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Le Manuscrit
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Albert Camus : l'exigence morale ; hommage à Jacqueline Lévi-Valensi
Agnès Spiquel, Alain Schaffner
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 21 Avril 2006
- 9782748171006
Jacqueline Lévi-Valensi, présidente de la Société des Études Camusiennes disparue en 2004, ne cessait de souligner l'actualité et la force de la pensée d'Albert Camus, «pensée qui refuse la démesure et qui, n'oubliant jamais l'exigence morale, en fait le principe de toute action.» Pour lui rendre hommage, des penseurs et des chercheurs interrogent cette pensée et le mode de rapport au monde, à l'homme et à l'Histoire qu'elle implique.
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Pierre Michon, la littérature et le sacré
Marie-ève Benoteau-alexandre, Collectif
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 18 Septembre 2019
- 9782304047844
L'oeuvre de Pierre Michon, contemporain majuscule, rencontre un public toujours grandissant. Mais alors que l'importance du sacré y est manifeste, elle n'avait encore jamais été étudiée pour elle-même. C'est à quoi s'attache cet ouvrage, parcourant les différents textes de Pierre Michon pour y mettre en évidence la nature et la fonction du sacré. Sacré chrétien et sacré archaïque s'y rencontrent, s'y affrontent, dans un tressage de références qui irrigue la prose de Michon et participe à son identité même. Essentiel à l'élaboration d'une écriture qui voit en Dieu le dédicataire de l'art, le sacré ne saurait pourtant se réduire à la littérature : le traitement que lui réserve Michon le fait apparaître comme l'un des centres de gravité de sa vision du monde.
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Dix études sur le roman et la loi ; hommages à Norman David Thau (1959-2005)
Norman Thau
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 20 Mai 2009
- 9782304028225
Comment le roman conteste-t-il la Loi ? Que devient-il quand disparaît la transcendance ? La modernité occidentale semble liée au refus, voire à la disparition de la Loi entendue comme norme divine, acceptée comme telle, régissant les rapports humains et la vision que les individus ont de leur existence. Mais combien de romans peuvent se comprendre en dehors d'un rapport - souvent ambigu ou paradoxal - à la Loi ? Critique dissolvante ou tentation restauratrice, évanouissement ou dissémination de l'absolu, recherche d'une norme de substitution, confrontation cauchemardesque aux fantômes ou aux avatars monstrueux de la Loi ancienne : en quoi l'écriture romanesque constitue-t-elle une modalité privilégiée de cette enquête sur la Loi (humaine ou divine, religieuse, morale ou politique) ? Ce sont quelques-unes des questions abordées par les études de ce recueil, où se trouvent convoqués, parmi d'autres, Dostoïevski et Hugo, Bernanos et Kafka, Lamed Shapiro, Koestler et Camus, Joyce, Broch, Musil, Dos Passos, sans oublier le roman policier. Le comparatiste Norman David Thau (1959-2005) avait été à l'initiative de cette recherche collective. Il laisse derrière lui un grand livre (Romans de l'impossible identité. Être juif en Europe occidentale [1918-1940], éd. Peter Lang, 2001) et un souvenir impérissable à ses proches, ses amis, ses collègues, ses élèves... Les articles du recueil sont suivis d'une série de témoignages dédiés à sa mémoire.
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La scène littéraire postcoloniale
Patrick Sultan
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 21 Juillet 2011
- 9782304037067
Comment lire avec justesse les littératures neuves des pays anciennement colonisés, les apprécier dans leur dimension esthétique, sans méconnaître leur signification politique ? Comment tenir compte de l'héritage colonial dont elles portent la marque sans les enfermer dans cette condition historique ? Cet essai propose des éléments de réponse à ces questions en construisant « une scène littéraire postcoloniale », librement inspirée par les Postcolonial Studies. Quelques oeuvres y sont convoquées : Le Quatrième Siècle (Edouard Glissant), Maps (Nurridine Farah), Pagli (Ananda Devi), Hombo (Chantal Spitz). Leurs auteurs sont issus d'aires géographiques éloignées (Martinique, Somalie, Polynésie Française, Maurice) qui n'ont de commun que d'avoir subi la violence coloniale. Dans l'espace de confrontation transdisciplinaire ainsi dessiné s'élaborent la figure contemporaine de « l'écrivain postcolonial » et les singularités de l'« écriture du trauma » qui ordonne son travail.
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La nouvelle revue française de Jean Paulhan ; 1925-1940 et 1953-1968
Jeanyves Guérin
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 27 Avril 2006
- 9782748171426
Par sa longévité et par la qualité exceptionnelle de ses sommaires, la Nouvelle Revue française, occupe une place privilégiée dans le champ des revues littéraires françaises du vingtième siècle. Jean Paulhan en a été le maître pendant trente ans, de 1925 à 1940 et de 1953 à 1968. Cet ensemble d'études issues d'un colloque qui s'est tenu en 2003 à l'Université de Marne-la-Vallée rend leur dû à une institution, à son animateur et à ses prestigieux collaborateurs qui s'appellent Proust, Malraux, Michaux, Claudel.
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écritures de la douleur ; dostoïevski, sarraute, nabokov ; essai sur l'usage de la fiction
Isabelle Poulin
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 19 Janvier 2007
- 9782748182989
La douleur est un espace de silence dans lequel on ne peut s'aventurer qu'avec la prudence d'un artificier : chaque mot doit être désamorcé avant que ne soit prise ou donnée la parole, véritable bombe à retardement dans les oeuvres de Dostoïevski, Sarraute et Nabokov. Si l'on croit pouvoir parler d'écritures de la douleur, c'est au sens où celle-ci est à l'origine de ce qui s'écrit à partir de la douleur, point de contact possible entre des « écorchés de la parole », point de départ d'un long cheminement qui assimile le travail de l'écriture au geste du chirurgien opérant de grands blessés. La période au cours de laquelle s'inventent ces écritures est une période de grands bouleversements qui a favorisé l'invention d'une médecine de la douleur.
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Le poème et le phénomène ; lectures de noms propres
Philippe Marty
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 9 Mars 2007
- 9782748183504
Les poèmes se forment au regard et au passage des noms propres. Est poème tout énoncé pensant à un nom propre. Le poème répète (célèbre) le singulier ou la survenue (le phénomène) appelée d'un nom propre. Le nom propre fait (« poieitai ») le poème , délivrant les avatars de lui-même il s'y répartit univoquement. Voilà les motifs qui conduisent les études que rassemble cet ouvrage où sont lus des poèmes de Virgile, Horace, Holderlin, Baudelaire, Mistral, Laforgue, Rilke, et également de (saint) Luc, Hegel, Nietzsche, Husserl, Heidegger Deleuze. C'est aussi, du même coup : une réflexion sur la traduction, parce que le nom propre est "l'intraduisible" , sur le concept (l'autre du nom propre) , sur le temps de la compréhension, ou "aiôn".
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Le sillage de Kafka, c'est la postérité paradoxale d'un écrivain dont la stérilité en tous domaines était devenue le tourment, et qui n'en a pas moins inexorablement transformé notre manière de lire, d'écrire, et d'appréhender le monde. L'oeuvre de Kafka a été méditée - jusqu'à l'obsession -, célébrée - jusqu'à l'idolâtrie -, imitée - jusqu'au maniérisme. Sa personne même est devenue un mythe littéraire. La modernité fait un usage immodéré de la notion de « kafkaïen » pour caractériser ici un système politique, là une crise identitaire, tantôt une impuissance à agir, tantôt une incapacité à comprendre. Sillage de Kafka invite à une traversée des arts et de la littérature, tels que cette oeuvre les a transformés et ébranlés. On y croisera Sartre, Anders, Deleuze, Coetzee, Kertész...
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Audiberti ; chroniques, romans, théâtre
Jeanyves Guérin
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 13 Septembre 2007
- 9782748193800
Le centenaire de sa naissance a remis l'oeuvre immense d'audiberti. sous les feux de la critique. Le colloque qui s'est tenu à la Sorbonne Nouvelle en novembre 2005 propose l'exploration d'oeuvres de l'auteur antibois moins connues que le mal court à qui la Comédie-française vient de procurer une nouvelle reprise triomphale. Il est ici question de ses chroniques de la Nouvelle Revue française et de la Parisienne, de deux de ses romans les plus énigmatiques et les plus monumentaux, Abraxas et La Nâ, et enfin de pièces moins souvent jouées que le mal court, mais qui sont riches et originales, notamment Opéra parlé, Pucelle, La Fourmi dans le corps et Le Cavalier seul.
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Tout contre le réel ; miroirs du fait divers
Hélène Kuntz
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 25 Juin 2008
- 9782304005820
Compris comme phénomène social à visée anthropologique, le fait divers marque l'histoire intellectuelle du XXe siècle : l'esthétique rencontre l'histoire et le politique, le phénomène social est soumis à l'interprétation critique. En prenant le parti de la rencontre entre trois arts - littérature, théâtre et cinéma - profondément marqués par l'émergence d'une modernité dont le fait divers est contemporain, cet ouvrage interroge la tension qui se joue dans le regard des créateurs entre un ancrage dans le réel et une résistance à sa représentation. À travers l'analyse d'oeuvres précises ou à partir d'approches transversales, les textes le composant dessinent une cartographie de formes plurielles, qui renouvellent les catégories de pensée.
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Autobiographies de transfuges ; Karl Philipp Moritz, Richard Wright, Assia Djebar
Martine Leibovici
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 30 Juillet 2013
- 9782304042146
Lorsqu'on est quelqu'un de décalé, lorsque se sont répétées des situations où l'on s'est senti en porte-à-faux parce que l'on est quelque part en aspirant à un ailleurs ou parce que l'on est quelque part en venant d'ailleurs, on n'écrit pas seulement pour retrouver et rendre publics les méandres de son intériorité, on écrit aussi pour donner sens à ce décalage constamment revécu entre ses propres dispositions et la configuration des relations sociales de domination où l'on a eu à évoluer. L'autobiographie, point de vue nécessairement singulier, est alors un vecteur de compréhension non seulement de soi, mais aussi du monde.
À des siècles et des lieux de distance, d'étonnantes convergences se tissent entre les écritures de soi si différentes de Karl Philipp Moritz (1727-1793, Allemagne), Richard Wright (1908-1960, USA) et Assia Djebar (1936, Algérie). Les subjectivités tourmentées qui s'y exposent font valoir leurs expériences et leurs jugements en leur nom propre. Chacune revendique d'être entendue dans sa singularité et non comme exemplaire interchangeable d'un groupe, mais sans jamais renier les liens qui la rattachent aux membres opprimés de son groupe d'origine ni renoncer à son exigence critique.
L'écrivain nous donne à penser sur les dilemmes vécus aujourd'hui par tant d'individus ayant été, comme lui, des transfuges.
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L'oeuvre impossible : Claudel, Genet, Fellini
Moraly-Y
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 28 Novembre 2013
- 9782304042344
Il existe chez tout artiste une « oeuvre impossible », reprise, abandonnée, toujours inaccessible mais inlassablement méditée. Trois brouillons sont ici présentés que trois des artistes les plus grands et les plus prolifiques du XXe siècle ont laissés inachevés.
Claudel a longtemps voulu écrire une oeuvre où le christianisme dialoguerait avec le judaïsme. Ce projet est continué dans un brouillon fascinant : On répète Tête d´or (1949) où des prisonniers préparent la pièce Tête d´or dans un camp, pendant la Seconde Guerre mondiale. Jésus Christ (« le Fils de la Colombe ») y affronte le « garçon de café juif » (la Synagogue).
Genet a longtemps travaillé à La Mort. En 1954, il en publie des Fragments. Quelques brouillons inédits (Les Folles, Peur de mourir) se rattachent au grand projet, finalement détruit.
Le tournage raté d´Il Viaggio di G. Mastorna, voyage au pays des morts, est devenu une légende. Fellini écrit un scénario dont il abandonne le tournage. À ce projet il reviendra souvent, sans pouvoir jamais le réaliser.
Or il se pourrait que ces textes, bien qu´inachevés, autorisent l´approche la plus aiguë de l´oeuvre de Claudel, Genet, Fellini.
Bien qu´inachevés ? Y aurait-il un lien fondamental entre l´oeuvre impossible et le reste de l´oeuvre que ces projets fantômes éclairent de façon nouvelle ? Toute oeuvre ne serait-elle pas, essentiellement, impossible ?
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L'intraduisible dont je suis fait
Anne Tomiche
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 5 Décembre 2012
- 9782304040708
Entre 1943 et 1944, alors qu'il est interné à Rodez, Antonin Artaud traduit Lewis Carroll et Edgar Poe. C'est à l'occasion de ces traductions qu'il se remet véritablement à écrire et reprend le fil d'un mouvement largement interrompu depuis 1937. La confrontation à la langue et au texte étrangers permet à Artaud d'élaborer une poétique de la voix, du rythme et de la scansion qui prend de plus en plus d'ampleur à la sortie de Rodez. L'étude des traductions de Rodez sert ici de point de départ pour éclairer toute la production - textuelle et graphique - de l'après-Rodez, des glossolalies aux dessins écrits, et pour penser la relation d'Artaud aux avant-gardes occidentales et la spécificité de sa pratique poétique au regard de celle d'autres poètes qui, des futuristes (Khlebnikov ou Marinetti) à certains dadaïstes (Ball, Tzara, Hausmann), ont également cherché, dans la première moitié du vingtième siècle, à renouveler la langue poétique.
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Aux amis, faux frères et malades imaginaires des Lumières
Jean Goldzink
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 16 Mars 2011
- 9782304036701
Ce petit essai, composé entre juin et août 2008, ne se pose qu'un seul défi : faire court. Dès lors, il faut taper plus fort sur la tête du clou. Quitte à se faire mal aux doigts et écraser le bois dont on prétend s'échauffer. On dira que les Lumières se prêtent d'elles-mêmes au jeu. Ne l'ont-elles pas presque inventé, dans la plus célèbre bataille entre idées ? Peut-être. Mais elles n'ont pas tiré les premières. Elles répondent aux noires soutanes, toujours là et bien là. Qu'est-ce pourtant que les Lumières qui, parties d'Europe au tournant du Moyen Âge, entendent rayonner sur le monde et délivrer l'Humanité de ses fables, la raison de ses erreurs, la société de ses malheurs ? On se l'est souvent demandé, et il faut continuer. Faire bref ne signifie pas à tout coup faire simple. Aufklärung, Enlightenment disent mieux un procès historique croissant et multipliant. Lumières désigne plus clairement la pluralité des options, des moments, des pays, des groupes et individus. Par la force des choses, il est beaucoup question de la France. C'est la faute à ma langue, à mes goûts, à la concision, tout autant qu'au lecteur visé. Mais si la France se distingue d'autres pays, elle va dans le même sens, et ne se prive pas de commercer. Lumières veut dire débats et combats. Donc, je débats et me bats, sans oser trop tremper la plume dans l'eau froide.
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Analyser la présence de l´Europe dans la vie et dans l´imaginaire de Julien Green signifie essayer de comprendre, à travers ses écrits, la liaison qu´il a tissée, au fil des ans, avec un continent qu´il a parcouru en voyageur attentif et exigeant. Il le décrit dans certains de ses romans, l´aime et sait en interpréter les aspirations les plus profondes. Les trois sections qui composent ce volume proposent un parcours critique visant à souligner les jalons essentiels de cette relation voyageur-Europe, parfois apparemment contradictoire. Elle a jalonné toute la vie de l´auteur et nous montre la qualité de la renommée que le Vieux Continent, grâce aux différentes traductions, a réservée à un artiste au «coeur » profondément européen.
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Littérature, histoire et politique au XX siècle : hommage à Jean-Pierre Morel
Vincent Ferré, Daniel Mortier
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 26 Mai 2010
- 9782304033526
Depuis quarante ans, Jean-Pierre Morel est celui qui s'est le plus directement attaché à faire pleinement perdurer une recherche portant sur les relations entre la littérature et l'histoire, en leur associant la politique longtemps bannie des études littéraires dans une démarche comparatiste interrogeant l'esthétique et la modernité. Les 21 textes publiés ici, de collègues de longue date ou de jeunes chercheurs qu'il a constamment encouragés, entrent en dialogue avec une oeuvre de traducteur et de critique qui a fait connaître au public francophone des auteurs anglo-saxons, allemands et russes comme Brecht, Heiner Müller, Kafka ou John Dos Passos, aux côtés d'écrivains moins connus.
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Le roman de la quête esthétique
Landerouin-Y
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 23 Septembre 2011
- 9782304038286
Les instants de beauté que nous font vivre un être, un paysage, un tableau, un livre, une voix, une symphonie, la rumeur d'un aéroplane. sont parmi les plus forts de nos existences. Mais que faire des impressions esthétiques ? Quel prolongement leur donner ? Faut-il même chercher à les prolonger ? Faut-il leur consacrer nos vies ? De quelle façon ? Plus généralement, quel est le bon rapport au beau ? Aucune époque de l'histoire de la littérature n'aura été plus habitée par cette question que celle des années 1870-1920. Et les romans de Wilde, Huysmans, Proust, D'Annunzio, Thomas Mann, etc. offrent, à travers discours et situations, des réponses d'une richesse inépuisable. Il s'agit ici de retrouver les termes du débat en faisant constamment dialoguer les oeuvres entre elles, comme si elles s'interrompaient les unes les autres pour se compléter, se corriger ou se contredire. Cet essai aura atteint son but s'il fait ressortir leur cohérence, s'il éclaire les positions défendues et leurs implications, s'il aide le lecteur à analyser voire à déterminer son propre rapport au beau. Qui sait ? Peut-être avons-nous encore quelque chose à apprendre, nous qui vivons à l'ère de la « consommation des biens et des services culturels », d'une littérature centenaire.
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Violence politique et littérature au XIXe siècle
Pierre Dufief
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 14 Janvier 2013
- 9782304040685
Le XIXe siècle naît dans les violences de la Révolution et il semble voué à répéter la scène de cette violence originelle dans les révolutions et les insurrections qui scandent son histoire et hantent l'imaginaire des écrivains et des artistes. La littérature est miroir des représentations et elle permet de revoir l'histoire politique de tout un siècle, ses violences qui en constituent souvent les moments les plus marquants (Commune, Affaire Dreyfus, attentats anarchistes, manifestations de la droite révolutionnaire), au prisme des images que nous en a laissées la fiction. La violence est source d'émotions mais son inscription au coeur des oeuvres pose la question des liens de la littérature et de l'idéologie , elle a ses thuriféraires qui la sacralisent et en font, dans la tradition de Joseph de Maistre, un attribut divin, ses adversaires qui la dénoncent et tentent de l'éradiquer. La violence politique est d'abord de l'ordre de l'oratoire. Violence des mots et mots de la violence. Cette violence des textes est liée à un contexte, à des processus de défoulement et de refoulement, qui font de la littérature de la fin de siècle le témoin privilégié d'un malaise de la civilisation, d'une « crise de l'humanisme ».
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Les ruptures du récit ; essais sur la discontinuité narrative
Alison Boulanger, Chiara Nannicini, Alice Pintiaux
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 3 Mai 2012
- 9782304039245
« Le monde se compose de tessons qui s´éparpillent, c´est un obscur chaos incohérent que seule l´écriture maintient. » Ces mots d´Imre Kertész accordent à l´écriture la force de sauver un monde en perpétuelle désagrégation. Or une telle écriture ne peut déboucher que sur une forme en péril, tendue entre un chaos menaçant et une cohérence toujours visée, jamais atteinte, exhibant ses propres tâtonnements et s´enfantant dans la douleur.
Les articles réunis dans ce volume ont pour objet les trous, brisures et montages de la prose narrative au xxe siècle - entre autres dans les oeuvres de Handke, Simon, Perec, Levi, Tabucchi, Kertész, Glissant, pour qui le récit ne saurait être qu´un champ de forces où s´affrontent désir de totalité et menace de désintégration. Dans cette forme discontinue où nombre d´écrivains et de critiques voient la marque même de la modernité, la recherche formelle est inextricablement liée à un questionnement politique : le désordre du récit implique une réflexion sur l´Histoire et sur la possibilité de l´écrire. La forme hachée à laquelle aboutissent les auteurs peut être l´indice d´une faillite, le récit échouant à représenter l´irreprésentable. Mais elle peut aussi se voir investie d´une valeur critique : contre le mensonge d´une forme lisse, le récit discontinu, revenant inlassablement sur lui-même, se fait l´instrument d´une réflexion que le lecteur est invité à poursuivre.
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De nombreuses publications, des thèses entières portent sur les relations entre la littérature et la musique. Il est vrai que ces relations se prêtent aux approches les plus variées (la mise en musique d'un texte dans la mélodie et la chanson, la musique comme modèle de la poésie, les rapports entre le théâtre et l'opéra .) et aux commentaires de toute sorte. Les auteurs du présent volume s'interrogent sur les fonctions que la musique - plus particulièrement l'évocation de la musique - peut assumer au sein des romans. De Balzac à Echenoz, en passant par Robert Musil, Thomas Mann, Virginia Woolf et bien d'autres, il n'est pas rare que les romanciers évoquent des oeuvres musicales...
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Jean Giono ; corps et cosmétiques
Alain Romestaing
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 22 Mai 2009
- 9782304028249
L'angle d'approche choisi pour le présent ouvrage surprendra peut-être les amateurs de l'oeuvre de Giono. On s'attend en effet à ce que le motif des cosmétiques soit d'une importance mineure dans un univers romanesque d'abord ancré en pleine nature. Pourtant, les parfums, les fards, les huiles entrent avec le corps, et notamment avec la peau, dans de subtiles dialectiques du naturel et de l'artifice, de la surface et de la profondeur, du sain et du malsain et jouent avec le désir, la réalité, le néant. Jean Giono, Corps et cosmétiques est le premier volet d'une réflexion sur la représentation, les usages et les langages du corps dans l'oeuvre de Jean Giono.
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Eric Chevillard, l'Art de la contre-attaque
Marc Daniel
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 18 Septembre 2014
- 9782304044065
Ecrivain prolixe, Eric Chevillard est l´un des plus grands talents du paysage littéraire français contemporain. Avec à son plus d´une trentaine de publications variées, il est perpétuellement engagé par son oeuvre dans une entreprise de construction-démolition des codes, l´une n´allant jamais sans l´autre. Mourir m´enrhume, premier opus publié en 1967, inaugure un univers loufoque marqué par l´humour, la fantaisie et le jeu avec langage et logique. Ce monde carnavalesque opère un renversement des des conventions - en priorité celles du roman et de sa dimension réaliste - de l´esprit de sérieux ou encore de la raison triomphante. Car la littérature, pour Eric Chevillard, est un art de la contre-attaque. Cet ouvrage met en lumière une oeuvre encore partiellement inconnue dans toute sa saisissante cohérence et sa flamboyante originalité.
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Littérature et saveur ; explications de textes et commentaires offerts à Jean Goldzink
Hédi Kaddour
- Le Manuscrit
- L'esprit Des Lettres
- 5 Mars 2009
- 9782304024005
Dans Le Peuple, Michelet a cette phrase à propos des élèves des grandes écoles fondées en l'an III par la Convention : « Spectateurs de l'invention continuelle de leurs maîtres, ils allaient inventant aussi. » Jean Goldzink n'a jamais voulu passer pour un maître, mais il est un inventeur de cette sorte. Pendant près de quatre décennies passées à l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay/Saint-Cloud/Lyon, il a lu et relu les textes de la littérature française en y cherchant ce qu'ils apportent de singulier, de fort, de neuf. Il a formé des générations d'enseignants-chercheurs à ce type d'enquête, dans le double souci de la trouvaille et de l'élégance. Ses élèves et collègues lui rendent ici hommage avec une quarantaine d'études, explications d
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« Le Neveu de Rameau, ou la supériorité du « fou » sur le « philosophe » ? Et si c'était le contraire ? Les Liaisons dangereuses, un éloge masqué du libertinage ? Voire... La révolte au sérail à la fin des Lettres persanes, une dénonciation déjà féministe du despotisme oriental ? Rien n'est moins sûr. La Plume et l'idée rassemble des études sur Voltaire, Montesquieu, Diderot, le libertinage - certaines récentes, d'autres plus anciennes -, qui sont autant de témoignages de « l'intelligence des Lumières » et de démonstrations par l'exemple de ce que lire veut dire. Synthèses de haute volée, explications de texte inspirées, fragments d'une autobiographie intellectuelle : La Plume et l'idée est la meilleure introduction possible à l'oeuvre d'un des très grands spécialistes du XVIIIe siècle. »