Syrtes
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Nina Schenk Von Stauffenberg, un portrait
Konst Von Schulthess
- Syrtes
- Syrtes Poche
- 13 Juin 2019
- 9782940628384
La littérature sur l'attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944 est très abondante, de même que les biographies sur Claus von Stauffenberg, son initiateur. On sait cependant peu de choses sur le sort des familles des conjurés et sur leur véritable rôle dans cet événement. Le livre de Konstanze von Schulthess, la plus jeune des filles de Stauffenberg, s'inscrit dans une volonté manifeste d'évoquer la face méconnue de ce tragique épisode.
« La famille Stauffenberg sera détruite jusqu'au dernier membre », a déclaré Hitler après l'attentat. Nina, son épouse, est arrêtée deux jours plus tard, et commence alors pour elle près d'une année d'isolement : d'abord dans les prisons SS, puis dans le camp de concentration de Ravensbrück et, enfin, dans les hôpitaux. C'est sa grossesse qui l'a sans doute sauvée de l'exécution ; elle a donné naissance à sa fille en prison, ne sachant pas quel sera son sort et celui de l'enfant.
Dans cet ouvrage très bien documenté, l'auteur s'efforce de réparer une double injustice. Elle concerne d'abord son père et ses projets d'attentat. Pendant longtemps, Stauffenberg a été présenté par l'historiographie comme un opportuniste. Preuves à l'appui, Konstanze von Schulthess démontre que son père a commencé à prendre ses distances avec Hitler dès 1938 et la Nuit de cristal. Mais, avant tout, Konstanze von Schulthess tient à rétablir l'image de sa mère, l'un des personnages féminins les plus fascinants de la résistance allemande.
Souvent traitée par les biographes de Stauffenberg comme une petite ménagère aigrie, ignorante, elle était en réalité au courant dès le début des projets de son mari et de leur issue incertaine. Enfin, le portrait de Nina von Stauffenberg est celui d'une femme forte, moderne et indépendante à une époque où l'émancipation des femmes était encore loin.
Basé sur des entretiens, de nombreux documents, lettres et archives familiales, mais aussi des histoires orales transmises de génération en génération, le livre résume une histoire familiale qui se confond avec la grande Histoire dans ses moments les plus tragiques.
Nina épouse Claus von Stauffenberg le 23 septembre 1933 et cinq enfants sont nés de ce mariage : Berthold, Heimeran, Franz Ludwig, Valerie et Konstanze. À l'arrestation de Nina, les enfants sont enlevés par les nazis et placés dans un orphelinat sous un faux nom, dans le but d'être adoptés. Le cinquième enfant, Konstanze, est née en captivité, le 27 janvier 1945, à l'hôpital de Francfort-sur-l'Oder.
Après la guerre, la famille retrouve la propriété familiale de Lautlingen. Nina est décédée le 2 avril 2006 à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
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En escarpins dans les neiges de Sibérie
Sandra Kalniete
- Syrtes
- Syrtes Poche
- 22 Avril 2022
- 9782940701254
Juin 1941 : les autorités soviétiques, qui occupent le territoire de Lettonie depuis un an, organisent l'une des plus meurtrières vagues de répression en déportant par convois entiers la population civile. C'est le début de l'horreur pour des dizaines de milliers d'innocents qui disparaissent sans laisser de traces dans les immenses étendues glacées de Sibérie. La famille de Sandra Kalniete ne sera pas épargnée.
Sandra Kalniete est née en 1952 au Goulag, et rentre dans son pays en 1957. Elle n'avait que cinq ans mais elle n'a jamais oublié le regard de sa mère quand celleci a pu à nouveau fouler le sol letton. En escarpins dans les neiges de Sibérie raconte l'histoire bouleversante de sa famille et, à travers elle, celle de tout un peuple qui ne retrouvera sa liberté qu'en 1991.
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Le baron ungern, khan des steppes
Léonid Youzéfovitch
- Éditions des Syrtes
- Syrtes Poche
- 28 Mai 2025
- 9782940701988
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Ce Journal, écrit par le baron Louis de Knorring, relate, de l'intérieur, les années 1904-1906 en Russie, les préparatifs et le déroulement de la guerre russo-japonaise, la première guerre moderne de par sa durée, son ampleur et les technologies em- ployées.
Louis de Knorring est un homme rompu à l'art diplomatique, au service du minis- tère des Affaires étrangères. Ses fonctions et ses relations le mettent en contact avec de nombreux acteurs de premier plan à cette époque décisive pour la Russie. Grâce à lui, grâce à ses interlocuteurs, le lecteur comprendra bien mieux les événements complexes des années 1904-1906. Ce texte, très vivant, jamais ennuyeux, est écrit dans le feu de l'Histoire. D'autre part, et c'est là l'intérêt majeur de l'ouvrage, n'ayant été qu'un exécutant, Knorring n'éprouve pas le besoin de justifier telle ou telle des décisions prises à l'époque, jetant une lumière différente sur les mémoires des person- nages historiques de premier plan.
Le lecteur suit « en direct » les événements cruciaux pour la Russie et l'Europe qui annoncent la révolution d'Octobre et à la Première Guerre mondiale.
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25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc.
Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques.
Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition.
Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré.
Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.
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Nina Schenk von Stauffenberg ; un portrait
Konstanze Von schulthess
- Syrtes
- 10 Mars 2011
- 9782845451605
Le 21 juillet 1944, Nina, l'épouse de Claus von Stauffenberg, l'auteur de l'attentat manqué contre Hitler, informe ses enfants que leur père a commis une faute grave et qu'il a été exécuté pendant la nuit. Ils n'apprendront la vérité qu'à la fin de la guerre lorsqu'ils comprendront que le mensonge de leur mère les avait protégés. " La famille Stauffenberg sera anéantie jusqu'à son dernier membre ", annonçait Himmler, le 3 août 1944. Désormais, pour les familles des conjurés il ne s'agissait plus de politique mais de survie. La Sippenhaft, la politique selon laquelle toute la famille devenait complice des crimes commis par un des siens, signifiait que Nina et ses enfants seraient arrêtés, interrogés, et peut-être exécutés. Elle est arrêtée deux jours plus tard, et commence alors près d'une année d'isolement : dans les prisons SS, puis dans le camp de concentration de Ravensbrück et, enfin, dans les hôpitaux. Ses enfants sont enlevés par les nazis et placés dans un orphelinat sous un faux nom, dans le but d'être adoptés. Enceinte, c'est sans doute sa grossesse qui a épargné à Nina l'exécution elle a donné naissance à sa fille Konstanze en prison. Rasée sur des entretiens, de nombreux documents, lettres et archives, mais aussi des histoires orales transmises de génération en génération, cette chronique familiale se confond avec la grande Histoire dans ses moments les plus tragiques. Le destin exemplaire de Nina von Stauffenberg, courageuse et solitaire, ne s'autorisant aucune faiblesse, prouve sans doute que, sans des femmes fortes à leurs côtés, les hommes du 20 juillet n'auraient pas pu se lancer dans une entreprise extrêmement risquée. Ce livre rend hommage à toutes ces héroïnes inconnues et silencieuses.
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Michel et Natacha ; vie et amour du dernier tzar de Russie
Donald Crawford, Rosemary Crawford
- Syrtes
- 29 Novembre 2000
- 9782845450264
Nathalie Wulfert était une femme pour laquelle, selon un contemporain, un homme aurait pu " tout oublier et renoncer à tout ".
En la voyant, le grand-duc Michel Alexandrovich, frère du tsar Nicolas II, en tomba éperdument amoureux. Il lui fit la cour, bien qu'elle fiât divorcée et remariée avec l'un des officiers du régiment où il servait. Pour lui, elle divorça une seconde fois et accepta une vie de maîtresse entretenue qui ne lui convenait guère et lui valut la malveillance et l'hostilité de la Cour. Pour elle, il oublia ses devoirs dynastiques afin de l'épouser en cachette, à Vienne, malgré la surveillance policière dont son frère le tsar les entourait.
Et seules les balles de ses assassins bolcheviques eurent raison de son amour.
Michel et Natacha est l'une des plus belles histoires d'amour de notre siècle et elle nous est racontée à travers leur correspondance intime : des centaines de lettres inédites évoquent leur bonheur et leur désespoir et nous entraînent à travers toute l'Europe, de Saint-Pétersbourg à Paris, de Cannes à Londres, de Berlin à Venise, avec les agents de l'Okhrana, la police secrète du tsar, à leur trousses.
Mais cet ouvrage est également une narration saisissante des dernières années de la Russie impériale, de la Première Guerre mondiale et de la révolution qui entraîna la chute de Nicolas il et l'abdication en faveur de son frère.
C'est aussi la première biographie complète de Michel II, l'empereur qui ne régna qu'une seule journée. Le dernier tsar de la dynastie des Romanov.
A partir de journaux intimes, de lettres et de documents restés longtemps cachés dans les archives soviétiques, Michel et Natacha constitue un document indispensable pour la compréhension des événements qui ont précipité la Révolution et condamné le peuple russe à soixante-dix ans d'une tyrannie infiniment plus cruelle que celle dont il croyait se débarasser.