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L'Arche
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Pour chacune,Hamlet est le miroir de son propre visage, son destin, son déclin. Ici nous rencontrons la politique et la morale, la liberté et la violence, l'amour et la haine, et l'antagonisme entre la pensée et l'action. La pièce est un polar, et à la fois un drame de famille et une tragédie métaphysique.
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Satire sur le monde littéraire, la violence de classe et l'amour, "E'de'ne" est la nouvelle création d'Alice Zeniter, qu'elle mettra elle-me^me en sce'ne au cours de la saison 2024-2025. Prolongeant des réflexions menées dans "Je suis une fille sans histoire" (L'Arche) et dans "Toute une moitié du monde" (Flammarion), autour de la littérature comme enjeu de domination culturelle et de validation sociale, Alice Zeniter propose ici une peinture forte et nuancée de mondes sociaux divergents, inspirée par le roman "Martin Eden" de Jack London.
E'de'ne, jeune femme d'un milieu populaire, tombe amoureuse de Rose, issue de la bourgeoisie culturelle. Dans cette satire sociale, qui rappelle les rapports de domination décrits par Bourdieu, se rencontrent « héritie'res » et précariat ouvrier de la blanchisserie d'un abattoir, ou' E'de'ne travaille pour gagner sa vie. La nuit,
elle écrit. Convaincue malgré la fatigue, le mépris des autres et l'absence d'argent, que c'est là sa vocation. Quelle légitimité sociale pourrait alors offrir la littérature ? D'ou' vient cette conviction que l'on peut devenir écrivain?e alors me^me que son milieu social d'origine semble l'interdire ? « La honte sociale est un fouet tre's efficace, me^me si personne ne sait qui le manie. » Devient-on alors transfuge de classe ? -
La Mouette est aussi une invitation à vivre libre, à tracer des lignes qui sortent du cadre étroit où la société veut nous enfermer.
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Directement inspirée de L'Opéra des gueux de John Gay, L'opéra de quat'sous est la pièce la plus célèbre de Brecht, créée en 1928 à Berlin et mise en musique par Kurt Weill. En rupture avec la tradition de l'opérette légère du début du xxe siècle, la pièce connaît rapidement un succès retentissant. Sa portée politique, à l'aube du grand krach boursier de 1929, est novatrice : Brecht y prend pour sujets la pègre et les classes populaires. Peachum, roi des mendiants monnayant la pitié des gens, et Mac-la-Lame, sordide criminel inspiré par Jack L'Éventreur, s'affrontent dans une Londres immorale. Lorsque Mac dérobe la fille de Peachum pour l'épouser et l'exploiter à ses fins, la guerre des gangs est déclarée. Prostituées, clochards, voleurs et policiers véreux tentent de tirer leur épingle du jeu.
Tout au long du xxe siècle, la chanson Mack-the-Knife tirée de la pièce a inspiré de nombreux interprètes de jazz comme Louis Armstrong et Ella Fitzgerald.
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Sur une île ravagée par le passage d'une tempête, par l'oppression sociale et la misère, un choeur de femmes veille sur la plage, dans un camp de fortune. Près d'elles, une grotte où vit Philoctète, abandonné dix ans auparavant. Il survit tant bien que mal à la douleur que lui inflige sa blessure, taraudé par le sentiment d'injustice et les symptômes d'un stress post-traumatique.
Quand Ulysse débarque sur la plage accompagné d'un jeune soldat, c'est une invitation à partir qui est offerte à Philoctète - mais l'espoir se drape de mensonge.
Cette réécriture du mythe de Philoctète donne un nouveau souffle à ces personnages blessés dans la tourmente d'une vie contemporaine, par cette langue mythique déjà présente dans Les Nouveaux Anciens ou Étreins-toi. Tempest met ici les masculinités mortifères de Sophocle en échec : si la pièce antique encensait la gloire guerrière et l'intervention divine, Paradis se concentre sur l'humain contemporain en proie à des remises en question écologiques et sociales, et des politiques d'immigration violentes et inhumaines. Entre l'arc magique d'Hercules et l'écran plat, les soldats pleurent enfin leurs pertes. -
Antigone nous est sympathique parce qu'elle a le courage de se révolter contre Créon, qui incarne la machine broyeuse de l'État. Il interdit l'enterrement de Polynice, son frère. Antigone ne peut accepter le verdict de Créon.
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La résistible ascension d'Arturo Ui
Bertolt Brecht
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 11 Septembre 2012
- 9782851817938
Chef minable d'une bande de gangsters du Bronx, Arturo Ui parvient à s'imposer par la terreur comme « protecteur » du trust du chou-fleur à Chicago. Il réduit au silence un politicien corrompu, Hindsborough, fait éliminer par Gori et Gobbola, ses séides, un homme de main à lui, assassine le patron du trust des légumes de Cicero, la ville voisine, et séduit la veuve de celui-ci, quasiment sur le cercueil de la victime. Le résultat est que l'on vote partout pour lui, tant à Cicero qu'à Chicago. D'autres crimes et d'autres conquêtes suivront. Rien n'arrêtera Arturo Ui, hormis les peuples, qui finiront par en avoir raison. « Mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde. »
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On avait toujours dit que les astres étaient fixés sur une voûte de cristal pour qu'ils ne puissent pas tomber.
Maintenant nous avons pris courage et nous les laissons en suspens dans l'espace, sans soutien, et ils gagnent le large comme nos bateaux, sans soutien, au grand large. et la terre roule joyeusement autour du soleil, et les poissonnières, les marchands, les princes, les cardinaux et même le pape roulent avec elle.
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Écrit en 2021, Vent fort marque le retour de Jon Fosse au théâtre, après dix années consacrées à la Septologie, son roman-monstre. « Je n'avais jamais écrit comme ça. Je dirais que c'est un rêve que j'ai mis sur le papier, avec une dimension cauchemardesque. » (Jon Fosse, Écrire, c'est écouter : entretiens avec Gabriel Dufay, 2023, L'Arche)
Trois voix traversent ce poème scénique, se parlent sans toujours s'entendre. Comme surgi du passé, l'Homme rentre chez lui après une longue absence. Il se retrouve dans un nouvel appartement, où la Femme a déménagé. Un Jeune Homme les interrompt, en rentrant chez lui. Autour de cet étrange triangle amoureux, temps et espace se désagrègent. Dans leur appartement au quatorzième étage, le vent souffle et la fenêtre tombe lentement dans le vide. Poème sur l'amour et la solitude, mais aussi sur le temps et le mystère de l'existence, Vent fort nous amène à des présences au-delà du réel. -
Dans la plus célèbre pièce de Luigi Pirandello, créée à Rome en 1921, le théâtre se regarde dans le miroir et se prend pour fable. L'intrigue est simple : une troupe théâtrale en pleines répétitions est interrompue par six personnages à la recherche d'un auteur pour écrire leur histoire. Ils remettent en question le jeu des comédiens et s'emparent de leurs propres rôles, ravivant l'éternelle friction entre imitation et réalité, au nom d'une prétendue vérité du réel par rapport à sa mise en fiction. Dès lors, tout se mélange. Et si les apparences n'étaient pas si trompeuses ? L'art serait-il plus vrai que la vie ? Près de cent ans plus tard, le chef d'oeuvre de Pirandello n'a rien perdu de l'acuité de son regard sur le monde et sur l'art.
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Cyrano est une version contemporaine de Cyrano de Bergerac, génie de la rime et maître du spoken word façon XXIe siècle. Si Martin Crimp conserve la trame narrative de la célèbre pièce aux tirades devenues cultes et l'adapte à la langue contemporaine en soulignant sa modernité, il tire la parole vers un usage plus rythmé et affranchi des codes classiques, proche de la poésie parlée. Le personnage du poète qu'incarne Cyrano et son panache, l'écrivain marginal, l'expansif, le sauvage et cash, l'idéaliste en colère, le bien vénère, reste central et se déploie avec verve dans la traduction de Fabrice Melquiot : la rime se fait saillie, la langue libre et rebelle, bravant les assauts du censeur De Guiche, « le flic de tous nos speechs ».
En fin observateur de la mécanique implacable du désir et la torture qu'il induit, Martin Crimp observe les ravages d'un amour qui ne se vit que dans les mots. -
Le Moche / Le Chien, la nuit et le couteau
Marius Von Mayenburg
- L'Arche
- Scène Ouverte
- 14 Mars 2025
- 9782381980805
Lette, ingénieur talentueux, découvre du jour au lendemain qu'il est très laid - personne ne le lui avait jamais dit. Le Moche raconte son histoire, sa chirurgie de reconstruction faciale par un expert mondial, son nouveau visage. Un nouveau visage fabuleusement réussi : sa femme l'embrasse avec plus de fougue, son patron l'envoie donner des conférences, son chirurgien l'emmène partout avec lui pour montrer sa perfection. Un nouveau visage qui change tout : Lette est désiré pour la première fois, mais son identité se délite. Satire mordante sur la beauté, l'argent et la vérité, Le Moche nous met face à nos propres contradictions : « Je n'ai pas cessé de penser à moi depuis la première fois que je me suis vu. »
Dans Le Chien, la nuit et le couteau, un homme en poignarde un autre dans un cul-de-sac, presque par inadvertance. Au loin, un chien hurle avec les loups. S'ensuit une plongée surréaliste dans un commissariat, ou le temps et la réalité se troublent - jusqu'à ce que le chien se rapproche.
Avec ces deux pièces, Marius von Mayenburg tord le réel pour interroger nos pulsions, entre grotesque et horrifique. -
Pourquoi Gaston Monnerville n'est-il pas devenu président de la République française ? Pourquoi cet homme politique, président du Sénat de 1959 à 1968, est-il si mal connu dans son propre pays ?
Et pourquoi, pour les femmes noires dans la France d'aujourd'hui, tout va très bien, tout sauf les relations avec la gent masculine au travail, tout sauf les tensions sourdes avec les collègues femmes, et pourquoi ça ne marche pas et pourquoi ça ne va pas s'améliorer ?
Léonora Miano consacre son premier texte pour le théâtre à la présence noire dans la France d'aujourd'hui. En partant d'une série d'histoires personnelles, In-tranquilles - la première partie du recueil - nous plonge dans l'intimité de ces personnages afropéens. D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? Ces voix, parfois ces cris, on les retrouve dans Femme in a city - la seconde partie - où elle rapporte les tribulations de femmes noires et françaises en quête de justice, d'égalité et d'amour.
Pour Léonora Miano, on écrit " en raison d'une certaine tournure d'esprit et parce qu'on y est poussé ". C'est la nécessité de faire entendre des cris étouffés, de rendre audibles des paroles proscrites, qui la pousse aujourd'hui à nous livrer ces Écrits pour la parole. Léonora Miano nous tend un miroir qui avait perdu son tain et qui, par elle, le retrouve. Elle est l'auteur de six romans édités chez Plon, récompensés par de nombreux prix.
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Grand-peur et misère du IIIème Reich
Bertolt Brecht
- L'Arche
- Scène Ouverte
- 15 Octobre 2014
- 9782851818447
Sous le nazisme, la peur et la misère affectaient toutes les couches de la société allemande, l'intelligentsia, la bourgeoisie, la classe ouvrière. Il y a certes le courage de la poignée de militants qui, au mépris de tous les dangers, publient une littérature illégale. Mais il y a aussi la capitulation, face à la terreur, d'une trop grande part de l'intelligentsia. C'est ce qu'a voulu montrer Brecht, d'abord à ses compatriotes exilés, autour des années 1938, en écrivant la trentaine de courtes scènes, inspirées de la réalité même, de Grand-peur et misère du IIIe Reich.
La pièce naît en 1934 de la volonté de Brecht et de Margarete Steffin, de rassembler un matériau composé de coupures de presse et de témoignages sur la vie quotidienne en Allemagne sous la dictature hitlérienne. Le titre fait allusion au roman Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, et inscrit donc la pièce dans une lignée de peintures naturalistes de la société allemande de l'avant-guerre, brossant un large tableau allant du monde ouvrier à la magistrature en passant par la petite bourgeoisie.
La création de huit scènes aura lieu en mai 1938 à Paris devant un public essentiellement composé d'émigrés. Certaines scènes seront également publiées dans des revues d'émigrés visant à alerter l'opinion publique sur la réalité de la dictature en Allemagne et signalant le danger d'une guerre imminente. On y voit tour à tour la bourgeoisie, le corps médical, la justice, les enfants, les prisonniers, etc. évoluer face au régime.
Ce n'est cependant qu'après la Seconde Guerre mondiale que la pièce rencontre son succès, car elle montre, comme le disait Brecht lui-même, " la précarité évidente du IIIe Reich, dans toutes ses ramifications, contenue uniquement par la force ".
Aujourd'hui encore, Grand-peur et misère du IIIe Reich résonne comme un avertissement contre toute forme de système absolu et reste l'un des textes clés du vingtième siècle et au-delà. C'est un manifeste qui invite à lutter contre toute forme politique basée sur la discrimination et sur la crainte.
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Rêve d'automne : Dors mon petit enfant ; Et jamais nous ne serons séparés ; visites
Jon Fosse
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 3 Décembre 2021
- 9782381980249
Un cimetière à la fin de l'automne. Un homme et une femme se croisent sur un banc. On devine une relation amoureuse passée - ou à venir ? Autour d'eux tout le monde s'affaire, s'agite, le temps semble s'accélérer, toujours en suspens. Que s'est-il passé ? Des fantômes ou flottements de présences nichés dans les souvenirs, qui évoquent ces « voix des limbes » dont parlait Jacques Lassalle.
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Fille d'amanitore ; que mon règne arrive
Léonora Miano
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 20 Janvier 2023
- 9782381980508
Ample fresque historique embrassant mythologie et monde contemporain, Fille d'Amanitore dépeint l'articulation de la beauté et la brutalité propre au monde des humains, au travers de récits de vie de femmes d'aujourd'hui, filles et mères, en des mondes où se mêlent demeure ancestrale des divinités, terre des humains et le no man's land d'Amanitore, la candace à la mémoire oubliée. Léonora Miano invite à repenser le fondement divin du désir, réinterroge la puissance de la filiation féminine, et le poids des non-dits dans la transmission mère-fille. Et que mon règne arrive est une exhortation à la reconquête de leurs mémoires et leur par des femmes subsahariennes, pour les affranchir du discours bien-pensant de la « sororité planétaire », autre leurre du féminisme européocentré. Dans cette proposition pour affranchir la femme subsaharienne de toute forme de domination, coloniale et masculine, Léonora Miano l'inviter à habiter ses spiritualités, et orchestre le règne du féminin dans le monde par la voie africaine.
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Et la nuit chante ; un jour en été ; variations sur la mort ; hiver
Jon Fosse
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 3 Décembre 2021
- 9782381980263
Au centre de Et la nuit chante, un couple : lui passe son temps à lire, allongé sur un canapé et voit passer sa carrière d'écrivain qui s'effiloche ; elle désire une autre vie et cherche à s'évader de cette médiocrité du quotidien. Ils ont un bébé et les parents du jeune homme viennent voir leur petit-fils, mais disparaissent aussitôt arrivés. Une nuit, alors qu'elle est sortie en ville, le jeune homme regarde par la fenêtre et attend son retour. L'aurait-elle quitté pour de bon ? La pièce a été adaptée à l'écran par Romuald Karmakar en 2004
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Dans le folklore mystique juif, un dibouk est un esprit errant prenant possession du corps de quelqu'un d'autre, coincé entre le monde des morts et celui des vivants. Dans cette pièce, grand classique du répertoire yiddish, An-Ski met en scène une communauté religieuse de l'empire tsariste confrontée à la possession d'une jeune fille. Hanan, jeune élève de l'école talmudique qui étudie la Cabbale en secret, meurt quand il apprend que Léa, à qui il se destinait, va se marier à un autre. Quelques mois plus tard, le jour du mariage de Léa, Hanan transformé en dibouk entre dans le corps de la jeune fille pour empêcher ce mariage. Pour la libérer, un jugement devra avoir lieu, opposant les vivants et les morts.
Entre le divin et le profane, entre deux mondes, Le Dibouk nous parle des héritages religieux, des regrets intimes et des croyances. Comment vivre paisiblement avec les morts ? Pour libérer leurs esprits, il faut avant tout leur rendre justice.
Cette version du texte, établie en 1957 d'après la version hébraïque de Haïm Nachman Bialik (pour le théâtre Habima) et d'après l'original yiddish, a été publiée en 1957 à L'Arche dans la collection « Répertoire pour un théâtre populaire », aux côtés de Tchekhov ou de Goldoni.
À l'occasion de l'exposition au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme cet automne, L'Arche réédite cette pièce devenue introuvable pour refaire vivre ce mythe fascinant. -
Manque est un texte duquel la violence physique, si caractéristique d'Anéantis ou de Purifiés, est absente. Quatre voix dont l'identité n'est pas clairement définie parlent respectivement entre elles et à ceux qui les écoutent. La lecture de Preparadise sorry now de R.W. Fassbinder est à l'origine du projet. Les ressemblances avec La Terre vaine de T.S. Eliot sont patentes, du moins sur le plan poétique, car le texte est truffé d'allusions et de citations, sans que Kane ait voulu les identifier. Quant au sujet, les voix qui déversent leurs sensations dans un torrent d'impressions, de souvenirs et de désirs sont à l'image de l'idée que Sarah Kane se faisait de l'amour : dès que deux personnes forment une relation, une sorte de colonisation prend place et l'une d'elles risque d'être abusée par le pouvoir que l'autre exerce sur elle.
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L'opéra de Quat Sous ; la bosse ; le procès de quat'sous
Bertolt Brecht
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 16 Juin 2023
- 9782381980546
L'Arche vous propose des Grands Formats pour traverser une oeuvre dramatique en plusieurs tableaux. Ce volume comprend : une nouvelle traduction de L'Opéradequat'sous, assortie de commentaires de l'auteur, un scénario de cinéma LaBosse(tiré de la pièce et adapté par Pabst), et des écrits théoriques sur le cinéma dans lesquels Brecht dénonce la destruction de son oeuvre par le passage de la pièce au film, qui aurait dû lui aussi « commettre l'attentat contre l'idéologie bourgeoise ».
Directement inspirée de L'Opéradugueuxde John Gay, L'Opéradequat'sousest une comédie musicale, créée en 1928 à Berlin puis en 1933 à Broadway. Elle est publiée en France pour la première fois en 1959 dans les volumes complets à L'Arche. En rupture avec la tradition de l'opérette apolitique du début du 20e siècle, la pièce connaît rapidement un succès retentissant (« la folie des quat'sous ») qui ne fléchira jamais.
La portée politique subversive de la pièce de Brecht, à l'aube du grand krach boursier de 1929, rompt avec les conventions de l'opérette. S'y affrontent Jonathan Jeremiah Peachum, roi des mendiants monnayant la pitié des gens, et Mackie-le-Surineur, figure inspirée par Jack L'Éventreur et des poèmes de François Villon, et sordide criminel. Lorsque celui-ci dérobe l'innocente fille de Peachum pour l'épouser et l'exploiter à ses fins, la guerre des gangs est déclarée. Prostituées, clochards, voleurs et policiers véreux tentent de tirer leur épin le du jeu. Sur la partition originale de Kurt Weill, l'oeuvre connaît dès sa création un immense succès en Europe. -
Les chansons sont des compositions originales de Kate Tempest et Dan Carey, sur des paroles de Kate Tempest.
La présente édition propose les partitions originales des musiques de la pièce.
Cette pièce musicale se déroule entre les murs d'une prison pour femmes.
Chess chante dans sa cellule et agace les autres détenues. Quand Serena, sa codétenue et âme soeur, apprend sa mise en liberté conditionnelle, les deux femmes sont dévastées. Face à sa solitude, Chess se remémore sa vie, son crime, sa fille, sa blessure. Elle se met à composer sur une boîte Février 2020 - 07/02/2020 - 96 pages - 11,6 cm x 18,7 cm - 13 € ISBN : 978-2-85181-966-6 à rythmes apportée par Silver, une productrice au passé sombre, qui anime des ateliers en prison. Chess compose des chansons pour dompter son passé, sans penser qu'il puisse la rattraper un jour...
Cette partition aux échanges acérés, en équilibre entre drame et comédie, rappelle l'atmosphère de la série « Orange Is The New Black », diffusée entre 2013 et 2019 sur Netflix.
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Sismographe d'une génération à la dérive, Fracassés oscille entre rage de vivre, lutte et désespoir.
À Londres, trois jeunes gens, Ted, Danny et Charlotte se battent pour donner un sens à leur existence.
Solitude et sentiment d'aliénation s'adossent à des conditions de vie précaires et une morosité du quotidien.
Tous trois restent fortement éprouvés par la mort de leur ami Tony, survenue dix ans plus tôt.
Prisonniers de jobs insatisfaisants et de vies étriquées, ces quadragénaires sombrent dans une fuite en avant qui les absorbe et leur fait perdre la raison.
Le jour de l'anniversaire de la mort de Tony, ils décident de se retrouver le temps d'une soirée pour faire le bilan et se donner un nouvel élan.
Monologues intérieurs, scènes chorales, slams et scènes dialoguées au réalisme brut s'entremêlent avec un réalisme social des plus violents où les rêves de jeunesse se fracassent, les désillusions tournent en addictions.
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Le censeur de Sa Majesté Nicolas Ier, à qui fut présenté Le Revizor, conclut à une farce amusante, et l'autorisation de publier fut accordée. Le sens profond de cette oeuvre ne fut compris que beaucoup plus tard.
D'ailleurs, lorsque Le Revizor fut créé au théâtre, le 19 avril 1836, il ne s'imposa pas d'emblée. Personne ne savait ce qu'il fallait penser de la pièce. Farce plaisante ou calomnie ? On se méfiait. Gogol souffrit longtemps de cette suspicion du public. C'est en 1839 seulement, à Moscou, que Le Revizor fut accueilli triomphalement.
Les personnages de Gogol sont pour la plupart des gens simples, paisibles, qui dépouillent autrui ou qui se font dépouiller avec le plus parfait naturel. Ils sont les produits inévitables de la société de ce temps, où la pourriture n'a plus rien d'exceptionnel.
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A' la mort de leur pe're, Nicole et Philipp se retrouvent pour vider
la maison familiale. Dans le grenier, ils découvrent un tableau
signé « A. Hitler » - catalyseur de la mise au jour des secrets de famille. Quand une experte en art nazi arrive et déclare que c'est un authentique tableau du Fuhrer à mettre aux enche'res, les camps se divisent : d'un co^té, Judith, la femme du fre're horrifiée qu'ils puissent spéculer sur une oeuvre d'art nazi, en face, une famille se réjouissant de cette source d'argent inespérée.
Au fil de répliques cinglantes et d'échanges acerbes sur le legs du nazisme ou sur la question tant débattue de la frustration d'Hitler concernant les arts plastiques, se rejoue l'implacable question de
la conscience allemande apre's-guerre et ses déme^lées avec le passé nazi, de l'indélébile « sentiment de culpabilité » au déni, et les résurgences terrifiantes d'un antisémitisme latent. Une pie'ce au vitriol sur la conscience de l'Histoire, mettant en perspective ce « passé qui ne passe pas », pour reprendre l'expression de l'historien et philosophe allemand Ernst Nolte, de nos jours si prégnante.