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Adulé par les uns, décrié par les autres, Charles Maurras est l'un des plus grands théoriciens politiques du XXe siècle. Poète, critique et, surtout, journaliste polémiste, il a contribué à mettre sur le devant de la scène les idées royale et nationale, jusqu'à en imprégner une partie de la France intellectuelle.
Toute son oeuvre - qui, pour ce sourd, se confond avec sa vie - est un long combat pour un retour aux vérités françaises.
C'est un Charles Maurras présenté dans toutes ses dimensions que nous offre Tony Kunter. Après avoir évoqué rapidement les contiguïtés entre l'oeuvre et la vie du «Maître de Martigues», sa pensée se voit déclinée selon les canons développés par le critique Albert Thibaudet dans ses Trente ans de vie française. Le Maurras littéraire n'est pas en reste - il occupe une place de choix dans cette biographie -, alors qu'il a souvent été mis de côté. Le rayonnement et la postérité du chef de file de l'Action française permettent enfin d'entrevoir comment la confluence dimensionnelle maurrassienne vers le point du « Politique d'abord » a paradoxalement abouti à un démembrement progressif du nationalisme intégral, de sa mort jusqu'à nos jours.
Dans ce «Qui suis-je?» Maurras, une place importante est consacrée à l'historiographie. Certaines parties reprennent les conclusions des auteurs les plus performants dans leur domaine. Voilà une synthèse qui permettra au lecteur pressé de se tenir informé des avancées les plus significatives dans la recherche sur Charles Maurras.
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William Hope Hodgson naît en 1877 dans le comté d'Essex, en Angleterre. Il entre, très jeune, en rébellion contre son père, pasteur au fort tempérament, qui lui refuse une carrière maritime. Contre l'avis paternel, à 13 ans, il devient apprenti dans la marine marchande, mais son doux rêve d'aventures océanes vire au cauchemar: les conditions de vie et de travail à bord sont épouvantables.
La désillusion est terrible et marquera profondément l'écrivain qu'il deviendra. Dans son oeuvre fantastique, la mer, infernale, peuplée de monstres hideux à l'assaut de marins horrifiés, est omniprésente, faisant un peu de Hodgson « le Conrad du fantastique». Pourtant, le sombre génie de Hodgson se manifeste avec le plus de puissance dans ses deux romans fantastiques non maritimes :
La Maison au bord du monde et Le Pays de la nuit constituent deux expériences de lecture inoubliables.
Hodgson est également l'inventeur de Thomas Carnacki, détective de l'occulte, proche parent du John Silence d'Algernon Blackwood.
Avec ce «Qui suis-je?» Hodgson, l'auteur propose au lecteur français une biographie critique, actualisée, non hagiographique et affranchie de certaines contre-vérités communément répandues sur Hodgson.
Il montre comment l'écrivain anglais a cherché à détacher son fantastique de la mythologie chrétienne et du folklore européen pour l'inscrire dans l'époque d'essor scientifique et technologique qu'il traversait.
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Né à Bordeaux en 1910 et venu tout jeune à Paris, Jean Anouilh travaille quelque temps, après son baccalauréat, comme secrétaire du théâtre dirigé par Louis Jouvet, puis décide très tôt de vivre de sa plume. Le Bal des voleurs, Léocadia, La Sauvage, Le Voyageur sans bagage, Eurydice, pièces «roses» datent des années trente. Anouilh vit alors avec Monelle Valentin, l'interprète d'Antigone, qui sera jouée en 1944 et fera l'objet de polémiques. Après la Libération, il tente en vain d'obtenir du général de Gaulle la grâce de Robert Brasillach.
Par la suite, il compose une série de chefsd'oeuvre, dont La Répétition, Colombe, L'Alouette, Becket, L'Hurluberlu, affronte la critique avec Pauvre Bitos, écrit des scénarios de films (Monsieur Vincent), traduit et adapte, avec l'aide de son épouse Nicole, des textes étrangers, assure des mises en scène.
Ayant cessé, de 1959 à 1964, d'écrire pour le théâtre, il revient à la scène en s'incarnant dans le protagoniste et en mêlant le rêve à la réalité (Cher Antoine, Les Poissons rouges). Retiré en Suisse avec sa dernière compagne, il refuse d'entrer à l'Académie française. Il exprime dans ses dernières oeuvres, dites «farceuses», une vision de l'humanité de plus en plus pessimiste. Il s'éteint à Lausanne en 1987, laissant près de cinquante pièces de théâtre que l'on reprend toujours avec succès.
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Sous de multiples noms, il a été journaliste, travail - lant aussi bien pour la presse à grand tirage que pour des feuilles confidentielles voire clandestines. En 1965, rédacteur en chef d'un jeune mais vigoureux hebdo madaire, un sondage IFOP le désigna comme le deuxième journaliste le plus connu de France.
En 2012, à sa mort, le quotidien Le Monde, qui met - tait un point d'honneur à ne pas le citer, se trouva toutefois obligé de lui consacrer une nécrologie.
Il laisse une oeuvre publiée abondante et variée :
Chroniques en langue parlée, romans policiers (il reçut en 1954 le Grand prix de littérature policière pour La beauté qui meurt), reportages à travers le monde, évocations de lieux, livres historiques, souvenirs de la vie journalistique et politique, etc.
Il a été apprécié par des hommes aussi différents que Frédéric Dard et Jean Madiran, Céline et Hubert Beuve-Méry, Robert Brasillach et Jean Gabin, Arletty et Marcel Pagnol, sans oublier Pierre Lazareff ou Alphonse Boudard. Pourquoi alors, pour reprendre un mot d'Alexandre Vialatte, fait-il aujourd'hui partie des auteurs «notoirement méconnus»? Tout simple - ment parce qu'au long de sa vie, fils d'un instituteur syndicaliste révolutionnaire mais s'étant toujours défini comme un Français de souche bretonne, François Brigneau, dont la plume valait une épée, a obstiné - ment et fidèlement choisi « le mauvais camp», celui de «la France française», selon sa propre expression.
Ce « Qui suis-je?» Brigneau constitue la première bio graphie de ce journaliste de combat. Il s'appuie sur de nombreux entretiens avec lui et sur des archives familiales.
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Un vers de Baudelaire ouvre les mémoires inachevés de celui qui incarnera le combat pour l'Algérie française : «J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.» Ce «Qui suis-je?» Salan permet de suivre son excep tionnel destin. Admis à Saint-Cyr en 1917, il choisit l'infanterie coloniale. Les combats de novembre 1918 marquent pour la vie ce jeune officier. Détaché dans l'administration coloniale en Extrême-Orient (1924-1937), il sort de la tourmente de 1940 avec trois citations. En 1944- 1945, du débarque ment en Provence à l'Allemagne, il mène ses troupes jusqu'à la victoire. En Indochine, aux côtés de Leclerc, en 1945, puis de De Lattre, en 1951, il défend ce pays qu'il a bien connu dans l'entre-deuxguerres.
Il y af fronte un ennemi implacable : le Viêtminh.
En Algérie, de 1957 à 1958, il combat un autre ennemi: le FLN, et rétablit une situation compromise, non sans échapper à un attentat politique (affaire du bazooka). En mai 1958, il couvre une révolte patriotique contre la IVe République, appelant le général de Gaulle au pouvoir pour sauver l'Algérie française.
Nommé gouverneur militaire de Paris en 1959, le général Salan s'inquiète des ambiguïtés algériennes de la politique gaullienne. En avril 1961, il s'associe à un coup d'État militaire qui échoue. Il plonge alors dans une résistance militaro-civile, l'OAS (Organisation de l'armée secrète), qu'il conduit jusqu'à son arrestation en 1962. Condamné à la détention perpétuelle, il échappe à la peine de mort. Libéré en 1968, il se retire avec sa famille et recouvre tous ses droits. Jusqu'à sa mort, il n'oubliera ni ne pardonnera la liquidation tragique de l'Algérie française.
«Je suis le chef de l'OAS. Ma responsabilité est donc entière. Je la revendique [...]. Je n'ai de compte à rendre qu'à ceux qui souffrent et meurent pour avoir cru à une parole reniée et à des en ga - gements trahis. » (Extraits de la déclaration de Raoul Salan à son procès, le 16 mai 1962.).
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Grand Maître d'une société secrète devenue mythique - le Prieuré de Sion -, Pierre Plantard est également indissociable du mystère de Rennesle- Château, auquel il a largement contribué. Dès son plus jeune âge, il est introduit dans le « Paris ésotérique » de l'entre-deux-guerres. Intégrant et fondant diverses structures pour le moins controversées, il devint responsable de l'Ordre Alpha Galates pendant la Seconde Guerre mondiale. Bénéficiant d'une large documentation, il sera, par la suite, la source occulte de nombre de best-sellers ésotérico-historiques.
Instaurateur de la face visible du Prieuré de Sion, en 1956, celui qui signe désormais Pierre Plantard de Saint-Clair en devint le Grand Maître le 17 janvier 1981. Démissionnaire en 1984, réélu en 1989, il se retire peu après pour terminer discrètement son existence, jusqu'à sa mort en 2000.
Loin des habituels clichés négatifs véhiculés à son encontre, le restituant dans sa dimension ésotérique et métahistorique, cette première biographie de Pierre Plantard de Saint-Clair lève le voile sur une personnalité complexe, insaisissable, mais oeuvrant à des desseins secrets qui seront révélés dans cet ouvrage.
Avec ce «Qui suis-je?» Pierre Plantard, l'auteur dévoile ainsi une vie d'une cohérence insoupçonnée, en réunissant ce qui est épars.
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Oscar Wilde naît à Dublin au sein d'une famille excentrique dont la liberté d'esprit l'influence durablement. Après de brillantes études à Trinity College et à Oxford, où il forge son personnage d'esthète et de dandy, il effectue une longue tournée aux États-Unis qui marque le début de sa célébrité.
Les années succédant à son mariage avec Constance Lloyd, dont il aura deux fils, sont une période d'épanouissement littéraire où il écrit des contes, des essais et, surtout, ses principales pièces (L'Éventail de Lady Windermere, Une femme sans importance, Un mari idéal, L'Importance d'être constant, Salomé) et son unique et scandaleux roman, Le Portrait de Dorian Gray.
Mais sa rencontre avec un jeune lord anglais, Alfred Douglas, avec lequel il noue une liaison passionnée, va tout remettre en question et le conduire en prison pour deux ans de travaux forcés qui le briseront. Quand Wilde meurt à Paris, il n'est plus qu'un pestiféré réprouvé pour son homosexualité, incertain de sa postérité.
Longtemps, Wilde fut surtout considéré comme un auteur d'aphorismes, un bel esprit superficiel, à la vie entachée d'une très mauvaise réputation.
Aujourd'hui, on redécouvre ses oeuvres, leur flamboyance et leur subversion, cachées sous un brillant de surface, et toute la poignante humanité de l'homme souffrant, l'auteur admirable de De profundis et de La Ballade de la geôle de Reading.
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Il était, il est toujours, de bon ton dans les cercles « éclairés » de gloser sur les méfaits du « colonialisme », d'insister sur la faiblesse des cours des matières premières et sur l'égoïsme des « pays riches » comme cause essentielle du sous-développement.
L'école marxisto-tiers-mondiste a chargé l'Europe de tous les péchés, faisant l'impasse sur le fait tribal, l'épuisement des sols, l'explosion démographique, le népotisme, la corruption, sans parler des fléaux endémiques que la colonisation était partiellement parvenue à endiguer.
La Rhodésie, si elle avait vécu, aurait pu constituer une heureuse exception. Elle l'aurait due à un homme, héros de la Deuxième Guerre mondiale, pilote de la Royal Air Force et fermier dans son pays natal : Ian Douglas Smith.
Pendant quinze héroïques années, les Rhodies, sous la houlette de leur déterminé Premier ministre - homme d'honneur et de parole -, ont résis té au monde entier, subissant sans broncher les retombées des sanctions décrétées par l'ONU et les mauvais coups d'une guérilla sanguinaire soutenue par le camp sino-soviétique. C'était, déjà, une guerre de la civilisation contre la barbarie.
Dans ce «Qui suis-je?» Ian Smith, l'auteur dé - mon tre que, avec « le Lion au coeur fidèle » à la tête de sa minorité blanche, la Rhodésie s'en sortait mieux, pour la prospérité de tous, que le Zimbabwe «indépendant» entre les mains du klepto crate totalitaire Robert Mugabe.