Ce volume nous fait vivre le mythique voyage à Compostelle à travers les témoignages directs des pèlerins, depuis l'origine jusqu'à nos jours. C'est avec l'annonce de la découverte en Galice, au milieu du IXe siècle, du tombeau de l'apôtre Jacques, fils de Zébédée, que commença le « voyage à Compostelle », faisant de la ville qui s'édifia peu à peu autour du sépulcre apostolique le but de l'un des trois pèlerinages majeurs de la Chrétienté, avec Rome et Jérusalem. Compostelle connut un élan renouvelé et depuis lors ininterrompu lorsque, au cours des années 1070- 1170, la cathédrale se dota d'une énorme basilique, tandis que paraissaient les premiers textes souvent enjolivés qui n'allaient cesser de nourrir l'imaginaire des pèlerins.
Il faut attendre le milieu du XIVe siècle pour voir apparaître des itinéraires écrits, issus de l'expérience directe de leurs auteurs, anonymes, pour la plupart. Ce sont, d'une époque à l'autre, autant d'évocations originales des villes, paysages et populations traversés, des modes de vie, au sud de la France comme en Pays basque, en Galice et en Castille.
Cet ouvrage rassemble près de soixante-dix récits de pèlerins originaires de toute l'Europe, venus de France, d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne, de Belgique, depuis le XIe et jusqu'au XXe siècle. Ils sont présentés par ordre chronologique, ce qui permet d'apprécier les variations, à travers le temps, dans les façons de voyager, les motivations des pèlerins, leur perception du chemin parcouru. Cet ensemble offre au lecteur d'aujourd'hui le guide sans doute le plus éclairant pour accomplir son propre voyage, sur les traces de ses devanciers.
La communauté, l'abbé et la Règle sont les trois piliers du monachisme repris et enrichis par saint Benoît de Nursie, fondateur du Mont-Cassin au milieu du VIe siècle.
Quinze siècles plus tard, des dizaines de milliers de moines et de moniales continuent à se réclamer de cette tradition et à vivre selon ces mêmes principes sur les cinq continents, qu'il s'agisse des Bénédictins, des Cisterciens, des Olivétains et de bien d'autres...
Dans le monastère, tous, moines ou moniales, abbés et abbesses, sont soumis à ce petit texte, la Règle de saint Benoît. Constamment lu et relu, commenté et expliqué, puisque l'on compte plus de 1 500 éditions depuis le XVIe siècle, il forme le coeur de cet ouvrage. Chacun de ses 73 chapitres ainsi que son prologue sont analysés par des spécialistes, chercheurs et moines qui présentent ainsi l'histoire des pratiques bénédictines du vie au XXIe siècle.
Quel est le rôle du supérieur ? Quelle est la forme de la prière ? Comment les moines et moniales se nourrissent-ils ? Où dorment-ils ? Comment s'habillent-ils ? Quel sens donnent-ils à leur séparation d'avec le monde ? Comment conduisent-ils la gestion économique des communautés ? Comment ont-ils appréhendé l'arrivée du téléphone puis d'Internet et des réseaux sociaux ? Comment vivent-ils la pauvreté individuelle ? Voici quelques-unes des questions auxquelles ce livre répond à travers l'étude des chapitres de la Règle.
Cette Règle, véritable ADN de la vie monastique occidentale, devient ainsi accessible à un large lectorat, au-delà des seuls habitués des monastères, et cela sans doute pour la première fois depuis l'invention de l'imprimerie.
Qu'arrive-t-il (ou pas) après la mort ? Existe-t-il d'autres mondes derrière la nature visible ? Trois spécialistes répondent à ces questions sous divers angles : la religion, la science, la parapsychologie, la philosophie, l'ésotérisme, la littérature. Ils étudient les croyances, les comportements universels, comme la peur des revenants, l'espoir de retrouver ses proches décédés... Ce qu'on croyait savoir semble remis en cause : la mort n'est pas un bref moment, mais un long processus où la vie persiste, l'immortalité n'est pas réservée aux croyants.
A l'inverse, ce qui semblait absurde, invraisemblable s'avère possible : le transhumanisme ne promet-il pas l'immortalité physique ? Cette encyclopédie sur l'autre vie possible porte divers regards sur une même question : après la mort, est-ce que la conscience individuelle se conserve un moment ou pour toujours, et pour quoi faire ? Tout être naît, dure, décline, meurt et puis reparaît ! Chaque vivant finit par périr, ternir, pourrir pour enfin se stabiliser en squelette, en ancêtre, en étoile, en angelot ou autre.
Vrai ou faux ? Voici le dossier, documents à l'appui, où les idées les plus rationnelles voisinent avec les faits les plus bizarres.
Comment peut-on s'intéresser à autre chose qu'à l'ésotérisme ?
L'homme n'est pas réalisé. Il se forme. Il suit des pistes où, parfois, il repère des signes de reconnaissance. Là sont sa gloire et sa misère. Il faudra bien se poser la question ultime : y a-t-il un secret du monde ? Qui le détiendrait ? Comment le partager ?
Charlatanisme ! répondent les rationalistes et même les religieux. Mais on connaît des magiciens, des théosophes, des chamans, des kabbalistes, des alchimistes... Eux attestent.
Dans la première partie du livre, l'auteur tente de définir l'ésotérisme. Dans la seconde, il a rassemblé les grands textes de l'ésotérisme occidental. Certains sont connus, d'autres traduits pour la première fois. Tout le monde a entendu parler de Paracelse, mais l'a-t-on lu ? Sait-on que Newton a laissé des textes alchimiques et que de grands écrivains modernes, comme Artaud ou Pessoa (ou même Hergé !), ont poussé leur écriture jusqu'au mystère ?
Voilà les pistes, le reste du parcours appartient au lecteur.
Qu'est-ce que le judaïsme ? une histoire, une religion, une identité, une mémoire, une étiquette, une loi, un livreoe depuis les temps bibliques jusqu'à l'époque de l'état hébreux, le judaïsme n'a cessé de se transformer.
Pour débrouiller cet écheveau, une centaine de chercheurs du monde entier ont exploré la vie quotidienne juive, le cycle des fêtes, les multiples aspects de la pensée juive, les principaux concepts du talmud, la différence entre achkenazes et sefarades, l'importance du hassidisme, les rapports entre le judaïsme et l'islam, l'enseignement des prophètes, et mille autres faits touchant aux relations entre le judaïsme et l'histoire du monde occidental.
Sont ainsi expliquées, à travers quelque mille cinq cents articles, pour les juifs et les non-juifs - qui partagent d'ailleurs souvent la même méconnaissance du judaïsme les notions "d'ablution", de "chabbat", de "circoncision", de "torah" ou de "yiddish".
Une esquisse de l'histoire du peuple juif, illustrée par de nombreuses cartes, et un calendrier juif complètent ce dictionnaire encyclopédique du judaïsme, dont l'original américain a été spécialement adapté pour le lecteur français.
Un index thématique, enfin, facilitant au lecteur la circulation à travers tout l'ouvrage, fait de ce dictionnaire un outil de travail hors pair et unique en français.
Avec le retour dramatique de l'islam sur la scène de l'histoire contemporaine et la revendication du Coran par toutes sortes de courants religieux, spirituels ou politiques, ce dictionnaire répond à une exigence intellectuelle, mais aussi à une nécessité politique. Il est indispensable aujourd' hui de connaître l'islam, à la fois religion, culture et civilisation. La première étape de cette démarche étant une connaissance sereine, distanciée et rigoureuse du Coran, Livre saint des musulmans et clé de compréhension des questions aussi capitales que la foi, la pensée, les mentalités, l'histoire ou encore la morale et la spiritualité de ces derniers. Prolongement original des Écritures saintes juives et chrétiennes et texte fondamental d'une religion qui fut chaîne de transmission entre Orient et Occident, d'une culture qui relia la Grèce antique à l'Europe, d'une civilisation qui marqua pendant de nombreux siècles de l'Inde jusqu'en Espagne et en Sicile, le Coran fait indéniablement partie du patrimoine spirituel universel.
La Bible est le livre le plus lu à travers le monde. Elle constitue, avec l'Antiquité grecque, l'un des deux fondements de la civilisation occidentale. Pour des millions d'hommes, elle demeure le témoignage de la Révélation du Dieu unique dans le chaos de l'histoire. Mais elle a aussi fourni à la littérature universelle quelques-uns de ses textes les plus éclatants le Cantique des cantiques, le livre de job, les Prophètes.
Les traductions de la Bible sont innombrables. La plus belle jamais réalisée en France est celle que nous devons au siècle de Louis XIV De prestigieuses personnalités de Port-Royal, telles que Pascal, Nicole et Arnauld, y ont collaboré. Mais le maître d'ouvre en fut Lemaître de Sacy. La traduction qui porte son nom a fait autorité pendant plus de deux siècles.
Monument de la foi, elle est aussi un monument de la langue française, comparable à la Bible de Luther en Allemagne ou à celle du roi Jacques en Angleterre. Son importance littéraire n'est pas moins grande que son importance religieuse. La Bible de Lemaître de Sacy a été la Bible de Victor Hugo et de Rimbaud.
Philippe Sellier, professeur à la Sorbonne.
L'ésotérisme est une chance, la chance ! La chance de s'éveiller enfin.
Pierre A. Riffard, dans L'Ésotérisme, approche de l'ésotérisme occidental parue en 1990 dans cette même collection, a tenté de lever la suspicion qui pèse sur la notion d'ésotérisme et de contredire le procès en charlatanisme fait à ceux qui le pratiquent.
Restait à explorer le domaine non occidental. Existe-t-il un ésotérisme dans les brousses africaines ? En quoi consistent les « Mystères d'Égypte » ? Quelle forme prend l'initiation en Océanie, chez les Papous emplumés ou chez les Tahitiens fleuris ? À quelles visions du monde préparent le bouddhisme, le zen, le tantrisme de la main droite ou le tantrisme de la main gauche ? Comment fonctionnent la magie des chamanes, l'astrologie des Sumériens, l'alchimie des taoïstes ? Les chrétiens ont-ils des doctrines secrètes ? En chacun de ces aspects, balisés par des signes de reconnaissance, l'homme se réalise, se forme, et tend à la connaissance.
De nombreux textes, rares, essentiels, jusqu'alors non traduits en français, permettront au lecteur de se faire une opinion par lui-même.
Questions de tête ou coups de coeur, l'ésotérisme non occidental promet. Et il tient ses promesses.
Ce volume contient : LES ÉSOTÉRISMES PRIMITIFS : Les Négro- Africains ; Les Amérindiens ; Les Asiatiques ; Les Océaniens. - LES ÉSOTÉRISMES CIVILISATEURS : Les Mésopotamiens ; Les Égyptiens ; Les Iraniens ; Les Anatoliens. - LES ÉSOTÉRISMES DE L'INDE : Les Hindous ; Les Bouddhistes. - LES ÉSOTÉRISMES D'EXTRÊME-ORIENT : Les Chinois ; Les Japonais ; Les Tibétains. - LES ÉSOTÉRISMES MONOTHÉISTES : Les Juifs ; Les Chrétiens ; Les Musulmans.
Cet ouvrage, à vocation lui-même initiatique, permet au lecteur de se familiariser avec le monde des grandes traditions ésotériques à travers les principaux adeptes de la philosophie occulte, depuis l'origine jusqu'à nos jours. Les figures choisies appartiennent à toutes les « confessions », chapelles et confréries, témoignant ainsi de la diversité et du foisonnement d'une pensée restée fascinante à toutes les époques.
À compter de l'an mille, les dépositaires d'une tradition cachée se succèdent au sein de sociétés plus ou moins clandestines, ou connaissent des parcours individuels hors du commun, en fondant de nouvelles écoles de pensée qui ambitionnent de mener les hommes à la sagesse en les inclinant - en dehors de toute religion - à rechercher l'étincelle divine dans leur vie intérieure. Jean-Jacques Bedu présente ici l'ensemble des doctrines de ces grands transmetteurs d'une parole perdue : Alchimistes, Hermétistes, Brahmanes, Chamanes, Soufis, Kabbalistes, Magiciens blancs et noirs, Prophètes, Illuminés,Thaumaturges et Théurges, Spirites, Médiums, Francs-Maçons, Rose-Croix, Gnostiques, Martinistes ou Théosophes...
Ce volume, d'une ampleur sans équivalent sur un tel sujet, nous éclaire sur le parcours souvent méconnu de ces femmes et de ces hommes qui ont révélé à leurs contemporains une vérité occulte en les confrontant aux mystères de l'âme humaine. De Gerbert, l'énigmatique pape français de l'an mille, à Steve Jobs en quête de son maître en Inde, il raconte les existences exceptionnelles de personnages qui ont perpétué, chacun à sa manière et selon ses propres convictions, les secrets des grandes traditions.
Destinée à un large public, cette somme s'impose d'abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs, théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d'art, universitaires, chercheurs, nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L'ouvrage s'impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique.
L'ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l'islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l'hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées.
S'y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc. Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi'â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d'Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne'Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l'oeuvre.
Puisqu'il ne s'agit pas d'enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l'absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine.
Saint Augustin fut reconnu à toutes les époques comme le plus puissant des penseurs, le plus grand des écrivains et le plus sage des docteurs. L'oeuvre du " docteur de la grâce " est ainsi la plus lue de tous les temps après la Bible.
Pourtant, la plupart des textes de saint Augustin - bien plus d'une centaine - sont aujourd'hui introuvables, alors que la littérature et la pensée n'ont cessé de s'y alimenter. Il en va ainsi de la totalité de son oeuvre oratoire, aussi importante que les Confessions, le De Trinitate ou La Cité de Dieu. Ces Sermons rassemblent en effet les méditations augustiniennes au fil d'un quotidien rythmé par le temps liturgique : à l'occasion d'un passage de l'Écriture sainte correspondant à tel office de tel jour, de telle fête, de telle commémoration, Augustin commente la Bible, établit le panégyrique d'un haut personnage en s'adaptant au public ou aux circonstances. On dénombre aujourd'hui 500 sermons ainsi conçus, certains découverts il y a une trentaine d'années seulement.
Après un travail de plusieurs siècles sur leur authenticité, ils ont pu être regroupés en quelques grandes séquences sous une numérotation définitive. La première de ces séquences traditionnelles se compose des Sermones de Scripturis, autrement dit des Sermons sur l'Écriture : il s'agit des 183 premiers Sermons, ainsi rassemblés pour former une totalité harmonieuse. Ils éclairent de nombreux passages ou livres de la Bible - que ce soit la lutte de Jacob avec l'ange, Moïse, le buisson ardent, les dix plaies d'Égypte, les souffrances de Job, la transfiguration du Christ sur le mont Thabor, les figures de Marthe et de Marie Madeleine, la guérison de l'aveugle-né, les Actes des Apôtres ou encore les paroles de saint Paul. Cette lecture considérable et permanente mise en oeuvre par la sainteté du génie d'Augustin nous fait entrer dans l'intelligence des Écritures : c'est toute la richesse de ces 183 Sermons sur l'Écriture qui constituent ce volume.
La préface, forte et originale, de Maxence Caron permet au lecteur de s'initier à la parole et à la pensée augustiniennes.
Ses contemporains virent en Bossuet (1627-1704) une figure tout droit sortie des temps héroïques de l'Église, capable de mener à bien action politique, direction spirituelle, développement de la pensée et culture des arts et lettres. Si le XVIIIe siècle se sentit écrasé par son autorité et sa stature tant morale que spirituelle, le XIXe puisa chez lui une certaine idée de la grandeur française. Seul exemple que la France ait donné de génie universel, Bossuet est une révélation de la manière dont les Français s'aiment ou se détestent, à travers les époques.
Les Élévations sur les mystères de la religion chrétienne et les Méditations sur l'Évangile manifestent la sensibilité frémissante de Bossuet, loin de la caricature d'un Jupiter Tonnant à laquelle on se complaît parfois. Dans ce commentaire suivi de la Bible qui sollicite à chaque page le coeur et l'intelligence, l'érudition est d'autant mieux présente qu'elle reste imperceptible, entièrement coulée dans la maturité d'un vieil homme au sommet de son art.
Le Carême de Saint Germain témoigne du génie oratoire de Bossuet à travers un cycle complet de sermons prononcés devant la cour de Louis XIV. L'éloquence sacrée y revêt une signification politique évidente, puisque rappeler les grands à leurs vertus, c'est leur fixer un programme de gouvernement. L'implication de Bossuet pour rappeler aux rois leurs devoirs se lit encore dans les Lettres à Louis XIV et les Sentences pour Mgr le Dauphin dont il était précepteur.
L'exposition de la Doctrine catholique illustre la manière originale dont Bossuet s'adressa aux Protestants, précurseur d'un dialogue religieux fondé sur la connaissance mutuelle.
Enfin, les Poésies composées à la fin de sa vie laissent apparaître un Bossuet intime d'une beauté crépusculaire, toute en douceur et en fines nuances, très différente de l'éclat coutumier de sa phrase et de ses concepts.
L'art royal (expression courante pour désigner la pratique maçonnique) intrigue toujours, répondant au goût d'un vaste public pour les secrets et supposés complots. Face à tant de fascination irrationnelle, parfois de méfiance, peut-on prétendre à une certaine objectivité historique ? La Franc-maçonnerie tente de répondre à cette interrogation, en offrant une source vive d'information et de références. L'ouvrage s'adresse aux profanes comme aux initiés, aux historiens comme aux curieux venus de tous les horizons de la pensée, à tous ceux qui veulent comprendre, au-delà des peurs et des fantasmes habituels. Il propose des pistes de réflexion, des débats d'idées, des dossiers, des documents historiques sur un sujet qui n'a cessé, depuis plusieurs siècles, de susciter des commentaires passionnés.
Ces 1 200 pages présentent non seulement un historique de la démarche initiatique, de ses origines hypothétiques à aujourd'hui, mais aussi des diverses obédiences et des rites pratiqués, des symboles utilisés, de l'évolution des tempéraments, des ambitions et des pratiques.
Cette entreprise monumentale s'appuie sur le concours d'auteurs émérites, pour la plupart initiés, appartenant à des obédiences et des rites d'origines diverses. Cherchant à éviter les partis pris et l'esprit de caste, tout en laissant libre chaque auteur d'exprimer ses interprétations et ses spécificités, le livre donne à entendre les résonances profondes d'une certaine pensée maçonnique plutôt que de se crisper sur des positions politiciennes tranchées ou sur des idéologies réductrices. Une volonté d'éclectisme " éclairé et ordonnée ".
Cet ouvrage comprend sept chapitres (en symbolique maçonnique, le nombre sept est celui des sept officiers qui rendent la Loge " juste et parfaite " et représente aussi l'âge du maître), qui rendent compte de cette formidable épopée spirituelle à travers plusieurs siècles. Les Annexes offrent au lecteur quelques textes fondateurs, un dictionnaire des frères et soeurs " célèbres ", un lexique des outils symboliques et d'autres termes spécifiques, sans omettre une bibliographie générale la plus explicite possible.
Ce dictionnaire nous fait entrer dans un monde à part, avec ses codes, ses institutions, ses personnages, ses usages, sa geste, ses grandes aventures et ses petites misères. Le Vatican est tout à la fois récent (il n'apparaît qu'en 1870 et n'est reconnu comme État souverain qu'en 1929) et séculaire (il est fondé, au sens propre comme au sens figuré, sur le tombeau de l'apôtre Pierre, compagnon du Christ) ; petit (44 ha) et immense (son rayonnement est planétaire) ; réservé à quelques privilégiés (seulement 3 000 personnes y travaillent) et la patrie spirituelle de foules innombrables (plus d'un milliard de fidèles) ; solennel (les cérémonies les plus grandioses y sont célébrées) et prosaïque (on y fait la cuisine, on y entretient plusieurs dizaines de voitures, on y regarde le Calcio...) ; un foyer d'héroïsme (la plupart des papes qui y ont résidé ont été béatifiés) et un nid d'intrigues dont certaines, impliquant les officines italiennes les plus douteuses, ont défrayé la chronique. Bref, un univers à la fois trouble et lumineux, exemplaire et inquiétant.
L'ouvrage traite du Vatican sous ses aspects historiques, politiques, artistiques, mais aussi financiers, sociologiques et institutionnels. Il explore ses rouages internes, relatifs notamment au fonctionnement des conclaves, analyse ses relations avec les autres États, évoque son influence dans le monde, ses forces, ses faiblesses et ses erreurs... Il aborde des questions très diverses comme celles des codes vestimentaires des papes, de leur alimentation, de la vie quotidienne au sein de cet État, du rôle de chacun de ses protagonistes, des employés aux cardinaux, sans oublier celle des femmes dans les structures de la curie romaine.
Ce dictionnaire a été conçu, sous la direction de Christophe Dickès, par une équipe de quarante-six auteurs de sept nationalités différentes (France, Italie, Espagne, Portugal, États-Unis, Pologne, Suisse), représentative d'une nouvelle génération d'historiens vaticanistes.
Le merveilleux et l'obscur conservent tout leur prestige. Enquêtes d'opinions et faits divers l'attestent : qu'il s'agisse de la vogue de l'astrologie, de la croyance à l'existence d'extraterrestres, ou, sur un mode plus sombre, du goût pour l'occulte qui se manifeste dans certaines sectes. Comme si les hommes ne se résignaient pas au désenchantement du monde et que ce monde dont ils se proclament seuls maîtres et possesseurs était toujours lié à l'invisible, peuplé de signes, de présages et de sortilèges, qui échappent à la raison, défient notre savoir et notre volonté.
Établi par une historienne, ce dictionnaire, agrémenté d'illustrations parfois savoureuses, compte mille deux cents entrées. Il offre un panorama suggestif des superstitions non seulement françaises et européennes, mais aussi américaines, africaines et asiatiques. Le lecteur y trouvera de nombreuses citations d'ouvrages anciens et modernes consacrés aux superstitions, mais aussi de fréquentes références à la poésie, à la littérature et au théâtre.
L'originalité de ce dictionnaire est d'offrir au lecteur une approche globale du catholicisme depuis ses origines les plus anciennes jusqu'à son influence actuelle à travers tous les continents.
Le catholicisme se trouve aujourd'hui dans une situation paradoxale. De plus en plus mal connu dans les pays réputés de tradition chrétienne, au point que toute une part de son vocabulaire n'est plus comprise par beaucoup de nos contemporains, il reste l'objet d'un intérêt constant dans les médias, capable de susciter des passions contraires dans l'opinion publique. En perte d'influence dans une Europe et une Amérique du Nord sécularisées, il a vu son centre de gravité se déplacer vers l'Amérique latine et manifeste un réel dynamisme dans de nouveaux espaces comme l'Afrique subsaharienne, le Pacifique et certains pays d'Asie. Situation inédite qui rend plus que jamais indispensable, pour bien comprendre son rôle et sa place dans l'évolution des sociétés anciennes et contemporaines, une connaissance approfondie de son histoire, à travers ses sources et ses traditions.
Fruit de la collaboration de 127 universitaires, théologiens, historiens, exégètes, liturgistes et philosophes, cet ouvrage apporte des informations synthétiques sur les sujets les plus variés : personnages, institutions, statistiques par grandes zones géographiques, lieux, enjeux théologiques, objets et vêtements de la liturgie, événements marquants... Il propose aussi des développements plus amples sur les croyances elles-mêmes et sur les valeurs qui fondent cette religion à la vitalité désormais planétaire.
On peut définir la religion comme un message exprimé et transmis par des rites. Toutes les religions s'incarnent dans des lieux qui leur sont propres, séparés de l'espace commun. Ce sont les sanctuaires.
D'où l'opportunité de cet ouvrage, véritable tour du monde des lieux où souffle l'esprit.
Il s'ouvre sur une série d'essais consacrés au rapport entre espace et sacralité dans les principales religions et spiritualités du monde (âges préhistoriques, animisme africain, civilisations précolombiennes, judaïsme, religions de l'Antiquité, christianisme, islam, bouddhisme, hindouisme), prélude à un Dictionnaire constitué d'environ mille notices, d'Abomey (Bénin) à Zugdidi (Géorgie) en passant par Corinthe (Grèce), Fès (Maroc), Horyu-ji (Japon), Lourdes (France), Pachacamac (Pérou), Safed (Israël), Yamunotri (Inde) et des centaines d'autres.
Sans prétendre à l'exhaustivité et sans verser dans l'érudition architecturale, historiographique ou théologique, chaque notice présente le sanctuaire dans ses aspects les plus remarquables et tente d'en expliquer la pérennité à travers les âges. Car les sanctuaires sont aussi des signes du vécu religieux des hommes d'hier et d'aujourd'hui : ils peuvent être liés à des phénomènes surnaturels, comme à La Mecque (Arabie Saoudite), ou à des miracles réitérés, comme à Walshingham (Grande-Bretagne) ; ils peuvent être des lieux de mémoire, comme à Lumbini (Inde), des foyers d'enseignement, comme à Lhassa (Tibet), des signes de puissance, comme à Luqsor (Égypte), des centres de prière, comme à Valaam (Russie), des buts de pèlerinage, comme à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne)... L'une des particularités de ce Dictionnaire est en outre de donner la parole à ceux qui, de tout temps, se sont rendus dans ces lieux sacrés, pèlerins fervents ou simples voyageurs, s'y sont arrêtés plus ou moins longtemps, et ont eu à coeur de raconter leur expérience, avec la dent dure ou le coeur ravi. Des annexes permettent enfin au lecteur de s'y retrouver dans l'histoire et les spécificités de chaque âge et/ou chaque civilisation traités.
Le livre : " Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques ; qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'Antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique ; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant et tourna ses pensées vers la religion. " Ainsi Chateaubriand résume-t-il dans Génie du christianisme l'histoire de cet " effrayant génie ", selon sa formule, qu'a été Blaise Pascal.
Cela suffit à expliquer la passion que Jacques Attali, polytechnicien et écrivain, énarque et homme d'engagement, économiste et entrepreneur, a éprouvé pour le destin tragique d'un enfant prodige - génie absolu, esprit déchiré entre son amour de la vérité et sa foi -, mais aussi pour l'histoire d'un demi-siècle qui vit la France régner intellectuellement sur le monde.
Sa passion pour les hommes d'influence ne pouvait d'autre part qu'amener Jacques Attali à s'intéresser à Marx et Gandhi (dont les pensées, pour distinctes qu'elles soient, n'ont rien perdu de leur actualité). Karl Marx a été, écrit Jacques Attali, le premier penseur " mondial " porteur de " l'esprit du monde ". Son livre permet de comprendre comment ce jeune exilé allemand a pu rédiger, à moins de trente ans, le texte non religieux le plus lu de toute l'histoire de l'humanité. Il révèle ses rapports singuliers avec l'argent, le travail, les femmes, dépeint un grand journaliste, un exceptionnel pamphlétaire, un immense théoricien, un homme d'action orgueilleux et dictatorial. Il nous aide à réinterpréter ce XIXe siècle dont nous sommes les héritiers et à comprendre comment certains de ses successeurs ont créé nos démocraties pendant que d'autres, récupérant et distordant ses idées, en ont fait la source des deux principales barbaries de l'histoire moderne. Connaître Marx n'a jamais été aussi nécessaire qu'à l'heure où s'accélère une mondialisation dont il a été le précurseur.
Jamais non plus la violence n'a été aussi présente et multiforme dans la vie des peuples. Jamais l'action et les idées de Gandhi, qui a combattu cette violence, sourire aux lèvres, jusqu'à en mourir, n'ont été plus porteuses de sens. Peu de gens ont laissé une trace aussi profonde dans l'histoire humaine que cet homme, qui traversa avec douceur un siècle de barbarie, qui fut adoré, divinisé par des dizaines de millions de ses semblables, qui tenta de raisonner les pires monstres, qui fit de son sacrifice un moyen de conduire les autres à l'introspection, qui révéla que l'humiliation est le vrai moteur de l'Histoire, et qui pratiqua jusqu'à l'absurde la seule utopie permettant d'espérer la survie de l'espèce humaine : la tolérance et la non-violence. Son exemple reste une référence pour tous ceux qui croient et espèrent pouvoir changer le monde et le faire évoluer par l'échange, le dialogue et la compréhension de l'autre. Jacques Attali est de ceux-là.