JC Lattès
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Les confessions de madame Cent-Kilos : le manuscrit retrouvé d'une criminelle de la Belle Epoque
Marie-Justine Pesnel
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 8 Février 2023
- 9782709670111
Elle s'appelait Marie-Justine Pesnel, dite Madame Cent-Kilos. Entremetteuse, espionne, fausse marquise et vraie prostituée, elle a pesé son poids dans la pègre de la Belle Époque.
Elle monta une géniale arnaque d'agence matrimoniale, fut mariée trois fois sans divorcer, poursuivie pour polyandrie. Mais c'est pour une tentative d'assassinat qu'elle atterrit en prison, en 1907. Et qu'elle commença à écrire ses Mémoires...
Ce manuscrit, intact, a été retrouvé par l'historien Bruno Fuligni. D'une plume vive et maline, Madame Cent-Kilos y raconte sa vie : un témoignage d'une valeur documentaire exceptionnelle. Femme puissante avant l'heure, cet Arsène Lupin à chignon donne, enfin, « un féminin au mot escroc ».
« Nous parviennent ces Mémoires piquants et joliment désuets [...]. Une formidable plongée parmi les aigrefins de la Belle Epoque. » Femme Actuelle -
Elle est professeur de théâtre, il est son élève.
Elle a un mari, trois enfants adolescents, une vie apparemment rangée de bourgeoise de province.
Elle aime les grands auteurs, il veut devenir écrivain.
Elle aime les mini-jupes, il aime ses jambes.
Elle le trouve brillant, il veut l'épouser.
Elle s'appelle Brigitte et lui Emmanuel Mai 2017. Elle a maintenant 64 ans et lui 39. Elle tient la main du plus jeune président de la République que la France ait connu. Il dit qu'il ne serait jamais arrivé là sans elle.
J'avais envie de comprendre comment une femme issue de la petite bourgeoisie de province, élevée chez les soeurs, a eu l'incroyable audace d'affronter sa famille et la morale populaire pour vivre une deuxième vie avec un homme de vigt-quatre ans de moins qu'elle.
Comme je l'avais fait pour Penelope, je me suis approchée au plus près de l'histoire de Brigitte (une fille du baby-boom elle aussi) pour savoir ce qu'elle dit d'une époque, ce qu'elle dit de nous, les Françaises.
Pour cela, j'ai marché sur les pas de Brigitte à Amiens, au Touquet, en Alsace et à Paris, j'y ai rencontré des dizaines de témoins et je me suis replongée dans l'époque de la jeunesse de Brigitte, celle qu'Emmanuel n'a pas connu : l'après-guerre, le Général, les 45 Tours, mai 68, les Trente Glorieuses... -
J'ai rencontré Jacques-Yves Cousteau voici vingt-cinq ans. Pendant plus de quinze ans, j'ai été l'écrivain de son équipe. Je l'ai accompagné dans sa quête. Je l'ai vu vivre. J'ai appris de lui. J'ai voulu retracer son destin sans égal. Comprendre ce qui a fait d'un simple marin un homme universel. Je me suis employé à restituer ce caractère énergique et séducteur, à la fois réaliste et visionnaire. Je l'ai peint sans omettre ses défauts, ses impatiences, ses fameux accès de mauvaise foi. J'ai tenu à offrir une biographie complète, qui rassemble en une même perspective sa vie personnelle et son ahurissante carrière. On s'apercevra vite que la vie et l'oeuvre du Pacha de la Calypso se comparent à celles du capitaine Cook ou de Bougainville. Un océan d'innovations, d'images et d'idées. Il nous a offert une nouvelle vision du monde. Presque une philosophie." Yves Paccalet est normalien et philosophe. Il s'est aussi spécialisé en biologie, botanique et zoologie. A côté de son travail avec Cousteau - près de trente livres écrits ensemble -, il a publié de superbes ouvrages sous sa signature, dont La terre et la vie et L'Odeur du soleil dans l'herbe.
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« Jacques et Paul. L'avocat mondialement réputé et l'homme politique arrivé au faîte du pouvoir. Tous deux énigmatiques, craints ou honnis, adulés ou détestés.
Les frères Vergès. Une double légende d'ombre et de lumière. C'est après la tempête Urba, à l'occasion d'un voyage à la Réunion, sur les lieux de mon enfance, que je les ai rencontrés pour la première fois. Une terrible rumeur les escortait. Violences révolutionnaires, réseaux clandestins, complicités terroristes, complaisances totalitaires, amitiés troubles... Que ne disait-on sur eux ?
« J'ai voulu savoir.
« Des révoltes du tiers-monde aux arcanes de l'Internationale communiste, des putschs d'Afrique aux mystères de l'Asie, des archives judiciaires aux secrets d'Etat, mais aussi de Do Gaulle à Mao, ou encore de Barbie à Carlos, j'ai cherché à décrypter la vérité de leur engagement, le sens de leur destinée.
« Je les ai questionnés. J'ai enquêté. J'ai plongé au coeur de ce siècle dont Vergès et Vergès ont voulu partager le bruit et la fureur.
« Une investigation qui, je l'ignorais au départ, me forcerait à aller voir de l'autre côté du miroir. »T. J.-P. -
On connaît les formules célèbres du général de Gaulle, ses bons mots, ses propos qui ont fait mouche. On sait qu'il fut un homme de communication et qu'il incarna la République du verbe. On se souvient moins de ses discours prononcés, en langues étrangères lors de ses nombreux voyages officiels à travers le monde. Que ce soit en allemand lors de son voyage outre-Rhin en 1962, en espagnol pendant ses séjours au Mexique et en Amérique latine en 1964, en russe au cours de son déplacement en URSS en 1966, ou encore en polonais l'année suivante, en roumain et en turc en 1968... Comment expliquer ce recours systématique aux langues du monde chez un homme soucieux de la défense du français et dont le patronyme renvoie au nom ancien de notre territoire national ? Une coquetterie ou une excentricité de sa part ? Non, plutôt une habitude. Un président polyglotte alors ? Aucunement, de Gaulle ne maîtrisait que la langue allemande. A moins qu'il s'agisse d'une exigence du protocole de l'époque ? Nullement, le Général fut, avec le pape, le seul chef d'État à agir de la sorte. Une marque de fabrique ? Davantage un principe, une doctrine. En tout cas, un phénomène unique en son genre. A l'image du personnage. A travers une plongée dans les « langues du Général », ce livre dresse un portrait original de l'homme de Gaulle, toujours soucieux de se démarquer et de frapper les esprits en tout lieu et en toute latitude. Instrument de communication de premier plan au service du rayonnement de la France, ce recours aux langues étrangères fut surtout l'expression de sa conception des relations internationales fondée sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, tout comme un moyen symbolique de lutter contre la prédominance dans le monde de la langue anglaise. Une langue dans laquelle de Gaulle prit soin de ne jamais s'exprimer au cours de sa présidence...
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14 juillet 1918, sur les hauteurs du Mont-sans-Nom. Un jeune homme de vingt et un ans réussit l'impensable : forcer en plein jour les lignes allemandes et capturer vingt-trois prisonniers qui révéleront les plans de l'ultime offensive ennemie. La France fait plier l'Allemagne. Joseph Darnand est acclamé. On le nomme « artisan de la victoire », distinction suprême qu'il partagera seul avec Clemenceau et Foch.
Quelques années plus tard, tout recommence. 1940, Forbach. Le lieutenant Darnand manifeste de nouveau sa bravoure en menant à bien une mission de renseignements hautement périlleuse. Il devient officier de la Légion d'honneur et reçoit le titre de « Premier soldat de France ». Mais la guerre s'enlise. Pétain, son modèle absolu, finit par abdiquer et se prononce pour la collaboration.
La spirale est enclenchée. Fascisme, antisémitisme, antibolchevisme, crimes et ignominies en tout genre : Darnand devient en 1943 le Secrétaire Général de la Milice. Il négociera avec Himmler, enverra ses hommes dans la Waffen-SS, usera de la torture et ira jusqu'à prêter allégeance au Führer. C'est la naissance d'un monstre, mais un monstre à la française, trouble, insaisissable - moyen.
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À l'âge de seize ans, Cixi fut retenue parmi les nombreuses compagnes de l'empereur comme concubine royale. À la mort de celui-ci en 1861, leur fils de cinq ans lui succéda sur le trône. Cixi organisa aussitôt avec la complicité de l'impératrice officielle qui elle n'avait pas d'héritier mâle, un coup d'état qui fit d'elle la véritable souveraine de la Chine.
Sous sa férule, cet antique pays se dota d'à peu près tout ce qui caractérise un état moderne : des industries, des chemins de fer, l'électricité, le télégraphe, sans oublier une armée et une marine équipées à la pointe du progrès. Et ce fut elle qui abolit d'atroces châtiments tels que « la mort des mille coupures » et mit un terme au bandage des pieds.
Elle dut faire face à des crises nationales décisives : la rébellion des Boxers, les guerres contre la France et le Japon, l'invasion de huit puissances alliées, dont la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Russie et les États-Unis.
Jung Chang propulse le lecteur au coeur du splendide Palais d'Été et du harem de la cité interdite où Cixi vivait entourée d'eunuques. Elle évoque avec un art consommé du récit, qui a contribué au succès planétaire des Cygnes sauvages, un monde révolu avec un luxe de détails fascinants, dignes d'une superproduction cinématographique.
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Parsifal et l'enchanteur ; Louis II et Wagner
Nicola Montenz
- JC Lattès
- 16 Janvier 2013
- 9782709639507
Louis II et WagnerAu printemps 1864, alors qu'il fuit ses créanciers, Richard Wagner aperçoit dans la vitrine d'un magasin de Munich le portrait de Louis II de Wittelsbach, alors âgé de dix-huit ans, et tout récemment couronné roi de Bavière. Fasciné par la beauté du jeune homme, le compositeur fait le voeu de pouvoir un jour faire sa connaissance. Puis il reprend sa route, désespéré, et à deux doigts du suicide. Un mois plus tard, un émissaire du monarque contacte Wagner à Stuttgart. Ce dernier n'en croit pas ses oreilles : le souverain souhaite le libérer de toute contrainte matérielle pour lui permettre de se consacrer exclusivement à son art. Commence alors, comme dans un conte, l'amitié légendaire du « roi fou » et de Richard Wagner - une relation qui a changé le cours de la culture européenne, mais aussi une histoire palpitante chargée d'intrigues, de scandales et de coups de théâtre.
Un véritable roman psychologique où musique et histoire se confondent. On y croise Sissi, Cosima, Hans von Bülow, Franz Liszt, la troublante Judith Gautier, et même l'ombre d'Hitler...
Traduit de l'italien par Marc Lesage -
G. Lenôtre ; le grand historien de la petite histoire
Collectif
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 3 Avril 2013
- 9782709643771
"Le grand historien de la petite histoire" est présenté par Adrien Goetz, Franck Ferrand, Michel Crépu, Bruno Fuligni, Philippe Charlier, Frédéric Lenormand, Guy Stavrides, Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Clémentine Portier-Kaltenbach et Michel de Grèce.
Né en 1855 près de Metz, mort en 1935, Théodore Gosselin Lenotre, historien dramaturge, spécialiste de Versailles, des guerres de Vendée et surtout de l'histoire de Paris, compte aujourd'hui encore de nombreux inconditionnels. Non seulement ses admirateurs connaissent bien ses livres, en particulier les six volumes de Vieilles maisons, vieux papiers mais il y existe entre eux une sorte de compétition amicale : c'est à celui qui possédera le plus grand nombre d'exemplaires sur la centaine d'ouvrages écrits par le « Maître ». On lit, on collectionne Lenotre, mais surtout on l'aime ! Nul ne l'évoque en effet sans une sorte de jubilation teintée d'affection : comme s'il avait été pour chacun de ses lecteurs, une sorte de « grand-père supplétif » dont les récits imagés et vivants avaient ensoleillé la jeunesse. Son érudition, son talent inné pour faire revivre sous sa plume les grands et petits épisodes et personnages de notre histoire, sa bonhomie, son humour, sa physionomie même, lui confèrent une place particulière au Panthéon des conteurs ; il fait partie de ces merveilleux « passeurs » auxquels nombre d'entre nous doivent d'avoir aimé l'histoire. En hommage à ce maître affectionné, dix auteurs ont chacun choisi et commenté avec passion un texte tiré de l'un de ses livres. Les cosignataires du recueil ainsi constitué sont Adrien Goetz, Franck Ferrand, Michel Crépu, Bruno Fuligni, Philippe Charlier, Frédéric Lenormand, Guy Stavrides, Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Clémentine Portier-Kaltenbach et Michel de Grèce.
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Fille de missionnaire, Claude Njiké-Bergeret est née au Cameroun et y a grandi jusqu'à ses treize ans, avant de rentrer en France. Dix-huit ans plus tard, elle choisit de revenir au village de son enfance, en mettant de côté son éducation et les valeurs occidentales qu'on lui a apprises pour revenir à une existence moins codifiée, plus libre et plus harmonieuse.
A la mort du chef de village, son époux, elle décide de pousser plus loin son aventure africaine, et s'installe sur une parcelle de brousse inhabitée avant elle. Là, au bord du Noun, à 25 kilomètres de Bangangté, au Nord-Ouest du Cameroun, elle construit sa « ferme », cultivant maïs, arachides, maniocs, ignames... d'abord seule, puis rejointe par ses enfants et de nombreux jeunes qui tentent de cultiver ces terres vierges. Une houe sur l'épaule et une machette à la main, elle cherche chaque jour à vivre sur, de et avec la terre. Contre toute son éducation qui l'avait préparé à vivre en ville, dans l'abondance et le culte exclusif du progrès, Claude Njiké-Bergeret habite une nature sauvage, envahissante, imprévisible, mais aussi généreuse et pleine d'enseignements. En tenant compte des valeurs du peuple Bangangté, elle cherche à mieux la comprendre et la respecter. Cette vie, loin de la modernité, peut déranger ceux qui croient aux bienfaits d'un progrès et d'une croissance illimitée mais c'est celle qu'elle a choisie. Bien sûr, ce chemin est difficile : le travail de la terre est épuisant, parfois ingrat et semé d'embûches, lorsque les singes détruisent ses récoltes, ou que les crues inondent tout... mais elle apprend et s'émerveille chaque jour. -
Un capitaine grec emprisonné, un politicien espagnol trop gourmand, un ermite allemand mort de désespoir, un pêcheur galicien qui n'a plus de métier, une femme française à la tête d'une armada antipollution, un patron de chalutier vendéen reconverti dans une drôle de pêche au mazout... C'est le trépas d'un vieux tanker qui a fait se croiser ces destins. Depuis le 13 novembre, le Prestige a bouleversé la vie de ces hommes et de ces femmes. Ce livre dit leur histoire. Une histoire de guerre qui révèle des personnalités, pointe du doigt les lâches, les opportunistes, accable les plus pauvres et place des gens ordinaires dans des situations extraordinaires.Voici donc à travers ces aventures humaines le récit poignant, terrifiant, d'une catastrophe qui n'a pas fini de faire des ravages. Car le temps sera peut-être le pire ennemi des damnés du Prestige. Tapie par 3 500 mètres de profondeur, l'épave contient encore 40 000 tonnes de pétrole dans ses flancs. Et l'usure de la coque fait craindre à tout moment un nouveau drame. Si les fuites ont été colmatées et les plages nettoyées en surface, silencieuse, sournoise, au fond des abysses gît une bombe à retardement qu'il serait dangereux, encore une fois, d'enfouir dans nos consciences.Régis Le Sommier est reporter à Paris-Match. Des chemins de Compostelle au bassin d'Arcachon, en passant par la collecte du pétrole en mer, ce Breton d'origine a vécu la marée noire au jour le jour. A travers ce livre, il est le porte-voix des damnés du Prestige.
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Gilles Martinet, l'une des grandes figures de la gauche française de notre siècle, fut tout au long de sa vie un « second couteau » de la politique, un homme de l'ombre qui assista et influa sur les moments-clefs de notre mémoire collective. Son parcours est édifiant :
Né en 1916, il adhère très jeune au Parti communiste mais le quitte dès 1938, après les procès de Moscou. Rédacteur en chef de l'AFP à la libération, il crée, en 1950 (avec Claude Bourdet et Roger Stéphane), France Observateur, qu'il dirige, avant de devenir l'administrateur de la nouvelle formule en 1964 : le Nouvel Observateur. Sécrétaire général du PSU, puis du Parti socialiste, il participe aux grands tournants du programme commun puis de la victoire de 1981, avant de devenir ambassadeur en Italie.
Son étonnante traversée du siècle - Front populaire, guerre d'Espagne, Résistance, la guerre d'Algérie et la création du PS,- révèle une galerie de portraits inattendus, de Mendès France à Mitterand, JJSS et Françoise Giroud, en passant par Ben Barka et Salvador Allende. Elle éclaire les rapports avec les grands dirigeants de l'époque, les dessous des cartes au sein des partis, et l'extraordinaire effervescence intellectuelle qui régna dans la presse française des années 50 à nos jours.
Au coeur de la politique et du journalisme le lecteur assiste, en direct, à des moments clefs qui réservent bien des surprises et aident à comprendre le présent.
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Pour l'histoire, elle demeure la "grande dame du pur amour". Les hommes de son temps la connurent comme une femme étrangement libre, d'une compassion dévorante, vouée au service des pauvres et des malades. Dans le secret de son coeur, il n'y avait pourtant de place que pour Dieu. Mystique et visionnaire, elle sut découvrir des espaces nouveaux à l'éternité, révéler la joie du purgatoire, dire le feu qui embrase l'âme.
La destinée de Caterina Fieschi illumine le passage du Moyen Âge à la Renaissance. Issue d'une des plus illustres familles génoises, belle, riche, cultivée, mariée presque contre son gré, elle rompt à vingt-sept ans avec sa vie ancienne dont la rencontre avec Dieu la libère. De ce jour de mars 1473 date sa véritable naissance, sa double existence de charité pour les autres, de passion amoureuse pour le seul Autre et dont elle éprouvera les tours et les détours - l'incertitude, le manque, la dépendance, le rêve de l'impossible fusion.
Après sa mort, ses proches écrivirent sa biographie, transcrivirent ce qu'elle leur avait livré de sa relation au divin. C'est ce fil, cette tradition avec laquelle renoue Francine de Martinoir dans un portrait boulversant de vérité où, de l'avance de toute sa modernité, sainte Catherine de Gênes apparaît comme un authentique docteur de l'Eglise.
Ecrivain, critique littéraire et traductrice, Francine de Martinoir est l'auteur de nombreux ouvrages dont Un été à Mazargues, Née Rostopchine et Près de Brian. -
Au moment où, pour la vingt-deuxième fois dans son histoire, la France va élire un nouveau président de la République, Gonzague Saint Bris raconte la saga de l'Elysée. Entre l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la IIè République en 1848, et les adieux de François Mitterrand, quatrième président de la Vè République en 1995, c'est tout un panorama politique de plus de cent cinquante ans d'histoire nationale que propose Gonzague Saint Bris, pour le troisième volet de sa triolgie - consacrée à la fin des choses -, entamée par Les Dynasties brisées, bouclant ainsi son cycle Monarchie-Empire-République. Cette vingtaine d'hommes qui jalonnent l'histoire de quatre républiques ont incarné avec plus ou moins de talent et plus ou moins de bonheur la magistrature suprême avant de se tirer en laissant chacun un bilan, un souvenir et parfois... une légende. Quel était leur caractère profond ? Comment ont-ils vécu cette fonction ? Comment ont-ils quitté la scène politique ? Autant de questions auxquelles Gonzague Saint Bris tente de répondre en mêlant le fait historique et l'anecdote, l'érudition et l'humour, l'analyse politique et le talent litéraire. Fidèle à son engagement primordial, l'historien nous entraîne dans une passionnante promenade qui va de la grille du coq au ... festin de pierre.
Romancier, essayiste, historien moderne et franc-tireur de la littérature française, Gonzague Saint Bris a publié chez Lattès, avec Vladimir Fédorovski, Les Egéries Russes. Journaliste, homme de radio et de télévision, pionnier des radios libres et créateur des clips culturels programmés sur la Cinquième, il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont la moitié est consacrée à l'Histoire. Sa biographie de La Fayette a reçu de nombreux prix. Du Romantisme absolu à la direction de la stratégie et du développement du groupe Filipacchi Média et à celle du magazine Femme, du ministère de la Culture au conseil municipal de sa ville natale en Touraine, Gonzague Saint Bris poursuit son parcourt à la fois singulier et cohérent. -
On dressera une grande croix de Lorraine sur la colline qui domine les autres. Tout le monde pourra la voir. Comme il n'y a personne, personne ne la verra. Elle incitera les lapins à la résistance.
Ainsi parlait un général solitaire, le dernier grand homme que la France connut.
Qu'en est-il de la paix et de l'esprit de dissidence, dans le monde ravagé par les terrorismes ethniques, les fanatiques religieux et les pulsions génocidaires qui frappent à la porte ?
De Gaulle se réclamait du pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde.
Pareille ambition est-elle trop grande pour nous ?
Ce livre est un anti-somnifère.
Paix froide, guerres chaudes. A l'heure où les allumettes nucléaires tombent entre des mains inconnues, Politiques, vos lèvres resteront-elles muettes ?
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Clovis une histoire de France
Paul-marie Coûteaux
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 24 Avril 1996
- 9782709616799
Voici, enfin, tel qu'en lui-même, Clovis :
- Reims ou le batptême et la fondation d'une légimité;
- Soissons, le vase, et l'abandon du système des dépouilles et la nécessité de l'Etat, garant de la justice, face aux féodalités de tous ordres;
- Tolbiac, la victoire sur les Alamans et l'invention de la nation face aux empires;
- Orléans, la convocation du concile, et l'affirmation d'une civilisation où la royauté puis la Res publica ne se confondent pas avec la religion;
- Paris, l'élection d'une capitale, et l'esquisse d'une souveraineté.
Paul-Marie Couteau, 39 ans, membre tour à tour des cabinets de Michel Jobert, Philippe de Saint Robert, Jean-Pierre Chevènement, puis de Boutros-Boutros Ghali à New-York, de Philippe Seguin enfin, enseigne aujourd'hui comme professeur associé à l'institut d'études européennes de l'université de Paris VIII. -
En 1941, Theo Coster fait partie du groupe de vingt-huit enfants juifs inscrits au lycée juif d'Amsterdam. Anne Frank est, elle aussi, du nombre. A travers cet émouvant récit choral, Theo Coster et cinq autres élèves nous livrent leurs impressions et souvenirs d'Anne. Mais ce livre est bien plus qu'un simple portrait de cette courageuse jeune fille. Parmi ses amis d'enfance, Albert Gomes de Mesquita s'est caché dans plus de dix villes à travers l'Europe ; Hannah Goslar, qui a connu les horreurs de Bergen-Belsen, a revu Anne quelques jours seulement avant sa mort. Ils ont chacun une histoire remarquable de survie à partager.
Traduit de l'anglais par Marie Boudewyn -
Lyautey aristocrate, Lyautey visionnaire ! De la Lorraine au Maroc ! l'épopée de ce maréchal anticonformiste se confond avec celle de la France. Né au milieu de XIXe siècle, témoin de la modernisation du pays, acteur de la Grande Guerre de 1914-1918, c'est vers terres lointaines de l'outre-mer que cet aventurier dans l'âme trouve sa vocation. Avant tous ses contemporains, il découvre la réalité de l'Islam et propose des solutions d'avant-garde qui paraissent aujourd'hui encore révolutionnaires. La France doit indiscutablement une part de son rayonnement à cet humaniste et gentleman.
Hervé de Charette, qui, au quai d'Orsay, a marqué par sa forte personnalité notre politique étrangère, était le mieux placé pour en dresser le portrait. A travers un récit biographique fondé sur une de nouvelles recherches et des documents inédits, il dépeint un autre visage de Lyautey, intime et secret, qui laisse percer une incroyable audace sous la légende dorée du Maréchal. On rencontrera aussi dans ce livre la fresque de toute une époque, avec ses bruits, ses fureurs, sa mystique de l'engagement et ses ailleurs, la lointaine Asie et les horizons méditerranéens. On y découvrira surtout un grand destin français en dialogue avec le monde, et aux profondes résonnances contemporaines.
Hervé de Charette a occupé diverses fonctions ministérielles, dont celle des Affaires étrangères. Député, il est aussi le fondateur et le président du Parti Pooulaire (PPDF), l'une des composantes de l'UDF. -
Claude Chirac est une femme en titane qui a tout vu, tout entendu, tout vécu, tout partagé aux côtés d'un père dont elle a épousé le destin, voilà plus de vingt ans, de l'Hôtel de Ville de Paris à Matignon, de la rue de Varenne à l'Elysée. Son parcours a tous les attributs du romanesque : c'est celui d'une petite fille issue d'une famille de notables qui, couvée par son père, a su forcer les portes du pouvoir et s'y imposer, surmonter les défaites, traverser les épreuves, briser ceux qui ont tenté de lui barrer la route, balayant les jalousies et les moqueries jusqu'à la joie des victoires de 1995 et de 2002. Renaud Revel nous révèle les secrets de son entrée en politique contre les vieux tenants de la chiraquie, son apprentissage aux Etats-Unis de l'art de la communication qui influença tant son père, du choix des costumes à l'utilisation d'un prompteur. Peu à peu, ses talents et son caractère bien trempé ont fait d'elle « l'homme indispensable » : conseillère politique, bodyguard, confidente, coach et psychologue d'un président qu'elle connaît mieux que personne et sur lequel elle a eu une influence croissante. Un cas unique sous la Ve République.L'égérie dresse le portrait intimiste de cette conseillère de l'ombre mais aussi et surtout celui d'une femme à poigne, décidée à accompagner Chirac jusqu'au bout du chemin qu'il s'est tracé.
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Alexandre Vialatte : ou la complainte d'un enfant frivole
Ferny Besson
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 24 Février 1999
- 9782709620437
C'est Alexandre Vialatte qui persuada Gallimard de publier Kafka, dont il fut le traducteur et l'inventeur affirment certains. Il traduisit aussi Nietzsche, Thomas Mann, Goethe, Hugo von Hofmannsthal, Brecht. On pourrait en citer d'autres. De son vivant, il fit paraître trois romans et de multiples chroniques. A titre posthume, de nombreux inédits ont été publiés.Le 3 mai 1971, cet écrivain de génie, encore adolescent à soixante-dix ans passés, mourait dans une semi-indifférence. Mais ceux qui l'aimaient veillaient. Et depuis, ils sont de plus en plus nombreux à s'émerveiller de cet être fou de baroque, de politesse et de paradoxes qui masquait, sous des dehors frivoles et paresseux, l'habitude d'un travail obstiné.Nul n'était mieux placé que Ferny Besson, la grande amie, pour écrire cette biographie - sa correspondance avec Vialatte vient d'être éditée chez Plon. Avec sensibilité et talent, la romancière a su raconter la famille, l'éducation, les séjours en Allemagne, au caire, en Syrie, la découverte de Kafka, le sens de l'amitié et de la fraternité, la guerre et la captivité, bref l'existence d'un écrivain hors des modes et des coteries.
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Des risques insensés, des blessures, des atterrissages forcés, une mort cent fois narguée jusqu'à l'accident final de 1946 en service commandé : de raids intercontinentaux en records mondiaux d'altitude, Maryse Hilsz, résistante au sein du réseau Buckmaster, première femme à porter l'uniforme de l'armée de l'air, demeure la plus célèbre aviatrice d'avant-guerre.
Née avec le siècle, en 1901, issue d'une famille modeste qui avait quitté l'Alsace pour rester française, apprentie modiste en banlieue parisienne, elle découvre l'aviation de son balcon de Levallois-Perret en suivant du regard, le soir, les appareils militaires de Villacoublay qui regagnent leur base du Bourget. Sans diplôme, sans relations et naturellement sans argent, elle se lance dans l'acrobatie parachutiste pour financer son brevet de pilote. Dès qu'elle s'envole, les exploits s'accumulent.
Impétueuse, franche et forte en gueule, ne respectant que le talent et le courage, Maryse s'impose comme héroïne dans un univers d'hommes.
Celle qui est encore aujourd'hui la femme "la plus haute" de l'hisoire de l'aviation à hélices aura été, avant tout et surtout, avec des années d'avance, une femme de notre temps, au destin libre, exemplaire et éclairant.
Olivier de Chazeaux, trente-huit ans, avocat à la Cour et député-maire de Levallois-Perret, est le fils d'un pilote officier de l'armée de l'air. Passionné d'aviation depuis l'enfance, il a rencontré dans sa ville la famille de l'aviatrice et aussitôt décidé de consacrer un livre à la plus célèbre de ses concitoyennes. -
T. S.Eliot ou le monde en poussièresPoète, critique, traducteur, éditeur, théoricien de la culture, homme de foi, T. S. Eliot éclaire par son oeuvre et sa destinée la question angoissée du devenir des civilisations.La France connaissait surtout le magnifique dramaturge de Meurtre dans la Cathédrale. On découvrira ici, dans toute son amplitude, une figure majeure de la modernité artistique. Souvent comparé à Joyce, Picasso, Stravinski, admiré de Borges, Faulkner, Valéry, proche de Russell, ami de Pound, mentor de Auden, l'auteur de La Terre vaine s'apparente, dans la littérature occidentale, à Dante ou Shakespeare dont il réinventa par ailleurs la lecture.Mais qui fut-il vraiment ? Comment un Américain de Saint Louis débarque-t-il à Paris en 1910 avant de gagner la Grande-Bretagne, d'y devenir anglais, anglican, d'y fonder la revue The Criterion, d'y illustrer la résistance de l'esprit sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale ? Et pourquoi ce génie, moderne parce que classique, mais longtemps condamné à la méfortune avec les femmes, ne se voulut-il jamais qu'un simple paroissien ?Restituant une trajectoire énigmatique à travers un monde en poussières, ce sont les débats philosophiques, littéraires, politiques de notre proche passé que ressuscite Stéphane Giocanti.La première biographie en langue française pour dire que l'heure d'Eliot est venue.Ecrivain, Stéphane Giocanti est l'auteur de nombreux essais sur la poésie, la musique et la culture, dont Les Enfants de l'Utopie.
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Simon de Pury a connu et travaillé auprès de Ernst Beyeler qui passait pour le meilleur marchand et connaisseur d'art du XXe siècle. Il a été conservateur de la plus grande collection privée du monde, celle du Baron Thyssen- Bornemisza, à Lugano.
Son livre fourmille d'anecdotes et d'histoires de tous genres sur le monde des grands collectionneurs, des grands marchands et de ceux qui les entourent. Des millionnaires asiatiques à ceux de Wall Street, de la guerre ancestrale que se livre Christie et Sotheby's, à la façon de lancer un artiste.
Sa carrière proprement dite de commissaire-priseur ne commencera qu'en 1987, à Genève, avec la vente des bijoux de la duchesse de Windsor. Il organisera la première vente aux enchères à Moscou en 1988 et cela avant les oligarques ; une grande publicité pour Sotheby's qui fut « première en Russie, première dans le monde, de quoi enfoncer Christie's » !!
À partir de là, son marteau sera son passeport. Il est le premier commissaire-priseur à opérer aussi bien à Londres, qu'à New-York. Il inventera des ventes aux enchères cocasses comme celle de la montre Swatch. En 1988, il arrachera à Christie's la vente des bijoux d'Albina de Boisrouvray née Patino qui rapportera 100 millions de dollars, pulvérisant ainsi tous les records.
Un livre passionnant qui éclaire un monde qui n'étale pas ses secrets.
Traduit de l'anglais par Marie Boudewyn