Magellan
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Magellan : Dictionnaire d'une épopée révolutionnaire
Marc Wiltz
- Magellan & Cie
- Merveilles Du Monde
- 14 Novembre 2024
- 9782350747194
1) Tout ce qu'il y a à savoir sur la première circumnavigation : les acteurs, les faits historiques, les lieux, les cartes d'un monde en train d'advenir, les découvertes, les populations, les drames et les joies...
2) Une iconographie exceptionnelle de trois cents documents qui mettent en scène la première « mondialisation ».
3) Une plongée dans ce monde révolu d'il n'y a pas si longtemps quand la surface de la Terre était encore un mystère. -
Pendant l'Occupation, Maryse Bastié, aviatrice de renommée mondiale et résistante, est arrêtée par la Gestapo. Elle tente de surmonter sa peur en se réfugiant dans son passé, se remémore sonenfance, ses exploits, les êtres qu'elle a aimés. Retour sur un parcours hors norme d'une femme d'exception.
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Henri Marchal, une vie pour Angkor
Isabelle Poujol
- Magellan & Cie
- Mémoires D'Institutions
- 2 Octobre 2020
- 9782350745848
Hommage à celui qui « lisait et parlait khmer (mais) s'en cachait » par modestie, cet ouvrage préfacé par Vann Molyvann (1926-2017), architecte et ancien ministre cambodgien, dit l'importance de l'homme. Architecte de formation et pionnier de l'archéologie par sa carrière, Henri Marchal est aussi devenu Khmer de coeur.
À partir du carnet manuscrit de Marchal, Isabelle Poujol, Christophe Pottier, Olivier de Bernon, Éric Bourdonneau et Lucie Labbé, membres et chercheurs de l'école française d'Extrême-Orient, ont reconstitué le parcours exceptionnel de cet homme, son long séjour au Cambodge, et son patient retour en France à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Avec sa femme Mary, ils ont pris le temps de visiter tous les pays sur leur chemin : Birmanie, Inde, Grèce... Leurs articles offrent un commentaire scientifique précieux qui permet de mesurer la portée de son oeuvre.
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Sur la courbe de nos rondeurs terrestres
Catherine Gérard
- Magellan & Cie
- Je Est Ailleurs
- 22 Mars 2015
- 9782350743103
« Chaque voyage relève d'une séparation que je redoute plus que tout. Un cauchemar qui va hanter mes nuits.
Une certitude incontrôlable : tout aura disparu à mon retour. Tout le monde sera parti.
Il photographie. Des détails. Des bulles de savon qui ne volent pas. Du temps qui s'en va en globules évanescents.
Il serre des images de plus en plus précises, des perles jointives sans ciment, des millions de ronds qui se désagrègent en un flux que rien ne retient.
Loin et vite. Rythme modernisé implanté dans nos fonctionnements. À peine vingt-quatre heures pour s'effacer de notre temps, s'ingérer dans celui de l'autre, se dissoudre dans les nuages.
Urgent. Y retourner. Comme l'inéluctable continuité d'une année écoulée entre deux errances. Évaporée.
Je m'endors. Profondément. Je prends de l'altitude en divaguant face au vent qui me pousse. Brindille décharnée dans une forêt primaire.
Passer les frontières, ces traits noircis sur des cartes attestant de la séparation des mondes. Cicatrices imbibées dans des territoires, symboles déchirés s'empêtrant dans l'Histoire officielle que l'avion docile imprime en une traînée blanchâtre signant la trajectoire de l'oubli.
En fuite, sans boussole, l'engin métallique se contente de survoler des espaces, abandonnant à leur sort ces pauvres hommes assis dans les airs conditionnés, gelés par le froid comme figés dans leurs croyances. Engelures modernes, démangeaisons invisibles du passé. »
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Histoire(s) des chemins de Compostelle
Christian Sambin
- Magellan & Cie
- Je Est Ailleurs
- 18 Septembre 2015
- 9782350743127
« Les pèlerins modernes ne font que reproduire, à leur manière, les désirs, les intentions et les gestes séculaires accomplis par des centaines de milliers d'autres avant eux sur les chemins de Compostelle.
Cet itinéraire, tout autant physique que spirituel, permet à toutes les nationalités, toutes les envies et toutes les motivations de se côtoyer. Il est probable qu'il en fut de même dans les siècles passés.
Que vont chercher les pèlerins en Galice ? Adorer des reliques ? Non, car il est clair pour tous, sinon pour la plupart, y compris au Vatican, que ce ne sont pas celles de saint Jacques. Le but du chemin, c'est le Chemin lui-même.
Il est probable que cette courte phrase concentre les motivations anciennes et actuelles, à la fois des chrétiens et de ceux qui ne le sont peu ou pas, ou cherchent à le devenir. Que met-on dans ce chemin à parcourir ? La plus grande diversité en est la réponse.
Pour les chrétiens, aller vers un tombeau vide n'est pas l'élément essentiel, puisqu'il s'agit de foi, laquelle ne repose pas sur l'adoration de reliques, même si cela peut être un support important. Les autres pèlerins recherchent probablement un sens vis-à-vis d'eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent. Ce peut être aussi le désir de prendre de la distance avec la vie quotidienne. Ou bien celui de se surpasser, autant physiquement que mentalement.
On ne peut pas dénier à ces ossements ou souvenirs une valeur spirituelle, conforme aux besoins de chacun. Il peut y avoir encore un sens rituel, c'est-à-dire correspondant plus à une tradition qu'à une croyance dans la réalité des reliques, mais autorisant néanmoins à solliciter protection ou guérison.
Durant l'époque médiévale, il est intéressant de constater la manière avec laquelle les diverses autorités religieuses et temporelles ont organisé et coordonné leurs domaines respectifs, si intimement liés. Leurs actions ont élaboré notre société et notre culture fondées sur cette identité collective profonde qu'est le christianisme. La reconquête des terres espagnoles envahies par les armées musulmanes était un objectif, le culte de saint Jacques en fut un des moyens dont les conséquences ont largement dépassé l'objectif.
Le vaste brassage des pèlerins et des personnes qui vinrent s'établir dans les nouveaux peuplements créés le long de la route a participé à faire prendre conscience d'une identité européenne.
L'histoire des chemins de Compostelle nous permet d'aborder ces sujets afin d'essayer de comprendre ce que représentait et représente encore cette route mythique. »
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Sidi Mohamed ben Youssef, dit Mohamed V une fois le titre de roi instauré en remplacement de celui de sultan, né le 10 août 1909 à Fès et mort le 26 février 1961 à Rabat, a été sultan (1927-1957), puis roi (1957-1961) du Maroc après l'indépendance en 1956.
Il a soutenu à partir de 1944 le principal mouvement indépendantiste marocain, et s'est opposé à la poursuite de la domination française. En conséquence, les autorités françaises, dans le cadre du protectorat français au Maroc en vigueur depuis 1912, l'ont destitué le 20 août 1953, et contraint à l'exil (successivement en Corse puis à Madagascar) jusqu'au 16 novembre 1955.
Mohamed V demeure pour beaucoup le « père de la nation marocaine moderne ». Il signe en mai 1956 un traité d'amitié avec la France qui maintient des forces armées au Maroc jusqu'en 1963.
Sur le plan de la politique intérieure, il autorise la création de syndicats mais les troubles et les grèves le conduisent à prendre les pleins pouvoirs dans la dernière année de son règne.
Sur le plan diplomatique, il soutient la décolonisation et l'émergence du Tiers-Monde en aidant le FLN algérien pendant la guerre d'Algérie puis en soutenant Patrice Lumumba et le Mouvement national congolais lors de l'indépendance du Congo belge en 1960.
Il meurt le 26 février 1961 des suites d'une banale intervention chirurgicale. Son fils lui succéde huit jours plus tard sous le nom d'Hassan II.
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L'impertinent du Cambodge ; entretiens
François Ponchaud, Dane Cuypers
- Magellan & Cie
- Ancres Contemporaines
- 22 Mai 2013
- 9782350742380
En 1976 paraissent une série d'articles sur le Cambodge et les souffrances imposées par les Khmers rouges au peuple cambodgien. Ces articles sont signés François Ponchaud, il tente d'alerter les français sur les exactions commises ces années-là.
Prêtre des Missions étrangères de Paris, François Ponchaud est une figure incontournable pour qui s'intéresse au Cambodge et à son histoire.
Il embarque vers le Cambodge en 1965, ordonné depuis moins d'un an. Il tente de s'intégrer le plus rapidement possible, apprenant la langue pour être au plus proche de la population et, en 1975, il vivra l'arrivée des Khmers rouges avec le peuple Cambodgien.
Sous la forme d'entretiens menés par Dane Cuypers (elle-même auteure du livre Tourments et merveilles au pays Khmer, Acte Sud) avec François Ponchaud, cet ouvrage revient sur le parcours d'un drôle de missionnaire au Cambodge. Il revient sur sa vie au sein de la population, ses actions mises en place pour aider le peuple des campagnes à sortir peu à peu de la misère : la mise en place de latrines, de canaux d'irigations. Il s'arrête sur son rôle de missionnaire qui dit ce qu'il pense au risque de déranger. Traducteur de la bible en khmer, il a su s'adapter à la culture khmère afin de se faire comprendre de tous.
Mais surtout, il s'exprime sur ce génocide et les procès qui ont lieu en ce moment, tentant de montrer et de dénouer toute la complexité de cette histoire d'un peuple martyr qui tente de se reconstruire lorsque les bourreaux et les victimes se côtoient quotidiennement.
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Louis-Antoine de Bougainville est né à Paris, le 13 novembre 1729. Fils d'un notaire, il fut d'abord destiné au barreau et se fit recevoir avocat.
Mais, sans goût pour la profession paternelle, il s'adonnait particulièrement aux sciences et publiait un Traité de calcul intégral, tandis qu'il se faisait recevoir aux Mousquetaires noirs. Des trois carrières qu'il avait commencé à parcourir, il abandonna sans retour les deux premières, fit quelques infidélités à la troisième pour une quatrième, la diplomatie, jusqu'à ce qu'il la quittât définitivement pour une cinquième, la marine. Il devait mourir sénateur, après un sixième avatar.
Des nombreuses carrières de Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811), Jules Verne relate celle qu'il fit dans la marine. De 1766 à 1769, il accomplit à bord de la Boudeuse un voyage de circumnavigation qui lui fit découvrir les îles Samoa et atteindre les Moluques. « Ce qui a rendu populaire le nom de Bougainville, c'est d'avoir été le premier Français qui ait accompli le tour du monde. »
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Par sa situation géographique, l'Arménie se situe entre deux mondes : le monde oriental et le monde méditerranéen. Peu de pays ont une Histoire aussi tourmentée, ponctuée d'invasions, de guerres et d'occupations par des puissances étrangères. Et pourtant son riche héritage artistique démontre une volonté de survie incroyable en tant qu'entité nationale.
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Blind memory ; des objets de mémoire
Sylvain Lavelle, Bruno Mercier
- Magellan & Cie
- Merveilles Du Monde
- 30 Mars 2014
- 9782350742885
Peut-être que nos coeurs saturés par la quête effrénée du toujours plus, plus de sensations, plus d'émotions, ne savent plus écouter...
Recevoir... Pas même le simple souvenir des hommes qui un peu avant nous, ont partagé les mêmes rêves, les mêmes espoirs, ont vécu, ont aimé, ont lutté, ont souffert et sont tombés ici, sur ces côtes, si belles, dans la lumière farouche d'un matin de juin...
Fauchés à l'aube de leur vie, la tête farcie de rêves, et le coeur gonflé de cette même rage de vivre qui pulse aussi en nous...
Le fait, aujourd'hui, de nous remémorer ces jeunes hommes, plus tout à fait des enfants, à peine des adultes, nous inspirera-t-il d'être davantage responsables les uns des autres ?
Comme nous y invitait Saint-Exupéry dans Le Petit Prince. Ou bien demeurerons-nous dans cette indifférence dont Élie Wiesel a dit qu'elle était « le plus grand péché de tous » ?
Aujourd'hui, demain, ici ou ailleurs... Sur tous ces lieux de conflits qui fleurissent chaque jour et voient tous les matins l'homme tuer son frère en mondovision dans les carrés bleutés que les télés allument au sein de nos mémoires aveugles. Alors, au-delà de l'aspect commémoratif, il paraît tout aussi nécessaire de revisiter ces lieux que Pierre Nora appelle justement de « mémoire » car ces lieux où des hommes se sont battus, où ils sont tombés pour ne plus se relever, nous parlent encore aujourd'hui de ces rêves, ces espoirs...
Les pierres blessées de cette époque en ont gardé la trace, comme un murmure lumineux qui décile notre mémoire et raconte. C'est l'unique propos de cette série de photographies en noir et blanc intitulée justement Blind Memory.
Des côtes du Cotentin à celles du Calvados, à travers ces lieux que l'histoire a marqué du fer rouge de la violence des combats, Bruno Mercier et Sylvain Lavelle font la visite des bunkers en ruines de la Seconde Guerre mondiale. Un voyage dans le passé, au fil de l'eau de mer qui vient sécher sur ces plages, à l'écoute des rêves, des espoirs et du souffle d'hommes aujourd'hui disparus et à qui ils ont voulu redonner la parole. C'est aussi une invitation à venir parcourir ces lieux, pour peut-être juste redonner la vue qui manque à nos mémoires.
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Traduction et adaptation des mémoires de Mustafa Alaoui, premier journaliste accrédité après l'indépendance du Maroc, patron de presse et intime des rois du Maroc : Mohamed V, Hassan II et Mohamed VI de 1960 à 2011.
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Le jeune vénitien Marco Polo (1254 ou 1255-1324), accompagne son père et son oncle à la cour de Chine, où il accomplit de nombreuses missions au service de l'empereur Qubilai.
De retour à Venise, en 1295, après vingt-cinq années d'absence, il est fait prisonnier par les Gênois. Il met à profit sa réclusion de trois ans pour raconter ses souvenirs d'un voyage extraordinaire à son compagnon de prison, Rusticien de Pise. Le Livre des merveilles du monde est longtemps apparu comme un récit fabuleux, puis les voyages suivants ont permis de reconnaître la justesse de ses propos et la pertinence de ses observations.
Largement citée par Jules Verne, l'oeuvre de Marco Polo est le premier témoignage sur un monde asiatique alors totalement inconnu des chrétiens du XIIIe siècle.
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Naviguant pour le compte du roi d'Espagne, le Portugais Fernão de Magalhães (Magellan, 1480 env.-1521) longe la Patagonie en 1520 lorsqu'il découvre le fameux détroit traversant le sud de l'Amérique qui, désormais, portera son nom.
Son expédition revint en Espagne en 1522, après avoir accompli, pour la première fois, le tour du monde ! Sans lui. Il fut tué dans un combat contre les indigènes aux Philippines le 27 avril 1521. Un seul des cinq navires de la flotte de ce grand capitaine a pu rejoindre l'Espagne avec seulement dix-huit hommes à bord. Mais ce premier périple, qui apportait la preuve pratique de la sphéricité de la terre, eut un retentissement considérable, en partie grâce à Antonio Pigafetta, l'historiographe de l'expédition, auquel Jules Verne se réfère.
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En cherchant sans relâche un passage vers l'Asie par la route du nord-ouest, des navigateurs européens, au service d'Henri VII d'Angleterre et de François Ier, découvrent et explorent le Canada : Jean Cabot et ses trois fils atteignent le Labrador en 1497 ; à partir de 1514 les Français vont chasser la baleine et pêcher la morue à Terre-Neuve ; Verrazano, le premier à accoster là où plus tard se dressera New York, longe les côtes du Nouveau-Monde et Jacques Cartier remonte le Saint-Laurent.
Ce passage introuvable, devenu un mythe, fait tomber les terres ingrates de la Nouvelle-France dans l'oubli jusqu'à l'arrivée de Champlain cinquante ans plus tard. Pour leur part, les Hollandais tentent la traversée du pôle nord mais le froid impitoyable qui y règne les enferme dans une prison de glace pendant tout un hiver.
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Les Portugais ont été les premiers à se lancer sur la route des Indes orientales et il leur a suffi de quelques années pour bâtir un immense empire maritime sur les côtes de l'océan Indien.
En 1497, Vasco de Gama (1469-1524) entreprend le premier voyage aux Indes dix ans après que le cap de Bonne-Espérance ait été franchi par Bartolomeu Dias. Lors du deuxième voyage en 1500, Alvares Cabral (1407-1520, avec à son bord Camoëns le poète des Lusiades, découvre le Brésil, par une route pour le moins hasardeuse ! Et Afonso Albuquerque (1453-1515), au prix de mille péripéties, transformera cette conquête aventureuse en empire.
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De la découverte du Pacifique par Balboa en 1513 au triomphe de Pizarre au Pérou en 1535, les " Conquistadors " ont accompli des conquêtes décisives en Amérique du Sud en moins d'un quart de siècle.
Si l'appât de la richesse les guidaient sans aucun doute, ils furent aussi sensibles à autre chose que la fièvre de l'or : poussés par l'ambition de vivre en seigneurs de vassaux indiens, ils avaient conscience de participer pleinement à une entreprise extraordinaire, qui égale et surpasse les exploits des plus grands héros de l'Antiquité ou des chevaliers de la Reconquête, comme en témoigne l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne du soldat Bernal Diaz del Castillo.
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La politique coloniale
Georges Clémenceau, Jules Ferry
- Magellan & Cie
- Les Explorateurs
- 7 Septembre 2012
- 9782350742304
En 1885, la France est en pleine expansion coloniale et toutes les grandes puissances internationales tentent d'élargir leurs territoires colonisés sur tous les continents. À cette même époque, Georges Clemenceau (1841-1929) est député de Paris à la Chambre des députés, mandat durant lequel la question de la colonisation et de son expansion prend une place importante dans les débats politiques. À ce sujet, deux discours ont marqués les esprits : celui de Jules Ferry le 28 juillet 1885 et la réponse de Georges Clemenceau le 31 juillet. Ce dernier s'oppose fermement au discours colonialiste de Jules Ferry en reprenant ses argument et en les démontant un à un. Ces débats sur les questions coloniales feront de Clémenceau le tombeur du ministère de Ferry en 1885.
Le discours de Clemenceau s'appuie sur les propos de Jules Ferry et sur sa vision des colonies. Il répond à son collègue afin de mieux réfuter ses arguments. Quels que soient les thèmes abordés, Clemenceau est en désaccord profond et tente d'expliquer clairement sa vision de la colonisation. Il aborde la question économique en premier lieu. Présentant ses chiffres et les comparant à ceux de Ferry, il accuse la colonisation d'être responsable de nombreuses pertes pour la France. Cette dernière n'aurait aucun bénéfice à s'associer à de nouveaux pays. Mais la vision économique de la colonisation n'est pas la seule à poser un problème selon lui. Les questions d'ordre humanitaire le sont tout autant. Il réfute vigoureusement l'idée de « race supérieure » ou « inférieure » évoquée par Jules Ferry. Il prend alors l'exemple de l'Allemagne qui avait utilisé cet argument contre la France : « Races supérieures ! Races inférieures ! C'est bientôt dit !
Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. » Enfin, pour lui, la France n'est pas encore capable de se lancer dans de nouvelles conquêtes. Elle doit se reconstruire et se consolider avant de se lancer dans une nouvelle guerre ? «Mais nous disons, nous, que lorsqu'une nation a éprouvé de graves, de très graves revers en Europe, lorsque sa frontière a été entamée, il convient peut-être avant de la lancer dans les conquêtes lointaines - fussent-elles utiles et, j'ai démontré le contraire -, de bien s'assurer que l'on a le pied solide chez soi et que le sol national ne tremble pas. Voilà le devoir qui s'impose ».
Ce discours tient une place importante dans la vie politique de Georges Clemenceau et demeure toujours d'actualité aujourd'hui alors que la mondialisation est au coeur des débats actuels. Et la vision de celui que l'on présente généralement comme un humaniste (Jules Ferry) est, sur ce point et analysée au présent, très contestable, contrairement à la vision de celui qui est réputé le plus conservateur : Georges Clemenceau.
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Très jeune, Christophe Colomb (1451 ou 1452-1506) désirait, " connaître les secrets du monde ".
Devenu cartographe et marin il voue son existence à la recherche d'une voie maritime qui permettrait de gagner les Indes par l'ouest. Il obtient les faveurs de la couronne espagnole et entreprend, le 3 août 1492, une première expédition. Il accoste sur l'île de Guanahani, dans l'archipel des Bahamas, puis découvre Cuba et Saint-Domingue. Premier des conquistadors, Colomb meurt en 1506 sans connaître l'importance fondamentale de ses découvertes.
Lorsque Jules Verne entreprend de raconter les voyages de Colomb, la critique historique de la découverte du Nouveau-Monde vient juste de commencer, grâce à la publication, en 1875, de l'Historia de Las Casas, restée inédite depuis le XVIe siècle.
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Lesseps, le rêve des pharaons
Danièle Masse
- Magellan & Cie
- Traces Et Fragments
- 12 Septembre 2007
- 9782350740041
relier la méditerranée à la mer rouge et l'orient à l'occident était un rêve déjà caressé par les pharaons.
le projet d'un canal, partiellement réalisé au cours des siècles, fut accompli dans sa totalité par un homme hors du commun : ferdinand de lesseps. diplomate de formation mais surtout entrepreneur génial et pugnace, il sut aller au bout de son rêve malgré les nombreux obstacles semés sur sa route. en effet, il se heurta non seulement aux difficultés naturelles d'une telle entreprise : creuser en plein désert un canal de cent cinquante kilomètres, mais également il affronta les oppositions anglaise et turque qui assimilaient ces grands travaux à une mainmise de la france sur l'egypte.
il lui fallut quinze ans de lutte acharnée pour arriver à ses fins. danièle masse retrace l'épopée moderne d'un projet fou.
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L'indochine française, ou union indochinoise, était une colonie française créée en 1897 comprenant les régions du tonkin, de l'annam et de la cochinchine au vietnam, ainsi que le cambodge et le laos.
Il s'agissait d'une colonie d'exploitation où les français se procuraient, entre autres, du riz, du thé, du poivre, du charbon, de l'hévéa pour le caoutchouc nécessaire à l'industrie automobile... a hué, à dalat, à hanoi, à saigon, à phnom penh, albert londres rend compte des entretiens que lui accordent les princes régnants, décrit les ambiances des rues et des campagnes et raconte la chasse au tigre à laquelle il participe en compagnie du plus illustre des chasseurs l'extrême-orient.
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À 79 ans, Guy Jussian livre ici le récit de sa vie.
Une vie de paysan, dans le Luberon.
Il ne quitte cette région qu'une fois, en 1955, quand il est appelé sous les drapeaux et envoyé en Algérie.
Dès qu'il peut, il revient et reprend le cours de sa vie normale.
Une vie d'agriculteur, d'éleveur, d'adjoint au maire puis de maire à son tour (depuis trente ans maintenant), d'administrateur au Crédit Agricole, de trésorier dans une CUMA (Coopérative d'utilisation de matériel agricole)... Une vie chargée, à travers différentes époques, qu'il s'attache à retranscrire le plus fidèlement possible.
Dans son ouvrage, il revient avec émotion sur son parcours, raconte la campagne telle qu'il l'a connue.
Il nous parle d'abord de son enfance : l'école, les jeux, mais aussi son aide à la ferme que gérait la famille.
À quatorze ans, comme ses frères, il quitte l'école pour se consacrer entièrement à l'exploitation. C'est l'occasion pour lui de décrire les gestes ancestraux appris par son père, aujourd'hui obsolètes.
Enfin, il parle du quotidien des villages : l'entraide, la chasse, les veillées, la disparition des services publics, les coups durs.
Il s'attarde sur le monde agricole, son monde, pour nous en décrire le fonctionnement et les évolutions : ce qu'elles ont apporté, ce qu'elles ont enlevé aussi.
Il explique comment le capitalisme a transformé l'agriculture en industrie. Puis il parle de ses actions en tant que maire, de l'Europe, en laquelle il a cru, du monde enfin qu'il laisse en héritage.
Nostalgique, en colère, précis dans ses description et dans ses jugements, anxieux quant à l'avenir de ce qu'il a connu et aimé toute sa vie, Guy Jussian livre ici un témoignage engagé.
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Il pleut des mains sur le Congo
Marc Wiltz
- Magellan & Cie
- Je Est Ailleurs
- 17 Septembre 2015
- 9782350743110
« Pourquoi tous ces morts, au beau milieu de l'Afrique coloniale ? Pourquoi cet oubli, incompréhensible ?
Pourquoi ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ? Que sait-on au juste de cette histoire ? Pour celui qui s'intéresse aux affaires du monde, à sa mémoire collective, de tels mystères n'ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes. Pourtant, ce fait historique s'est déroulé au vu et au su de tous, décidé en plein coeur de l'Europe consciente, documentée, active. Tout a été écrit, lu, dénoncé, prouvé, argumenté. À aucun moment, il n'a été possible de l'ignorer, même par courtoisie. Mais comme par un enchantement diabolique, les morts du Congo, victimes de Léopold II roi des Belges, ont disparu sans laisser de traces. Ils se sont littéralement volatilisés.
Pas une ligne dans les livres d'histoire. Aucun souvenir dans la mémoire des peuples. Pas de résurgences en ces temps de repentance. À croire que l'existence même de ce crime de masse insensé, qui a précédé tous les autres, est sujette à caution.
On parle aujourd'hui de dix millions. Dix millions de morts et disparus entre 1885 et 1908, soit le tiers ou la moitié de la population concernée. Sans compter les mutilés, impossibles à dénombrer. Dix millions, victimes du cupicide d'un seul. A-t-on déjà vu cela dans notre époque « moderne » où pourtant les exemples sont nombreux ?. ».
Pour répondre à ce mystère qui a disparu des forges de la conscience collective, sont convoqués ceux qui se sont exprimés précisément sur ce sujet inouï au moment même où les faits se déroulaient : Stanley l'explorateur, Roger Casement, Joseph Conrad, Edmund D. Morel, Mark Twain, Savorgnan de Brazza, Conan Doyle, André Gide, Jules Marchal le diplomate belge qui a tout reconstitué au péril de sa carrière,et l'historien américain Adam Hochschild.
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Les 3 voyages du capitaine Cook (2e édition)
Jules Verne
- Magellan & Cie
- Les Explorateurs
- 6 Mars 2008
- 9782350741062
James cook (1728-1779), ce " neuvième enfant d'un valet de ferme et d'une paysanne grandit en angleterre où il débuta comme mousse, puis étudia la géométrie et l'astronomie à halifax et fit le relevé des côtes de terre-neuve entre 1762 et 1767.
Jules verne raconte ses trois voyages et fait une large place aux notes de cook. la description des moeurs des indigènes - avec lesquels il s'efforça d'être pacifique -, ses anecdotes pittoresques et les paysages sublimes de " l'océan austral " font de lui un découvreur hors du commun. il explora les îles de la société, les îles tubuaï et la nouvelle-zélande, l'antarctique, un passage par mer vers le nord, les îles sandwich (hawaï).
L'océan arctique par ic détroit de béring
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Les bâtisseurs d'histoire
Gérard Chaliand
- Magellan & Cie
- Ancres Contemporaines
- 22 Mai 2013
- 9782350742397
Gérard Chaliand est un docteur en politique et stratégie, aventurier français et spécialiste reconnu du tiers-monde.
Spécialiste dans les relations internationales et stratégies, il parcourt les routes du monde. Il a passé vingt ans dans un peu plus de soixante-quinze pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique, d'où il tire des enquêtes et des essais.
Il est l'observateur avisé de toutes les guérillas qui ont marqué l'histoire du XXe siècle et du XIXe siècle. Son engagement, l'a conduit à croiser sur sa route Che Guevara, Massoud, Yasser Arafat ou encore Amilcar Cabral dont il a ses mots :
« C'était un type formidable, du calibre de Nelson Mandela.
On est devenus très amis. C'est avec lui que j'ai fait mon premier maquis, en 1964-66 ».
Arrivé à cet endroit du récit, on ressent dans les mots de Gérard Chaliand tous les rapports de force et les différentes perceptions entre les cultures et les sociétés.
Au fil de cette galerie de personnages illustres, Gérard Chaliand présente l'histoire de la pensée politique, militaire, stratégique et diplomatique de la Chine antique aux États-Unis de la seconde moitié du XXe siècle. Son oeuvre difficile à classer, tant par les sujets traités que par le contenu, amène à la découverte de ses grandes figures qui, selon l'auteur, ont « bâti » notre histoire.