Paris
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Alexander Graham Bell
Juliette Volcler, Matti Hagelberg
- Philharmonie De Paris
- Supersoniques
- 14 Octobre 2021
- 9791094642542
Décibel, course aux brevets, « téléphone à oreille » et leçons d'élocution. Voici la 161e biographie d'Alexander Graham Bell, le père du téléphone, figure clef de notre modernité sonore. Mais se pourrait-il que l'Histoire ait tout retenu à l'envers ? Voilà qu'un assistant talentueux, des inventeurs oubliés, des historiennes pugnaces, des Sourdes et des Sourds viennent soudain perturber le récit...
Alexander Graham Bell, scientifique et ingénieur, est né à Édimbourg en 1847. Trois ans avant qu'AT&T ne fonde les Laboratoires Bell (1925), il meurt dans son domaine privé de Beinn Bhreagh, en Nouvelle-Écosse.
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Le violoncelle Neyen et Plicque : mémoire d'un poilu
Charles d' Herouville
- Philharmonie De Paris
- Musee De La Musique
- 4 Novembre 2021
- 9791094642504
De tous les instruments de musique fabriqués par les soldats lors de la Grande Guerre, beaucoup ont disparu dans les tranchées. Le violoncelle de campagne dit le « Poilu » a été réalisé par deux soldats avec des planches de récupération dans un atelier improvisé, il n'a pas été conçu pour durer. Il a pourtant survécu à la guerre grâce à son propriétaire, le violoncelliste Maurice Maréchal, conscient d'emblée du caractère remarquable de l'instrument. Le « Poilu », emblème de la lutherie de fortune de la Première Guerre mondiale, continue d'émouvoir, en raison de sa facture, de son timbre unique et de sa portée mémorielle. Pourtant, l'histoire de ce violoncelle et de ses deux luthiers, Antoine Neyen et Albert Plicque, n'avait encore jamais été écrite.
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De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain ; une autre histoire de Charles de Gaulle
Jean-baptiste Ferracci
- Paris
- Essais Et Documents
- 20 Novembre 2015
- 9782846212236
Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun.
Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion.
La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-Major avec le grade de commandant.
Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit - à la demande du Maréchal - un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée.
Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure. -
Itinéraire d'un juif du siècle
Claude Berger
- Paris
- Paroles Singulieres
- 23 Octobre 2014
- 9782846212076
Claude Berger est placé par naissance au coeur des drames du siècle passé, le régime nazi et Vichy dont il réchappe, le totalitarisme bolchévique qu'il démystifi e, la décolonisation. Il reçoit une étoile jaune le jour de ses six ans. Suit la condamnation à mort qui pèse sur les enfants juifs et un enfermement de deux années dans une maison vétuste aux volets fermés. Chaque sortie s'achève par une survie miraculeuse. La Libération substitue la misère à la traque qu'elle recouvre d'une chape de silence.
1954, guerre d'Algérie, il se révolte contre la torture : de quoi est donc porteur l'inconscient de l'Occident ?
En Afrique, sous le communisme primitif, il découvre l'animisme. Bénévole en Algérie, il est pris au piège de la face cachée de l'indépendance. En 1971, il démystifi e Lénine et dénonce capitalisme et salariat d'Etat. Le sociopsychanalyste Gérard Mendel lui témoigne sa connivence. Son essai, Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat lui vaut l'hommage d'Otelo de Carvalho, l'initiateur de la révolution des oeillets. André Gorz le soutient. "Lip et après ?" paraît dans Les Temps Modernes, "Georges Marchais et la question juive" dans Le Matin.
La question du pourquoi et non pas seulement du comment de la mort des Juifs ne cesse de le hanter. Il dénonce une mythologie progressiste, née de l'antisémitisme des pères de la pensée de gauche. Elle empêche d'oeuvrer vers une société solidaire et non-salariale. C'est cette quête que Claude Berger conte ici. Une histoire riche d'engagements : la défense de la population pauvre du Marais, l'exercice d'une médecine sociale, l'interruption d'une messe à Pétain.
Une histoire riche de rencontres, de personnages croisés : Georges Perec, Jacques Lanzmann, Jean Rouch, Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre, Bernard Lambert, Benny Lévy. Une histoire parsemée de récits de montagne en écho de ceux d'Erri De Luca, mais aussi de miracles, de mystique et de poésie. "J'aurais traîné une vie entière un couloir de la mort de deux ans pour le dissoudre dans la recréation du monde", dira l'auteur faisant sien le propos de Chateaubriand : "Il est possible que mon Itinéraire demeure comme un manuel à l'usage des Juifs errants de ma sorte." -
"La singularité de Berthe Morisot fut de vivre sa peinture et de peindre sa vie, comme si ce lui fût une fonction naturelle et nécessaire, liée à son régime vital, que cet échange d'observation contre action, de volonté créatrice contre lumière.
Elle prenait, laissait, reprenait le pinceau, comme nous prend, s'efface et nous revient une pensée. C'est là ce qui confère à ses ouvrages le charme très particulier d'une étroite, presque indissoluble relation entre un idéal d'artiste et l'intimité d'une existence." C'est en fin analyste et en poète que Paul Valéry étudie la manière et la figure de peintre que fut Berthe Morisot, à travers trois textes qu'il consacra à celle qu'il nommait "Tante Berthe" puisqu'il avait épousé sa nièce.
Ces textes sont ici réunis en volume à l'occasion de la grande exposition célébrant Berthe Morisot qui se tient au musée d'Orsay à Paris du 18 juin au 22 septembre 2019. Un texte d'hommage de Stéphane Mallarmé à l'amie et à la femme impressionniste est également joint à cet ensemble. -
L'énigme Henry III ; la figure, la fonction et le sacré
Isabelle Haquet
- PU de Paris Nanterre
- 18 Février 2012
- 9782840160977
L'enjeu de ce travail a été de comprendre, à travers les indices visuels, la nature particulièrement contrastée de Henry III, à la fois inventeur de l'étiquette de cour, calquée par Louis XIV à Versailles, et pénitent « flagellant » encagoulé et processionnant dans les rues de Paris ; fin politique extraordinairement impliqué dans la vie du royaume afin de soulager ses sujets et monarque dépensier couvrant de grâces inconsidérées ses favoris détestés ; merveilleux orateur loué de tous et homme secret qui se cachait avec ses mignons et faisait jouer sa cour au bilboquet.
Henri III est l'un des rois les plus mystérieux de l'histoire, son époque est l'une des plus agitées et des plus noires. Il s'agit ici à travers l'analyse de nombreux tableaux et portraits, de proposer au lecteur une incursion directe dans l'intimité d'une personnalité énigmatique, longtemps cantonnée à la caricature du roi débauché.
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Aventurier et séducteur mythique, Giacomo Casanova (1725- 1798) est aussi un homme de lettres de génie dont témoigne sa merveilleuse Histoire de ma vie. Si c'est à Venise que Giacomo découvre sa personnalité, c'est à Paris que cette personnalité fleurit et gagne la notoriété.
À Paris, Casanova devient riche et tisse ce réseau d'amitiés qui lui permet de voyager et de marquer de son empreinte la plupart des capitales européennes. Récit historique, qui déroule toutes les péripéties et les lieux de ses voyages dans la capitale, le Paris de Casanova nous fait découvrir à la fois un homme, une ville et une époque. Au coeur du siècle des Lumières, c'est un art de vivre centré sur le plaisir qui se dessine ici, entre escroqueries, amours furtives et grandes passions.
Les séjours parisiens de Casanova sont tout en mouvement : il tombe amoureux, multiplie les aventures érotiques, invente une loterie pour échapper à ses dettes, tire beaucoup d'argent de la marquise d'Urfé, assiste avec tendresse une jeune femme enceinte des oeuvres d'un autre et dont il s'est épris.
Fin stratège de la séduction, dont il joue en virtuose, Casanova est un peu un maître de l'impossible. Avec lui, on ne s'ennuie jamais : on pleure parfois, on rit souvent, on s'amuse toujours. Casanova fascine encore, même si le personnage semble dangereusement immoral. Le Prince de Ligne, l'un de ses meilleurs amis, a bien résumé ce diable de libertin : "S'il a profité quelquefois de sa supériorité sur quelques bêtes, hommes et femmes, pour faire fortune, c'était pour rendre heureux ce qui l'entourait." Préface de Jean-Claude Hauc -
Dom Besse ; un bénédictin monarchiste
Jean-Paul Besse
- Editions De Paris
- 1 Janvier 2005
- 9782851621528
Les rapports de Dom Besse (1861-1920, moine bénédictin à Ligugé) avec le renouveau catholique en littérature, son goût pour l'art et la liturgie, son action politique auprès de l'Action Française, son inlassable lutte pour la doctrine. Un excellent travail de synthèse.
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Maria Youdina ; la pianiste qui défia Staline
Jean-Noël Benoit
- Paris
- Essais Et Documents
- 3 Mai 2018
- 9782846212656
L'auteur traite ici d'une figure maîtresse de la résistance antistalinienne et de l'art pianistique russe, figure encore aujourd'hui admirée de quelques fidèles dans son pays d'origine. Née en 1899 à Nével, Maria Youdina a grandi dans l'effervescence culturelle de Saint-Pétersbourg et a connu d'abord les plus grands succès, par ses interprétations originales de Bach, Beethoven, Schubert, Stravinski, Hindemith... Mystérieusement épargnée par Staline, elle a traversé les pires moments de la persécution soviétique, jusqu'à sa mort misérable en 1970. C'est donc à la fois l'histoire d'une époque et d'un engagement spirituel.
Mêlée à tous les courants majeurs de la musique et de la philosophie du XXe siècle, Maria Youdina a compté, au nombre de ses admirateurs, des scientifiques et théologiens, comme Florenski, des philosophes comme Bakhtine, des musiciens comme Chostakovitch, Prokofiev, Stravinski, des écrivains comme Zabolotski, Pasternak et Soljénitsyne, etc., avec qui elle s'est liée d'amitié dans un contexte de pensée où l'art ne se séparait pas de la recherche de la vérité. -
Josephine Butler (1828-1906) : récit d'une croisade féministe
Frédéric Regard
- Paris
- Essais Et Documents
- 13 Mai 2021
- 9782846213141
Dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle, une femme des classes supérieures que rien ne destine à entrer dans l'arène politique, découvre que l'exploitation sexuelle des filles pauvres est organisée par le gouvernement britannique. Tel est le scandale qui lui commande de s'engager dans sa "guerre sainte".
Josephine Butler (1828-1906) rencontre bien des obstacles dans sa croisade : policiers, militaires, médecins, politiques et hommes d'Eglise, ils tenteront tous de la faire taire. La fille de bonne famille sera amenée à braver de multiples interdits, à accepter maintes compromissions. Les voyages de cette protestante non-conformiste dans l'Europe des années 1870-1880, notamment dans les bas-fonds de Londres, Bruxelles, Paris, l'inscrivent aussi dans le journalisme moderne. Tous les efforts de Josephine Butler seront finalement couronnés de succès, et les lois anglaises réglementant la prostitution abrogées. -
La vierge rouge ; biographie de Louise Michel
Xavière Gauthier
- Paris
- Essais Et Documents
- 6 Juin 2013
- 9782846211802
Louise Michel est une grande héroïne, chérie par la mémoire populaire. Qui ne connaît cette intrépide, s'élançant au sommet des barricades pendant la Commune de 1871 ?
Fille d'une servante de château, adolescente fougueuse, institutrice convaincue, elle jeta sa vie dans la lutte révolutionnaire. Rien ne put entamer son courage et sa générosité, ni la déportation en Nouvelle-Calédonie, ni les emprisonnements, ni les coups de pistolet... Elle fut une des rares à essayer de soulever son siècle afin qu'il change de cours.
Jamais dupe d'elle-même, elle fut le porte-parole de la pensée anarchiste et crut jusqu'à son dernier jour au devenir de l'utopie.
Une partie de ses Mémoires fut publiée de son vivant, mais il était temps d'écrire sa vie entière, en se reportant à toutes les autres sources historiques existantes, et de l'écrire comme un roman, vibrant et ample.
Voici donc le récit de cette vie, riche en péripéties, qui emporte le lecteur comme un météore... -
François Casta aumônier parachutiste ; itinéraire d'un curé de choc
Jean-baptiste Ferracci
- Paris
- Essais Et Documents
- 1 Avril 2016
- 9782846212281
Le récit de la vie mouvementée du père François, Joseph, Antoine Casta, qui se qualifiait lui-même de "pauvre curé", se situe aujour- d'hui à contre-courant d'une époque où les sen- timents exaltant le courage, le don de soi, l'amour de la patrie et les valeurs chrétiennes sont souvent moqués, ignorés ou bafoués.
Pourtant, ce sont ceux-là qui ont guidé la vie de cet aumônier militaire parachutiste, d'origine corse, docteur en théologie, historien et philoso- phe qui a traversé tout un pan de l'histoire de notre pays. On le suit ici pas à pas, de la prime enfance à sa mort aux Invalides en passant par la Résistance, la Deuxième Guerre mondiale, celles d'Indochine et d'Algérie avant de le retrouver dans ses fonctions pastorales, qui l'amenèrent à bâtir deux églises dans l'île de Beauté où il exerça son ministère durant plus de trente ans.
On découvre aussi que cet homme d'action, Grand-croix de la Légion d'honneur, titulaire d'une douzaine de citations, blessé à plusieurs reprises aux côtés des combattants qu'il secou- rait physiquement et spirituellement sur les théâtres d'opération où la France fut engagée jusqu'en 1962, était un penseur qui ne mâchait pas ses mots, comme en témoignent bien ses écrits et ses homélies.
Homme de Dieu, homme de guerre, François Casta, pasteur d'exception, a laissé une empreinte toujours vive sous la protection de saint Michel dont il associa le culte à la saga parachutiste.