Fayard
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Médecin, pasteur, théologien, philosophe ou encore musicien : nombreux sont les qualificatifs qui définissent Albert Schweitzer (1875-1965). Alsacien nourri des cultures allemande et française, écrivain prolifique, adversaire du nationalisme puis des armes nucléaires et précurseur de l'aide humanitaire, il fut sa vie durant fidèle à sa foi protestante et à son idéal humaniste.
Avant même le prix Nobel de la paix qu'il obtint en 1953, il s'est rendu célèbre par son éthique du respect de la vie et l'hôpital qu'il fonda à Lambaréné, au milieu de la forêt équatoriale, qui fit de lui une figure emblématique.
De Kaysersberg et Gunsbach au Gabon en passant par Strasbourg, Paris ou Berlin, Matthieu Arnold se fonde sur des sources inédites pour nous guider sur les traces d'un Albert Schweitzer aux multiples facettes.
Matthieu Arnold, professeur d'histoire à la Faculté de théologie protestante de l'Université de Strasbourg, est correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Spécialiste de la Réforme et du protestantisme au xxe siècle, il est l'auteur, chez Fayard, d'une biographie de Luther (2017). -
Parfait modèle du self-made man, le seizième président des États-Unis incarne le rêve américain, de son enfance malheureuse dans les prairies du Middle West à la Maison Blanche.
L'expérience de la pauvreté, aggravée par des tragédies familiales, n'a cessé de hanter la mémoire d'Abraham Lincoln. Mais elle lui a aussi légué une force de caractère à la mesure de son ambition, une nature généreuse et une vision universaliste de l'humanité. Lors de sa présidence, marquée par le fléau de la guerre civile, il a su s'élever à la hauteur de sa tâche pour concrétiser son rêve d'une Amérique unie, pacifiée, consciente de sa destinée et enfin débarrassée du fardeau de l'esclavage. En scellant à jamais l'unité des États fédérés, il a surtout préservé les fondements d'une nation appelée à jouer un rôle capital dans l'Histoire.
Assassiné au faîte de sa gloire, Lincoln a présidé à une seconde naissance des États-Unis. D'où la place de choix qu'il occuppe, aujourd'hui encore, dans le panthéon des héros américains.
Docteur en histoire, Farid Ameur est spécialiste des États-Unis. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le XIXe siècle américain, dont La Guerre de Sécession (2004), Sitting Bull, héros de la résistance indienne (2010), Gettysburg (2014) et Le Ku Klux Klan (Pluriel, 2016) -
Figure majeure de l'histoire française et européenne, personnage central de la République et du socialisme, premier mort de la Grande Guerre par son assassinat le 31 juillet 1914, héros du Panthéon depuis 1924, Jean Jaurès (1859-1914) ne bénéficie pourtant pas d'une biographie à la hauteur de sa place dans l'histoire contemporaine. C'est chose faite aujourd'hui avec l'ouvrage des historiens Gilles Candar et Vincent Duclert, qui orchestre les sources les plus vastes tout en restituant les acquis les plus récents de la recherche.
Se dessine un portrait passionnant de ce brillant normalien, philosophe, professeur, plus jeune député de France, grand orateur et journaliste pénétrant, patriote internationaliste, fondateur du socialisme démocratique, aux avant-postes de la République. Son attention constante à la question sociale l'amène à s'engager dans de très nombreuses luttes ouvrières, paysannes, syndicales, intellectuelles. Ses écrits innombrables témoignent de ce choix de la justice et de la cause de l'humanité.
Ce livre défend une interprétation de l'homme et de son action dans l'étude du combat politique, intellectuel et moral qui entraîna Jaurès tout au long de son existence, et même par-delà sa mort puisque sa mémoire continue d'agir puissamment sur les représentations contemporaines. Jaurès est un symbole pour les sociétés, un emblème à gauche, parfois disputé à droite, une icône aussi pour des générations de militants, un objet d'étude enfin, sans cesse renouvelé.Professeur de chaire supérieure au lycée Montesquieu (Le Mans), président de la Société d'études jaurésiennes, Gilles Candar anime chez Fayard la parution des Oeuvres de Jean Jaurès. Chercheur et enseignant à l'École des hautes études en sciences sociales, inspecteur général de l'Éducation nationale, Vincent Duclert a publié une biographie remarqué d'Alfred Dreyfus (Fayard, 2006). -
Tocqueville : l'homme qui comprit la démocratie
Olivier Zunz
- Fayard
- Biographies Historiques
- 20 Avril 2022
- 9782213700557
Alexis de Tocqueville fut à plus d'un titre un homme de son temps. Grand penseur, ennemi de tous les despotismes, il refusa de se contenter de la théorie, prenant une part active aux événements politiques troublés de son époque.
Dans cette biographie appelée à faire date, Olivier Zunz révèle comment ce jeune aristocrate français conçut, le premier, une théorie générale de la démocratie moderne. Son voyage aux États-Unis en 1831-1832, à l'âge de vingt-cinq ans, fut pour lui une révélation, la découverte d'une société où l'égalité est source de liberté. Le succès de son livre majeur De la démocratie en Amérique consolida son engagement. Député, ministre de la IIe République, il se mit au service de grandes causes : l'abolition de l'esclavage, la réhabilitation des criminels ou la liberté de l'enseignement avec l'espoir de réconcilier État et Église. Mais son nationalisme l'aveugla, jusqu'à soutenir la férocité du projet colonial en Algérie.
Refusant de soutenir le Second Empire, Tocqueville consacra ses dernières années à repenser l'histoire d'une Révolution française « entreprise pour la liberté » mais « aboutissant au despotisme », tragiquement. Une leçon pour comprendre le monde contemporain. -
Vidocq : Entre rébellion et nouvel ordre
Jean-Pierre Jessenne
- Fayard
- Biographies Historiques
- 2 Octobre 2024
- 9782213725765
François Vidocq (1775-1857) s'est construite sur cette image à double face. Une réputation qui doit beaucoup aux aventures que l'homme, tour à tour roi des voleurs ou roi des policiers, raconte dans ses Mémoires.Sa destinée, toutefois, est bien plus incroyable. De guerres en révolutions, confronté aux transformations politiques et sociales d'une France en mouvement, Vidocq joue des rôles si variés qu'il devient un témoin exceptionnel de son époque. Il oscille ainsi entre rébellion et défense de l'ordre bourgeois - un ordre que ce fils de boulanger, habitué des milieux populaires et marginaux, voudrait plus juste.Dans une biographie haute en couleurs convoquant sources diverses et travaux d'historiens, Jean-Pierre Jessenne nous invite à découvrir les facettes méconnues de Vidocq par-delà les légendes et les affabulations.Jean-Pierre Jessenne a été professeur d'histoire dans les universités de Rouen et Lille. Longtemps membre du comité de rédaction de la Revue d'histoire moderne et contemporaine, ses livres, directions d'ouvrages et contributions portent sur l'histoire de la France du Nord., la Révolution française et les pouvoirs dans les sociétés rurales européennes.
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Comment, face aux aléas politiques du xxe siècle, traversant deux guerres mondiales, une guerre civile et une guerre froide, au sein d'une Europe déchirée par les nationalismes et dans une France xénophobe qui l'accueille mal, Picasso impose-t-il au monde son oeuvre magistrale ?
Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste » à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso « étranger » en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre.
Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait.
Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.
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Alexandra Kollontaï : la Walkyrie de la Révolution
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Biographie Histoire
- 10 Novembre 2021
- 9782213721248
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin !
Aristocrate russe, elle rejette très tôt son milieu, son pays et choisit la révolution et le monde. Révolution de 1905, exil, prison, agitation clandestine, et, en 1917, elle est avec Lénine dans la révolution. Elle fait partie de son premier gouvernement, ministre - commissaire du peuple - alors qu'en Europe les femmes n'accéderont, et rarement, à la fonction de ministre qu'après la Seconde Guerre mondiale. Puis, cinq ans plus tard, première femme ambassadeur que l'histoire ait connue.
Mais Alexandra Kollontaï, qui parle plusieurs langues, remarquable oratrice, sera aussi un tribun célèbre, s'adressant avec facilité aux ouvriers américains, aux socialistes allemands, aux marins révoltés de Kronstadt ou aux femmes musulmanes de l'Asie centrale, partout électrisant les auditoires fascinés.
Kollontaï est aussi une féministe passionnée, théoricienne de l'amour libre, combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Et encore une amoureuse dont les amours tumultueuses choquent Lénine, ce qui ne l'empêche pas d'être une mère attentive à son fils.
Autre Kollontaï, l'écrivain dont les écrits politiques, les romans, le journal tenu tout au long d'une vie constituent une oeuvre remarquable dont la qualité littéraire est unanimement reconnue.
Cette existence multiforme, si dense n'a pas empêché Alexandra Kollontaï de s'imposer à l'attention de ses contemporains par sa beauté inaltérable et une élégance constante, saluée toujours par la presse qui la présenta comme un modèle, préfigurant ainsi les « icones » médiatiques du XXe siècle.
Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline. Alors que Staline déshonora et extermina toute la vieille garde bolchevique, Kollontaï échappa au sort tragique de tous ses camarades de combat et vécut, indemne et active, à quelques mois près, aussi longtemps que Staline.
Pour retracer ce destin incroyable et comprendre cette personnalité hors du commun et le demi-siècle qu'elle aura marqué, l'auteur a rassemblé une documentation considérable - archives, écrits de Kollontaï, mémoires de bolcheviks présents à l'époque - et des études historiques qui y sont consacrées.
Historienne de la Russie, auteur de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux Editions Fayard Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Les Romanov, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991, Le Général de Gaulle et la Russie, La Russie et la France. -
Prince des ténèbres ? A maints égards, Richard Nixon est entré dans l'Histoire comme une figure maléfique. Seul président américain à avoir jamais été contraint à la démission, son nom reste attaché au scandale du Watergate. Mais sur toute son oeuvre flotte comme un parfum de soufre. Sa fulgurante ascension politique s'est faite aux pires heures de l'anticommunisme de Guerre froide et du maccarthysme. Sa présidence s'est déroulée aux pires heures de la guerre du Vietnam, alors que l'Amérique déchirée était au creux de la vague. Sa politique étrangère, jugée sanglante, a été conspuée. Et il est vrai que Nixon et son âme damnée, Henry Kissinger, ne sont pas pour rien dans la fin tragique de Salvador Allende. Entre autres... Pourtant, Nixon voulait être un homme de paix et son bilan en politique étrangère est aussi marqué par des succès extraordinaires : l'entrée du monde dans la Détente ; le spectaculaire rapprochement avec la République populaire de Chine de Mao Zedong ; la fin de la guerre du Vietnam ; la conclusion des accords de désarmement avec l'Union soviétique ; la diplomatie des sommets ; l'amorce du processus de paix au Proche-Orient... En politique intérieure, là encore Nixon est « plus que le Watergate » et son oeuvre a été réévaluée. Il incarne un type de républicain aux politiques plutôt centristes, voire progressistes, dans le domaine social. Un positionnement politique qui a aujourd'hui pratiquement disparu, en raison des dérives droitières successives du Parti républicain depuis cette époque. A la lumière d'archives et de sources nouvelles, cette monumentale biographie de Nixon retrace l'histoire des Etats-Unis au XXe siècle et certaines des étapes les plus importantes de l'histoire des relations internationales, celles qui ont forgé notre monde actuel.
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Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu
Stéphanie Chardeau-Botteri
- Fayard
- Biographies Historiques
- 10 Mai 2023
- 9782213725710
« Gustave Caillebotte (1848-1894) était un peintre. Mais pas seulement.
C'était surtout un passionné. Artiste novateur reconnu par ses pairs, premier collectionneur des impressionnistes, grand navigateur, philatéliste renommé, botaniste innovant, il mena de front plusieurs passions jusqu'à les maîtriser pour exceller.
Plus d'un siècle après, qui peut encore le raconter ?
L'artiste n'eut pas d'enfant mais plusieurs frères, dont Martial qui lui donna deux descendants. Jean fut abattu à bord de son avion de guerre en 1917, laissant seule Geneviève, unique descendante, dont je suis l'arrière-petite-fille. Durant quatorze passionnantes années, cette aïeule me conta, en menus détails, l'histoire du mouvement impressionniste, de son oncle et de ses amis, Renoir, Monet, Degas ou Pissarro. Elle possédait nombre de lettres, photographies, objets qui suscitaient mon émerveillement. » Nourrie de ces précieuses archives familiales, Stéphanie Chardeau-Botteri renoue les fils d'une vie au service de l'amitié et de l'art.
Stéphanie Chardeau-Botteri est experte en oeuvres du xixe siècle et membre de la Chambre nationale des experts spécialisés. Elle a participé à l'organisation de nombreuses expositions consacrées à son aïeul. -
Matricule 78651. Simone Veil a seize ans et elle est condamnée à mourir à Auschwitz. Elle est devenue immortelle. Son destin fascine et intrigue. Il était temps de percer le mystère qui entoure le parcours exemplaire de celle qui est devenue une icône pour des générations de femmes.
Se nourrissant de témoignages inédits, Sarah Briand retrace l'itinéraire de la petite fille au caractère rebelle qui s'appelait encore Simone Jacob lorsqu'elle revint des camps de la mort, sa rencontre avec son futur mari, le doux cocon familial, les coulisses de ses combats politiques, les rendez-vous secrets, les blessures et les drames qui ont émaillé sa vie.
Une plongée dans l'intimité d'une combattante.
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Charles IV ; un empereur en Europe
Pierre Monnet
- Fayard
- Biographie Histoire
- 19 Août 2020
- 9782213699233
Dans une biographie inédite, Pierre Monnet dresse le portrait de ce souverain hors norme, infatigable bâtisseur, amasseur de reliques, grand lettré, inlassable voyageur. Un roi entre deux ponts, à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
Charles IV (1316-1378) fut le roi et l'empereur d'une chrétienté en crise au xive siècle, déchirée par la peste, la guerre de Cent Ans et les débuts du schisme pontifical. Issu de la dynastie des Luxembourg, il est né à Prague, a été élevé à Paris, fit ses premières armes en Italie, devint roi des Romains, roi de Bohême, roi des Lombards, roi d'Arles et ceignit enfin la couronne impériale à Rome. Il parlait, lisait, écrivait le tchèque, le français, l'allemand, le latin, l'italien. Collectionneur passionné de reliques et d'oeuvres d'art, notamment de ses propres portraits, il est l'auteur, fait rarissime, d'une autobiographie qui raconte son enfance, ses rêves, ses doutes à la première personne. Il est aussi le père de la Bulle d'Or de 1356, une Constitution qui ordonne l'élection et les institutions du Saint Empire jusqu'en 1806, établit un équilibre fédéral et territorial à l'allemande, d'une certaine manière toujours actuel.
Constructeur de châteaux, marié quatre fois, grand lettré, inlassable voyageur, Charles IV fut un roi et empereur à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
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Après tant de livres et d'études consacrés à Cicéron, est-il possible de dire sur lui quelque chose de nouveau? C'est ce qu'a tenté l'auteur, relevant le défi porté autrefois par un illustre philologue allemand, prétendant qu'il était impossible d'écrire un Cicéron. P. Grimal, bien qu'il ait enseigné la littérature latine en Sorbonne pendant de nombreuses années, et répudiant toute prudence, a voulu écrire sur l'illustre Romain un ouvrage qui puisse être lu. Il a relevé ce défi à l'impossible et gagné son pari. Voici un Cicéron qui essaie non pas de porter un jugement de l'extérieur, et, à travers l'épaisseur des siècles, sur l'homme, ou le consul, ou l'orateur, mais qui s'attache à comprendre le personnage lui-même dans sa complexité, ce qu'il a été simultanément.C'est le moment où Rome devient sensible à la philosophie, et en élabore une qui lui est propre. Le moment où naît l'Empire sur les ruines de la vieille cité-Etat, où la culture, l'éloquence, la préoccupation de la beauté vont devenir le ciment de l'Empire. Cette création, spirituelle autant que politique, a eu pour artisan celui que certains de ses contemporains appelaient avec dédain " l'homme d'Arpinum ". Déchiré, en contradiction parfois avec lui-même, il avait ses racines dans le plus lointain passé, mais ce qu'il apporta au monde devait vivre jusqu'à nous.Le Cicéron, extraordinairement vivant et attachant, que nous offre P. Grimal, est un témoignage sur une époque, mais avant tout sur un homme que des générations ont caricaturé et défiguré de mille manières.
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L'histoire de Louis XI, c'est l'histoire d'un homme qui sut imposer aux autres ses décisions, qui dut garder sans cesse l'esprit en éveil, plier le temps à ses desseins, être deux fois plus habile et trois plus rapide que ses semblables, et cacher toujours son sens de la comédie derrière les gestes du conformisme. Adolescent sans ressources, il se rebelle contre le monde; souverain tout puissant, il amène le monde à se rebeller contre lui. Sur sa vie, sur son caractère, nous disposons de nombreux témoignages. De la masse de documents que Paul Murray Kendall a passé plusieurs années à étudier ressort l'image d'un homme aux capacités exceptionnelles, doué d'une personnalité extraordinairement diverse et complexe. Ses ennemis l'appelèrent, non sans raisons, " l'universelle araigne ", et les ambassadeurs milanais, qui se jugeaient plus fins que tout ce qui venait de l'autre versant des Alpes, le considéraient comme " le plus subtil qui soit ". Pourtant, moins d'une génération après sa mort, on racontait qu'il s'abreuvait du sang des nouveaux-nés au cours de sa dernière maladie, qu'il était l'assassin de son frère, et qu'il se délectait à écouter les cris de ses victimes torturées.En abandonnant la légende pour retrouver la vie, on découvre les vraies dimensions de l'homme, son habileté à charmer, son insatiable curiosité, son goût de la loyauté. Tout cela, Paul Murray Kendall nous le révèle dans une biographie qui apporte une contribution essentielle à l'histoire du XVe siècle tout en demeurant un livre d'une lecture à la fois facile et passionnante.L'auteur: Professeur d'histoire et d'anglais, Paul Murray Kendall (1911-1973) a enseigné pendant plus de trente ans à l'université de l'Ohio, puis, après sa retraite, à l'université du Kansas. Il a consacré plusieurs ouvrages à l'histoire du XVe siècle, dont trois grandes biographies: Richard III, Louis XI et Warwick, le Faiseur de Rois. Il a également écrit un roman historique, Mon frère Chilpéric.
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Anne de Bretagne ; duchesse et reine de France
Claire L'hoër
- Fayard
- Biographie Histoire
- 15 Janvier 2020
- 9782213706184
Depuis, le xve siècle, l'histoire de la duchesse Anne de Bretagne s'est peu à peu transformée en mythe. Il est temps de retracer le portrait intime de cette femme de tête entourée d'hommes de pouvoir qui épousa un roi par deux fois et échoua à donner un héritier à la couronne de France.
« Sa finesse d'esprit est remarquable pour son âge et une fois qu'elle a décidé de faire quelque chose, elle s'efforce d'y parvenir par n'importe quel moyen et à n'importe quel prix. » Érasme Brasca, ambassadeur de Venise.
Si elle est devenue une reine aux contours parfois insaisissables, c'est parce qu'Anne de Bretagne a servi trop de maîtres après sa mort. On la voudrait fidèle à la France parce qu'elle fut reine, fidèle à la Bretagne parce qu'elle est née bretonne, fidèle à son père parce qu'elle lui promit de ne jamais assujettir son duché, fidèle à son peuple qui comptait sur elle, fidèle à son époux - mais lequel ? Charles VIII ou Louis XII -, fidèle à ses fils morts trop jeunes, fidèle à ses filles, comme elle éloignées du trône. Sa vie intense et fascinante, ses voyages et ses pèlerinages symboliques, contribuèrent à élaborer ce personnage mythique.
Il est temps de retracer le portrait intime de cette femme de tête entourée d'hommes de pouvoir. Car, reine et duchesse, Anne de Bretagne fut aussi et d'abord une femme de son temps.
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Le Grand Condé : un exil pour l'honneur
Xavier Le Person
- Fayard
- Biographies Historiques
- 6 Septembre 2023
- 9782213722047
Louis II de Bourbon, passé à la postérité sous le nom de Grand Condé, fut un homme de guerre dont la réputation et le prestige franchirent les frontières. Cousin de Louis XIV et prince du sang, il prit les armes contre l'autorité royale pendant la Fronde et se mit au service de Philippe IV d'Espagne. Pour cela, il fut déclaré criminel de lèse-majesté par contumace en 1654, déchu de ses titres et privé de ses biens. Après plusieurs années d'exil, il négocia son rétablissement dont les modalités furent précisées dans le traité des Pyrénées. Le jeune Roi-Soleil lui pardonna en 1660.
À l'origine de cette rupture politique et de cette trahison familiale, il y avait eu une brouille profonde avec Mazarin qui entraîna de lourdes conséquences politiques pour le royaume de France. En racontant de façon inédite la rivalité entre un grand gentilhomme soucieux de son rang et un cardinal-ministre ambitieux prêt à tout pour assurer sa prépondérance politique et sa gloire, Xavier Le Person renouvelle notre connaissance de la période de la Fronde.
Xavier Le Person enseigne l'histoire moderne à Sorbonne Université. Membre du Centre Roland Mousnier, spécialiste de l'histoire politique et diplomatique des xvie et xviie siècles, il est l'auteur de « Practiques » et « practiqueurs ». La vie politique à la fin du règne de Henri III (Droz, 2002) et de plusieurs éditions critiques de manuscrits. Mousnier, spécialiste de l'histoire politique et diplomatique des xvie et xviie siècles, il est l'auteur de « Practiques » et « practiqueurs ». La vie politique à la fin du règne de Henri III (Droz, 2002) et de plusieurs éditions critiques de manuscrits. -
On ne compte plus les clichés, les légendes, les fausses énigmes dont Philippe le Bel continue à être l'objet ou le prétexte.
Les énigmes vraies sont bien suffisantes. Car il en est à chaque détour de la recherche. Le roi en est une à lui seul, et la première de toutes. Froid calculateur, timide, pauvre homme ballotté ? Son silence est-il habileté, refuge ou abdication ? Sa foi est-elle cause première ou prétexte ? Son amitié est-elle fidélité ou favoritisme ?
Le gouvernement est une deuxième énigme. Roi de fer et hommes de paille ? Prince sage et conseillers avisés ? Jeu subtil de la compétence et du pragmatisme.
Chacune de ces « affaires » dont est faite l'histoire du règne est en soi une question : Pourquoi les Juifs ? Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ?
Même si l'on met de côté les images traditionnelles, quel drame que cette lutte du roi chrétien et du Souverain Pontife ! Quel drame que cet effondrement d'un ordre naguère respecté d'Orient en Occident ! Quel drame que cette fièvre qui s'empare du marché monétaire et qui fait connaître à la France, pour la première fois, dans le même temps, l'inflation galopante et l'instabilité des valeurs !
Jean Favier est né en 1932. Il a été conservateur aux Archives nationales, professeur aux universités de Rennes, de Rouen et de Paris-Sorbonne, directeur général des Archives de France, président du Conseil international des Archives et président de la Bibliothèque nationale de France. Membre de l'Institut, il est aujourd'hui président de la Commission française pour l'Unesco. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont La Guerre de Cent Ans, François Villon, Les Grandes Découvertes, le Dictionnaire de la France médiévale et Paris (Fayard). -
Stefan Zweig, l'impossible renoncement
Mathilde Aycard, Pierre Vallaud
- Fayard
- 31 Août 2022
- 9782213712970
Né dans un empire moribond, au sein d'une famille bourgeoise juive et cultivée, Stefan Zweig est l'auteur de langue allemande le plus publié et le plus lu dans l'entre-deux-guerres. Frappé de plein fouet par la Première Guerre mondiale, il devient peu à peu pacifiste, attitude dont il ne se départira plus sa vie durant. Menacé par l'arrivée des nazis au pouvoir à Berlin, il quitte l'Autriche en 1934, tant la tension y est insupportable, dans l'attente de l'annexion, et connaît l'exil au Royaume-Uni, aux États-Unis puis au Brésil.En dépit des conditions dans lesquelles il vit grâce à sa notoriété et sa fortune, coupé de sa bibliothèque et de sa patrie, Zweig étouffe. D'autant plus que le nouvel ordre mondial exige de lui qu'il renonce à ce qu'il est : écrivain, de langue allemande et juif. On lui dénie le droit d'écrire, le droit d'être allemand quand le fait d'être juif représente un véritable arrêt de mort. Incapable de ce triple renoncement, véritable négation de son être, il choisit le suicide. Mathilde Aycard et Pierre Vallaud sont spécialistes des guerres du premier xxe siècle ainsi que des totalitarismes. Ils ont notamment publié La Seconde Guerre mondiale (Acropole, 2002), 14-18 : La Première Guerre mondiale (Fayard, 2004), Dictionnaire encyclopédique du IIIe Reich (Perrin, 2008), Russie. Révolutions et stalinisme, 1905-1953 (L'Archipel, 2012) ou encore Salò, l'agonie du fascisme (Fayard, 2018).
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La marquise de Verneuil, maîtresse d'Henri IV
Flavie Leroux
- Fayard
- Biographies Historiques
- 4 Octobre 2023
- 9782213720968
Henriette de Balsac d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), fut l'une des femmes les plus célèbres de son temps. La postérité a pourtant effacé de l'histoire celle qui succéda à la belle Gabrielle d'Estrées aux côtés d'Henri IV.
Maîtresse royale, criminelle de lèse-majesté, femme d'affaires : le parcours de cette figure d'exception, qui d'inconnue parvint en quelques mois à polariser l'attention de tous à la cour de France et au-delà, bouscule les conventions. La faveur du roi lui permit d'obtenir fortune, influence et pouvoir, mais provoqua aussi discrédit, déception, voire trahison. Car vint bientôt le temps des complots, durant lequel elle fut accusée, confrontée à la justice royale autant qu'à la vindicte de ses contemporains. Ce n'est qu'après la mort du monarque qu'elle se révéla sous un nouveau jour, à la manière d'une veuve, durant vingt-trois années passées entre ses enfants, ses domaines et ses oeuvres charitables.
Flavie Leroux restitue pour la première fois la trajectoire de cette figure centrale du règne d'Henri IV, longtemps méprisée, souvent ignorée, encore détestée, pourtant remarquable.
Chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles, Flavie Leroux est spécialiste d'histoire de la cour et des femmes en France à l'époque moderne, en particulier des maîtresses royales, auxquelles elle a consacré sa thèse et deux ouvrages, Les maîtresses du roi, de Henri IV à Louis XIV (Champ Vallon, 2020) et L'autre famille royale (Passés composés, 2022). -
François Noël Babeuf (1760-1797) compte parmi les révolutionnaires de la première heure qui ont payé de leur vie leur engagement. Fondateur du Tribun du peuple, dans les colonnes duquel il défend la suppression de la propriété privée, celui qui prend le nom de Gracchus entre dans l'Histoire comme le premier à vouloir s'emparer du pouvoir pour réorganiser la société sur une base égalitaire. La Conjuration des Égaux doit y parvenir. Le Directoire ne s'y trompe pas, qui voit venir le danger pour le nouvel ordre politique. Arrêté, jugé, Babeuf est guillotiné le 27 mai 1797.
Métaphore du martyr, fondateur du communisme politique, continuateur de la Révolution, les multiples facettes de cette figure révolutionnaire nourrissent, aujourd'hui encore, légendes et controverses. Mais avant d'être un mythe, Babeuf fut un homme, auquel Jean-Marc Schiappa redonne son épaisseur historique.
Jean-Marc Schiappa est historien, président de l'Institut de recherches et d'études de la libre pensée. Spécialiste de la Révolution française et de Gracchus Babeuf, il est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la laïcité, au mouvement ouvrier et à la Révolution française, dont Buonarroti, l'inoxydable (Éditions libertaires, 2007), Gracchus Babeuf, pour le bonheur commun (Spartacus, 2015) ou plus récemment La Révolution expliquée à Marianne (Éditions François Bourin, 2019). -
Nul autre homme d'Etat n'a été autant fasciné par l'Histoire que le général de Gaulle. Sa très sûre et immense connaissance du passé européen, de la culture de l'Europe et de ses mythes, et la relation intense entre la France et la Russie étaient chacune partie intégrante de son univers mental et de son imaginaire. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet « allié de revers » indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu'elle participait à sa conception de l'équilibre de l'Europe et de la place de l'Europe dans le monde.
La politique franco-russe du Général s'est étendue sur trois décennies, marquées par des ruptures impressionnantes : la guerre, la guerre froide et les tentatives d'ouverture des blocs Est-Ouest. Nul autre homme d'Etat n'a eu une expérience aussi grande et diverse des dirigeants de l'URSS. Or, s'agissant d'un système politique totalement dominé par celui qui se trouvait au sommet, la familiarité du général de Gaulle avec Staline, Khrouchtchev et Brejnev est une donnée exceptionnelle de son action politique. C'est pourquoi son action et son expérience, considérées dans leur totalité, dans la durée et avec le recul du temps, constituent, au moment où la carte du monde se recompose et que le monde n'est plus exclusivement américain, un précieux apport à la réflexion géopolitique actuelle. -
A travers 19 filles de rêve, celles des mémoires, des romans, des légendes, l'auteur lève le voile sur le romantisme masculin à travers ces personnages fugaces dans les récits, et qui pourtant marquent à jamais le héros.
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Isabeau de Bavière : reine la plus exécrée de France
Christine Rérat-Maintigneux
- Fayard
- Histoire
- 8 Mars 2023
- 9782213725307
Isabeau de Bavière. Longtemps, la simple évocation de son nom a suscité un déchaînement de violences. Ses détracteurs l'accusent, après son mariage avec le roi fou Charles VI, d'avoir livré la France aux Anglais par le traité de Troyes en 1420. Mauvaise épouse, mauvaise mère, mauvaise reine, ils en ont fait une anti-Jeanne d'Arc.
Christine Rérat-Maintigneux a tiré le fil de la sinistre réputation d'Isabeau. Apparue plus de cent ans après sa mort sous la plume vindicative de certains historiens, elle perdure avec force jusqu'au xxe siècle. Manuels scolaires, oeuvres littéraires, artistiques ou de propagande... cette exécration, si elle a permis de sauver l'honneur des Valois et de la France dans le récit national, a parallèlement entretenu des imaginaires qui en disent long sur leurs époques.
Christine Rérat-Maintigneux est titulaire d'une maîtrise d'histoire contemporaine complétée d'une formation en histoire de l'art. Elle est passionnée par les épisodes et personnages de notre histoire qui ont façonné les Français tout autant que nourri des artistes. Elle s'intéresse aussi à la place que les femmes occupent dans cette architecture politique, sensible et symbolique. -
La France de Richelieu
Michel Carmona
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 26 Septembre 1984
- 9782213013466
Les paysans sont-ils des bêtes? Faut-il excommunier les buveurs de chocolat? Un mouchoir sert-il à cracher dedans ou à couvrir la gorge des jolies femmes? Le don des langues est-il une preuve de diablerie? Est-il vrai que les Chartreux ont la grâce d'être à jamais exempts des morsures de punaises? Un Français catholique est-il plus proche d'un Espagnol catholique que d'un Français protestant? Telles sont quelques-unes des questions qui agitent la société française du temps de Richelieu.
Ne nous y trompons pas: nos ancêtres de ce premier XVIIe siècle, " siècle des héros et des saints ", sont infiniment proches de nous. Ils inventent le patriotisme et le sens de l'Etat, la pression fiscale, l'armée permanente, les grandes manufactures, une façon d'habiter dans les villes qui est déjà la nôtre. Siècle de Descartes et de la raison raisonnante, de l'Académie française et du bien parler, du théâtre classique et des bienséances, de la gastronomie française et de la presse d'opinion. Siècle de l'absolutisme et du jansénisme, où voisinent l'ombre équivoque du Père Joseph avec son cortège d'espions, Théophraste Renaudot, la marquise de Rambouillet et saint Vincent de Paul, siècle de mousquetaires et de ribaudes, d'artistes et de sorcières, de lyrisme et de calcul, de discordes et d'union nationale, c'est la France de Richelieu, première image de la France moderne.
Michel Carmona, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, est l'auteur d'un Marie de Médicis (Fayard, 1981) d'un Richelieu (Fayard, 1983) des Diables de Loudun (Fayard, 1988). -
De la Russie des Tsars aux défilés de mode des années 1960, Hélène Gordon-Lazareff a traversé le XXème siècle. Poussée sur les routes de l'exil avec sa famille pour fuir la Révolution bolchevique, elle en garde une force qui la conduit à sillonner l'Afrique de l'Ouest pour y poser très tôt un regard aiguisé d'ethnologue. Cette conscience des bouleversements de son temps ne la quitte pas au moment de choisir le métier de journaliste. La rencontre avec Pierre Lazareff se révèle décisive. Leur couple orchestre les plus grands succès de la presse française : France-Soir et, bien sûr, le magazine ELLE inventé à la Libération, révolutionnant la presse féminine.
Découvreuse de talents et patronne inventive, Hélène Gordon-Lazareff use de toutes les armes à sa disposition pour s'imposer dans un milieu d'hommes et asseoir son pouvoir. Elle fait ainsi figure d'actrice incontournable des milieux de la mode, de la culture et de la politique durant près de trente ans.
Au fil du récit de Claire Blandin émerge une personnalité fière et passionnée, souvent insaisissable, parfois dure. Un destin qui éclaire avec nuance les féminismes contemporains.
Historienne, Claire Blandin est professeure en sciences de l'information à l'université Sorbonne Paris-Nord. Elle est spécialiste de l'histoire de la presse et des féminismes dans le second XXe siècle. Elle a notamment publié, avec Christian Delporte et François Robinet, une Histoire de la presse en France aux XXème et XXIème siècles (Armand Colin, 2016).