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Gerard Louis
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Jules Crevaux ; l'explorateur de l'Amazonie ; de la Guyane aux Andes
Corinne Fenchelle-charlot
- Gerard Louis
- 10 Mai 2014
- 9782357630635
"Tiens bon", telle était la devise que Jules Crevaux s'était forgée au fil de ses explorations. Il fallait en effet une force de caractère exceptionnelle pour arpenter durant six ans le bassin septentrional de l'Amazonie. Jules Crevaux, Lorrain né en 1847, devenu chirurgien de la Marine, décida d'explorer ces régions où personne n'avait encore osé s'aventurer. Soutenu par Jules Ferry, alors ministre de l'Instruction Publique, il sillonna, dans un esprit humaniste et scientifique, la Guyane française, puis alla jusqu'aux confins des Andes. Il parcourut ainsi 12 000 kilomètres, le plus souvent en pirogue, mais aussi à pied voire à dos de mule. Sa curiosité et son savoir protéiforme firent progresser la connaissance de ces régions lointaines tant sur le plan du naturalisme, de la géographie que de l'ethnologie. Il partagea ses découvertes en publiant dans la revue Le Tour du Monde les récits de ses explorations illustrés par Riou ou Valette. Il mourut tragiquement, assassiné puis mangé par les Indiens Tobas, sur les bords du Pilcomayo. À Paris, le Musée du Quai Branly renferme et expose une partie de ses collections.
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Le chevalier de Vauchoux fut sans doute l'ami le plus intime du roi Stanislas. Ignorée ou mésestimée aujourd'hui, cette amitié était pourtant connue de leur vivant ; Stanislas traitait de "grands coquins" les gens qui médisaient de leur "noble Passion Italienne" et de cet "amy declare et recognu comme telle de tout le monde". L'amitié du roi et du chevalier, ami, confident, agent et même ambassadeur matrimonial, a duré une soixantaine d'années ; de la première guerre de Pologne à leur décès en 1766. Stanislas, assiégé dans Dantzig, écrivait à Vauchoux : "J'espere cependant un jour dans le temps plus tranquille qu'yl n'est presentement ici que si nous n'avons pas peu vivre ensemble nous nous rejoindrons pour mourir l'un avec l'autre". Le présent ouvrage a pour principal objectif de faire sortir de l'ombre le chevalier de Vauchoux à l'aide de près de 80 lettres que Stanislas lui a écrites. C'est l'occasion aussi de révéler une image inhabituelle et peu flatteuse de ce dernier. Enfin, l'intense activité que Vauchoux mena dans les demarches matrimoniales du roi de Pologne déchu éclaire les intrigues qui ont abouti au hold-up matrimonial que constitua le mariage de Marie Leszczinska avec Louis XV.
L'auteur, Serge Husson a tiré de ses recherches d'histoire locale dans la région de Lunéville plusieurs monographies sur des communes, un guide de treize villages de sa région, l'analyse d'un procès de sorcière : Le procès de Barbillon, et le récit de La fausse mobilisation d'Arracourt.
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Ma vie avec Boussac le “Vosgien” ; comme une étoffe déchirée, l'Empire Boussac finira par se disperser aux quatre vents de la rapacité des repreneurs
Christian Staphe
- Gerard Louis
- 6 Mars 2017
- 9782357631090
«Comme une étoffe déchirée, l'Empire Boussac, implanté presque partout en France, finira par se disperser aux quatre vents de la rapacité des repreneurs».
Marcel Boussac, bonnetier devenu roi du coton, au paternalisme exacerbé, méritait bien une intrusion à coeur ouvert dans sa personnalité hors du commun.
L'auteur, s'adonnant en partie à la fiction, l'imagine en pleine réflexion, échangeant avec les siens, bousculant ses subordonnées, inspectant minutieusement ses usines, recevant les grands de ce monde, caressant ses pur-sang ou encore le volant de sa Roy- Rolls.
Son envie d'insolite s'est même arrogée le droit de pénétrer au coeur de son seul amour, Fanny, cantatrice de renom, femme de culture qui devint une épouse autant qu'une conseillère à la hauteur de ses ambitions sans bornes.
Monsieur Marcel s'était, semble-t-il, épris de Senones.
La cité vosgienne, nantie d'un patrimoine d'exception et fille d'une Histoire dramatique, devint Boussac jusqu'à sa moindre pierre. On en découvrira la vie des fileurs, cardeurs, tisserands, teinturiers, bureaucrates et militants syndicaux notamment, dont certains osèrent s'opposer au maître jusqu'à provoquer une colère sans retour.
Son histoire comme un devoir se rappelle à notre mémoire.
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De Rose de Freycinet à Florence Arthaud ; les aventurières des mers contre vents et marées
Marie-José Chavenon
- Gerard Louis
- 25 Juillet 2018
- 9782357631311
Les aventurières des mers contre vents et marées.
«Ma préférence pour les inconnues portant le nom de leur célèbre époux, femmes de l'ombre laissées pour compte auxquelles personne ne s'intéressait, justifie la curiosité des recherches et le plaisir de découvrir des compagnes sombres ou solaires, étonnantes, admirables ou parfois exceptionnelles...» Rose de Freycinet, comme les autres femmes dont les parcours sont présentés dans cet ouvrage, a su forcer le destin en contraignant la gente masculine à l'accepter dans «leur» monde. Quelle fut sa motivation secrète pour prendre autant de risques pour elle et son mari ? Rêve d'exotisme, à l'étroit dans le Paris de la Restauration ? Amoureuse transie déchirée par la perspective d'une séparation ? Imprégnée de religiosité, elle avançait le caractère sacré du mariage interdisant de séparer les époux. La réalité n'est pas aussi simple. Sa correspondance et son journal dévoilent une raison tapie dans l'inconscient, la douloureuse absence d'enfant. L'éloignement de son mari, prévu pour deux ans qui en seront finalement trois, ajouté aux deux années de mariage déjà passées, retardait la possibilité d'enfanter. Ce qu'elle réfutait de toute son âme...
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« Dans les années mille-neuf-cent-deux ou trois, Maria Algési naquit dans la banlieue de Milano. Un coin pourri tenant du bidonville avec ses baraques en planches, ses égouts à ciel ouvert et ses pestilences à vous dégoûter d'être encore vivant. Des centaines de familles, avec des hordes d'enfants en haillons, vivaient là, dans la puanteur et la crasse. L'Italie de ce siècle ressemblait à une longue agonie. La nouvelle république n'avait de nouveau que le nom. La Lombardie restait maîtresse en son royaume et les potentats de l'industrie menaient la vie rude aux damnés de la terre. ... » (extrait).
Nul ne pouvait imaginer, au tout début de ce siècle nouveau, qu'il serait à ce point atroce et sanglant.
Contraints souvent à l'exil ou à la mort les peuples furent emportés dans une tourmente qui hante encore les esprits. Ouvrière à onze ans, mariée, onze grossesses, la misère, la fuite devant le fascisme, la Lorraine ses cités et ses mines, la guerre, toujours lutter pour survivre... La vie à refaire...?
La Nonna, supportant le monde, sauvant les uns et les autres par l'amour et la tendresse qu'elle distribuait sans compter. La Nonna et son absence infinie, son souvenir comme le rêve d'un paradis perdu.
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« A vous, gens de Rambervillers, ces pages rédigées à partir des notes que Fernand Grosjean a prises très, très régulièrement tout au long de ses années de recherche sur l'Histoire de la bonne ville de Rambervillers que l'on aime tant. Ses ruelles aux belles maisons Renaissance, le bord de la Mortagne, il les a parcourus maintes et maintes fois, carnet de dessins à la main, au gré des saisons et des lumières. Les vieilles pierres de notre bourg recèlent quantité d'histoires qui remontent aux 16e, 17e siècles et plus loin encore... Elles disent l'âpreté de la vie dans ces temps lointains, elles disent aussi la rage de vivre des gens d'ici, tels Dieudonné Traîne-la-Patte, Maurice Danville et autre Simon Deschiens... Trois personnages hauts en couleur et forts en gueule, trois vies qui méritaient, sinon d'être gravées dans la pierre, d'être racontées dans un livre...»
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Otto de Habsbourg ; 1912 - 2011 ; biographie ; correspondance entre Charles de Gaulle et Otto de Habsbourg
François Boulet, Charles de Gaulle, Otto Habsburg
- Gérard Louis
- 3 Avril 2017
- 9782357631069
Selon les paroles fortes et justes du regretté historien Pierre Chaunu, Otto de Habsbourg est un homme sage et honnête : «Il est à la fois le dernier et le premier des Européens. Le meilleur prophète de l'Avenir, pour n'avoir rien oublié du passé».
Otto de Habsbourg fut un homme exceptionnel, qui, dès son plus jeune âge a rencontré tous les Grands de ce monde, admirateur du général de Gaulle : «un homme d'avant-hier pour mieux comprendre l'après-demain», selon la formule d'André Malraux souvent employée par Otto de Habsbourg lui-même pour évoquer de Gaulle.
Dans cette biographie originale, l'auteur évoque dans un premier temps, son action au XXe siècle pour une Europe légitimiste, fidèle aux valeurs d'une famille régnante depuis sept siècles, face aux deux totalitarismes national-socialiste et soviétique notamment.
Dans une deuxième partie, est analysée la place de sa pensée européenne, utile et exigeante ; celle d'un moraliste du XXe siècle qui aura marqué de sa sagesse la politique contemporaine, jusqu'au début du XXIe siècle ; entretenant avec le général de Gaulle une amitié sincère et respectueuse par des échanges assidus, reproduits dans cet ouvrage.