Pluriel
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Jean Jaurès
Vincent Duclert, Gilles Candar
- Pluriel
- Pluriel ; Histoire
- 18 Septembre 2024
- 9782818507797
Figure majeure de l'histoire française et européenne, personnage central de la République et du socialisme, assassiné le 31 juillet 1914, héros du Panthéon depuis 1924, Jean Jaurès (1859-1914) méritait une biographie à la hauteur de sa place dans l'histoire contemporaine.
Gilles Candar et Vincent Duclert dessinent dans cet ouvrage le portrait passionnant d'un homme brillant : normalien, philosophe, plus jeune député de France, grand orateur et journaliste, patriote internationaliste, fondateur du socialisme démocratique. Son attention constante à la question sociale l'amène à s'engager dans de nombreuses luttes ouvrières, paysannes, syndicales, intellectuelles. Ses écrits innombrables témoignent de ce choix de la justice et de la cause de l'humanité.
Jaurès est un symbole pour les sociétés, un emblème à gauche, parfois disputé à droite, une icône aussi pour des générations de militants, un objet d'étude enfin, sans cesse renouvelé. Initialement publiée en 2014, actualisée et augmentée dix ans plus tard, cette biographie s'y consacre, pour que vive l'histoire de Jaurès.
Président de la Société d'études jaurésiennes, Gilles Candar a orchestré chez Fayard la parution des Oeuvres de Jean Jaurès. Chercheur et ancien directeur de laboratoire à l'EHESS, professeur à Sciences Po (2016-2022), Vincent Duclert est l'auteur, entre autres, d'une biographie de Dreyfus (Pluriel, 2016). -
Tocqueville : l'homme qui comprit la démocratie
Olivier Zunz
- Pluriel
- Pluriel ; Histoire
- 9 Octobre 2024
- 9782818507766
Alexis de Tocqueville fut à plus d'un titre un homme de son temps. Grand penseur, ennemi de tous les despotismes, il refusa de se contenter de la théorie, prenant une part active aux événements politiques troublés de son époque.
Dans cette biographie, Olivier Zunz révèle comment ce jeune aristocrate français conçut, le premier, une théorie générale de la démocratie moderne. Son voyage aux États-Unis, à l'âge de vingt-cinq ans, fut pour lui une révélation, la découverte d'une société où l'égalité est source de liberté. Le succès de son livre majeur, De la démocratie en Amérique, consolida son engagement. Député, ministre de la IIe République, il se mit au service de grandes causes : abolition de l'esclavage, réhabilitation des criminels ou liberté de l'enseignement avec l'espoir de réconcilier État et Église. Mais son nationalisme l'aveugla, jusqu'à soutenir la férocité du projet colonial en Algérie.
Refusant de soutenir le Second Empire, Tocqueville consacra ses dernières années à repenser l'histoire d'une Révolution française. Une leçon pour comprendre le monde contemporain.
Olivier Zunz est professeur émérite d'histoire des États-Unis à l'université de Virginie. Il a notamment publié Le Siècle américain (Fayard, 2000) et La Philanthropie en Amérique (Fayard, 2012).
Grand Prix de la biographie politique Le Touquet-Paris-Plage 2022 -
Alexandra Kollontaï : la Walkyrie de la Révolution
Hélène Carrère d'Encausse
- Pluriel
- 16 Novembre 2022
- 9782818506912
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, rejetant très tôt son milieu et choisissant la révolution, elle devient ministre au sein du premier gouvernement de Lénine. Cinq ans plus tard, elle est la première femme ambassadrice que l'histoire ait connue. Tribun célèbre et oratrice hors pair, partout elle électrise ses auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Ses écrits politiques, ses romans, son journal tenu tout au long de sa vie constituent une oeuvre remarquable et unanimement reconnue. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline et vécut presque aussi longtemps que lui.
Cette existence multiforme, couronnée par une élégance constamment saluée par la presse, fit d'elle une « icône » médiatique avant l'heure. L'auteur a rassemblé ici une documentation considérable et de riches études historiques pour comprendre le destin incroyable de cette personnalité hors du commun. Secrétaire perpétuel de l'Académie française et historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est l'auteur de nombreux livres de référence sur la Russie et les relations franco-russes. -
Après le coup d'État de Brumaire, Bonaparte affirme : « Je suis la Révolution », pour ajouter « La Révolution est finie ». Trois voies sont alors offertes : le retour au système monarchique, la consolidation des conquêtes bourgeoises et paysannes ou la satisfaction des aspirations des sans-culottes parisiens.
Biographie traditionnelle mais aussi ouvrage de référence, ce Napoléon ou le mythe du sauveur est devenu au fil des ans un véritable classique dont nul ne saurait se passer.
Augmentée d'annexes, d'une chronologie et d'une filmographie, cette nouvelle édition est enrichie des recherches les plus récentes menées par les historiens sur le contexte de la France du début du XIXe siècle et la geste napoléonienne.
Historien de renommée mondiale, Jean Tulard est le meilleur spécialiste de Napoléon Bonaparte et de l'époque napoléonienne, à laquelle il a consacré une quinzaine d'ouvrages fondamentaux.Édition mise à jour et augmentée -
La vie de Lénine (1870-1924) couvre deux périodes distinctes. D'abord vingt ans d'exil passés à rêver la révolution et à forger son instrument : le parti bolchevique. En février 1917, la révolution russe se fait sans lui. Mais en octobre, il s'empare du pouvoir. En quatre ans seulement, Lénine édifie un État tout-puissant, reconstruit l'Empire, crée le Parti mondial de la révolution, installe le communisme dans l'histoire pour soixante-dix ans.
Comment expliquer, dans un pays peuplé de cent quarante millions d'habitants, la conquête puis la conservation du pouvoir à l'aide d'un parti qui ne compte à l'origine que quelques milliers de membres ? Comment expliquer la pérennité et le rayonnement mondial du léninisme ?
En dépit du bilan terrible du régime qu'il a institué - plus de cent millions de morts - le constat s'impose : génie politique, Lénine a été l'inventeur d'un système de pouvoir sans équivalent dans l'histoire de ce siècle.
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse (1929-2023) a été Secrétaire perpétuel de l'Académie française entre 1999 et 2023. Elle a publié, dans la collection « Pluriel », La Russie entre deux mondes (2011), Catherine II (2011), Nicolas II (2012), Les Romanov (2014), Le Général de Gaulle et la Russie (2019), La Russie et la France (2021) et Alexandra Kollontaï (2022). -
Charles IV (1316-1378) a été le roi et l'empereur d'une chrétienté en crise au xive siècle, déchirée par la peste, la guerre de Cent Ans et les débuts du schisme pontifical. Issu de la dynastie des Luxembourg, il est né à Prague, a été élevé à Paris, a fait ses premières armes en Italie, est devenu roi des Romains, roi de Bohême, roi des Lombards, roi d'Arles et a enfin ceint la couronne impériale à Rome. Il parlait, lisait, écrivait le tchèque, le français, l'allemand, le latin, l'italien.
Collectionneur passionné de reliques et d'oeuvres d'art, il est l'auteur, fait rarissime, d'une autobiographie qui raconte son enfance, ses rêves et doutes à la première personne. Il est aussi le père de la Bulle d'Or de 1356, une Constitution qui ordonne l'élection et les institutions du Saint Empire jusqu'en 1806.
Charles IV a été un roi et un empereur à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
Directeur d'études à l'EHESS, Pierre Monnet est spécialiste de l'histoire politique et sociale de la fin du Moyen Âge. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et a notamment édité avec Jean-Claude Schmitt la Vita de Charles IV (Belles Lettres, 2010). -
L'histoire de Louis XI est celle d'un homme qui sut imposer ses décisions, qui dut garder sans cesse l'esprit en éveil, plier le temps à ses desseins, être deux fois plus habile et trois plus rapide que ses semblables, et cacher son sens de la comédie derrière les gestes du conformisme.
Ce livre nous montre l'image d'un homme aux capacités exceptionnelles, doué d'une personnalité diverse et complexe. Certains le considéraient comme « le plus subtil qui soit ». Pourtant, peu après sa mort, on racontait qu'il s'abreuvait du sang des nouveau-nés au cours de sa dernière maladie, était l'assassin de son frère et se délectait à écouter les cris de ses victimes torturées.
En abandonnant la légende pour retrouver la vie, Paul Murray Kendall révèle les vraies dimensions de l'homme, son habileté à charmer, son insatiable curiosité, son goût de la loyauté. Tout cela dans une biographie qui apporte une contribution essentielle à l'histoire du xve siècle tout en demeurant d'une lecture facile et passionnante.
Paul Murray Kendall (1911-1973) a enseigné l'histoire à l'université de l'Ohio et à celle du Kansas. Il a consacré plusieurs ouvrages à l'histoire du xve siècle.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Éric Diacon. -
Anne de Bretagne ; duchesse et reine de France
Claire L'hoër
- Pluriel
- Pluriel
- 13 Avril 2022
- 9782818506721
Si elle est devenue une reine aux contours parfois insaisissables, c'est parce qu'Anne de Bretagne a servi trop de maîtres après sa mort. On la voudrait fidèle à la France parce qu'elle fut reine, fidèle à la Bretagne parce qu'elle est née bretonne, fidèle à son père parce qu'elle lui promit de ne jamais assujettir son duché, fidèle à son peuple qui comptait sur elle... On la voudrait aussi fidèle à son époux - mais lequel ? Charles VIII ou Louis XII ? -, à ses fils morts trop jeunes, ou encore à ses filles, comme elle éloignées du trône. Sa vie intense et fascinante, ses voyages et ses pèlerinages symboliques contribuèrent à élaborer ce personnage mythique.
Il est temps de retracer le portrait intime de cette femme de tête entourée d'hommes de pouvoir. Car, reine et duchesse, Anne de Bretagne fut aussi et d'abord une femme de son temps. Claire L'Hoër est normalienne et agrégée d'histoire.
Conférencière de talent et collaboratrice du magazine Historia, elle souhaite rendre l'histoire vivante et accessible à tous. Elle a notamment publié Les Paradoxes de l'Histoire (Le Cherche-Midi, 2010). -
Nul autre homme d'État n'a été autant fasciné par l'Histoire que le général de Gaulle. Sa grande connaissance du passé européen et de la relation intense entre la France et la Russie faisaient partie de son univers mental. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet « allié de revers » indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu'elle participait à sa conception de la place de l'Europe dans le monde.
La politique franco-russe du Général - enrichie par sa familiarité avec Staline, Khrouchtchev et Brejnev - s'est étendue sur trois décennies, marquées par des ruptures impressionnantes : la guerre, la guerre froide et les tentatives d'ouverture des blocs Est-Ouest. L'action et l'expérience du général de Gaulle, considérées dans leur totalité et avec le recul du temps, constituent, au moment où la carte du monde se recompose et que le monde n'est plus exclusivement américain, un précieux apport à la réflexion géopolitique actuelle. -
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. Jusqu'en 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie, gouvernant un empire devenu le pays le plus étendu du monde - ce qu'il est encore.Cette dynastie exceptionnellement brillante - avec Pierre le Grand, Catherine II ou Alexandre II - a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. L'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin terrible des Romanov était-il écrit dans leur passé ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?
Dans cet ouvrage magistral, la meilleure spécialiste française de l'histoire russe se penche sur le destin d'une famille qui a marqué le monde pendant trois siècles.
Secrétaire perpétuel de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse a récemment publié, aux Éditions Fayard, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991 et Le Général de Gaulle et la Russie. -
Ce recueil rassemble dix articles et lettres de jeunesse de Raymond Aron, jamais ou rarement réédités, rédigés à un moment où il pressent l'arrivée de l'âge des tyrannies recouvrant l'Europe. Universitaire à Cologne en 1930 puis à Berlin entre 1931 et 1933 - où il assiste à des autodafés -, il perçoit avec une grande acuité la montée du totalitarisme nazi. De ces textes, parmi lesquels figure la célèbre conférence "Etats démocratiques et Etats totalitaires", le lecteur tire l'impression de revivre la révolution nationale en Allemagne, le basculement dans le totalitarisme des démocraties occidentales et la naissance d'une pensée résistante.
En même temps, il se donne les moyens de comprendre ce passé tragique aux échos contemporains. A l'heure où l'Europe voit ressurgir ses vieux démons nationalistes et antidémocratiques, relire le jeune Raymond Aron est salutaire et éclairant.
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François d'Assise ; entre histoire et mémoire
André Vauchez
- Pluriel
- Pluriel
- 17 Janvier 2018
- 9782818505557
Tout le monde a entendu parler, un jour ou l'autre, de François d'Assise, ce saint italien du xiiie siècle qui aimait la pauvreté, prêchait aux oiseaux et serait le premier stigmatisé de l'histoire. Malgré la sympathie générale qui entoure sa figure, le " Pauvre d'Assise " reste cependant mal connu du public, car son image a parfois été brouillée par des interprétations édifiantes ou fantaisistes qui ont affadi ou dénaturé son message.
Depuis un demi-siècle, les recherches qui lui ont été consacrées, en Italie et dans le monde entier, ont profondément modifié la connaissance et la compréhension que l'on pouvait avoir du " Poverello " . Aussi était-il devenu urgent de lui consacrer une étude nourrie des travaux les plus solides. Le présent ouvrage cherche à expliquer, en se plaçant du point de vue de l'historien, pourquoi François d'Assise continue à exercer une réelle fascination à huit siècles de distance.
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B. Stora évoque le destin des Juifs d'Algérie, exilés trois fois selon lui : en 1870, avec le décret Crémieux qui leur donnait la nationalité française à laquelle n'avait pas droit la population musulmane, de 1940 à 1943 avec le rejet de la communauté française suite à l'abrogation du décret Crémieux par le régime de Vichy, et en 1962 avec l'exode vers la France.
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Charlotte Delbo ; la biographie de référence
Violaine Gelly, Paul Gradvohl
- Pluriel
- 1 Mars 2017
- 9782818505380
Aux États-Unis, elle est considérée comme l'équivalent d'un Primo Levi. En France, son oeuvre littéraire et théâtrale est lue et jouée depuis quarante ans. Mais qui connaît réellement Charlotte Delbo, morte en 1985 ? Pour la première fois, une biographie rend hommage à cette femme d'exception.
Secrétaire de Louis Jouvet, résistante communiste, elle est arrêtée en 1942 par la police française en compagnie de son mari, Georges Dudach, fusillé quelques mois plus tard. Elle a 28 ans et lui dit adieu dans une cellule de la prison de la Santé. Ce qui l'attend, elle, c'est la déportation : elle fait partie du convoi du 24 janvier 1943, le seul convoi de femmes politiques à avoir jamais été envoyé à Auschwitz. Sur les 230 déportées, seules 49 reviennent, après 27 mois de captivité. Charlotte Delbo se jure alors d'être celle qui témoignera de l'incroyable sororité qui les a unies et leur a permis de survivre. Dans toute son oeuvre en prose ou en vers , elle dit et célèbre le courage de ces femmes. Militante passionnée des droits de l'homme, elle ne cessera plus de combattre les injustices et de mettre sa plume au service des plus faibles. Charlotte Delbo, une conscience dans le siècle.
Première parution aux éditions Fayard (2013).
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Les paysans sont-ils des bêtes ? Faut-il excommunier les buveurs de chocolat ? Le don des langues est-il une preuve de diablerie ? Un Français catholique est-il plus proche d'un Espagnol catholique que d'un Français protestant? Telles sont quelques-unes des questions qui agitent la société française du temps de Richelieu.
Ne nous y trompons pas : nos ancêtres de ce premier xviie siècle sont infiniment proches de nous. Ils inventent le patriotisme et le sens de l'État, la pression fiscale, l'armée permanente, les grandes manufactures, une façon d'habiter dans les villes qui est déjà la nôtre.
Siècle de l'absolutisme et du jansénisme, où voisinent la marquise de Rambouillet et saint Vincent de Paul, siècle de mousquetaires et de ribaudes, d'artistes et de sorcières, de lyrisme et de calcul, de discordes et d'union nationale, telle est la France de Richelieu, première image de la France moderne.
Historien, géographe et urbaniste, Michel Carmona est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Richelieu (Fayard, 1983) et Port-Royal (Fayard, 2018).
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Originaire d'une famille de modestes marins et lui-même marin, Garibaldi a choisi tout jeune de consacrer sa vie à la cause de la liberté. En Amérique latine d'abord, où il a combattu pendant près de quinze ans au service des démocrates du Rio Grande do Sul et de l'Uruguay, puis en Italie, où ce guérillero désintéressé a achevé de bâtir sa légende.Personnage aux multiples visages, Garibaldi restera jusqu'à sa mort, et longtemps après, le « héros des Deux-Mondes », l'homme qui le plus a oeuvré pour l'émancipation et pour l'unité de l'Italie, avant de militer pour la paix entre les peuples et pour plus de justice sociale.
C'est ce personnage de légende, sans doute celui dont la notoriété dépasse celle de tous les « grands hommes » du XIXe siècle, dont Pierre Milza retrace dans ce livre le destin héroïque.Professeur émérite à Sciences Po, Pierre Milza y a enseigné pendant plus de trente ans et y a dirigé le Centre d'histoire de l'Europe du XXe siècle. En Pluriel sont parus Les derniers jours de Mussolini et Histoire de l'Italie. -
Dans une fascinante enquête au coeur des archives secrètes du KGB, Jean-Christophe Brisard et Lana Parshina lèvent le mystère sur ce qu'il advint du cadavre d'Hitler après son suicide dans son bunker berlinois, le 30 avril 1945.
Le 30 avril 1945, Hitler préfère se suicider dans son bunker à Berlin pour ne pas être fait prisonnier par les Soviétiques. Officiellement, son cadavre ne sera jamais retrouvé. Quelques semaines plus tard, Staline déclare aux Alliés que le Führer s'est enfui en Amérique latine ou au Japon. De ce mensonge va naître l'un des plus grands mystères du xxe siècle.
Jean-Christophe Brisard et Lana Parshina ont eu accès aux différentes pièces du dossier Hitler stockées dans les archives secrètes russes. Ainsi qu'à un morceau de crâne et des dents. Le Kremlin prétend que ces restes humains sont ceux d'Hitler. Pour la première fois depuis 1945, les auteurs ont pu effectuer des examens scientifiques sur ces ossements pour en vérifier l'authenticité.
Cette enquête fascinante, digne d'un roman d'espionnage, met un point final aux ultimes questionnements sur la mort d'Hitler.
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Robespierre, c'est la Révolution, son souffle épique, et son soufre aussi. Il divise, dès 1789 ! Aujourd'hui, beaucoup lui associent la Terreur ; d'autres soulignent son combat pour le suffrage universel, sa dénonciation de la peine de mort et de l'esclavage, son rêve d'une république qui offre à tous une égale dignité. Qui est-il vraiment ?
Hervé Leuwers s'est lancé sur les traces de l'enfant d'Arras devenu mythe, en véritable historien, bousculant les présupposés, analysant des sources jusque-là inédites, creusant les archives pour faire jaillir le portrait d'un juriste et homme de lettres, d'un orateur, d'un personnage politique intransigeant et désintéressé.
Cette biographie de référence invite à découvrir Robespierre dans sa complexité d'homme.
Une « solide biographie » (L'Obs), « un portrait nuancé » (Lire), « une réussite » (Le Monde).
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Les mémoires d'Albert Speer sont un document exceptionnel à plus d'un titre : témoignage d'un des plus hauts dignitaires nazis, il relate en détail le fonctionnement de l'appareil d'État vu de l'intérieur, avec le mélange de rationalité bureaucratique et de soumission à l'arbitraire du chef qui le caractérise. Mais c'est aussi l'itinéraire d'un homme brillant, architecte de talent, qui est rapidement séduit par Hitler et qui va progressivement mettre son intelligence et ses compétences au service de la machine de guerre nazie et d'une idéologie totalitaire.
Ce n'est que dans les tous derniers mois du régime que ses yeux se dessillent et qu'il manifeste quelques velléités d'indépendance : il aura auparavant, comme ministre de l'Armement, organisé la production d'armes et de munitions avec une efficacité redoutable, orchestrant le travail forcé des prisonniers de guerre, de ceux des camps de concentration et des recrues du travail obligatoire.
Cet ouvrage lucide ne cherche ni à justifier ni à amoindrir la responsabilité de l'auteur, qui affirme : « Je n'ai pas seulement voulu raconter, mais aussi comprendre. » Rapportant le nazisme à une perversion de la logique technicienne de notre époque, il nous livre aussi une interrogation sur l'énigme de l'aveuglement et de la servitude volontaire.
Adhérent au parti nazi dès 1931, Albert Speer (1905-1981) est l'architecte en chef du parti nazi. Condamné à vingt ans de prison à Nuremberg, il est libéré en 1966. -
Des milliers de livres existent sur « l'Affaire » à laquelle Alfred Dreyfus a donné son nom, mais nul historien n'a jamais écrit sa biographie dans le siècle qui s'écoula, de sa solennelle réhabilitation en 1906 au centenaire de 2006. Quel rôle cette figure, longtemps tenue pour insignifiante voire indigne des valeurs dreyfusardes, a-t-elle joué dans le combat reconnu des droits de l'homme contre la raison d'État ?
Assumant l'énorme documentation produite par l'événement, accédant à des manuscrits et des archives inédits, cette biographie historique démontre comment un officier français, un républicain, un intellectuel, a rendu possible un tel combat et a façonné son héritage démocratique, participant de plain-pied à la bataille dreyfusarde et à la démocratisation de la République.
Un devoir d'histoire porte l'écriture l'ouvrage qui restitue l'engagement d'un homme contre les ténèbres de l'arbitraire politique et de la violence raciale, au nom des valeurs de vérité et de justice qui étaient la France selon lui. Dans un xxie siècle qui voit renaître un antisémitisme qu'on croyait disparu et s'affirmer d'implacables tyrannies politiques, l'histoire d'Alfred Dreyfus est plus que jamais décisive.
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Retraçant le parcours de Krüger grâce à des archives inédites, Nicolas Patin analyse ce qui a conduit le jeune soldat de 14-18 aux portes de la barbarie, ce qui a fait de lui un « bourreau ordinaire ».
Qui était Friedrich-Wilhelm Krüger ? Un officier allemand idéaliste qui entra à vingt ans dans la Première Guerre mondiale. Un soldat qui vécut le déshonneur de la défaite. Un homme nommé à la tête de la Pologne occupée en 1939, au service d'Adolf Hitler. Un bourreau dont les historiens n'avaient pas expliqué jusqu'ici le rôle majeur joué dans l'extermination de deux millions de juifs polonais. Le chef suprême de la SS, qui fit construire les camps de Beec, de Sobibór, de Treblinka et coordonna la destruction du ghetto de Varsovie. Comment ce jeune homme enthousiaste a-t-il pu devenir, en deux décennies, l'un des pires bourreaux de la Seconde Guerre mondiale ?
Dans cette biographie captivante, Nicolas Patin convoque le journal intime retrouvé de Krüger et des archives allemandes, polonaises, américaines, pour restituer le parcours d'un bourreau ordinaire, sculpté d'une guerre à l'autre par trente ans de violence.
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Georges Picquart ; le choix de la vérité dans l'affaire Dreyfus
Christian Vigouroux
- Pluriel
- 11 Mars 2020
- 9782818506226
Georges Picquart (1854-1914) a fortement contribué à combattre l'injustice faite au capitaine Dreyfus en 1894. Bien sûr, il n'était pas le seul. Ses efforts ont rejoint ceux de Bernard Lazare, de Mathieu Dreyfus, de Zola et de Joseph Reinach puis de Jaurès et Clemenceau.
Mais il est celui que nul n'attendait. Chef du service secret militaire pendant l'Affaire, c'est lui qui apportera la preuve matérielle de l'innocence d'Alfred Dreyfus en 1896. Il en paiera durement le prix. Le colonel Picquart a fait le choix de la vérité contre celui d'une brillante carrière. Il sera lourdement condamné par l'État-Major, banni de l'armée pendant dix ans et emprisonné.
Son indépendance d'esprit, sa droiture et son opposition farouche à son milieu incarnent avant l'heure ce que l'on appelle désormais « le devoir de désobéissance ». Cette biographie, qui a obtenu le prix Seligmann contre le racisme, brosse le portrait d'un éminent acteur de l'affaire Dreyfus, longtemps méconnu.
Juriste et écrivain, Christian Vigouroux a été directeur de cabinet de deux ministres de l'Intérieur et de deux gardes des Sceaux. Il a publié Du juste exercice de la force aux éditions Odile Jacob (2017). -
Tout le monde connaît son nom. Celui d'un résistant de la première heure devenu une figure, puis un héros de la France libre. Mais l'histoire de Pierre Brossolette restait à découvrir. Grâce aux papiers de famille confiés par ses deux enfants, à des sources inédites trouvées dans les archives françaises et britanniques, et même à un témoignage imprévu sur les dernières heures de Brossolette, Éric Roussel a écrit la biographie d'un homme libre. Avec empathie, mais sans statufier son personnage. On apprend ainsi beaucoup sur l'opposition de Brossolette aux accords de Munich, sa hantise de la guerre confortée par des jugements au scalpel sur la classe politique des années 1930, sa lucidité prophétique au sujet de l'Union soviétique. Eric Roussel suit les pérégrinations de ce combattant de l'ombre, du réseau du musée de l'Homme jusqu'à Londres où il va s'acharner à réunir autour du général de Gaulle toutes les familles spirituelles et politiques. On mesure ce que la disparition tragique, en 1944, de Pierre Brossolette a coûté à la France de la reconstruction.
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Vaincu politique, Fouquet est surtout un vaincu de l'Histoire. L'image du ministre léger et prodigue s'est imposée comme une évidence. Pourtant, au terme de cette enquête, la personnalité du surintendant apparaît bien différente de ce poncif.
Par son attitude et son caractère, il a certes renforcé l'équivoque. Mais il a perdu son bien, celui de sa famille, joué le destin de son clan, hypothéqué l'avenir de ses enfants avant de perdre sa liberté et son honneur. Vingt ans de prison pour huit années de vertige, mais aussi de bons et loyaux services : un homme capable de tout sacrifier à ses chimères et à son devoir mérite qu'on lui rende justice avant de le condamner si cela est nécessaire.
Ni séducteur ni concussionnaire ni factieux, Fouquet représente en réalité l'archétype du financier virtuose, du politique efficace, de l'ami fidèle et du chrétien militant. À la croisée de tous les grands courants de l'Ancien Régime, il en assume les contradictions et les grandeurs.Disciple de Pierre Goubert, Daniel Dessert est spécialiste de la finance et des financiers sous l'Ancien Régime. Il a notamment publié l'ouvrage classique sur le sujet Argent, pouvoir et société au Grand Siècle (Fayard, 1984). En 2012 est paru chez Fayard L'argent du sel, le sel de l'argent.