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Le Manuscrit
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Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy ; lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux. Le fil directeur de l'exposé lucide qu'il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l'Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au coeur des plus terribles épreuves.
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Albert Camus : l'exigence morale ; hommage à Jacqueline Lévi-Valensi
Agnès Spiquel, Alain Schaffner
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 21 Avril 2006
- 9782748171006
Jacqueline Lévi-Valensi, présidente de la Société des Études Camusiennes disparue en 2004, ne cessait de souligner l'actualité et la force de la pensée d'Albert Camus, «pensée qui refuse la démesure et qui, n'oubliant jamais l'exigence morale, en fait le principe de toute action.» Pour lui rendre hommage, des penseurs et des chercheurs interrogent cette pensée et le mode de rapport au monde, à l'homme et à l'Histoire qu'elle implique.
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En avril 1945, Isabelle Choko, alors Izabela Sztrauch, a 16 ans et ne pèse que 25 kilos. Dans l'hôpital de fortune établi par l'armée anglaise après la libération du camp de Bergen-Belsen, on la surnommait « la jeune fille aux yeux bleus ». Ses yeux qui avaient vu l'horreur n'avaient rien perdu de leur beauté. Izabela est née en Pologne dans une famille aimante et généreuse. En 1940, comme tous les Juifs de Lodz, les Sztrauch sont contraints de s'installer dans le ghetto mis en place par les nazis. Izabela n'a que 11 ans. Enfermés, ils souffrent de la faim et des maladies ; le père d'Izabela y succombera. La jeune fille et sa mère, une femme de tête et de coeur, parviennent à échapper aux rafles jusqu'à la liquidation du ghetto en 1944. Déportées à Auschwitz-Birkenau, elles sont transférées au camp de travail forcé de Waldeslust, un camp annexe de Bergen-Belsen où elles seront évacuées cinq mois plus tard. Les conditions épouvantables qui règnent alors à Bergen-Belsen auront raison de la mère d'Izabela. Elle mourra aux côtés de sa fille. L'adolescente trouvera la force de survivre en venant en aide à ses codétenues. Izabela construira en France une nouvelle vie, forte des valeurs humanistes de ses parents. Fidèle à leurs engagements, elle s'attache à honorer leur mémoire et celle des millions de Juifs exterminés dans la Shoah..
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Dismiss the black butterflies ; the story of a nazi death camps survivor
Lichtsztejn-montard Sarah
- Le Manuscrit
- 20 Avril 2015
- 9782304045024
For over 25 years, Sarah Lichtsztejn-Montard has tirelessly recounted what she endured during the Second World War, especially to young people. How she and her mother escaped from the Vél' d'Hiv' on the first night after the round-up on July 16th, 1942, and how they were reported in May 1944, thrusting them into the maelstrom of Nazi torment: Drancy, the hell of Auschwitz-Birkenau and, finally, Bergen-Belsen, where they were liberated on April 15th, 1945. Sarah has put her experiences down on paper for those she cares about most, interspersing the account of her life as a wife and mother deeply marked by the Holocaust with the story of her shattered adolescence. This powerful book delivers a universal message of hope and courage.
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Sculpter le temps : mémoires d'une vie
Jacqueline Schulhof blum, Annalisa Comes
- Le Manuscrit
- 17 Juillet 2023
- 9782304054309
Une existence traversée par l'horreur de la guerre et de la déportation.
Internée à l'âge de dix-sept ans dans les camps de Poitiers, Drancy et Pithiviers, Jacqueline Schulhof parvient à être libérée en 1942 grâce à l'intervention de son père, Raymond Schulhof. Le matin du 4 janvier 1944, cependant, une partie de sa famille - sa mère, son père, sa grand-mère et son petit frère Georges - est arrêtée par les Allemands. Aucun d'entre eux ne reviendra d'Auschwitz. L'histoire de Jacqueline et de sa famille est emblématique de l'une des nombreuses et terribles tragédies de la Shoah : la tentative d'anéantissement, par l'occupation nazie, de toute la communauté juive d'Amiens. Les souvenirs et les événements recueillis dans ces pages par Annalisa Comes tracent un récit qui reste fidèle aux imperfections de la mémoire et qui naît du dialogue entre deux femmes liées par une grande affection. Un livre de témoignage dans lequel l'histoire des événements familiaux de Jacqueline se mêle à celle de sa carrière artistique de sculptrice, qui a commencé relativement tard mais qui, pour elle, a été une profonde affirmation de la vie.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah -
Flossenbürg 40301 : À vingt ans dans les camps nazis
Sergio Rusich de' moscati, Francine Delfosse, Guy Delhaute
- Le Manuscrit
- 23 Octobre 2023
- 9782304055016
Sergio Rusich de' Moscati est né à Pola, en Istrie, en 1920. Pendant la Seconde Guerre mondiale il combat pour l'armée italienne, jusqu'à l'armistice de 1943. Face au dilemme des militaires italiens, il choisit son camp sans hésiter et entre dans les rangs de la résistance antifasciste armée. Arrêté en octobre 1944 par les troupes allemandes, il est d'abord emprisonné à Trieste, puis déporté comme triangle rouge dans le camp de Flossenburg, en Bavière occidentale, dont il sera l'un des rares survivants. Le numéro qu'il a reçu lors du processus d'immatriculation, 40301, donne le titre à ses mémoires de déportation. Écrites pour ses enfants, elles ont paru en italien dans les années 80 et ont été traduites ici, pour la première fois, en français. Rusich est un déporté politique plein de bon sens et de tolérance pour l'humanité meurtrie. Sans aucune ombre de rancune ou de haine, il nous raconte l'histoire de ces mois de souffrances vécues dans la lutte contre le froid, l'épuisement, la violence et la mort, mais en gardant toujours de l'espoir et de l'amour pour la vie. Son caractère vif et sociable à l'égard des camarades contraste violemment avec l'essence même du système d'extermination aberrant conçu par les Nazis. Rusich nous a quittés en 2006, mais son message de solidarité humaine résonne dans sa force et sa beauté encore aujourd'hui.
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Mérigot Marchès ; gentilhomme brigand 1360-1391
Alain Mourgue
- Le Manuscrit
- 28 Février 2007
- 9782748187427
Mérigot Marchès a tout juste une vingtaine d'années lorsqu'il entre dans l'histoire du grand brigandage. En cette année 1379, les chemins du royaume de France sont sillonnés de « routiers », redoutables combattants démobilisés et privés de solde durant les trêves qui émaillent la guerre de Cent Ans. Sa participation à la prise par ruse du château de Ventadour en Limousin, près d'Ussel, est son premier « exploit. » D'une bravoure reconnue, Mérigot devient rapidement le chef d'une bande armée qui, au nom du suzerain anglais mais agissant le plus souvent pour son propre compte, mène la vie dure aux seigneurs d'Auvergne. Il n'hésite pas à s'attaquer aux biens d'un des plus puissants personnages du royaume de France, le duc de Berry.
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Des héros aux acteurs ; essai sur une histoire incarnée
Nicole Lucas, Vincent Marie
- Le Manuscrit
- 1 Octobre 2017
- 9782304047004
Est-il possible de comprendre l'Histoire sans évoquer ses protagonistes ? Sans réduire l'Histoire à la geste héroïsée des grands personnages, il est nécessaire pour les chercheurs d'inscrire le destin de ses acteurs dans le continuum historique pour donner sens et relief au récit et aux événements. Le propos de ce livre est de souligner, la pertinence scientifique et didactique d'une histoire incarnée à travers des exemples inscrits dans différentes temporalités.
Appréhender les parcours individuels de Charlemagne, Césaire, Kennedy, Jeanne d'Arc ou les actions de groupes anonymes donne du sens et nourrit la réflexion
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Quand les Allemands arrivèrent, j'étais dans les jardins au fond de la cour avec la petite voisine. Quelqu'un vint me chercher pour dire adieu. Et mon seul souvenir est le soleil éblouissant de juillet qui faisait scintiller les plaques que les soldats allemands portaient sur la poitrine. Quels furent les mots de maman en m'embrassant ? M'a-t-elle serrée fort ? Qu'y avait-il dans son regard ? Et le dernier baiser de papa ? Je ne me souviens de rien. J'avais six ans et demi, un âge où l'on se rappelle pourtant. Ces instants oubliés, gommés, sont de plus en plus douloureux avec l'âge.
Anna m'a dit que papa pleurait. Maman avait le visage tendu, fermé. On me renvoya jouer. Les Allemands refermèrent la porte sur une vie brutalement interrompue: la vaisselle sale, les restes d'un repas, les cerises éparpillées sur la table de la salle à manger. Anna accompagna nos parents à pieds jusqu'à la gendarmerie. Là, une voiture les attendait, et la dernière vision qu'elle devait garder d'eux ce fut leurs deux têtes dans la vitre arrière de la traction.