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Beauchesne
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Du monde au désert, l'aspiration à la solitude au XVIIe siècle
Nathalie Nabert
- Beauchesne
- Spiritualite Cartusienne
- 1 Avril 2021
- 9782701023014
"Dans la première moitié du xviie siècle, un véritable engouement apparaît pour la vie contemplative et solitaire, en dehors des ordres constitués. Cet engouement touche des femmes du siècle, d'anciens militaires, des laïcs, avocats, chevaliers, seigneurs de province, clercs qui tout en souhaitant mener une vie intérieure plus dense et plus contemplative, ne s'engagent pas dans les ordres monastiques. Ils se retirent du monde, totalement ou partiellement, dans des lieux isolés, parfois éloignés des villes et s'engagent au silence, à la prière et à la conversion de leurs moeurs. Ils rejoignent les solitaires de Port-Royal, comme Pierre-Thomas du Fossé, ou fondent, pour certains, des résidences, comme ce fut le cas de Jean de Bernières-Louvigny, Trésorier du roi de France, membre laïc du Tiers-Ordre franciscain et qui fonda, à la fin de sa vie, l'ermitage de Caen.
Cet univers de l'entre-deux, du monde au désert, se constitue de façon pérenne dans un contexte encore marqué par le souvenir de la Ligue et bientôt confronté à la Fronde.
Il s'élabore dans une période où le sentiment religieux s'individualise et s'approprie la mystique Rhéno-flamande et la Devotio moderna dont la chartreuse de Paris - qui fut une des grandes inspiratrices du désir de retrait du monde - favorisera la diffusion en français. Ces nouveaux convertis s'attachent donc à la contemplation mais aussi à la doctrine de la pauvreté volontaire, dans la mouvance franciscaine, comme Gaston de Renty qui se retirera de la vie militaire, en Normandie, pour se consacrer aux pauvres. Tous sont attirés par la doctrine de l'abandon véhiculée par les écrits de Benoît de Canfield, de Surin et plus tard de Madame Guyon, ce qui vaudra à certains d'entre eux la méfiance de l'autorité ecclésiale, voire la condamnation pour quiétisme. Il s'agit avant tout de fortes personnalités qui iront jusqu'au bout de leur projet, parfois en marge des institutions, comme Jean de Labadie.
L'aspiration à la solitude, à travers ses modèles institutionnels, leur dépassement et sa réinvention permanente pose ainsi la question de la liberté de l'homme face aux enjeux de sa foi et de son engagement sociétal dans un XVII e siècle commençant, marqué, comme le soulignait Henri Bremond, par l'invasion mystique. Et au-delà des cas de figure étudiés au cours de la première journée, c'est toute une tradition esthétique du retrait du monde qui se laisse percevoir et qui perdurera dans les milieux laïcs où progressivement retraite et contemplation de la nature se rejoignent laissant un patrimoine architectural et pictural riche qui évoqué dans la troisième partie de ce livre.
Conseil scientique : Nathalie Nabert, Institut Catholique de Paris, CRESC, Pascal Pradié (osb), CRESC, attaché de recherches au CNRS, CRAHAM, Jean-Robert Armogathe, École Pratique des Hautes Études, président de la Société d'étude du XVII e , Gérard Ferreyrolles Paris IV-Sorbonne, Philippe Luez, Conservateur général du patrimoine, Directeur du musée national de Port-Royal des Champs."
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La tradition religieuse spirituelle et sociale au Vietnam
Joseph Nguyen Huy Lai
- Beauchesne
- 1 Avril 1981
- 9782701010175
Cet ouvrage offre la plus belle étude, jamais réalisée, sur le patrimoine spirituel et religieux du Viêtnam, considéré sous tous ses aspects.
Il représente un monument de science, d'une lecture fort agréable, et un acte de foi en la grande synthèse historique des valeurs traditionnelles qui ont nourri l'âme du peuple vietnamien depuis plusieurs millénaires. Pareille étude vient à son heure. Elle jette sur les événements récents la lumière d'une sagesse empreinte de la plus noble espérance. Sans rien ignorer du tragique des situations contemporaines, elle fait revivre toute la vie familiale, sociale, nationale du Viêtnam, telle que plusieurs religions l'ont modelée et portée à d'admirables accomplissements au long des siècles.
Joseph NGUYEN HUY LAI était préparé à réaliser cette oeuvre, grâce aux hautes responsabilités qu'il avait assumées dans son pays et grâce à une retraite studieuse. Ce livre restera peut-être l'ultime service qu'il aura rendu à son peuple, à l'Église du Viêtnam, et comme un suprême hommage à l'homme universel, confronté avec la crise de ses croyances vitales. Il intéressera, non pas les seuls Vietnamiens, mais quiconque, de toute culture et de toute race, placé devant les interrogations du monde d'aujourd'hui.
Son style narratif, sa riche et parfois introuvable documentation, ses descriptions soigneuses d'innombrables rites et coutumes, en font un ouvrage attrayant, qui fait réfléchir sans imposer de fatigue. Un livre de découvertes curieuses et en même temps de méditation sur l'essentiel.
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Bouddhisme ; opinions sur l'histoire de la dogmatique
Louis de La Vallee Poussin
- Beauchesne
- Etudes Sur L'histoire Des Religions
- 25 Juillet 2016
- 9782701020372
Je dois le dire aussi, j'ai à la longue pris du Bouddhisme une singulière estime. On m'avait appris que le Bouddhisme est une discipline pessimiste conduisant les moines à une sorte de néant : j'avais, d'abord, reconnu que le Bouddhisme, pour la grande masse de ses clients, est une dévotion et un culte (bhakti, püja) qui s'adressent au dieu le plus divin que l'Inde ait connu. Je me tiens aujourd'hui pour assuré que l'ordre monastique, en dépit du pessimisme et du nihilisme, est le chemin mystique de l'éternel et ineffable Nirvâna. C'est faire grand tort au Bouddhisme de le baigner dans les eaux du Léman, de la Sprée ou de la Tamise. D'autre part, j'étais trop sceptique en ce qui concerne l'originalité du Bouddhisme et sa place dans l'histoire morale et intellectuelle de l'Inde. Tout porte à croire que le Bouddhisme, « sorti de la mêlée mouvante du Yoga » (Senart) a donné au Yoga, pratiques, théories et philosophies, une forme très particulière. Les Brâhmanes, le Mahiibharata, le Yoga classique, doivent beaucoup à nos moines.
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Nirvâna
Louis de La Vallee Poussin
- Beauchesne
- Etudes Sur L'histoire Des Religions
- 1 Janvier 2025
- 9782701021188
Les livres sont nombreux, généralement bons, quelques-uns excellents, qui nous font connaitre all about the Buddhism ; racontent les grands faits de son histoire ; font revivre ses nobles figures, Çâkyamouni, Açoka, Hiuan-tsang; décrivent les institutions monastiques, les divers aspects du culte, la mythologie ancienne et moderne, la légende et le folk-lore, les monuments et l'iconographie.
Mais peut-être ne saurons-nous pas bien ce qu'est le Bouddhisme aussi longtemps que nous serons dans l'obscur sur sa doctrine, sur sa « théologie » et sa philosophie, sur son dogme et sa métaphysique. C'est là du Bouddhisme savant, scolastique, et même, en bonne partie, théorique et livresque. Par exemple, les discussions sur la nature du Nirvâna d'outre-mort intéressent à peine la conscience religieuse, car, au mieux, le bouddhiste ordinaire n'espère pas obtenir le Nirvâna avant sept ou quatorze renaissances. Cependant l'étude du Bouddhisme doctrinal est indispensable à l'intelligence des idées maîtresses de la vie spirituelle des communautés et des fidèles laïcs.
Or, en ce qui concerne la doctrine - histoire et définitions même- les avis des indianistes présentent une fâcheuse diversité. Nous n'avons pas de livre qui soit complet, qui tienne compte des trois ou quatre plans sur lesquels se développe la vérité bouddhique, qui marque un départ au moins provisoire entre ce qui est à peu près sûr et ce qui est invraisemblable.
Je voudrais hâter la rédaction de ce livre en exposant, simplement et sans controverse, les idées que je me suis faites enfin sur le dogme bouddhique et sur le caractère très particulier de la philosophie bouddhique.
Je pense que les communautés possédèrent, de si bonne heure qu'on peut dire dès l'origine, outre la règle monastique qui assurera l'unité du « Samgha des quatre points cardinaux », bien que susceptible de variantes locales ou sectaires, plus laxe ou plus rigoureuse, - des doctrines religieuses précises : 10 les sermons sur la moralité, l'aumône et le ciel : disons une morale qui repose sur les dogmes de la transmigration et de la rétribution des actes; 20 des règles et exercices de méditation et de progrès spirituel qui s'imposent à l'élite des moines : une mystique qui est un chemin du Nirvâna; 30 une bouddhologie, croyances et spéculations relatives au Bouddha, qui donne à toutes les formes connues du Bouddhisme un caractère spécifiquement religieux.
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Le Picpucien Siméon Delmas (1862-1939), partit en Océanie en 1886. Il fut affecté au vicariat apostolique des îles Marquises où, jeune missionnaire, il reçut R.-L. Stevenson. Il résida principalement à Ua Pou et, à partir de 1908, à Nuku-Hiva. C'est dans cette dernière île qu'il mourut, à Taiohae, après un séjour de 53 ans dans l'archipel, séjour coupé par un seul retour en Europe. Bien connu de tous les voyageurs qui faisaient escale aux Marquises et y visitaient son installation assez rudimentaire, le Père Delmas était également en relations avec tous les botanistes, zoologistes et conquiliologistes du monde qui cherchaient à se documenter sur les Marquises. Ces savants lui ont marqué leur reconnaissance en gratifiant de sonnom certaines espèces nouvelles. Il avait publié en 1927, La religion ou le paganisme des Marquisiens et, en 1929, un Essai d'histoire de la mission des îles Marquises jusqu'en 1881, deux études fort importantes et qui resteront essentielles sur les sujets abordés. Il était très préoccupé par la dépopulation des Marquises et a dû laisser de nombreuses notes sur ce sujet qu'il avait travaillé toute sa vie. A un correspondant qui lui faisait tenir des livres ventant l'Océanie, il répliquait : « Je meurs de chagrin de lire l'enchantement de nos îles, et de voir la mort qui y règne, et l'insouciance de ceux qui n'en sentent pas les raisons... ». Mais s'il y avait dans le Père Delmas un homme de science, il était par-dessus tout un missionnaire. C'est pour ses indigènes qu'avec des moyens de fortune - limographe ou machine à ronéotyper - il rédigea et composa une infinité de tracts, de plaquettes, d'almanachs et même une petite revue, Te Kééé Kiritiano, le Messager chrétien, qu'il lança en 1908. Quel bibliophile a jamais songé à recueillir cette littérature, dernier vestige linguistique d'une population en voie de disparition ? C'est par ce même procédé rudimentaire qu'il avait publié, en 1927, des Notes sur quelques coquillages des îles Marquises. Journal de la société des Océanistes.
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Le dogme et la philosophie du bouddhisme
Louis de La Vallee Poussin
- Beauchesne
- Etudes Sur L'histoire Des Religions
- 1 Avril 1930
- 9782701020389
Les livres sont nombreux, généralement bons, quelques-uns excellents, qui nous font connaitre all about the Buddhism ; racontent les grands faits de son histoire ; font revivre ses nobles figures, Çâkyamouni, Açoka, Hiuan-tsang; décrivent les institutions monastiques, les divers aspects du culte, la mythologie ancienne et moderne, la légende et le folk-lore, les monuments et l'iconographie.
Mais peut-être ne saurons-nous pas bien ce qu'est le Bouddhisme aussi longtemps que nous serons dans l'obscur sur sa doctrine, sur sa « théologie » et sa philosophie, sur son dogme et sa métaphysique. C'est là du Bouddhisme savant, scolastique, et même, en bonne partie, théorique et livresque. Par exemple, les discussions sur la nature du Nirvâna d'outre-mort intéressent à peine la conscience religieuse, car, au mieux, le bouddhiste ordinaire n'espère pas obtenir le Nirvâna avant sept ou quatorze renaissances. Cependant l'étude du Bouddhisme doctrinal est indispensable à l'intelligence des idées maîtresses de la vie spirituelle des communautés et des fidèles laïcs.
Or, en ce qui concerne la doctrine - histoire et définitions même - les avis des indianistes présentent une fâcheuse diversité. Nous n'avons pas de livre qui soit complet, qui tienne compte des trois ou quatre plans sur lesquels se développe la vérité bouddhique, qui marque un départ au moins provisoire entre ce qui est à peu près sûr et ce qui est invraisemblable.
Je voudrais hâter la rédaction de ce livre en exposant, simplement et sans controverse, les idées que je me suis faites enfin sur le dogme bouddhique et sur le caractère très particulier de la philosophie bouddhique.
Je pense que les communautés possédèrent, de si bonne heure qu'on peut dire dès l'origine, outre la règle monastique qui assurera l'unité du « Samgha des quatre points cardinaux », bien que susceptible de variantes locales ou sectaires, plus laxe ou plus rigoureuse, - des doctrines religieuses précises : 10 les sermons sur la moralité, l'aumône et le ciel : disons une morale qui repose sur les dogmes de la transmigration et de la rétribution des actes; 20 des règles et exercices de méditation et de progrès spirituel qui s'imposent à l'élite des moines : une mystique qui est un chemin du Nirvâna; 30 une bouddhologie, croyances et spéculations relatives au Bouddha, qui donne à toutes les formes connues du Bouddhisme un caractère spécifiquement religieux.