fil des chapitres du Shôbôgenzô (Trésor de l'oeil de la vraie loi), la somme de la pensée de Dôgen. La difficulté, en même temps, sinon l'impossibilité, d'exprimer en paroles ou de reproduire en images ce qu'on a aperçu en toute clarté, est une de ses préoccupations majeures. C'est un phénomène bien connu que plus la vision s'impose comme évidente, plus son expression est malaisée. Reproduire dans un langage une expérience vécue exige au préalable, du moins dans le domaine de la pensée logique et systématique, tout un travail de réduction et de simplification, d'abstraction et de stylisation. À cela Dôgen oppose une tout autre stratégie : tenter de contourner l'obstacle en posant pour principe l'inachevé de notre expérience et l'imperfection de nos moyens, procéder par ouvertures à peine ébauchées et par des éclairages en biais, éliminant ainsi les fausses pistes que dessinent immanquablement les solutions prétendues définitives.
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Stances du milieu par excellence
Nagarjuna
- Gallimard
- Connaissance De L'orient
- 4 Décembre 2002
- 9782070767304
Qui désire comprendre la source indienne de l'École chinoise du Dhy?na (Ch'an), du Zen japonais, ou de la dialectique du bouddhisme tibétain, doit remonter au texte fondateur : l'original sanskrit des Stances du milieu par excellence, du moine indien N?g?rjuna (II?-III? siècle avant notre ère), dont l'influence fut immense en Asie. Ce texte fondamental est un dialogue critique avec les tenants de la scolastique du bouddhisme ancien qui avaient tendance à «prendre des mots pour des choses», alors que l'enseignement du Bouddha était avant tout pratique et thérapeutique. N?g?rjuna passe en revue des topiques familiers à la communauté bouddhique, mais aussi d'autres qui relèvent du sens commun, et les soumet à un examen critique implacable. Il nous invite ainsi à une remise en question, paradoxale et purgative, de certains de nos schèmes mentaux et vitaux tels que : cause-effet, commencement-fin, identité-altérité, mais aussi le mouvement, les choses, les êtres et leur (im)permanence, les passions, le moi, la souffrance, l'acte et ses fruits, les méprises, les vérités, ce qu'il peut y avoir derrière des mots comme vacuité, nirv?na, etc. La dialectique évacuatrice de N?g?rjuna - qui a pour ressort une logique originale avec trois opérateurs (formels ou sémantiques) et un mode de raisonnement typiquement bouddhique (le trétralemme) - s'abolit dans sa phase ultime et ouvre la voie à une méditation sans intention ni parole.
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Légende immémoriale du dieu Shiva ; le Shiva-purâna
Anonyme
- Gallimard
- Connaissance De L'orient
- 13 Juin 1991
- 9782070720088
Pour étudier les mythes et les religions accordant la suprématie métaphysique au Dieu Shiva, rien ne vaut la lecture d'un texte comme le Shiva-purâna, qui est un recueil de base s'attachant à célébrer la gloire du Principe suprême adoré sous ce nom. Il nous conte de manière pittoresque les attributs de Shiva, ses emblèmes, ses noms, ses formes, sa geste divine, les mythes et les rites qui véhiculent son culte. Il faut prendre le temps de se laisser pénétrer par ces mythes, les laisser vivre en soi et se décanter, les laisser déployer les facettes de leur symbolisme, pour les comprendre sans les intellectualiser, ce qui serait une façon d'échapper à leur impact et de se soustraire au contenu d'expérience et de véritable compréhension, non formulée conceptuellement, qu'ils sont faits pour apporter. Écouter avec une oreille nouvelle des mythes anciens, découvrir leur portée intemporelle, laisser les puissances de l'imagination prendre leur essor et explorer les imbrications étonnantes des aspects du Réel, telle est l'aventure que nous proposent les Purâna en général, et le Shiva-purâna en particulier.