« Yin-Yang » est le nom donné en chinois au fonctionnement de tout le vivant. Cette unité changeante, ce mouvement incessant, cette danse de tout l'univers se dit en un seul mot. Or, en français comme dans toutes les langues occidentales, « Yin » et « Yang » sont deux termes différents. Voilà où commence le quiproquo.À travers mille exemples concrets, Cyrille J.-D. Javary nous livre cette clé essentielle pour comprendre l'esprit chinois : « Yin » n'est pas plus une entité que « Yang », ils n'ont pas d'existence propre. Car l'hiver n'est pas « l'hiver », mais ce qui deviendra l'été, avant de redevenir hiver... Chacun est le futur et le passé de l'autre, sans qu'on puisse leur attribuer une substance, une quelconque fixité.S'il heurte toutes nos habitudes de pensée, ce genre d'énoncés peut nous conduire à une compréhension plus subtile du monde, et nous aider à mieux aborder les problèmes que nous rencontrons. Écrivain et conférencier, formateur en entreprise, Cyrille J.-D. Javary est un « passeur d'Asie ». Sa passion est née du Yi Jing, dont il a publié une traduction aux éditions Albin Michel et où sont notamment parus Le Discours de la tortue, 100 Mots pour comprendre les Chinois et Les Trois Sagesses chinoises.
Une initiation ludique à la sagesse avec Mulla, célèbre personnage de la culture orientale, racontée par le plus célèbre des moines et un jeune psy.
On a souvent une image grave de la sagesse, comme si elle supposait que l'on soit très sérieux, ou très vieux, ou barbu, ou chauve. Avec le personnage de Mulla, jouant de l'humour autant que de la surprise, ce livre enseigne une sagesse espiègle. Être sage n'est pas une corvée : briser les schémas, les préjugés, les faux-semblants, cela peut se faire dans la joie.
Mulla Nasrudin est un personnage du XIIè siècle que l'on retrouve dans de nombreuses cultures, de la Turquie aux Balkans et jusqu'à la Mongolie. Ses histoires, véritables trésors de la tradition orale, sont contées depuis des siècles et appartiennent au patrimoine universel, comme les fables de La Fontaine.
Une des caractéristiques des histoires de Mulla est l'humour : ne pas se prendre au sérieux, c'est être capable de rire de soi-même et de ses certitudes, donc savoir prendre du recul. C'est aussi ne pas s'attacher de manière rigide à un point de vue, à une identité. Autant d'étapes sur le chemin de la sagesse.
En quoi consiste exactement le bouddhismeoe Pourquoi fait-il aujourd'hui tant d'adeptes en Occident ? Comment expliquer le succès d'une forme de sagesse à la fois si ancienne et si nouvelle ? Pour répondre à ces questions, voici un livre issu de circonstances tout à fait exceptionnelles dans l'histoire des hommes et des idées. Né en 1946, Matthieu Ricard, docteur en biologie, s'installe définitivement en Asie et devient moine tibétain auprès de son maître le Dalaï-Lama. Tout semble désormais l'opposer intellectuellement à son père, Jean-François Revel, philosophe agnostique déclaré. Mais les deux hommes n'ont jamais cessé de se voir et, en 1996, dans la solitude du Népal, ils décident de confronter leurs interrogations et leurs curiosités réciproques au cours d'entretiens spontanés d'une lumineuse intelligence.
Écrit il y a près de 300 ans, le Hagakure est l'un des textes japonais les plus influents. Yamamoto Tsunetomo y résume l'essence même de la voie du samouraï. Son influence est prépondérante au Japon, bien sûr, mais aussi à travers le monde. Alexander Bennett, chercheur universitaire, a réuni dans cet ouvrage l'intégralité des livres 1 et 2 du Hagakure consacrés aux préceptes ainsi que des morceaux choisis des autres livres, plus historiques.
Très accessible, très complet, ce livre, annoté de commentaires visant à combler les lacunes culturelles ou historiques du lecteur, se concentre sur les messages et les enseignements universels et intemporels.
La combinaison de propos accessibles par tous et de rigueur universitaire, apporte à la traduction d'Alexander Bennett un avantage qui la distingue.
Le Shintô, la religion ancestrale du Japon, perçoit le divin dans les forêts et les montagnes enneigées, dans les rochers et les torrents, mais également dans les jardins urbains et les brins d'herbes qui poussent entre les pavés des cités. C'est un chemin spirituel paisible mais puissant et persistant, qui reconnecte l'humanité avec la « Grande Nature » et affirme tous les aspects de la vie. Structuré autour de la purification rituelle, le shinto ne contient aucun concept de péché. Il révère les ancêtres, mais ne s'intéresse guère à la vie après la mort, nous demandant de vivre dans (et d'améliorer) le présent.
Cet ouvrage nous fait découvrir cette voie autochtone ininterrompue, qui s'étend à présent au-delà de son pays d'origine, le Japon. En nous familiarisant avec les notions centrales du Shintô - la reconnaissance intuitive de la force vitale animant tous les êtres vivants, la manière de s'y relier, la compréhension des processus de continuité et d'adaptation - il propose véritablement une célébration de la vie. Le shintô est une religion qui affirme la vie, embrasse la tradition et l'innovation est nous aide à nous reconnecter avec la nature. C'est un chemin spirituel pour notre temps.
Ce livre exceptionnel et très actuel place la sagesse originelle du Japon sur la scène mondiale.
Paul de Leeuw, kannushi (maître shinto).
Le « rien » mène au « tout » est l'expérience universelle à laquelle nous invite ici Râmana Mahârshi.
Tout l'enseignement de la non-dualité et de la voie de la négation d'Orient comme d'Occident passe par l'« expérience de tranquillisation » qui est le coeur de cet ouvrage.
Le Sage nous invite ici à plonger à la Source et à demeurer dans notre être véritable, qui est le Coeur, et donc à considérer très attentivement les fondements et principes mêmes de la non-dualité, du « non deux », du « pas ceci, pas cela ».
Si le fil conducteur de « JE SUIS CELUI QUI EST » est la question « Qui suis-je ?
» (ko 'ham), il est aussi l'autre injonction du Sage : « Restez tranquille » et d'ajouter :
« Sachez qu'il n'y a rien à obtenir que nous n'ayons déjà ».
Dans leur ensemble, dit Râmana, les pratiques n'ont pour but que de pacifier le mental et les pensées, d'éroder les désirs.
Être tranquille, c'est demeurer dans notre nature éternelle et naturelle. Aussi n'y a-t-il rien à gagner qui ne soit déjà là, mais à demeurer dans cet état parfait de conscience lucide et de vigilance, d'ouverture et de vacuité qui est en fait Plénitude absolue.
Seule l'enquête sur la nature du Soi en posant la question « Qui suis-je ? » conduira à mukti, la libération de la servitude.
« L'idéal du yoga, l'état de jîvanmukta, est de vivre dans un «éternel» présent, en dehors du temps. Le «libéré dans la vie» ne jouit plus d'une conscience personnelle, mais d'une conscience-témoin, qui est lucidité et spontanéité pure... Le yoga s'intègre dans une tradition universelle de l'histoire religieuse de l'humanité : celle qui consiste à anticiper la mort pour s'assurer la renaissance dans une vie sanctifiée, c'est-à-dire rendue réelle par l'incorporation du sacré. Mais l'Inde s'est aventurée particulièrement loin sur ce plan traditionnel. La renaissance initiatique se traduit pour le yoga par l'obtention de l'immortalité ou la liberté absolue ».
Dans ce livre, Mircea Eliade revient à la discipline spirituelle que signifie le yoga, trop souvent ramené aujourd'hui à des techniques psycho-corporelles de relaxation. Et il montre que Patañjali, auteur d'un traité fondateur intitulé Yoga-Sutra, fut un véritable maître spirituel.
Ce livre s'intéresse à une filiation spirituelle, à travers les écrits et paroles de ces deux « Grands » que sont Râmana Mahârshi (1879- 1950) et son « Père spirituel » Shankarâchârya (vers 700/788 - vers 732/820).
Tous deux sont les grands exposants de l'Advaïta-Vedânta. On s'accorde à dire que Râmana suit les grandes lignes tracées par Shankara et sa doctrine non-duelle de l'Advaïta- Vedânta, la voie de la Connaissance du jnâna- yoga. Laquelle tend vers l'expérience de la non-dualité : du Soi - la révélation de la Pure Conscience.
Les « correspondances » qui existent entre eux et leurs doctrines sont nombreuses : le pouvoir d'illusion de Mâyâ, le monde et son impermanence, la servitude, la réalisation de l'Absolu, l'égalité Brahman-Âtman, la connaissance du Soi, etc., sont les grands thèmes de l'un comme de l'autre.
On s'accorde à dire que leurs enseignements sont, non pas similaires, mais très proches l'un de l'autre et complémentaires.
La réalisation de l'Absolu passe pour Shankara par la reconnaissance intellectuelle de fait : « Je suis Brahman », et que, selon les Upanishads, l'Âtman, l'âme individuelle, est identique au Brahman, l'Absolu.
Sur ces mêmes principes de base, Ramana insiste sur la recherche en profondeur de l'investigation (la question « Qui suis-je ?).
Les deux méthodes ne s'opposent pas mais Râmana insiste particulièrement sur la pratique - non intellectuelle - et sur l'expérience personnelle et directe de cette Réalité ultime.
Ce livre trace la ligne de démarcation entre l'Occident, voué depuis deux siècles au progrès matériel et à ses illusions, et l'Orient spirituel, soucieux de l'unique nécessaire. On y trouve en germe ce qui fait la thématique principale de l'oeuvre de René Guénon : l'opposition entre la civilisation matérielle et la spiritualité qui est la fin de l'homme.
L'auteur expose les conditions qui rendraient possible un retour de l'Occident à une civilisation harmonieuse et à une entente avec l'Orient sur les principes métaphysiques, ces principes étant un élément fondateur de son oeuvre.
Bien que ce livre ait été écrit en 1924, il revêt aujourd'hui une singulière actualité. La civilisation matérialiste de l'Occident moderne - qui a peu à peu envahi l'Orient - est confrontée à de graves difficultés, faisant ressortir la justesse des mises en garde de René Guénon.
Svâmi Prajnânpad est un maître indien contemporain dont l'enseignement, plongeant ses racines dans la tradition indienne la plus ancienne, éclaire d'une manière nouvelle la quête de la connaissance de soi.
Formé aux disciplines scientifiques, Svâmi Prajnânpad réconcilie science et tradition, approche matérialiste et spirituelle.
Svâmiji, dans un souci d'efficacité pratique, se réfère constamment à l'expérimentation, rejette tout recours à une autorité quelle qu'elle soit, mais n'hésite pas à utiliser toutes les méthodes permettant de libérer le disciple de ses blocages émotionnels.
L'intérêt exceptionnel de ce texte est dans la démarche, dans le processus même par lequel un homme, pas à pas, avance, avec l'aide d'un maître, dans la conquête de sa liberté.
Dans les Mondes indiens et chinois, des pensées, des religions, des philosophies prospèrent depuis longtemps. On les dit « sagesses », parce qu'on attend souvent d'elles des réponses que nous désespérons de trouver dans nos idéologies occidentales.
Dans l'univers indien, on trouve la spiritualité de l'hindouisme comme du soufisme, l'exotisme du sikhisme ou du jaïnisme, la sérénité du bouddhisme des Anciens... Du monde chinois, on retient la méditation du bouddhisme du grand véhicule, les panthéons turbulents du bouddhisme tantrique ou du shintô, la morale confucéenne, la reconnexion taoïste ou chamanique avec la nature...
Tout cela a une histoire, longue, complexe. Que nous allons explorer en détail. Nous verrons que les religions, en Orient comme ailleurs, sont faites de tolérance et de violence ; d'art et de négation ; de philosophie et d'idolâtrie... Bref, qu'on y trouve toujours ce que l'on cherche.
Sous la direction de Laurent Testot. Avec les contributions de : Véronique Altglas, Stéphane Arguillère, Marc Ballanfat, Michel Boivin, Michel Brousse, Véronique Crombé, Jean-François Dortier, Marie-Dominique Even, Bernard Faure, Louis Gabaude, Vincent Goossaert, Romain Graziani, Roberte Hamayon, Michel Hulin, Cyrille J.-D. Javary, Kyong-Kon Kim, Alexis Lavis, Raphaël Liogier, François Macé, Éric Marié, Pierre Marsone, Rémi Mathieu, Denis Matringe, Fabrice Midal, Marc Olano, Jean-Pierre Osier, Marie-Louise Reiniche, Matthieu Ricard, Jean-Noël Robert, Charles Stépanoff, Ysé Tardan-Masquelier, Ingrid Therwath, Brigitte Tison, Fabien Trécourt.
La Terre est malade, à cause de l'humanité ;
L'humanité est malade, à cause d'elle-même, de ses choix, de son fonctionnement, de son inconscience. La crise écologique et les inégalités sociales croissantes sont des symptômes de cette maladie fondamentale qu'il est de plus en plus difficile d'ignorer. Ce constat appelle une guérison urgente, par des moyens importants et efficaces. Il existe une voie de conscience largement ouverte, un chemin vers une conscience vraiment vivante, pleinement humaine, active d'instant en instant.
Puisse ce livre constituer pour nous un rappel de cette sainte inquiétude qui nous pousse encore et encore à l'interrogation, à la recherche ; un écho de cette « autre vie » - insondable , indéfinissable mais toujours présente et parfois perceptible - qui palpite et murmure au plus profond de notre être ; un signe de plus qu'il est temps de nous (re)mettre en marche, en état d'exploration, à la découverte de notre identité profonde, qui à la fois dépasse, englobe et se tient au coeur de tous nos rôles superficiels :
Enfant ou parent, homme ou femme, jeune ou vieux, croyant ou athée...
Ce livre est un appel et un témoignage de ce qui, dans l'être humain, est plus vaste que l'être humain lui-même, et demande à s'éveiller, à s'épanouir, à se libérer. L'enjeu en est d'alimenter et de vivifier par notre attention quotidienne une conscience vivante, autre, neuve, c'est-à-dire libre des habitudes de pensée, de ressenti et de réaction ; de sortir consciemment du programme mortifère de la condition humaine pour participer de nouveau à la Vie universelle, inconditionnée.
Vivre consciemment est sans doute le plus grand défi qui puisse se présenter à un être humain.
« Lorsque vous maîtrisez la Voie de la stratégie, rien n'échappera à votre regard. » Peu avant sa mort en 1645, Miyamoto Musashi, maître du sabre, s'est retiré dans une grotte pour vivre en ermite. Là, il a rédigé cinq livres décrivant les « vrais principes » requis pour la victoire aux arts martiaux et sur le champ de bataille. Au lieu de s'appuyer sur la religion et la théorie, Musashi basait ses écrits sur l'expérience, l'observation et la logique. Les livres publiés sous l'intitulé Traité des cinq roues, ont acquis une réputation internationale dans le monde des a aires, de la stratégie et de la négociation, car ils permettaient de résoudre les con its et d'atteindre le succès : force psychologique, maîtrise de soi rigoureuse et tenacité pratique nécessaires pour gérer les con its physiques et psychologiques.
Les « cinq roues » font référence aux cinq étages des monuments funéraires bouddhiques (gorinto) qui représentent les cinq éléments de la tradition japonaise : Terre - Eau - Feu - Vent - Vide.
À la lumière d'écrits de maîtres zen tels que Takuan et Shôsan, ou de samouraïs comme Musashi et Munemori, cet essai dense et clair introduit le lecteur au coeur de la psychologie et de la technique de la voie du guerrier : bushidô. L'éthique du combat et les modèles stratégiques qui s'en dégagent fournissent des clefs comportementales utiles à toutes les disciplines de l'action. Éclairant également ces pratiques au regard de l'histoire militaire du Japon et de la naissance de la caste des samouraïs, ce livre opère une véritable transmission de l'esprit du sabre, voie ultime et secrète de l'enseignement du zen.
Messager et illustre sage, le Prophète de l'islam (saw) a marqué de son empreinte l'Histoire et le monde, grâce à des paroles révélées et intemporelles. Que nous a-t-il transmis ? Comment apprendre à améliorer notre vie, grâce à ces sagesses ? Paroles de foi, paroles précieuses, les enseignements du Saint Coran et du Prophète (saw) résonnent encore aujourd'hui comme autant d'invitations à la méditation et à l'action. Simples et concis, les versets ou les hadiths, qu'Ibn Rajab a réunis dans cet ouvrage, font appel avant tout à notre bon sens. Chaque chapitre reprend un hadith qui est authentifié et commenté par les plus grands savants. Riches et profonds, ces traditions (hadiths) abordent des thèmes très divers. Aucune question importante n'est omise : la gratitude, les invocations, la patience, la foi, l'amour, le mariage, la famille, le travail, le pouvoir, la spiritualité, la nature.... Apprendre et méditer ces paroles est la clé de réussite pour tout musulman.
Ce maître spirituel établit des liens féconds entre les spiritualités indiennes et la psychanlyse freudienne et prône une pratique introspective intégrant le corps et les émotions.
Un enseignement spirituel précis et rigoureux.
L'enseignement de la voie directe qui prend sa source dans la non dualité, la pure cosnscience.
L'histoire vraie d'une jeune kinésithérapeute parisienne, Maya, qui passionnée de Bharata Natyam, part seule à Thanjavur, berceau de cette danse classique de l'Inde du Sud, auprès d'un vieux maître issu d'une lignée ancestrale.
Ce voyage devient leçon de vie à travers les rencontres merveilleuses, les épreuves et les efforts constants jusqu'au point culminant de l'arangetram, véritable mariage avec la danse. Il est alors demandé à Maya, dernière élève de Guru Kittappa Pillai, de transmettre à son tour dans son pays la tradition dont elle est devenue dépositaire.
Ce volume dessine les portraits de huit compagnons de Jésus, quatre de l'« ancienne » Compagnie (XVIe - XVIIIe siècles) et quatre de la « nouvelle » (XIXe - XXIe siècles). Les six premiers avaient quitté l'Europe ; les deux derniers, asiatiques, signalent une nouvelle étape. Leurs champs d'action couvrent le Japon, la Chine, l'Inde, le Tibet, Sri Lanka ; il ne sera pas question ici des relations avec les mondes musulmans.
Si ces huit personnages ont été choisis et rassemblés en une gerbe, c'est pour l'intérêt de leur cheminement, leur disponibilité à se laisser enseigner par l'expérience du terrain, la nouveauté de leur réflexion, la hardiesse de leurs méthodes. C'est aussi pour l'influence exercée sur leurs contemporains ou leurs successeurs. Au fil de ces pages, il apparaîtra ce que ces huit jésuites doivent à l'esprit de leur temps, ce qu'ils partagent avec la plupart des chrétiens de leur époque. Mais éclateront aussi l'originalité, l'audace et l'inventivité avec lesquelles ils se sont frayé des voies nouvelles. Il apparaîtra enfin combien l'esprit de leur vocation jésuite et les ressources offertes par le corps de la Compagnie leur ont permis d'ouvrir des perspectives novatrices.
Plusieurs regards sensibles et érudits sur la place des femmes dans la sphère du religieux " Le féminin et le religieux " est l'expression employée par Brigitte Baptandier en référence au fil rouge qui parcourt ses recherches ethnologiques sur la Chine depuis 1979 et traverse ses questionnements sur les traditions liturgiques et chamaniques du taoïsme. Le titre de cet ouvrage que nous lui dédions était donc tout trouvé, et c'est ce même fil rouge que les huit auteurs qui contribuent à lui rendre hommage ont suivi afin d'explorer plus avant ce que le féminin et le religieux tenus ensemble peuvent nous dire non seulement de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, mais également, dans une perspective comparatiste, des traditions européennes et indiennes".
(Extrait de l'Introduction) Cet ouvrage, qui réunit des contributions de huit chercheurs dans différents domaines, invite à une réflexion sur les liens complexes et multiples qui relient le féminin et le religieux. Désordre familial, maladie, suicide, grossesse, infanticide, desseins/destins brisés ou contrés, malemort, créativités masculine et féminine, engendrement, ritualités et rapport à l'au-delà, sont quelques-uns des thèmes que cet ouvrage aborde par le biais de l'ethnographie, de l'histoire, de la littérature, de la mythologie ou encore de la cure psychanalytique.
Les différents cas qui y sont présentés interrogent les interdits rituels dans divers contextes religieux au regard des conceptions d'une pollution du féminin, liée notamment au sang. Ils montrent aussi que les formes d'asymétries entre hommes et femmes qui en résultent n'empêchent pas l'existence d'un pouvoir d'agir spécifiquement féminin. Enfin, ils contribuent à la réflexion sur le jeu des possibles, via les phénomènes d'inversion ou d'indifférenciation".
Il est étonnant qu'il ait fallu presque cin- quante ans pour permettre aux lecteurs fran- cophones d'enfin découvrir ce livre de Vimala Thakar.
A l'heure où tant d'ouvrages maintiennent les lecteurs dans le champ du mental, de l'émotion, et plus encore dans le champ de concepts et de croyances invérifiables, voici un court texte qui offre un itinéraire précis et rigoureux pour qui veut s'aventurer réelle- ment dans une recherche spirituelle féconde.
C'est un cheminement sur une voie sans trace qui montre la nécessité d'être avec soi- même extrêmement précis, exigeant, totale- ment honnête dès lors qu'il s'agit de ce qui est vrai et de ce qui est.
Ici, pas de grands discours ni de promesses récon- fortantes, pas d'autre miracle que la rencontre réelle avec soi-même, dans toutes les dimensions de notre être, y compris et surtout, dans la dimension non conditionnée, celle du Silence, de ce que Vimala Thakar, tout comme Krishnamurti, appelle la médi- tation.
Vimala Thakar suggère qu'on ne peut prétendre à la méditation véritable sans payer le prix de se connaître de moment en moment très intimement.
Il nous faut rencontrer la réalité brute de notre conditionnement, non seulement individuel, mais universel et historique, le conditionnement de l'es- pèce humaine.
Se voir sans le masque de la personne est bien une clé, sinon la clé, de l'entrée au royaume du Silence, de la Méditation.
Voici un chant mélodieux et décapant.
Selon le principe du mandala, trait distinctif du bouddhisme tantrique (ou vajrayana), tous les phénomènes font partie d'une seule et même réalité. Que les expériences que nous faisons soient bonnes ou mauvaises, heureuses ou tristes, claires ou obscures, elles s'inscrivent toutes dans une même totalité et la reflètent. Comme l'explique Chôgyam Trungpa dans ce livre, selon la perspective du mandala, l'existence est un chaos ordonné. Le chaos et la confusion se produisent parce que les choses surgissent d'elles-mêmes, sans principe externe qui vienne y mettre de l'ordre ; en même temps, tout ce qui surgit est une expression d'ordre et d'intelligence, d'énergie éveillée et de précision. Les pratiques méditatives associées au principe du mandala nous font découvrir que les pôles de notre expérience - confusion et éveil, chaos et ordre, douleur et plaisir - ne sont que des éléments inséparables d'une vision totale de la réalité.
Le numérique s'est immiscé en force dans le vivant. En convertissant le réel en système virtuel '0 et 1' c'est mis en place un monde binaire amputé de notre sensibilité corporelle, le ressenti de l'intelligence corporelle du vivant.
C'est là - ici et maintenant - qu'il nous est possible de retrouver le 'réel de la réalité', le 'ressenti de la réalité'.
Il est nécessaire d'aller vers le dedans de l'intérieur des sens, de diriger l'attention au lieu de la perception, à la racine de la sensation. C'est une observation sans observateur que l'auteur nomme l'Attention Perceptive.
Comment s'y prendre pour qu'il n'y ait plus 'moi' aux commandes de cette globalité que je suis ? Il ne s'agit pas d'introspection, ou d'examen de conscience, mais simplement d'être conscient de ce qui est perçu sans interprétation.
Cette pratique n'est pas destinée à rajouter quelque chose à ce que nous sommes, mais à dé-faire, dé-nouer des conditionnements installés de longue date.
C'est par l'Attention localisée au lieu de la perception que nous pouvons prendre conscience concrètement de la présence de la Réalité primordiale qui est en nous - notre essence intime fondamentale, la même qui est l'essence intime de tous les êtres.
Ce livre répond à l'impérative nécessité pour l'actuel homo sapiens de se reconnecter à la « Conscience Sensitive » face à un monde de plus en plus virtuel.
Avec les nombreux exercices proposés ici il s'agit avant tout de retrouver le ressenti, le vécu des moments de félicité, d'amour et de joie, dès lors que l'identification à l'ego-pensée a disparu.
Première traduction mondiale d'un recueil d'entretiens et de sermons de l'un des plus célèbres maîtres du Tch'an (Zen) vers la fin de son âge d'or en Chine, à l'époque des T'ang. Lin-tsi (prononciation japonaise: Rinzai) disciple de Houang-po, est le fondateur de la branche la plus radicale de l'école; celle qui devait mettre en pratique l'usage des koung-an (japonais: Koan). Cette école fleurit encore aujourd'hui au Japon où elle compte beaucoup de monastères.Dans un style direct, inimitable et très vert, qu'à su rendre en français le grand sinologue Paul Demiéville, nous avons enfin dans son expression la plus forte, son accent le plus humain et sa portée la plus large, la révélation complète d'un enseignement spirituel absolument unique en son genre. Il apprend à nous délivrer de la lettre et à chercher la vérité en nous-même en dégageant l'homme vrai, l'homme vivant des vaines spéculations et des recherches érudites. Simplifiez-vous, détendez-vous, lâchez prise , voilà les thèmes essentiels de cette doctrine sans système qui allait se propager comme une traînée de poudre dans tout l'Extrême-Orient... et tant séduire aujourd'hui un Occident fatigué par des siècles de ratiocinations.Par ses nombreux commentaires, M. Paul Demiéville nous fournit, de surcroît, des détails inédits sur le Tch'an, cette forme du bouddhisme qui nous met en présence avec ce dont nous n'avons plus la moindre idée! Le vécu, dans son expression immédiate, ou quelque chose de tel, que le penser, entièrement libéré de toute détermination, ne peut plus être du ressort d'aucune philosophie, ni d'aucune théologie. En somme, une praxis dans son fondement le plus naturel et le plus absolu.Lin-tsi vécut sous la dynastie des T'ang, au IXe siècle de notre ère. Natif de Nan-houa (aujourd'hui: Tsou-hsien) il mourur vers 867 dans cette partie nord-est de la Chine, à peu près à mi-chemin entre Pékin et Hankeou. Son enseignement, qui lui valut de son vivant une célébrité nationale, nous est connu par ces Entretiens compilées par un de ses disciples. Consignés dans la langue parlée de l'époque, ils avaient résisté jusqu'ici à tout essai de traduction.