« Je n'ai pas beaucoup parlé de l'histoire d'Attica aux musiciens européens, ils connaissaient pour la plupart ce drame, mais j'y ai fait parfois allusion.
Il fallait leur montrer comment entrer dans cette musique, sentir le feeling nécessaire pour jouer le blues, mordre dans la musique, y mettre de la force ;
Petit à petit ils se sont libérés... »
Fin des années 1990, deux artistes masqués hantent les nuits parisiennes. INVADER et ZEVS agissent ensemble sous le nom de code @nonymous et laissent la trace de leurs errances urbaines dans le paysage. En 1999, ils diffusent sous le manteau un film qui dévoile leurs actions. Ce DVD reprend l'intégralité du film augmenté de bonus et d'un livret de 50 pages. Attention, âmes sensibles s'abstenir!
Gérard Berréby se met ici en scène et, par la même occasion, livre une leçon magistrale sur. rien. Ou plutôt sur le rien, le vide, enfi n ce à quoi les avant-gardes du XXe siècle ont aspiré.
Et cela donne un vaste détournement dans la plus pure tradition situationniste. L'événement s'est tenu le 4 avril 2012 au Théâtre de Gennevilliers, en lever de rideau d'une pièce de l'Institut des Recherches Menant à Rien. Gérard Berréby propose un aperçu des oeuvres qui ont e acé l'image.
Des expérimentations cinématographiques de Hans Richter au Manifeste contre rien , signé entre autres par Piero Manzoni, en passant par Hurlements en faveur de Sade de Guy-Ernest Debord, fi lm sans images. Dans ces oeuvres, le vide prend la place de la forme, sonore ou plastique, pour in fi ne faire un éloge du rien.
Le film de Jean-Paul Fargier sur la rencontre historique entre le cinéaste et l'écrivain en 1984.
Voici une rencontre de circonstances, en même temps qu'un rendez-vous hors du temps. Au moment de la sortie du film de Jean-Luc Godard « Je vous salue Marie », le pape de la Nouvelle Vague et le fidèle du Pape polonais se rencontrent, à l'ombre des tours de Notre- Dame, pour disputer du dogme de l'Immaculée Conception. L'entretien historique se déroule le 21 novembre 1984, à la demande de Philippe Sollers, jours de la fête catholique de la Présentation de Marie au Temple.
Les propos, purement théologiques au début, comme peuvent en échanger un catholique cultivé et un protestant invétéré, s'envolent rapidement vers d'autres sujets : Vénus, la Lune, les actrices, Artaud, Bataille, Bach, Heidegger, Luther et le sac de Rome, le rôle des vents dans les cantons suisses, la lecture à haute voix, l'hystérie, la télévision, le rire...
Par delà les chapelles, l'oecuménisme du goût finit par triompher.
Et tout s'achève sur un Ave.
La trilogie de films Super-8 d'Ericka Beckman, réalisés à New York à la fin des années 1970, en pleine émergence de la scène No Wave et de la " Picture Generation ", aujourd'hui devenus des classiques.
Un film de l'artiste Franck Scurti autour de la reconstitution « certifiée conforme » du Grand Verre de Marcel Duchamp, l'un des chefs d'oeuvre du XXe siècle, par Ulf Linde, qui a joué un rôle déterminant dans la réception internationale des travaux de Duchamp.
Ulf Linde était critique d'art, directeur de musée et musicien de jazz, né en 1929 à Stockholm et décédé en 2013. Il est l'auteur de la seconde version du Grand Verre de Marcel Duchamp. Exécutée en 1961 à la demande de Pontus Hulten pour l'exposition « Art in Motion », organisée au Moderna Museet à Stockholm. Ulf Linde a passé près de 40 ans à faire des recherches sur l'oeuvre de Duchamp. Alors qu'il n'avait jamais vu l'original, il s'est donc attaché à créer une copie du « grand verre ». Plus qu'une simple réplique, il s'agit avant tout de la compréhension et de l'interprétation de l'un des chefs d'oeuvre du XXe siècle. L'oeuvre a été par la suite reconnue et signée « pour copie conforme » par Marcel Duchamp.
Le film de l'artiste Franck Scurti est structuré autour d'un entretien entre Ulf Linde et l'historien d'art Hans Maria De Wolf.
Si l'on pouvait lui dégager une paternité, Franck Scurti (né à Lyon en 1965, vit et travaille à Paris) se réclamerait de Picabia, Raymond Hains, Marcel Broodthaers, Jacques Tati ou Francis Ponge, qui lui a «?appris à regarder les objets, à les analyser, à les perdre en eux-mêmes, puis à les réévaluer?». Son travail, inspiré de la réalité quotidienne et de l'actualité internationale, tire parti des formes produites par l'univers de la consommation et de la civilisation urbaine.
Déconcertant autant par sa diversité (du gribouillis au véhicule customisé, en passant par l'objet bricolé ou la vidéo, Scurti n'ignore pratiquement aucun médium en usage dans l'art) que par une apparente absence d'unité stylistique, son oeuvre est une entreprise de mise en situation de soi (Patrick Javault), entre le réel et ses représentations, par rapport à des enjeux esthétiques, historiques ou économiques mais aussi par rapport aux choses et aux événements. Autant d'éléments du monde qui déterminent le quotidien de l'individu, en même temps qu'ils offrent la possibilité d'imaginer sa vie comme oeuvre d'art (ne serait-ce, par exemple, qu'en croisant l'aléatoire hérité de Dada ou de Fluxus avec les règles de la productivité ou la grille moderniste) : une perspective libératrice d'improvisation qui n'ignore pas les différents modèles qui la référencient et qui lui donnent une assise culturelle.
Un entretien entre le peintre Pierre Soulages et le préhistorien Michel Lorblanchet autour de l'art pariétal et les origines de l'art.
Ce long métrage (durée : 1h15') retrace la carrière du fameux cavalier rouergat ; bien au-delà de « La Route du Sel » qui l'a fait connaître du grand public.
Jean-Yves Bonnet, c'est avant tout cet étonnant homme de tradition qui a apporté un souffle nouveau au monde du cheval. Il aura été à la fois l'un des tout premiers civils formés au Cadre Noir de Saumur et un précurseur du tourisme ainsi que du spectacle équestres. Des milliers d'élèves du monde entier se sont succédés dans son centre de Salmiech pour se mettre à son école : « servir le cheval avant de s'en servir » ; pratiquer l'équitation en douceur, la haute école sans éperons. Tout un esprit qui, au fil de quatre ou cinq décennies, a hissé Jean-Yves Bonnet au rang de véritable mythe pour les cavaliers de tous horizons.
Ce film lui rend hommage. C'est en même temps une véritable ode au cheval. Yves Garric compose là, sur les traces de Jean-Yves Bonnet pour qui il ne cache pas son admiration, un vrai poème équestre qui ravira tous les spectateurs, qu'ils soient ou non familiers du monde du cheval.
Depuis quelques temps, un véritable engouement pour l'Ortie a vue le jour frappant tout le monde à des lieux à la ronde.
Pourquoi en quelques années, l'Ortie est-elle devenue le symbole de luttes aussi variées que celle contre la marchandisation à outrance, l'uniformisation de nos modes de penser culturels et agriculturels ou la confiscation de notre patrimoine semencier et de notre biodiversité ?
Un film authentique plein de portraits pittoresques, optimiste mais aussi touchant et poétique, qui nous incite à préserver notrer indépendance
Épuisé
Un film d'animation réalisé par Robert Breer en 2000 : un abécédaire (A to Z) haut en couleur et plein d'humour jouant sur les sonorités et le rythme, dans la droite ligne des flip-books et productions cinématographiques expérimentales de l'artiste.
Les statues meurent aussi est un documentaire-court métrage français réalisé par Chris Marker et Alain Resnais sorti en 1953.
Il fut commandité par la revue Présence africaine. Partant de la question « Pourquoi l'art nègre se trouve-t-il au musée de l'Homme alors que l'art grec ou égyptien se trouve au Louvre ? », les deux réalisateurs dénoncent le manque de considération pour l'art africain dans un contexte de colonisation. Le film est censuré en France pendant huit ans en raison de son point de vue anti-colonialiste.
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l'art. Cette botanique de la mort, c'est ce que nous appelons la culture. » C'est ainsi que commence ce documentaire controversé qui pose la question de la différence entre l'art nègre et l'art royal mais surtout celle de la relation qu'entretient l'Occident avec cet art qu'elle vise à détruire sans même s'en rendre compte. Ce n'est pas encore la vague indépendante, mais quelques prémices se font sentir dans ce film. Un saut dans le passé, une photographie du point de vue occidental.
Le film a fait l'objet d'une interdiction en France durant huit ans.
À la fin des années 60 naissait le jeu vocal au Groupe de recherches musicales à la Radio et au sein des choeurs de cette maison. Cinquante ans plus tard, le jeu vocal s'est développé dans les milieux professionnels et amateurs du chant et a même pénétré l'école. Il a influencé en retour la composition et les modes d'écriture de la musique. Depuis peu, la composition de musique vocale devient accessible à des musiciens amateurs. Guy Reibel a été l'initiateur de cette entreprise, jalonnée par de nombreuses productions (création d'oeuvres pour chanteurs professionnels, amateurs, associant les deux, développement de formations au jeu vocal, production d'ouvrages, de films, d'émissions de radio).L'Ensemble Musicatreize et Roland Hayrabedian ont accueilli de novembre 2012 à juin 2013 un atelier de jeu vocal et de composition ouvert à des volontaires de toute provenance.Des participants compositeurs ont été invités à composer chacun une partition en s'inspirant d'un texte poétique d'Octavio Paz, Pierre de soleil. Un même texte au départ, mais des mises en oeuvres individuelles différentes, expérimentées au fil des séances par le groupe, observateur et interprète des travaux de chacun en cours de développement. Trois phases de travail successives :- Pratique du jeu vocal (chant sauvage , jeux thématiques) pour ouvrir le champs de l'imagination, développer un vocabulaire chanté-parlé-bruité élargissant le champ d'expression vocal traditionnel. - Exercices de composition. Essais de notation de fragments proposés à l'écoute.- Composition individuelle d'une partition. Recherche d'une écriture originale adaptée utilisant dessins et symboles incitatifs, associant gestes et énergie corporelle dans la production du son, intégrant des jeux improvisés.« Dessine moi la musique »... Pourquoi pas ? dessiner plutôt qu'écrire, afin de faire vivre par le dessin un phénomène qui échappe par essence à toutes les écritures, à tous les formalismes, à tous les codes abstraits, qui emprisonnent l'idée musicale, libre et imprévisible, telle le vol de l'oiseau que nulle cage ne peut contenir, enfermer. Un dessin qui invite à bouger, à se mouvoir par le chant.Comment susciter, par un dessin, un tracé, une telle mise en vie de tout l'être ? Un dessin peut-il susciter un chant, déclencher un souvenir, permettre de reproduire un motif musical, un thème emmagasiné dans la mémoire ?
Une anthologie des travaux vidéo réalisés par Thomas Hirschhorn pendant les années 1990 : treize vidéos peu connues et accessibles de l'artiste suisse installé en France.
En février 2016, l'astronaute français Thomas Pesquet a réalisé à bord de l'ISS une oeuvre d'Eduardo Kac, Le Télescope intérieur. Ce film documente cette aventure exceptionnelle, considérée comme la toute première performance artistique à voir le jour dans l'Espace.
Conçue pour exister en apesanteur par l'artiste Eduardo Kac et réalisée à bord de la Station Spatiale Internationale par l'astronaute français Thomas Pesquet, l'oeuvre « Télescope intérieur » pose le premier jalon d'une nouvelle forme de création artistique et poétique, libérée des contraintes de la pesanteur. Ce film nous entraîne dans cette aventure artistique et scientifique, depuis la conception de l'oeuvre dans l'atelier d'Eduardo Kac à Chicago, jusqu'à sa réalisation en orbite par Thomas Pesquet à 400 km de la Terre, lors de la mission Proxima de l'Agence spatiale européenne.
Les bonus comprennent un entretien avec Gérard Azoulay, responsable de l'Observatoire de l'Espace du CNES, un entretien avec Hugues Marchal, professeur de littérature moderne, Université de Bâle, Suisse, et une lecture de son manifeste de poésie spatiale par Eduardo Kac à la librairie Michèle Ignazi à Paris.
Avec Eduardo Kac, Thomas Pesquet, Gérard Azoulay, Hugues Marchal, Thierry Duquesne.
Voir aussi Eduardo Kac & Avital Ronell ; Espace(s), revue publiée par le CNES (avec un retour sur la collaboration entre Eduardo Kac et Thomas Pesquet dans le n° 14) ; Jean-Philippe Cazier : Théorie des MultiRêves - Une enquête cosmo-onirique de H.P. Lovecraft.
Raconté par Charles Berling, le film de Gilles Coudert croise l'expérience vécue du réalisateur pendant son adolescence à Firminy dans le plus grand ensemble construit par Le Corbusier en Europe avec les témoignages de nombreux créateurs contemporains (artistes, architectes, chorégraphe, cinéaste, designer, compositeur), les interventions de l'historien de l'architecture Jean-Louis Cohen mais aussi avec le ressenti d'habitants ou d'usagers revendiquant chacun à sa manière une influence, une filiation ou un héritage vis-à-vis de l'architecte, de son oeuvre et de son esprit. Du site de Firminy au Cabanon de Roquebrune en passant par la Cité Radieuse de Marseille le film nous révèle au fil des entretiens trois sites majeurs de l'oeuvre de Le Corbusier, accompagnés d'images exceptionnelles de ces architectures et d'archives inédites de la vie quotidienne de ses habitants dans les années 1970.
Avec Marc Barani (architecte), Neals Begg (artiste), Daniel Buren (artiste), Jean-Louis Cohen (architecte, historien de l'architecture, professeur au Collège de France), Domènec (artiste), Frédéric Flamand (chorégraphe), Pierre Grange (cinéaste), Ora-ïto (designer), Pascale Jakubowski (compositrice), Kengo Kuma (architecte), Alexandre Périgot (artiste), Dominique Perrault (architecte), Xavier Veilhan (artiste), etc.
Le film de Gilles Coudert, raconté par Charles Berling, met en scène un dialogue entre la création contemporaine et le patrimoine à l'occasion de la manifestation culturelle Traversées organisée à Poitiers dont l'artiste coréenne Kimsooja est l'invitée d'honneur.
Le récit se tisse à travers les notions de liens et de partage présentes dans la plupart des oeuvres, installations, performances, chorégraphies ou concerts. Les artistes nous parlent de leur projet et nous dévoilent le processus d'installation de leurs oeuvres. Le film s'attache à montrer combien le patrimoine de Poitiers ainsi que les oeuvres proposées prennent vie lorsque les habitants et le public les visitent et les pratiquent, instaurant ainsi un lien au présent.
En bonus, le film Kimsooja, To Breathe: Bottari, Biennale de Venise constitue un témoignage de l'exposition de l'artiste Kimsooja au Pavillon Coréen à la Biennale de Venise durant l'été 2013. Il présente le processus de fabrication, la mise en place de l'installation dans le pavillon ainsi que l'oeuvre finie, articulé autour des interviews de Kimsooja, de la commissaire Seungduk Kim et des différents intervenants. Des témoignages de visiteurs nous font part de leur perception de l'installation dans le Pavillon Coréen.
Avec les projets de Myriam Boucher, Thomas Ferrand, Subodh Gupta, Jung Marie, Tadashi Kawamata, Kimsooja, Lee Mingwei, Tomoko Sauvage, Achilleas Souras, Min Tanaka, Rirkrit Tiravanija.