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Regi Arm
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Salan, délégué général en Algérie ; la fin de l'illusion
Jacques Valette
- Regi Arm
- Histoire Et Memoires Combattantes
- 1 Avril 2010
- 9782915960785
Après l'investiture de De Gaulle comme président du Conseil, le général Salan est confirmé dans ses fonctions de délégué général du gouvernement en Algérie.
Pendant quelques mois, il s'efforce de poursuivre la lutte contre la guerre subversive du FLN, en l'appuyant par les réformes qu'avait initiées le ministre Robert Lacoste avant le 13 mai 1958. Il s'agit de multiplier les signes de l'intégration de l'Algérie dans la France métropolitaine par la réforme des collectivités territoriales, par le collège électoral unique, par le vote des femmes musulmanes et enfin par l'élection des députés.
Seule une politique dynamique de développement économique pourra faire reculer la pauvreté et permettre l'émergence d'une " nouvelle élite " musulmane attachée à la France. Mais le gouvernement ne le suit pas. C'est ce que révèlent les archives du général Salan, au travers desquelles on assiste à la rapide distorsion entre les objectifs officiels du délégué général et les ambiguïtés de l'entourage du chef du gouvernement.
N'ayant qu'une interprétation restrictive de la notion d'intégration, De Gaulle modère en effet le succès des grandes consultations populaires. Enfin le général Salan comprend que le Plan de Constantine, objet médiatique pour le gouvernement, ne portera jamais ses fruits, faute d'être financé entièrement. On voit ainsi le début d'un drame, la fin " de l'illusion " dont Salan se faisait le champion.
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Le rôle secret du général salan dans le retour des français en indochine en 1945.
Traitant directement avec le viet-minh, il est l'un des acteurs majeurs des pourparlers de l'année 1946, comme le révèlent ses archives privées. le général salan redécouvre l'indochine, où il a servi lorsqu'il était jeune officier, quelques semaines après la capitulation japonaise, en octobre 1945. ses archives apportent un éclairage sur son rôle durant les semaines de son bref commandement. il est chargé par le haut-commissaire thierry d'argenlieu et le général leclerc, commandant en chef, de ramener les quelques milliers de soldats réfugiés en chine après le coup de force japonais du 9 mars 1945, que leclerc compte utiliser pour réoccuper le tonkin.
Il doit également obtenir le repli des divisions chinoises qui, sous couvert de recevoir la capitulation japonaise, ont entrepris de vivre aux dépens du tonkin. il a rempli sa mission. en chine, il est parvenu à réorganiser les unités françaises, à les réarmer et à les envoyer occuper une zone clef, le pays thaï, où il savait trouver l'appui politique d'une grande famille francophile, les déo. le gouvernement central chinois ayant obtenu satisfaction quant à son débouché par haiphong, salan a fait accepter aux militaires qu'ils rentrent dans leur pays.
Mais ces archives révèlent surtout le rôle méconnu de salan auprès des dirigeants du viet-minh, dans l'ombre, pour leur faire accepter le débarquement de quelques milliers de soldats derrière leclerc. comme responsable militaire du nord de l'indochine, il a été associé par le gouvernement à toutes les rencontres avec eux, jusqu'à la malheureuse conférence de fontainebleau de l'été 1946, révélant à ses supérieurs de paris l'emprise des unités viet-minh sur toute la péninsule, suggérant même d'éviter toute rupture en raison de la complexité de la situation interne à saigon ou dans les campagnes.
Une première expérience de la décolonisation, où se mêlent facteurs militaires, propagande idéologique et manoeuvres pour s'emparer du pouvoir de l'ancien colonisateur.
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Pierre Drieu La Rochelle, soldat de la Grande Guerre ; 1914-1918
Jean Bastier
- Regi Arm
- 12 Mars 2003
- 9782727302605
A l'aide d'archives inédites des Armées, l'auteur à reconstitué les perceptions de Drieu la Rochelle en 14-18. Sa vie quotidienne, une charge en pantalons rouge, un combat noctune, k'enfer des Dardanneles, celui de Verdun , le forêtd'Argonne...
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Un officier de légion à l'épreuve des conflits
Jean Jaunâtre
- Regi Arm
- Histoire Et Memoires Combattantes
- 21 Février 2007
- 9782915960082
Vendéen à part entière, Jean Jaunâtre est un Monsieur d'un âge respectable, resté alerte et vif d'esprit.
Titulaire de quatre citations dont deux au titre du corps d'armée, il est saint-cyrien de la promotion " Du soldat inconnu ", 1936-1938. Après avoir servi brièvement dans l'infanterie métropolitaine, il a rejoint comme sous-lieutenant le 22e régiment de marche de Volontaires étrangers en 1939. Cette unité rattachée plus tard à la Légion étrangère rassemblait notamment nombre de républicains espagnols et de citoyens étrangers ayant choisi la France pour combattre le nazisme.
Blessé très grièvement sur la Somme, il est sauvé par Fred, le célèbre joaillier de la rue Royale, légionnaire de ce même régiment. Après la guerre, Jean Jaunâtre sert contre le Vïet-minh au 2e régiment étranger dans la jungle et les rizières indochinoises pendant près de trente mois. Affecté à Paris en 1948, il rejoint le service de sécurité de la défense nationale (aujourd'hui la Direction de la protection et de la sécurité de la défense ou DPSD) qu'il quittera en même temps que l'armée, fin 1961, après avoir fait un nouveau séjour en Indochine de 1953 à 1955, puis en Algérie de 1957 à 1961.
Dans ses mémoires consacrés certes à sa jeunesse mais surtout à ses vingt-cinq ans au service de la nation, le chef de bataillon Jean Jaunâtre témoigne de son engagement militaire avec une rare précision et un grand souci de la vérité, sans omettre toutefois des appréciations personnelles sur notre époque à la lumière de son passé. Il évoque la situation difficile de l'officier de l'armée d'armistice entre 1940 et 1944.
Il rappelle les durs combats en Indochine qu'il a vécus intensément avec ses légionnaires. Il témoigne enfin de son rôle en Algérie, comme chef de la sécurité militaire du corps d'armée d'Oran de 1957 à 1961, et de sa participation à la lutte contre les activités subversives du FLN. Loyal aux institutions mais refusant de participer sur ordre à la lutte interne contre les officiers hostiles à l'indépendance de l'Algérie, il quittera l'armée à 46 ans pour une nouvelle carrière bien remplie dans les assurances.