La chronologie de l'oeuvre de Capa, grande figure de l'histoire de la photographie, rythme les pages de ce livre à l'iconographie très riche. Trois cents photos, qui donnent une idée de l'étendue de l'oeuvre, et exposent la façon particulière qu'avait Capa de travailler sur le terrain.
Ses reportages de guerre ont façonné sa légende, comme l'affirme Michel Lefebvre dans son essai ; mais Capa, tout en étant souvent « le premier et le plus proche » de son sujet, nous montre aussi la réalité sous d'autres angles : ses images décrivent parfois des moments qui évoquent l'homme qu'il a été, sa sensibilité envers les victimes et les migrants, en écho à son propre parcours depuis sa Hongrie natale. Ce livre nous donne un aperçu de quelques-unes des facettes d'un personnage complexe, épris de liberté et sans doute jamais entièrement satisfait, qui n'a pas hésité à prendre tous les risques. Capa a su se mettre en jeu, jusqu'au bout, sans concessions.
On ne présente plus Eugène Atget (1857-1927), le célèbre photographe autodidacte qui immortalisa le « Vieux Paris » au tournant du XXe siècle. Pourtant cet ouvrage aborde l'homme et l'artiste sous un jour inédit. Il relate ses liens avec Libourne, sa ville natale. Il laisse la parole à des photographes actuels qui éclairent le lecteur sur la fascination qu'exerce encore aujourd'hui ce personnage. En même temps, le néophyte y trouvera les repères historiques indispensables pour mesurer l'ampleur de son entreprise : en un peu plus de trente ans, Atget a capturé près de dix mille images dans une démarche documentaire, d'inventaire même. Mais ses clichés témoignent également d'une sensibilité et d'une poésie toutes particulières. C'est le sujet de l'exposition « Eugène Atget, poète photographe » à l'origine de ce livre, organisée par le musée des Beaux-Arts de Libourne avec la collaboration exceptionnelle du musée Carnavalet - Histoire de Paris, Paris Musées. La plupart des oeuvres exposées y sont reproduites et organisées autour des grandes thématiques illustrant le travail d'Eugène Atget.
Au début du xxe siècle de nombreux peintres, sculpteurs, mais aussi photographes, affluent de toute l'Europe et même du Japon, pour venir s'installer à Paris. Quittant des sociétés parfois hostiles et attirés par des conditions particulièrement favorables, tous vont contribuer à faire de la capitale française, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, une scène artistique inégalable. Ce sont ces artistes d'origine étrangère qui inspirent à un critique de l'époque l'appellation « École de Paris » donnant son titre à l'exposition que ce catalogue accompagne.
Créant souvent en marge des avant-gardes, car restés fidèles à un art figuratif, beaucoup d'entre eux deviendront des plus fameux, comme Chagall, Modigliani, Picasso, Soutine, Van Dongen ou encore Brassaï. D'autres, injustement méconnus, dont plusieurs remarquables artistes femmes, restent à redécouvrir. C'est ce que permet la collection du Musée national d'art moderne, unique prêteur de l'exposition, qui conserve un fonds de référence sur ces artistes.
Conçue par le Centre Pompidou en étroite collaboration avec le Musée d'art moderne de Céret, l'exposition a aussi pour mérite de rappeler l'existence durant cette période d'un véritable axe artistique entre Paris et Céret, Picasso, Juan Gris et Soutine ayant fait des séjours décisifs dans la cité catalane.
S'ils ne sont pas exempts de préoccupations économiques et sociales, les collectionneurs de l'impressionnisme se sont souvent impliqués dans la défense de ce mouvement qu'ils ont contribué, selon leur époque, à faire émerger, à imposer ou à diffuser. C'est à cette catégorie engagée de collectionneurs que cet ouvrage propose de s'intéresser.
De la constitution de la collection jusqu'à son entrée au musée, du soutien des artistes à l'échelle territoriale à la diffusion internationale du mouvement, des premiers accrochages intimes jusqu'aux interrogations que posent leur présentation dans les musées, les collectionneurs ont joué un rôle essentiel dans le développement et la diffusion de l'impressionnisme depuis les débuts du mouvement jusqu'au milieu du XXe siècle.
L'enjeu, à travers les seize contributions de spécialistes internationaux, est de réexaminer et de réévaluer l'importance de ces acteurs en lien avec leur époque, leur contexte politique, social et économique.
Que Depeaux, de Nittis, les Palmer, Ohara, Bürhle, Caillebotte ou Fayet soient étudiés d'un point de vue monographique ou plus globale, c'est la multiplication de ces profils et de ces trajectoires de collectionneurs qui permet aux lecteurs de mieux comprendre leur poids dans l'histoire du mouvement.
Cet ouvrage illustre le cheminement qui, au XIXème siècle, libère la peinture de paysage du statut de genre mineur. Les artistes, en s'éloignant du « grand genre », étaient à la recherche de la vérité des sensations éprouvées devant la nature. Corot et Courbet, en peignant en plein air et non plus exclusivement en atelier, feront que le paysage va connaître un véritable renouveau et une reconnaissance inédite, et ouvrirons la voie aux impressionnistes. Des nouveautés techniques permettent à ces peintres de passer leurs journées en plein air : le chemin de fer, l'invention des tubes de couleurs... Les fonds du Musée des Beaux-Arts de Reims ici présentés permettent de montrer l'évolution de cette nouvelle manière, en France, au XIXème siècle et au-delà : Corot, l'un des premiers à peindre sur site - onze de ses toiles, qui sont la richesse du musée rémois, sont présentées dans cette publication - ; Courbet ; l'école de Barbizon, puis Boudin, Jongkind, Ziem et enfin Marquet, Monet, Renoir, Sisley, Thaulow entre autres, jusqu'aux modernes Bocquet, Esteban et Sima. Un art qui regagne aujourd'hui la faveur du public, en raison de notre sensibilité envers la nature menacée.
Ceux de la Terre. Auteur Foudral Benjamin, nombre de pages 200, prix 27€ Résumé : Du portrait brutal et cru d'un monde paysan en proie aux passions les plus violentes, dressé par l'écrivain Émile Zola (1840-1902) dans La Terre (1887), à la vision lyrique et héroïque des « gens de la terre » du recueil de nouvelles Ceux de la glèbe (1889) du Belge Camille Lemonnier (1844-1913), les campagnes contemporaines sont l'objet dans la seconde moitié du XIXe siècle de projections idéologiques les plus diverses, qu'elles soient nostalgiques, conservatrices, socialistes, progressistes ou purement esthétiques.
Avec l'émergence du réalisme et de ses deux figures principales, Gustave Courbet (1819-1877) et Jean-François Millet (1814-1875), peintres aux origines rurales, la thématique paysanne dans le champ des beaux-arts se renouvelle et devient un véritable phénomène à l'échelle européenne, transcendant bientôt les mouvements. Réalistes, naturalistes, symbolistes, modernes ou anti-modernes, tous se mettent en quête de la mise en image du paysan, nouvelle figure centrale de la société contemporaine.
Au travers de plus de 80 oeuvres, l'exposition Ceux de la Terre vise à appréhender l'émergence de ce phénomène culturel, tout en approchant l'intention et le regard propre de chaque artiste derrière l'élaboration du monde rural comme sujet pictural.
Picasso visite, avec Françoise Gilot, l'exposition annuelle de poterie à Vallauris, en 1946, et aussitôt effectue ses premiers essais à l'atelier Madoura, fondé par Suzanne et Georges Ramié. De retour, l'année suivante, avec plusieurs dessins et projets, Picasso commence ses premières créations. Séduit par la « ville aux cent potiers », Picasso s'y installe de 1948 à 1955, dans une villa sur les collines : son activité créatrice se répartit, alors, entre son atelier où il crée de nombreuses sculptures et l'atelier Madoura pour les céramiques. Entre 1947 et 1971, l'artiste produit un ensemble conséquent de céramiques, estimée entre trois mille cinq cents et quatre mille pièces uniques. Elles ont été toutes réalisées chez Suzanne et Georges Ramié. En 2022, le musée Magnelli, musée de la céramique, a reçu un dépôt exceptionnel de céramiques de Pablo Picasso qui présentent la particularité d'être toutes dédicacées à Suzanne Ramié ; ces dédicaces attestent du lien d'amitié et de respect entre Picasso et celle qui lui a ouvert les portes de son atelier et lui a permis de réaliser une oeuvre si inattendue et si remarquable. Au-delà du témoignage d'amitié, ces céramiques permettent de mettre en lumière les relations entre les deux artistes et le dialogue artistique qui s'instaure entre eux.
Le peintre Gustave Courbet, maître de l'art réaliste décède en exil en Suisse à La Tour-de-Peilz le 31 décembre 1877. Sa dépouille ne reviendra à Ornans, sa ville natale, qu'en 1919 dans un quasi-anonymat. Certains de ses tableaux trop « crus » et son anticléricalisme, sa participation aux événements de la Commune et sa responsabilité prétendue dans la chute de la colonne Vendôme sont encore présents dans les esprits : Gustave Courbet est rangé au purgatoire des artistes.
À Ornans cependant, des initiatives sont prises pour revaloriser son oeuvre, mais il faudra attendre 1971 pour qu'un musée lui soit dédié dans sa ville natale, une étape décisive dans la réhabilitation du peintre, franchie grâce aux actions menées par l'Association des Amis de Courbet - devenue aujourd'hui l'Institut Gustave Courbet.
Ce « retour de Courbet au pays : de La Tour-de-Peilz à Ornans », nous avons souhaité l'éclairer par de nombreux documents inédits dans ce premier volume de la collection « Gustave Courbet, chronique d'une réhabilitation ».
D'autres volumes suivront et permettront d'élargir le propos dans le temps et dans l'espace pour reconsidérer l'oeuvre de l'artiste et son accueil, tant en France qu'à l'étranger.
En mars 1985, le Musée national du Luxembourg a reçu un généreux et inattendu legs de la succession d'Edward Steichen, l'immense photographe américain né au Luxembourg. Le legs comprend un total de 178 tirages, dont 175 photographies de Steichen lui-même qui couvrent presque tous les aspects de son oeuvre photographique - des images empreintes du pictorialisme de ses débuts au portrait, la mode, la publicité, les paysages et les photographies de famille. Pour la première fois, cette extraordinaire collection est présentée de manière exhaustive, avec des illustrations en pleine page des 178 photographies. En outre, la publication comprend un volet scientifique exceptionnel : six nouveaux essais traitant des questions d'identification, de techniques et de datation des tirages ainsi que de leur conservation et de leur préservation. Ces textes retracent la provenance et l'histoire de l'impact de la collection et confrontent l'importance de la donation luxembourgeoise à d'autres legs faits à la même époque à des institutions aux États-Unis et outre-mer. L'importance du nombre étonnamment élevé de photographies de famille du legs luxembourgeois et le rôle exceptionnel de Steichen en tant que médiateur de la modernité entre l'Europe et le Nouveau Monde sont également explorés.
Carte blanche à l'architecte Pierre-Louis Faloci, lauréat 2018 du Grand Prix national de l'architecture. Le parcours met en lumière la trajectoire et la démarche de ce dernier, articulées autour de la notion de « paysage global » qu'il a longtemps développée dans son enseignement et ses convictions d'architecte. Tout en comprenant l'importance indiscutable de l'écoconstruction, il y a, pour l'architecte, un matériau fondamental : « l'écologie du regard ». Une sélection de ses projets est notamment à découvrir.
L'histoire des indiennes de coton en Europe est passionnante, car l'ouverture à ces produits nouveaux, importés d'Orient au XVIe siècle via Marseille, puis copiés dans la Suisse et l'Alsace protestantes au siècle suivant - d'abord à la main et ensuite grâce aux premiers procédés d'impression sur textile - est le début d'une véritable aventure industrielle. En suivant le fil du développement des techniques, ce beau volume illustre comment cet art empirique est devenu une industrie, où l'innovation a favorisé la créativité artistique. Le passage d'une connaissance théorique à sa mise en pratique, au début de l'indiennage à Marseille jusqu'aux manufactures alsaciennes, témoigne d'une période de grande créativité, aussi bien sur le plan technique qu'artistique.
Ben à Vallauris choisit d'explorer la céramique comme une matière ouverte sur la création. Ce médium, qui peut apparaître comme très éloigné des questionnements artistiques de l'artiste, Ben se l'approprie dans ses différentes identités : celle de l'usage décoratif quand il revisite les bibelots, objets typiques des productions du XIXe siècle, qu'il détourne en ready-made, celle de la nature du médium au travers de sa fragilité, en réutilisant des fragments de céramique cassée, et celle du geste, qui permet d'appréhender toute la sensualité inhérente au travail de la terre, quand il façonne directement, sans les intermédiaires que peuvent être le tour ou bien le moule, figurines ou écriture.
Avec humour et provocation, inhérents à sa démarche artistique, Ben propose des oeuvres mixtes dont la terre est le fil conducteur.
Au travers de l'exposition proposée à Vallauris à laquelle Ben a convié l'artiste plasticienne Monique Thibaudin, l'approche décomplexée de Ben permet de renouer avec une certaine légèreté dans la manière de percevoir le matériau terre.
Proche de l'esthétique de l'art brut et du surréalisme, mais artiste singulier, Louis Pons fut d'abord un dessinateur exceptionnel. Son trait d'encre à la plume, rapide, vivant, s'entrelace et se superpose jusqu'à faire surgir des êtres énigmatiques, dont la nature - humaine, animale ou végétale - demeure parfois ambiguë.
A partir de 1959, en réaction à de graves problèmes de vue, Louis Pons transposa son univers dans des assemblages. De ces bouts de rien, de ces objets de rebut qui, dépossédés de leur fonction, ne sont plus que la carcasse d'eux-mêmes, il fabriqua sans relâche des objets qui exercent un pouvoir quasi-magique d'attraction-répulsion chez le spectateur. Louis Pons, homme des mots, du tracé et des traces, nous entraîne dans un monde fantastique, parfois cauchemardesque quand il n'est pas mis à distance par l'humour qui en dissipe les monstruosités. Le catalogue de l'exposition présente près d'une centaine oeuvres : les dessins aussi bien que les assemblages, tandis que la genèse de l'oeuvre sera illustrée par des images de photographes remarquables.
L'Art nouveau connaît à Nancy, un développement remarquable grâce à l'École de Nancy, association fondée par Émile Gallé, rassemblant des artistes majeurs tels Louis Majorelle, Victor Prouvé, Jacques Gruber, Eugène Vallin ou les frères Daum.
Mobilier, céramique, verre, vitrail, reliure, textile... toutes les techniques liées aux arts décoratifs sont rassemblées dans une production puisant dans la nature des formes et des décors entièrement nouveaux.
Le musée de l'École de Nancy, créé dès 1900, réunit un ensemble de pièces exceptionnelles, dû en grande partie à la générosité des artistes, de leurs descendants, mais aussi de mécènes dont Eugène Corbin, qui fit don de sa collection en 1935 à la Ville de Nancy. Cet ouvrage rassemble soixante oeuvres, pour certaines uniques, témoignant du formidable essor créatif que connut Nancy au tournant du XXe siècle.
Seule collection publique française à conserver une sculpture de l'Américain Duane Hanson, le Musée d'arts de Nantes a choisi pour cet ouvrage d'aller au-delà d'un état des lieux historique de cet art figuratif méticuleusement réaliste, pour affirmer le caractère profondément humain et sensible des sculptures hyperréalistes.
Entre émotion et fascination, identification et rejet, onze sculpteurs et sculptrices occidentaux, usant de façon exclusive ou ponctuelle de la représentation hyperréaliste, sont ici réunis. Parmi eux, Duane Hanson et John DeAndrea font figures de représentants de la première heure, mais ce catalogue illustré, reproduisant des oeuvres pour certaines inédites, souligne également l'importance du travail de Gilles Barbier, Berlinde De Bruyckere, Daniel Firman, Sam Jinks, Tony Matelli, Sanaa Murtti, Evan Penny, Marc Sijan et Tip Toland. Chacune à sa manière, leurs oeuvres entrent en écho avec les enjeux de la sculpture et du portrait pour placer l'individu social, sensible et singulier au centre de la démarche artistique. L'être humain dans toute sa complexité devient source de création.
Pour contextualiser, éclairer et approfondir ces enjeux, le regard de la commissaire Katell Jaffrès rencontre les approches historiques et phénoménologiques de l'historien de l'art Didier Semin et du philosophe Charles Bobant. Textes, oeuvres et images questionnent ainsi nos représentations des corps, des individualités, des sensibilités.
Félix Valloton, connu pour ses peintures de paysages, s'est en réalité fait connaitre par ses illustrations en noir et blanc et ses gravures sur bois. En dix ans à peine, il réussit à marquer profondément l'avant-garde parisienne ; il rejoint meme le groupe des nabis.
Ses oeuvres, d'une apparente simplicité, sont aussi complexes que leur auteur.
Publié à l'occasion de l'exposition du Musée Bonnard dédiée à Vallotton, cet ouvrage revient sur les oeuvres en noir et blanc de l'artiste.
Exposition : Musée Bonnard du Cannet, du 31 mars au 30 juin 2022.
Si de nombreux peintres ont entouré et inspiré Bonnard, son épouse, restée dans l'ombre, a été également une artiste. D'abord son modèle et sa muse - de 1893 à 1942, année de sa disparition au Cannet - elle révèle son don à partir de 1921 et signe ses oeuvres sous le nom de « Marthe Solange ». À travers le dessin et plus particulièrement la technique du pastel, Marthe Solange nous invite à la contemplation d'une nature domestique : corbeilles de fruits, bouquets de fleurs, paysages vus par les fenêtres. On n'est jamais loin de la maison où d'ailleurs Marthe, devenue « sauvage » à la fin de sa vie, finira par s'enfermer. Méconnue, elle a pourtant rencontré un certain succès lors de sa seule exposition personnelle, qui eut lieu en 1924 à Paris. Des oeuvres sensibles et délicates que ce volume présente pour la toute première fois.
Né en 1921, Robert Mathieu suit une formation de tourneur sur bronze à l'école Boulle mais il inventera quelques-uns des luminaires les plus exceptionnels de sa génération.
Après l'urgence de la reconstruction d'après-guerre se remet en place, en France, toute une économie de l'habitat autour de la grande tradition française de la décoration et du mobilier. Une jeune génération issue des grandes écoles s'en empare et met en place les bases de ce que l'on appelle aujourd'hui le design soit la création au service de la production en série. Robert Mathieu les accompagne de sa créativité infinie et de sa technicité parfaite. Il pense des luminaires articulés pour éclairer chaque fonction de l'appartement moderne. Il manipule l'asymétrie comme personne et ses systèmes de double balancier restent uniques au monde.
Cette première monographie sur Robert Mathieu est issue de la recherche de Pascal Cuisinier qui s'intéresse au design français d'après-guerre depuis le début des années 2000. À la fois scientifique et esthétique, ce travail entend faire découvrir l'oeuvre de Robert Mathieu tant aux néophytes qu'aux collectionneurs plus avertis et éclairer un peu plus cette période faste qu'ont vécu les arts décoratifs en France durant les Trente Glorieuses.
Les Impressionnistes, les premiers ont accordé à l'enfant un statut particulier, indépendant du portrait de commande qui était jusqu'alors le seul vecteur de leur représentation. À leur tour, les Nabis sont certainement ceux qui, à la fin du XIXe siècle, mettent les enfants au coeur de leur mécanique picturale, qui oscille entre sphère privée et publique, inaugurant un nouvel espace de liberté créative. Cet univers complexe est à la croisée de celui de la famille, du jeu, des jardins, de la rue, de la musique, de l'illustration et de la photographie qui sont autant de sujets qui les ont inspirés durablement.
L'exposition accorde une certaine visibilité aux oeuvres de Bonnard, Vuillard, Vallotton et Denis, sans oublier Lacombe, qui sont les principaux protagonistes d'une image nouvelle de l'enfance. Sont également représentées en marge du mouvement nabi, les oeuvres sensibles de Delâtre, Evenepoel, Maillol, Müller et Lemmen.
Avec les essais d'Isabelle Cahn, Paul Denis, Dominique de Font-Réaulx, Emmanuel Pernoud, Sylvie Patry et Véronique Serrano, ce catalogue offre une vision générale et savante du sujet.
Le Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d'Ajaccio conserve l'une des plus importantes collections de peinture italienne des musées de France. Les tableaux donnés à la ville d'Ajaccio par le cardinal Fesch - oncle de Napoléon et célèbre collectionneur - offrent un large échantillon des écoles italiennes, des fonds d'or jusqu'au baroque tardif. Si les Primitifs forment la partie peut-être la mieux connue de cette collection, la Renaissance, depuis ses débuts jusqu'au maniérisme, y est aussi largement représentée.
Ce catalogue exhaustif couvre trois siècles de peinture, des contemporains de Giotto à Vasari et Santi di Tito, en passant par Botticelli, Cosmè Tura et les chefs-d'oeuvre de Titien et Véronèse déposés par le musée du Louvre.
« Respirer l'art » est une exposition consacrée aux liens entre parfumerie et création artistique contemporaine.
Depuis plusieurs années artistes, philosophes, parfumeurs et scientifiques affrontent les grands sujets liés à la place du parfum dans l'art : la définition d'un art olfactif, l'utilisation des odeurs par les plasticiens dans des installations immersives, l'oeuvre-parfum olfactive totalement immatérielle, le parfumeur-artiste libéré des contingences économiques, l'évocation des matières premières, l'art du verre...
Tous ces thèmes actuels sont ici abordés par les regards croisés d'artistes et de parfumeurs impliqués par le Musée International de la Parfumerie dans son exploration de l'univers de la parfumerie.
Toulouse-Lautrec, la naissance d'un artiste révèlera au grand public le rôle primordial de René Princeteau dans la vocation et le parcours de celui qui devint « l'âme de Montmartre ». Depuis les années d'apprentissage jusqu'à l'influence esthétique mais aussi amicale que son mentor exerça sur l'oeuvre de Toulouse-Lautrec, ce projet s'appuiera sur les dessins d'enfance et de jeunesse de ce dernier, mais également sur des créations plus tardives dans lesquelles il est encore possible de distinguer la marque et le répertoire des premiers enseignements du peintre libournais. Pas moins de cinquante-six oeuvres du grand maître seront ainsi représentées : dessins, gouaches, huiles, projets d'éventail, etc.
Le propos du catalogue s'articulera autour de quatre grands thèmes identifiés :
- Dessins de jeunesse et naissance de la vocation sous l'égide de René Princeteau - Les Chevaux, une passion commune entre le maître et l'élève - Représenter le quotidien : paysages et vie rurale au coeur de leurs inspirations respectives.
- Le cirque : entre héritage et émancipation artistique
Robert Doisneau (Gentilly, 1912 - Montrouge, 1994) est considéré comme l'un des pères fondateurs Photographie humaniste française et du photojournalisme de rue.
Avec son objectif, il a pu appréhender le quotidien d'hommes et de femmes qui peuplent Paris et sa banlieue, nous livrant un instantané de leurs histoires teinté d'ironie, de légèreté mais toujours empreint d'une profonde humanité.
Le volume rassemble 130 tirages au sel argentiques noir et blanc de l'Atelier Robert Doisneau à Montrouge, qui abrite les archives photographiques.
Qu'il s'agisse de photographies réalisées sur commande ou le résultat de sa libre errance pour Paris, le style personnel de l'artiste se dessine à travers ces clichés, qui mêle au charme et à la fantaisie, une liberté d'expression non loin du surréalisme.
Ce sont des images qui capturent des moments de bonheur quotidien parmi les gens ordinaires - comme le célèbre Le Baiser de l'Hôtel de Ville, ou "Le baiser" - et dans lequel se mélangent la tendresse, parfois voilée de mélancolie, les notes d'humour toujours présentes dans son travail.
Le volume contient un essai introductif de Gabriel Bauret.
Exposition : Rovigo, du 26 septembre 2021 au 31 janvier 2022.
Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère (CRAUP) sont un prolongement des précédents Cahiers de la recherche architecturale et urbaine, publiés par l'ENSA, l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Belleville. Presque tout a changé : la revue s'est ouverte en direction du paysage, elle a renouvellé son comité de rédaction, changé de support, de méthode d'évaluation, est devenue internationale et a introduit de nouvelles rubriques. La présente publication de Silvana Editoriale réunit en un seul volume les numéros du CRAUP parus à partir du premier dossier Innover? de 2018 - le thème de l'innovation ayant été jugé approprié pour marquer ce renouveau. Exils et migrations des architectes, des urbanistes, des paysagistes à l'ère contemporaine ;
Numérisation des espaces ; Architecture et logement social : quels renouvellements ? ; Projets en échec : déroutes et déréalisations ;
Penser l'architecture par la ressource... sont autant de thèmes abordés par les parutions suivantes, présentés pour la première fois dans ce volume.