Nous vivons dans un monde de symboles, et un monde de symboles vit en nous. De la psychanalyse à l'anthropologie, de la critique d'art à la publicité et à la propagande idéologique ou politique, sciences, arts et techniques essaient de plus en plus de décrypter ce langage, tant pour élargir le champ de la connaissance et approfondir la communication que pour apprivoiser une énergie d'un genre particulier, sous-jacente à nos actes, à nos réflexes, à nos attirances et répulsions.
Après des années de réflexion et d'études comparatives, les auteurs ont tenté de donner à voir le cours profond du langage symbolique, tel qu'il se ramifie dans les strates cachées de notre mémoire.
Chacun sentira l'importance de ce Dictionnaire. Plus de mille six cents articles, reliés par des comparaisons et des renvois, permettent de mieux approcher la nudité du symbole, que la raison seule ne parvient pas à saisir. Cette somme unique ouvre les portes de l'imaginaire, invite le lecteur à méditer sur les symboles, comme Bachelard invitait à méditer sur les rêves, afin d'y découvrir la saveur et le sens d'une réalité vivante.
Édition réalisée par Monsieur Christian Lacroix.
Conçu comme un dictionnaire, ce volume recense près de 150 entrées qui, insolites ou amusantes, excitent l'esprit et provoquent des éclats de rire. De chaque page déferle une vague de « mots » tous plus savoureux les uns que les autres, assaisonnés d'un grain de cynisme :
Aphorisme : « La laideur a ceci de supérieur à la beauté, c'est qu'elle dure » (Georg Christoph Lichtenberg, repris par Serge Gainsbourg).
Graffiti : « Sauvez un arbre, tuez un castor. » Mariage : « Le mariage est une si belle chose qu'il faut y penser toute la vie » (Talleyrand).
Paradoxe : « Je ne suis pas toujours de mon avis » (Paul Valéry).
Sottises : « La main de cet homme était froide comme celle d'un serpent » (Ponson du Terrail) ; « Au garde-à-vous sur le tapis rouge déployé à ses pieds, le président congolais ressemblait à un roman de Stendhal » (un journaliste radiophonique) ; « Pour moi, un contrat verbal ne vaut même pas le papier sur lequel il est rédigé » (Samuel Goldwyn).
Une invitation à la bonne humeur...
Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues.
La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet « art de la pointe » un art à part entière.
Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme « Âges de la vie » à Z comme « Zoologie », en passant par E comme « Éros », R comme « Rire » ou S comme « Sociabilité », tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui.
Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : « Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage » (Albert Camus) ; « On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité » (Pierre Reverdy) ; « La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde » (Paul Valéry) ; « La vie familiale est une intrusion dans la vie privée » (Karl Kraus) ; « Toute confidence engendre deux servitudes » (comtesse Diane).
Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.
Maître du genre, Daniel Lacotte nous propose un voyage passionnant, plein de verve et d'humour, dans l'univers des mots rares, charmants, truculents... et parfois « dérangeants ». Un savoureux périple sans tabou au coeur de notre langue, qui traverse tous les registres : littéraire, usuel, familier, trivial, populaire, vulgaire ou argotique. Beaucoup des formules ici recensées ont fait ou font encore partie de notre patrimoine national, mais leurs origines et leur sens sont souvent méconnus.
On apprendra ainsi ce que signifient Aigrefin - Accordailles - Bambochade - Brimborion - Carabistouille - Cornegidouille - Galopechopine - Gourgandine - Olibrius - Ribouldingue - Valétudinaire - Zigomar - Avoir les abattis canailles - Becter à la table qui recule - Donner deux jambons pour une andouille - Avoir le con bien boisé - Remercier son boulanger - Avoir été vacciné au salpêtre - Rouler sa viande dans le torchon - Avoir les paupières en capote de fiacre - À la venue des coquecigrues - Laisser les chardons aux ânes...
Mots et expressions largement explicités par l'auteur, avec esprit et drôlerie. Certains ont connu leur heure de gloire à travers les siècles et ont disparu du langage courant. Mais tous démontrent une fois de plus que la langue française possède d'insoupçonnés joyaux.
L'ensemble est aussi instructif et original que cocasse, insolite et pittoresque. Une occasion exceptionnelle de plonger dans les arcanes d'un vocabulaire à la fois réjouissant, bigarré et gouleyant. Rien de désuet dans tout cela. Mais le plaisir simple et communicatif de découvrir des mots qui racontent une histoire jubilatoire. La nôtre.
L'originalité de cet ouvrage : traiter les expressions à la fois par thème de sens et, à l'intérieur de chaque thème, par ordre chronologique. Claude Duneton et Sylvie Claval ont inventé cette méthode, restée unique depuis la parution de la première édition, en 1990.
Le livre présente un florilège étendu - environ 30 000 expressions répertoriées - des façons de dire depuis le XVIe siècle, avec quelques incursions dans le Moyen Âge. Il est composé d'environ sept cent cinquante thèmes et sous-thèmes, regroupés en dix-huit chapitres. Chaque chapitre contient les thèmes liés à un même « aspect de la vie » : par exemple, le chapitre Sentiments contient les thèmes Gaieté, Colère, Tristesse, Amour, Haine, etc. ; le chapitre Durées contient les thèmes Vitesse, Lenteur, Fréquent, Rare, etc. L'ouvrage dispose également d'un index alphabétique, par mot clé, des expressions.
Le parti pris de classement à la fois thématique et chronologique permet de suivre l'évolution des perceptions, des idées, des sentiments qu'expriment les créations langagières.
Ainsi, certains thèmes ont dominé la formation d'expressions pendant des siècles, même si l'esprit de ces créations a évolué. Par exemple, dans le thème Mourir, on peut voir que du aller ad patres respectueux de la religion, on est arrivé au ricaneur manger les pissenlits par la racine. La langue dit ainsi les changements d'époque, l'évolution de l'imaginaire. Les préoccupations aussi changent : si, il y a 300 ou 400 ans, la possibilité de se nourrir était un souci central, dans la vie et donc dans la langue, aujourd'hui, c'est plutôt dans des thèmes liés à l'apparence et à la violence que de nouvelles expressions naissent.
Ce parti pris crée aussi une lecture pleine de surprises. Dans un même thème, des expressions très diverses vont se suivre, voire se télescoper. Et on peut aussi tomber sur des hasards curieux, celui, par exemple, de trouver côte à côte, pour désigner un baratineur, un bon à rien, vous êtes un Charles (XVIIe) et tu es un Charlot (XXe)... Aucun rapport pourtant, le Charles de la première expression est une allusion à charlatan et le Charlot de la seconde, à Charlie Chaplin !
Même si l'intitulé du thème, toujours très simple, donne l'idée générale des expressions qu'il contient (Rire, Lieux, Exaspération, Gêner...), s'y ajoutent des explications permettant d'affiner leur sens ou de donner des éléments sur leur origine. Les expressions sont, dans de nombreux cas, illustrées par des exemples les remplaçant dans leur contexte ou attestant leur date d'apparition.
Dans cette version « revue, corrigée et augmentée », Sylvie Claval a procédé à un affinage des dates, la chronologie étant un aspect fondamental de l'ouvrage. Elle fournit de nouvelles explications ou des définitions complétées. Elle a surtout ajouté de nouvelles expressions, anciennes ou actuelles - un ouvrage traitant de la langue ne peut jamais être exhaustif.
Environ dix pour cent de l'ouvrage a été modifié, soit environ trois mille expressions.
Dans son sens littéral, le mot " dicton " vient de ce qui se dit, le " dit-on ".
Cette forme brève n'a pas, comme le proverbe, une valeur morale ou éducative. Empreints depuis l'origine de superstitions et de croyances populaires, les dictons ont servi aux hommes de repères dans leur rapport à l'univers et à leur propre destinée. Fruits de leur imagination et de leur sagesse, ils ont été pour eux autant de moyens de se situer dans le temps et dans l'espace.
Nés aux environs de l'an mil, transmis tout d'abord par la tradition orale avant d'être diffusés par les almanachs, ils accompagnent les fêtes relieuses, illustrent l'histoire réelle ou imaginaire de chacun des saints du calendrier dont on espère la protection ; ils suivent les mouvements de la nature, la vie de la flore et de la faune ; ils aident les paysans à prévoir le temps, à s'adapter au rythme des saisons, à se prémunir des maladies - des maux de dents à l'épilepsie ; ils offrent autant de conseils ou de recommandations pour l'alimentation, l'hygiène et la santé. Ils servent à mieux comprendre et interpréter les phénomènes météorologiques et à percer les secrets de l'univers, souvent perçus comme menaçants et incontrôlables. Les dictons ont aussi vocation à illustrer les modes de vie, les manifestations organiques, les façons de se nourrir, de se vêtir et de se comporter. Ils parlent, d'une manière souvent crue et imagée, d'amour et de sensualité, de sexualité, de débauche et de plaisir. Ils jalonnent ainsi chaque étape de l'existence, de la naissance à la mort.
" Le dicton permet de dire tout en n'engageant rien, pour le plaisir de parler, écrit Agnès Pierron dans sa préface. Il fait jaillir l'étincelle du banal. Par son existence même, le dicton proclame son autonomie. Il circule comme un électron libre, intouchable. " Conçu en trois parties - le calendrier, la nature, l'homme -, ce recueil offre un large répertoire des dictons se rapportant aux thèmes qui les ont inspirés. Chacune de ces parties propose un éventail d'entrées auxquelles sont associées ces expressions, accompagnées d'explications et d'anecdotes historiques. L'ouvrage permet de découvrir, au jour le jour et sur tous les sujets touchant directement à la vie des hommes, toute la richesse d'un patrimoine linguistique dans lequel l'humour, la fantaisie, la frivolité tiennent une large place, lui conservant par là-même une fraîcheur et une vitalité inépuisables.
Le Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (1878-1887), publié sous la direction de Ferdinand Buisson était l'oeuvre d'une génération répondant à une exigence sociale : rendre l'instruction gratuite, laïque et obligatoire pour donner à tous les enfants du peuple l'ensemble des références et savoirs de base qui permettraient d'en faire des citoyens. Il devint la référence constante et le guide des instituteurs et reste le témoin des savoirs de son temps - un savoir qui se voulait universel et mis à la portée de tous. Pour ce qui est de la pédagogie, il offrait un inventaire complet de la réflexion européenne depuis la Renaissance, et procédait d'une pensée d'avant-garde, fondée sur le respect de l'activité de l'enfant, de sa spontanéité, de sa curiosité, afin de le faire participer au savoir qu'on lui transmettait, une pensée née de l'affirmation aussi que « l'éducation est une science ».
La présente édition est la reproduction, intégrale ou par extraits, de plus de 250 articles, signés par 96 auteurs du Dictionnaire. Parmi eux, de grands noms de l'époque, Viollet-le-Duc (Architecture), Camille Flammarion (Astronomie), Ernest Lavisse (Histoire). On y trouve de grands articles sur la politique scolaire républicaine et ses principes (Instruction publique, Laïcité, Neutralité, Obligation, Politique...) ; d'autres relatifs à la pédagogie ou à l'éducation en général (Abstraction, Activité, Autorité, Curiosité, Discipline, Distraction, Enfance, Éducation, Ennui, Enthousiasme...) ; des notices consacrées aux enseignements, programmes et pratiques de l'école primaire (Bons points, Cahiers, Calcul, Dictée, Écriture, etc.), notamment à la pédagogie, que l'on voulait nouvelle, vivante, « intuitive », « par les sens » (Correspondance scolaire, Promenades scolaires...) et au matériel adapté à celle-ci :
Les cartes, atlas, bouliers-compteurs, herbiers... ; des entrées biographiques sur de grandes figures du patrimoine éducatif (Rabelais, Montaigne, Locke, Condillac, Rousseau, Condorcet, Grégoire, Lakanal, etc.).
Ainsi, c'est bien une « cathédrale de l'école primaire », selon la formule de Pierre Nora, qui apparaît ici. « Véritable énergie humaine figée dans la pierre », ce Dictionnaire est le témoin d'un moment politique exceptionnel, où le pays engage toutes ses forces dans un effort collectif sans précédent.
Ouvrage de référence depuis sa première édition en 1987, le Dictionnaire de la civilisation indienne embrasse les principaux thèmes, concepts, événements, figures historiques et culturelles essentiels à la connaissance d'une nation aussi vaste que complexe. Depuis cette date, l'Inde a connu de tels bouleversements que le regard porté sur le pays par le monde extérieur et par ses habitants eux-mêmes a dû se redéfinir. La patrie de Nehru et d'Indira Gandhi a vu l'arrivée au pouvoir des nationalistes hindous du BJP, et les réformes économiques entreprises dans les années 1990 l'ont transformée en profondeur, y compris dans son tissu social et sa façon d'envisager l'avenir. L'Inde a changé. Et l'Inde est restée la même. La révolution numérique, la mondialisation, le déferlement des téléphones portables et des chaînes de télévision privées n'ont pas entamé la force des traditions et l'attachement à une culture qui plonge ses racines dans une histoire plurimillénaire.
Réactualisé par Dave Dewnarain, le dictionnaire de Louis Frédéric donne toute leur place à un grand nombre de figures politiques, de peintres, de musiciens, du Nord comme du Sud, dont l'influence et l'aura à l'intérieur du pays sont à la hauteur de l'ignorance dans laquelle les a longtemps tenus le monde occidental. Il témoigne aussi de l'extraordinaire diversité linguistique de l'Inde (des centaines de langues, dont vingt-deux considérées comme « officielles ») et de l'existence d'une littérature parfois ancienne qui s'impose plus que jamais dans la création contemporaine.
Ainsi le lecteur pourra se faire une idée plus complète de la richesse et du génie de l'un des plus grands peuples du monde.
" Le Nouveau Dictionnaire des Auteurs comporte 3500 pages regroupant, en 3 volumes, les biographies complètes et détaillées de plusieurs milliers d'auteurs : poètes, romanciers, philosophes, historiens, mémorialistes, essayistes, hommes de science ou musiciens, de tous les temps et de tous les pays.
Ici, dans l'ordre alphabétique des noms, a été condensé tout ce qu'on peut savoir sur tous les créateurs de la culture écrite de l'humanité. Chaque article contient une biographie de l'auteur, l'inventaire de ses oeuvres, une définition des caractéristiques essentielles de son inspiration ou de ses découvertes. Une petite anthologie de " jugements " portés au cours des siècles sur l'auteur ainsi qu'une bibliographie des ouvrages qui lui ont été consacrés figurent en appendice d'une bonne partie des notices.
Les articles, qui constituent souvent de substantielles monographies, sont signés par les meilleurs spécialistes européens.
Le Nouveau Dictionnaire des Auteurs Laffont-Bompiani est le complément nécessaire du Nouveau Dictionnaire des oeuvres publié dans la collection " Bouquins ". " GUY SCHOELLER