Le Manuscrit
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En 1945,à la libération du camp de Buchenwald, plus d 'un millier de jeunes Juifs âgés de huit à vingt-quatre ans attendent que l 'on statue sur leur sort. Quatre cent vingt-six garçons, originaires des pays d 'Europe centrale et orientale arrivent en France,pris en charge par l 'OSE (oeuvre de Secours aux Enfants). Être enfant dans un ghetto, avoir connu les camps de travail forcé et pour certains les marches de la mort depuis Auschwitz-Birkenau, c 'est cette part de leur vie chaque fois singulière que 15 anciens de Buchenwald, déportés pour certains à l 'âge de quatre ans, ont accepté de partager avec nous. Ces parcours croisés sont présentés à partir des témoignages audiovisuels, enrichis de documents personnels et des documents d 'archives conservés par l'OSE.
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Les juifs de Tunisie sous le joug nazi
Claude Nataf
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 28 Septembre 2012
- 9782304040623
« Ce sont eux, ces témoins qui ont vraiment écrit l'histoire des Juifs de Tunisie entre novembre 1942 et mai 1943. Ce sont dans ces récits que quelques historiens ont puisé leurs sources depuis soixante-dix ans. Nous devions tous les éditer ou les rééditer pour les rendre disponibles. Ces témoignages sont particulièrement précieux pour celui qui veut monter dans la machine à remonter le temps et en ces lieux où les Juifs tunisiens étaient taillables et corvéables et où leurs persécuteurs rêvaient de massacres que seule leur victoire pouvait provoquer, ou de déportation rendue impossible par le manque de navires et par la domination de la Navy. À ces obstacles auxquels se heurtait la barbarie.
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J'ai sauté du train
Odette Spingarn
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 13 Novembre 2012
- 9782304041200
Odette Spingarn décrit ici le fonctionnement des différents camps de la « Solution finale » par lesquels elle est passée à partir de son arrestation avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze : la caserne de Périgueux, le camp de transit de Drancy, le camp d'extermination d'Auschwitz II-Birkenau - sa mère y décède -, un de ses sous-camps, le Kanada, où elle trie des vêtements de déportés assassinés, et enfin le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), destination de son transfert du début octobre 1944. À l'approche des Alliés, en avril 1945, les travailleuses forcées sont entassées dans un train à destination d'un camp de la mort. À ce moment-là, Odette prend son destin en main et s'évade en sautant du train. S'ensuit une longue odyssée qu'elle nous relate par le menu. En définitive, elle est sauvée par une femme allemande. À son retour, grâce à sa jeunesse et à son inébranlable optimisme, Odette a su se reconstruire, étudier, mener une carrière et fonder une famille.
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Une enfance juive dans la tourmente du XX siècle ; Nouni, roi d'Aiguebellette
Albert Szyfman
- Le Manuscrit
- 29 Février 2012
- 9782304037760
Le petit Naôm Szyfman voit le jour le dix-sept avril 1941, à l'Hôtel Dieu. Fils de juifs polonais, il devient vite Nouni, un surnom que ses parents lui donnent pendant la guerre, pour éviter d'attirer l'attention sur leur statut d'immigrés. Son histoire, celle de ses parents, et même de ses grands parents deviennent tour à tour le prisme au travers duquel nous sont racontées la guerre, la persécution, l'horreur. Un travail de généalogie qui rejoint l'Histoire pour nous offrir une description sobre et touchante de la condition juive et de la vie des immigrés en France au vingtième siècle. Un roman au ton juste et sans pathos, agrémenté de photos et de documents, de détails ignorés par l'Histoire, où la dureté du thème contraste avec le talent d'une écriture simple.
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Le récit de la vie d'Albert Bigielman est celui d'un « titi parisien » de Ménilmontant, né dans une famille juive émigrée de Pologne. La quiétude de son enfance est bouleversée par la déclaration de guerre : son père s'engage dans la Légion étrangère puis est fait prisonnier. Resté avec sa mère et son petit frère, Albert est le témoin de la transformation de son quartier sous l'Occupation et des persécutions antisémites, qu'il subit lui-même : il est finalement raflé avec sa mère (4 février 1944) et interné au camp de transit de Drancy durant trois mois. Le statut de prisonnier de guerre de son père lui vaut d'être déporté avec sa mère comme otage au camp de Bergen-Belsen. Là, il survit grâce à elle et son amour maternel.
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Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy ; lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux. Le fil directeur de l'exposé lucide qu'il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l'Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au coeur des plus terribles épreuves.
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Journal 1939-1945 ; une famille juive alsacienne durant la Seconde Guerre mondiale
Jacques Samuel
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 12 Juin 2014
- 9782304043785
Juif français originaire d'Alsace, Jacques Samuel a traversé la guerre au sein d'une famille engagée dans la Résistance juive. Ce jeune homme pieux et mélomane a consigné dans son journal ce que lui et les siens ont vécu durant le conflit : l'Exode et la fuite désordonnée vers Moulins et la Creuse, le refuge et l'expérience de la vie collective dans une ferme-école des Éclaireurs israélites de France (EIF) à Taluyers près de Lyon, et enfin l'épopée, qui tourna au drame, du passage des Pyrénées vers l'Espagne afin de rejoindre la Palestine.
D'une écriture précise et achevée, le Journal de Jacques Samuel nous plonge au coeur d'une période terrible de notre histoire à travers le regard d'un jeune homme honnête et courageux sur les événements de son temps. Ce témoignage historique nous éclaire également sur l'engagement d'une famille juive durant la guerre, bien loin des stéréotypes qui perdurent sur la prétendue passivité des Juifs face à la Shoah.
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Il est fréquemment arrivé après la Shoah que des couples se forment sur un terrain de douleur commune. Fanny et David, enfants juifs pris dans la tourmente exterminatrice nazie, partagent plus que le traumatisme des persécutions et la disparition de leurs proches, ils ont en commun le même univers - le Paris du XIe arrondissement -, et la même culture juive, celle des descendants turcs et saloniciens de la diaspora des expulsés des terres espagnoles en 1492 : les Séfarades perpétuant le judéo-espagnol.
Tous deux ont vu leurs pères être victimes de la rafle dite « du XIe arrondissement » (20 août 1941), à la suite de laquelle la cité de la Muette inachevée devient le camp d'internement de Drancy : ils seront déportés treize mois plus tard.
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Juin 1940, dans un Paris abasourdi, les Français assistent impuissants au défilé des Allemands sur les Champs-Elysées. La France est désemparée. Au fil des jours, la partie semble désespérée, tant le rapport des forces est à l'avantage des vainqueurs. De Londres, De Gaulle appelle à la résistance. Le 26 août 1940, Félix Eboué, gouverneur du Tchad, décide de rallier L'Afrique Equatoriale Française à la France Libre. Voici l'incroyable histoire de cet homme, guyanais d'origine, premier gouverneur noir de la Guadeloupe, dont l'opiniâtreté a contribué à changer radicalement les données de la guerre. Un essai sur le parcours exceptionnel d'un homme peu connu, symbole de l'honneur et du courage.
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Si c'était à refaire... ; une fraternité plus forte
Roger Winterhalter
- Le Manuscrit
- 11 Mai 2012
- 9782304039764
Appelé au contingent, Roger Winterhalter est envoyé en Algérie en 1960. Il y découvre le chaos et reste vingt-sept mois pour y rétablir « l'ordre ».
Il retrace dans ce livre son parcours : la découverte de l'horreur, la rencontre de personnes qui l'ont aidé à réfléchir, à s'engager.
Cinquante ans plus tard, il retrouve ses frères d'armes algériens dont il livre les témoignages : un message à celles et ceux qui, comme ces anciens combattants, luttent et militent pour mieux vivre ensemble et devenir des Citoyens du Monde.
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Sortie de silence ; un Juif polonais dans la spirale de mort nazie
Jacob Alsztejn
- Le Manuscrit
- 4 Septembre 2014
- 9782304043204
Si Jacob Alsztejn brise ici le silence qui fut le sien, c'est pour son petit-fils, Jonathan. Son témoignage, dense et franc, nous plonge au coeur de la plus grande tragédie du XXe siècle : l'extermination planifiée et systématique des Juifs d'Europe par les nazis. Pris dans cette spirale de mort et de désolation, Jacob a pu en sortir grâce à son inexpugnable instinct de survie ainsi qu'à l'aide décisive de son frère et de ses camarades. Jacob Alsztejn est issu d'une famille polonaise émigrée à Paris en 1937. Après avoir échappé à plusieurs rafles, il est arrêté par la police française le 24 juillet 1942 pour avoir essayé de se soustraire violemment à un contrôle d'identité. Muni de faux papiers, il n'est pas immédiatement identifié comme Juif. Lors de son procès, Jacob réclame la peine de prison la plus lourde, pensant échapper au pire. À sa sortie, plusieurs mois après, il est livré à la Gestapo puis interné au camp de Drancy parce que Juif. Déporté à Auschwitz II-Birkenau, Jacob est sélectionné pour le travail forcé. Là, il retrouve son frère, Haïm, déporté un an plus tôt. À bout de force, Jacob échappe in extremis à la chambre à gaz, avant d'être affecté à un Kommando chargé de déblayer les ruines du ghetto de Varsovie, sa ville natale. Devant l'avancée des troupes soviétiques, Jacob et ses codétenus sont forcés de parcourir à pied les 120 km qui les séparent de Lodz. Transféré à Dachau puis au camp d'Allach, il y retrouvera à nouveau son frère avant d'être libéré par l'armée américaine fin avril 1945.
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Seule une minorité des Juifs de Pologne (moins d'un sur dix) a survécu à la barbarie nazie. Henri Zonus est l'un d'entre eux. Il rend compte ici des persécutions dans sa ville natale de Czestochowa, de la disparition de ses proches assassinés à Treblinka, du travail forcé, de la terreur, de la faim, des conditions de vie inhumaines et de la mort omniprésente, mort qu'il a frôlée plus d'une fois. Âgé de 14 ans et demi, Henri est contraint de travailler dans l'une des plus meurtrières usines d'armement nazi, le Werk C du camp de travail forcé de Skarzysko. Il en est l'un des très rares survivants. Les Juifs sont là en contact avec la poudre de la picrine, un explosif toxique, qui donne son surnom d' « enfer jaune » à cette partie de ce camp tenue au secret militaire et aujourd'hui peu connue. Sélectionné pour être fusillé avec d'autres détenus devenus « inexploitables », il est sorti indemne de la fosse commune où il était tombé inconscient. Il n'a d'autre choix que de réintégrer le camp où son incroyable histoire lui vaut de continuer à y survivre sous le nom d'un vrai mort, sur l'ordre d'un haut gradé SS. Avec la simplicité et la sincérité qui le caractérisent, Henri Zonus a voulu laisser ce témoignage pour que vive la mémoire des siens et le nom de sa famille, qui, sans sa survie, aurait disparu à jamais.
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Je revois... ; un enfant juif polonais dans la tourmente nazie
Henri Rozen
- Le Manuscrit
- 2 Mars 2012
- 9782304039788
Un enfant juif polonais survivant de la Shoah est une exception et son parcours va de pair. Ainsi Henri, né à Demblin en 1933, a connu l'invasion nazie, les persécutions, la première déportation des Juifs de sa ville dont sa soeur et son frère sont victimes, le ghetto de Varsovie, puis la disparition de son père convoqué à la Kommandantur et la seconde déportation à laquelle il se soustrait de justesse. Il n'échappe pourtant pas au camp de travail de Demblin, à celui de Czestochowa où il est déporté avec son grand-père, et au camp de concentration de Buchenwald. Enfin, il vit la libération au camp-ghetto de Terezin, au terme d'un transport de trois semaines auquel son aïeul chéri ne survit pas.
Après guerre, Henri, rétabli du typhus, retrouve sa mère avec qui il parvient à quitter la Pologne communiste pour Paris.
Ce n'est que 50 ans plus tard qu'il accepte, pour ses petits-enfants, de raconter sa « guerre ». Le résultat est un cahier d'écolier manuscrit, bouleversant, où il retrace, avec un style poignant de sincérité, ce qu'il a vu et ressenti à hauteur de l'enfant qu'il était. Sans éluder les blancs de sa mémoire, il donne des flashs, analyse ce qu'il ressent, ce qu'il comprend et ce qui lui échappe parce qu'il est un enfant.
Un témoignage probe, d'une force unique.
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Répertoire des chefs gaulois cités par César dans La Guerre des Gaules Réduire la conquête de la Gaule au seul affrontement entre César et Vercingétorix serait trop restrictif. Si la figure emblématique du grand chef Arverne s'est imposée dans le soulèvement général de 52 av. J.C., d'autres personnages avant lui, et d'autres après sa défaite, ont symbolisé la résistance à l'occupant romain ou la collaboration avec lui. Les Ambiorix, les Commios, les Dumnorix, les Luctérios et dans un autre registre les Diviciacos, ont grandement participé à cette épopée. Cette galerie de portraits fait resurgir l'histoire de notre lointain passé, dans laquelle nous puisons nos racines et notre caractère très... Gaulois !
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Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération.
Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains - lâchés par leur gouvernement allié du Reich -, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas.
Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la « marche de la mort » puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko. -
Avoir 16 ans à Auschwitz ; mémoire d'un juif hongrois
Nicolas Roth
- Le Manuscrit
- 12 Janvier 2011
- 9782304035445
Nicolas Roth est né dans la ville hongroise de Debrecen en 1927. Elevé dans la tradition orthodoxe, il verra à l'âge de deux ans sa soeur et son plus grand frère émigrer en France puis le second en Palestine.Son père, tailleur respecté dans la petite bourgeoisie environnante, l'élèvera avec sa dernière soeur dans un certain confort, mettant au premier plan les lois juives et l'étude du talmud.Il nous livre ici une description remarquable et détaillée de la vie d'une communauté juive en Hongrie après la Première Guerre mondiale et leur participation massive à l'effort de guerre, en nous décrivant tant ses désillusions que l'image qu'elle reflète à la population « magyar » non juive.
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Claude Hirsch est né à Colmar en 1931. La déclaration de guerre pousse sa famille juive alsacienne à gagner l'intérieur du pays. Malgré plusieurs déménagements, Claude et ses parents sont arrêtés en mai 1944, puis emprisonnés au Fort Montluc à Lyon. Transférés à Drancy, ils font parti le convoi n° 76 pour Birkenau où ses parents trouveront la mort. Claude est affecté à Auschwitz III-Monowitz, et connaît bien des aspects de l'univers concentrationnaire nazi. En janvier 1945, l'évacuation et la Marche de la mort le mène à Gleiwitz d'où il est transporté à Buchenwald puis à Dora. En avril, Claude est transféré à Nordhausen bientôt bombardé. Les Américains le libèrent et le rapatrient à Épinal. Un oncle le mène à Paris où il reprend ses études.
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évadé de Treblinka
Mieczyslaw Chodzko
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 27 Janvier 2010
- 9782304032222
Si le camp d'extermination de Treblinka est aujourd'hui tristement célèbre, le camp de travail créé antérieurement (Treblinka I) l'est beaucoup moins. Le récit de Mieczyslaw Chodzko figure parmi les très rares témoignages évoquant les conditions d'« existence » dans ce camp. Mieczyslaw Chodzko est né à Lodz en 1903. Raflé dans le ghetto de Falenica, il est déporté avec 6 500 autres Juifs, dans le cadre de l'Aktion Reinhard : l'extermination systématique des Juifs de Pologne. Dès son arrivé à Treblinka, il est sélectionné pour le travail forcé et transféré vers le camp de Treblinka I.
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Salomon Malmed est né en 1935 à Saint-Quentin dans l'Aisne de parents juifs récemment émigrés d'Europe de l'Est. Son père meurt de maladie alors qu'il est encore en bas-âge. Sa mère, Genia Kibel, le confie dès 1940 à l'oeuvre de secours aux enfants (OSE) qui le soustrait aux persécutions dont sont victimes les Juifs. Elle devient sa seconde famille. De maison d'enfants en maison d'enfants, il connaît - ainsi qu'il le décrit avec justesse et sensibilité -, la vie insouciante d'un enfant trop jeune pour prendre conscience du danger qui l'entoure. Ce n'est que plus tard, lorsqu'il est placé d'institutions en familles d'accueil, qu'il connaîtra la peur.
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Benjamin Schatzman (1877-1942) a eu une solide formation religieuse : son père était sacrificateur rituel, l'enfant a fréquenté l'école de Zikhron Ya'akov, fondée dans la Palestine ottomane par le baron Edmond de Rothschild, très attaché et à la France et aux traditions juives. Par la suite, il est devenu entièrement incroyant, mais n'a pas oublié l'hébreu de son enfance. En 1942, alors qu'il était interné au camp puis à l'hôpital de Compiègne - il fut arrêté, le 12 décembre 1941 -, il rêvait d'un grand bonheur : être réuni avec les siens autour de la table du premier soir de Pâque où c'était toujours lui qui lisait dans le texte le récit de la Sortie d'Égypte. Ce bonheur lui a été refusé. Le récit de la Sortie d'Égypte, d'origine rabbinique, dit que l'on doit se souvenir de cet épisode «
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Benjamin Schatzman (1877-1942) a eu une solide formation religieuse : son père était sacrificateur rituel, l'enfant a fréquenté l'école de Zikhron Ya'akov, fondée dans la Palestine ottomane par le baron Edmond de Rothschild très attaché et à la France et aux traditions juives. Par la suite, il est devenu entièrement incroyant, mais n'a pas oublié l'hébreu de son enfance. En 1942, alors qu'il était interné au camp puis à l'hôpital de Compiègne il fut arrêté lors de la rafle dite «des notables», le 12 décembre 1941 , il rêvait d'un grand bonheur : être réuni avec les siens autour de la table du premier soir de Pâque où c'était toujours lui qui lisait dans le texte le récit de la Sortie d'Égypte. Ce bonheur lui a été refusé. Le récit de la Sortie d'Égypte, d'origine rabbinique, dit que l'
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Vies interdites
Mireille Boccara
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 25 Novembre 2005
- 9782748163261
"L'auteur découvre l'antisémitisme très tôt quand à l'école une bande de filles commence une ronde autour d'elle en chantant : ""Ah la juive! Ah la juive!"" Qu'est-ce que j'ai faitoe Pourquoi elles me rejettent ? se demande-t-elle.Six ans plus tard, c'est la défaite, l'Occupation et bientôt la chasse aux juifs. Le père de Mireille fait confiance à Pétain et aux lois. En dépit des signaux d'alarme, il ne peut pas croire que la vie des siens est menacée. Préfacé par Lucie Aubrac qui fut le professeur de Mireille, ""Vies interdites"" restitue le climat et les divers comportements des Français sous l'Occupation.La famille de Mireille n'est pas sortie indemne du grand massacre perpétré par les nazis et leurs nombreux complices."
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Colette Tcherkawsky fait partie des 77 enfants de prisonniers de guerre juifs qui furent déportés de France pour servir de monnaie d'échange aux nazis. Si son père était protégé par les conventions de Genève, le reste de la famille n'a pas été épargné par les persécutions antisémites et la barbarie nazie. Colette est ainsi arrêtée avec sa mère et son frère lors de la rafle des Juifs de Rouen, en janvier 1943. Internés au camp de Drancy durant 14 mois, ils connaîtront également celui de Beaune-la-Rolande. Le 2 mai 1944, ils sont déportés au « camp de l'étoile » à Bergen-Belsen, Colette n'a alors que douze ans. Ensemble, ils parviendront à survivre. Le récit concis et lucide de Colette décrit une situation qui fait figure d'exception dans l'histoire de la déportation des Juifs car le sort des enfants déportés était la chambre à gaz et la mort. Militante de la Mémoire, Colette a créé, avec Albert Bigielman, l'Amicale des anciens déportés de Bergen-Belsen.
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Ces Justes ont sauvé ma famille
Jean Henrion
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 23 Mai 2012
- 9782304040166
Cet ouvrage restitue le travail d´un homme afin que soit honorée la mémoire de ceux qui ont offert un long sursis de vie à l´enfant qu´il était et à sa famille, les sauvant de la mort programmée pour tous les Juifs par les nazis.
Jean Henrion, avec clarté et intelligence, restitue les sept années de recherche qui ont abouti à distinguer quatre « Justes parmi les Nations » : Pierre Fouchier, Jacques Ellul, Hélène Schweitzer (Rosenberg) et Édith Cérézuelle. C´est par ce titre que Yad Vashem, à Jérusalem, honore les hommes et les femmes qui ont protégé des Juifs au mépris des périls et sans contrepartie. Ce nom de Yad (« Mémorial ») et Shem (« Nom ») reprend le verset du Prophète Isaïe : « Et je leur donnerai, dans ma maison et dans mes murs, un Mémorial et un Nom qui ne seront jamais effacés. » Grâce à cette même volonté, inépuisable, Germaine Courtiau (Lavier) est nommée « Gardien de la Vie », titre décerné par l´Association française pour l´hommage de la communauté juive aux Gardiens de la Vie, sous l´égide du Consistoire central de France ; une reconnaissance également obtenue pour un groupe de vingt résistants protestants de Bordeaux, à titre collectif. Jean Henrion prolonge par ce livre, étonnant dans la description des difficultés rencontrées au cours de ses démarches, son oeuvre de reconnaissance à l´égard de ceux qui donnent son sens au mot « humanité ».