Le premier homme qui songea à se couvrir inventa le vêtement ; celui qui changea de vêtement inventa la mode. Puis vint celui qui décida de mettre son nom sur sa création : il inventa la haute couture. Le grand couturier était né : Worth, le premier, au XIXe siècle, puis Doucet, Poiret, Mme Grès, Chanel, Saint Laurent, Rykiel, Lacroix, Gaultier... Autour d'eux, et pour donner corps à leurs fulgurances, s'organise le monde secret des maisons de couture avec leur hiérarchie et leur savoir-faire. Au fil des décennies, suivant les aléas de l'histoire ou les innovations technologiques, les métamorphoses se succèdent : les formes changent (avant de revenir), comme la silhouette des femmes dont la beauté est inlassablement célébrée. C'est cet univers à la fois exigeant et frivole que raconte Le Bouquin de la mode.
Conçu par Olivier Saillard et une équipe de spécialistes, ce volume comprend aussi une anthologie de textes dont les plus anciens datent du XIVe siècle et les plus audacieux du XXIe. Depuis toujours, les écrivains témoignent de la mode de leur temps ; certains se sont efforcés de la systématiser , d'autres l'ont moquée ou magnifiée. Elle est partout, se cache souvent dans le détail des accessoires, dans un sac qui prolonge le bras des filles, dans un bijou, un parfum, un maquillage. Parfois, la Mode prend la parole, et entame de savoureux dialogues avec la Vertu ou avec la Mort. Elle s'interroge alors sur ceux qui la font et ceux qui la suivent, elle, la reine du monde moderne.
Près de quarante ans après sa disparition, le seul nom de Glenn Gould (1932-1982) est devenu un sésame. Au-delà de sa réputation d'interprète, le grand pianiste canadien représente aujourd'hui un mythe culturel, un parcours hors norme et un personnage savoureusement excentrique que ce volume permet de découvrir.
Pour un public toujours nombreux et fervent, Gould s'identifie à Bach, aux Variations Goldberg notamment, comme Callas à Verdi ou Karajan à Beethoven. Il demeure l'une des personnalités les plus marquantes du monde musical. Non seulement comme pianiste, mais aussi comme compositeur, écrivain, sociologue, théoricien et prophète de nouveaux modes de communication, comme moraliste enfin. « Je suis, disait-il, un écrivain canadien et un homme de communication qui joue du piano à ses moments perdus.» Bruno Monsaingeon a réuni, traduit et publié l'intégralité de ses écrits. Ces textes, que leur contenu soit d'ordre autobiographique, philosophique, anthropologique ou purement musical, qu'ils relèvent de l'art du portrait ou celui de l'interview, ont marqué la pensée contemporaine et révèlent tout un pan méconnu de la personnalité et du génie de Gould. Regroupés pour la première fois, ils sont l'oeuvre d'un écrivain dont la réflexion sur la musique atteint à l'universel.
Ce volume contient : « Dans l'antre de l'alchimiste », par Bruno Monsaingeon - Non, je ne suis pas du tout un excentrique - Le Dernier Puritain - Contrepoint à la ligne - « Glenn Gould au-delà du temps », par Bruno Monsaingeon.
C'est l'histoire d'une fratrie, issue d'une famille pour le moins originale, qui, au début du XXe siècle, a semé le désordre et la folie dans une Amérique bien-pensante et dont les membres sont les plus grands comédiens du cinéma burlesque parlant : Chico (Leonard), l'aîné, reconnaissable à sa technique du « doigt revolver », Harpo (Adolph), muet comme Harpocrate, le dieu grec du silence, et toujours vêtu d'un manteau bourré d'ustensiles de cuisine, Groucho (Julius), le plus célèbre, obsédé sexuel et textuel (autobiographie, correspondance, etc.), Gummo (Milton), imprésario de ses frères, et Zeppo (Herbert), qui était « comme tout le monde ».
Dans cet ouvrage, Chantal Knecht, qui a consacré aux Marx une grande partie de son existence, s'attache à relater leur fabuleuse vie artistique. On y trouvera tous les éléments biographiques expliquant la genèse de leur carrière fulgurante après leur triomphe sur la scène à Broadway en 1924 et des révélations désopilantes, tant sur leur vie personnelle que sur les coulisses d'Hollywood, où ils étaient aussi bien admirés par Charlie Chaplin ou Bob Hope que célébrés par l'intelligentsia, Fitzgerald ou Gershwin.
Enfin, cet ensemble naturellement hilarant fait une large part à la façon dont les Marx ont su exploiter leurs nombreux talents à la radio puis à la télévision, et surtout au cinéma à travers leurs treize films, avec une mention spéciale pour La Soupe au canard où l'on voit Margaret Dumont accueillir Groucho « à bras ouverts » et celui-ci lui répondre : « À quelle heure fermez-vous ? »
Le « Kobbé » est l'ouvrage de référence des amateurs d'opéra dans le monde entier. Parue pour la première fois en 1922, cette bible des mélomanes a connu d'innombrables rééditions et de nombreuses traductions. Elle présente les compositeurs de tous les temps et de tous les pays. Les opéras sont classés dans l'ordre de leur création et, pour chacun d'entre eux, sont indiquées les mises en scène les plus importantes. Près de 500 oeuvres sont ainsi analysées, témoignage de la vitalité d'un genre et du renouvellement constant du répertoire.
Ses mots exquis et bourrus à la fois, sa tendresse retenue, son ironie délicieuse, son humour volontiers féroce, son sens naturel de la tolérance, son goût irrépressible de la liberté, ses chants d'amour insolents : telles sont les richesses de l'oeuvre de Georges Brassens, de ses chansons réunies dans J'ai rendez-vous avec vous.
« Meilleur poète » de son époque pour Gabriel García Márquez, « chanteur de blues » pour Boris Vian, véritable « vaccin contre la connerie » pour Maxime Le Forestier, Brassens est devenu un auteur intemporel et universel : il est d'ores et déjà traduit et chanté dans plus de quarante langues.
« Brassens s'est réfugié dans un total amour des mots » a écrit son ami romancier René Fallet. Appréciation exacte, mais insuffisante. Car ce fou de la langue française nourrissait aussi une profonde passion pour la musique, comme l'atteste la beauté ses mélodies. Toujours, en privé et en public, il se refusait à séparer ses mots et ses notes.
Brassens en rêvait, J'ai rendez-vous avec vous le réalise : les paroles et les musiques de ses chansons sont publiées ensemble dans un seul et même volume.
Pour rendre ces musiques vivantes et accessibles à qui voudrait les jouer, Yves Uzureau, compositeur et guitariste, a commis l'inattendu : d'une part, il signe un roman-méthode ludique, permettant à tous d'appréhender musicalement chaque chanson du Sètois ; d'autre part, s'éloignant de l'habituel solfège, il livre un système inédit de tablatures pour guitare qui permettra à chacun, même au néophyte, de devenir un interprète actif des chansons de Brassens.
De ce fait, et c'est là son originalité, J'ai rendez-vous avec vous n'est pas un volume tout à fait semblable aux autres titres de la collection BOUQUINS : il n'est pas seulement à lire, il est aussi à écouter et à faire écouter.
« Pour moi, une chanson, c'est une chose qui fait que n'importe qui, à un moment, se lève et se met à chanter pour une oreille quelconque, sans trop d'artifice » expliquait volontiers Georges Brassens.
Une nouvelle édition, mise à jour et augmentée, du premier Dictionnaire du jazz aussi vaste et ouvert depuis plus de vingt ans. Créé en 1988 sous la direction de Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli par 67 auteurs, parmi les meilleurs connaisseurs européens (journalistes, historiens, musicologues, musiciens), ce livre explore l'histoire et l'actualité du jazz en quelque 3 300 articles, inventoriant, non seulement les musiciens (improvisateurs, compositeurs, leaders), les orchestres, les producteurs et labels phonographiques, les critiques, mais aussi les styles et phases musicales, les lieux, termes et expressions propres au jazz, les définitions musicologiques et l'évolution de chaque instrument. Chaque article monographique se compose de données biographiques, d'un commentaire stylistique et d'une sélection discographique exemplaire. Aujourd'hui plus que jamais, cet ouvrage devrait servir de guide aux amoureux les plus fidèles comme aux nouveaux explorateurs de la jazzosphère.
Depuis un siècle, le Kobbé est dans le monde entier l'ouvrage de référence des amateurs d'opéra. Paru pour la première fois en 1922, quatre ans après la mort accidentelle de son auteur, Gustave Kobbé (1857-1918), cette bible des mélomanes a connu d'innombrables rééditions et de nombreuses traductions.
Elle présente les compositeurs de tous les temps et de tous les pays par ordre alphabétique. Les opéras sont classés par compositeur dans l'ordre de leur création et, pour chacun d'entre eux, sont indiquées les mises en scène les plus importantes. Près de cinq cents oeuvres sont ainsi analysées, témoignage de la vitalité d'un genre et du renouvellement constant du répertoire.
Ce dictionnaire Matisse est le premier consacré à l'un des peintres majeurs du XXe siècle, qui fut tout autant graveur, dessinateur et sculpteur de génie. Très prisé du grand public, le chef de file du fauvisme continue de jouir d'un rayonnement exceptionnel en France et dans le monde, comme en témoignent les innombrables expositions qui lui sont consacrées.
L'ouvrage présente l'ensemble des connaissances sur son oeuvre et sa vie à travers plus de 1000 entrées portant aussi bien sur ses créations que sur les personnes, les lieux et les concepts qui leur sont rattachés. Il traite d'environ 270 peintures, sculptures, gouaches découpées, décors ou réalisations architecturales, présentés et étudiés en fonction du parcours de Matisse et de l'évolution de son art.
Plus de 500 entrées sont consacrées aux multiples amis, artistes, collaborateurs, écrivains, marchands et éditeurs qui ont suivi sa carrière, se sont intéressés à son oeuvre ou ont été influencés par elle, sans oublier les femmes qui furent ses confidentes et ses inspiratrices. Ces relations professionnelles, amicales ou sentimentales sont ici racontées à partir des témoignages et correspondances qu'elles ont suscités. Sont également répertoriés les villes et résidences où Matisse a habité ou séjourné, ainsi que les notions, idées, principes et thèmes récurrents qui ont façonné son univers esthétique et permettent de saisir son processus créatif.
Ce dictionnaire sans équivalent s'impose comme le guide indispensable pour appréhender dans toute son ampleur l'oeuvre monumentale du maître de la lumière.
Les quelque 2 000 entrées qui composent L'Univers de l'opéra, dirigé par Bertrand Dermoncourt, sont consacrées aux principales oeuvres du répertoire, aux différents genres de l'art lyrique (Grand Opéra, opéra-comique, opérette, musical américaines.), à ceux qui font l'opéra (compositeurs, auteurs, chanteurs, metteurs en scène.), aux pays, villes et festivals qui accueillent des représentations, aux termes techniques (relatifs à la voix, aux costumes, aux décors, aux bâtiments.), aux grandes synthèses historiques, mythologiques et sociologiques. L'ouvrage fait également la part belle à la réception et à la postérité des oeuvres (enregistrements, captations, publications et cinéma notamment).
Ce dictionnaire diffère de Tout l'opéra de Kobbé et le complète (régulièrement réédité dans " Bouquins " depuis 1980), qui analyse les oeuvres et les conditions de leur création.
En 1928, André Breton, dans Le Surréalisme et la peinture, dénonçait les « pauvres témoignages de quelques scribes » qui s'acharnaient, selon lui, à réduire l'aventure cubiste aux « proportions d'un simple fait divers ou d'un phénomène artistique local ». Près d'un siècle après, si cette aventure a trouvé toute sa place dans l'histoire de l'art, il manquait encore une vision d'ensemble permettant de traiter, sans tabou et en toute liberté, les multiples aspects du continent cubiste.
Une équipe internationale mêlant grands experts et jeunes chercheurs, issus de l'université ou des musées, apporte un regard neuf sur ce phénomène surgi avec force au début du XXe siècle. Dans le panorama complet et détaillé du monde cubiste qu'offre ce livre figurent les domaines attendus : étapes stylistiques marquantes, noms et oeuvres phares du mouvement. Mais l'ouvrage va plus loin. Longtemps résumé à la création de quatre artistes pionniers - Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger et Juan Gris -, le cubisme est ici réévalué à la lumière de ses relations avec les autres formes artistiques : littérature, musique, danse, théâtre, représentées notamment par Apollinaire, les Ballets russes de Diaghilev, Cocteau. Ce dictionnaire explore également ses liens avec les sciences humaines, les arts populaires, la philosophie ou l'occultisme.
L'ensemble témoigne de la grandeur et de l'actualité de ce mouvement d'art total qui n'a rien perdu de sa vitalité. Une épopée poétique dont l'esprit fut ainsi résumé par Picasso : « Faire des tableaux était moins important que de découvrir sans cesse des choses. »
Raconter l'histoire du parfum, c'est dérouler toute l'histoire de l'humanité. Des poteries du néolithique jusqu'à nos vaporisateurs de voyage, des recettes consignées sur les papyrus de l'Égypte ancienne aux brevets industriels internationaux, en passant par les parfumeurs attitrés de Catherine de Médicis, Marie-Antoinette ou Napoléon Ier : l'histoire du parfum est une histoire des civilisations.
Le parfum naît dans les temples de la plus haute Antiquité ; il accompagne les rituels, les mythes et les croyances. Au Moyen Âge, on l'utilise pour se protéger des épidémies. Il pallie le manque d'hygiène corporelle et devient un facteur de distinction sociale. Au XVIIe siècle, la cour des rois de France permet à la corporation des gantiers parfumeurs de s'établir officiellement ; le métier se développe alors, et les villes de Montpellier et Grasse connaissent un essor considérable jusqu'au XIXe siècle. Avec l'industrialisation, le parfum se démocratise, il bénéficie des découvertes en chimie et permet aux grandes maisons des créations incomparables (Numéro 5, Eau sauvage) qui marqueront les temps modernes.
Au cours des siècles, les parfums et leurs usages ont évolué de manière significative ; il manquait un livre qui rende compte de la richesse et de la complexité des effluves. Ce volume des Parfums explore les mentalités, les sciences et l'industrie. Il est constitué d'une Histoire, d'une Anthologie et d'un Dictionnaire. Les trois parties se répondent l'une l'autre. Elles privilégient les approches thématiques : il est question de mythologie, de moeurs, de commerce et d'émotion. Les Parfums donnent aussi la parole aux grands " nez " de Chanel, de Guerlain, de Dior, d'Hermès ou de Cartier...
Johann Sebastian Bach (1685-1750) : son nom suscite l'admiration, son art provoque l'émerveillement.
Le cantor de Leipzig serait ainsi l'" Homère de la musique ", une " cathédrale éternelle" qui "domine les siècles ", voire, selon le mot célèbre de Cioran, le "cinquième évangéliste". La figure inégalable d'un compositeur tout au service de son art et du Très-Haut. Un miracle, oui, mais aussi un mystère. Son oeuvre, d'une richesse, d'une diversité et d'une ambition inouïes, ne connut pas une grande diffusion à son époque et conserve encore de nombreuses zones d'ombre.
Qu'on y songe: une cantate, une seule vraisemblablement, parmi les trois cents composées, fut publiée de son vivant; près d'une centaine seraient perdues ! S'intéresser à Bach, c'est donc, tout d'abord, rechercher la vérité derrière la légende. Les auteurs de ce Tout Bach ont ainsi eu à coeur de revenir aux sources et d'expliquer les contextes. Découvrir et prendre la (dé)mesure de l'auteur de la Passion selon saint Matthieu, c'est également accepter d'explorer un univers aux limites proprement infinies - et l'on ne pense pas seulement à toutes les personnes qu'il a côtoyées, à tous les interprètes, à tous les musiciens, philosophes ou exégètes qui ont contribué à sa fortune posthume.
Pour peu que l'on renonce d'emblée à une ambition d'exhaustivité qui tiendrait de la gageure - historiens et musicologues, inlassablement, font état de nouvelles découvertes -, un dictionnaire, dans lequel il est aussi agréable de se perdre que de se retrouver, nous a paru la forme la plus appropriée pour cerner la dimension du mythe comme de l'homme, de l'oeuvre comme de sa portée. Cet ouvrage aux quelque 800 notices se veut donc une manière d'état des lieux, une porte d'entrée dans l'univers de Bach et une façon de partager ce qu'il avait de plus précieux, sa joie.
Bertrand Dermoncourt.
Comment faire tenir dans un dictionnaire l'essentiel de Picasso ? Pierre Daix a relevé le défi : il a réuni plus de deux milles articles déclinant tout ce qu'on peut savoir des lieux, des amis, des amours qui ont compté dans la vie de Picasso, mais aussi de ses oeuvres importantes. Il fait le point sur ses révisions, soit des arts classiques ou archaïques et de l'art nègre, soit des réussites de ses contemporains, mais aussi des techniques de la peinture, de la sculpture, de la gravure. On y trouvera les relations que Picasso entretint avec tous les grands mouvements du XXe siècle, du fauvisme au cubisme, du surréalisme à l'art abstrait, ses problèmes avec les marchands, de Vollard aux Rosenberg ou à Kahnweiler, ses idées sur l'art, la politique, le communisme, les faux dont il a été victime, comme les malentendus provoqués par son humour. On y trouve aussi quelques-unes des femmes qui ont compté pour son oeuvre : Fernande Olivier, Olga, Marie-Thérèse Walter, Dora Maar, Françoise Gilot. En somme, tout Picasso, de l'anecdote au recensement des études parues au cours des dernières décennies, qui nous ont davantage appris sur l'artiste que ce qui avait été publié de son vivant.
Dans sa préface à ce Tout Verdi, Dominique Fernandez présente le compositeur en " Victor Hugo de la musique " : un homme engagé, qui a cherché à rendre sa dignité à la musique européenne en en faisant le reflet des grandes questions de son temps. Le choeur des exilés dans Nabucco a donné le signal : avec Verdi, l'opéra a cessé d'être un divertissement futile pour devenir un élément actif dans la lutte patriotique. Impossible, dès lors, de dissocier les passions verdiennes, ses élans généreux et ses indignations, de celles portées par son oeuvre.
Tout Verdi s'ouvre donc sur le roman de sa vie, racontée par Sylvain Fort. Cette histoire du fils d'un aubergiste de la plaine du Pô est riche en péripéties de toutes sortes, en trahisons et en rebondissements. La bibliographie verdienne est ici enrichie par un événement éditorial : la traduction d'une vaste anthologie des Lettres de Verdi. Celles-ci, en partie inédites en français, sont présentées et annotées par Marc Lesage, et viennent compléter le portrait de Verdi. La publication de ces Lettres va permettre d'affiner notre connaissance de ce compositeur au coeur entier : il n'était pas seulement préoccupé d'enchanter l'auditeur par son art, il voulait surtout le bouleverser. L'ardeur de son style musical et les passions farouches de ses personnages d'opéra se retrouvent dans sa correspondance et donnent en outre un éclairage passionnant sur un génie au travail et sur son univers bouillonnant.
Verdi a transcrit sur les scènes lyriques la quintessence du romantisme littéraire, donnant vie à des histoires souvent funestes et des personnages farouches, héroïques et bouleversants. L'étude de leurs caractères et des enjeux qui sont les leurs se trouve au centre de l'analyse de l'oeuvre musicale que propose également ce volume.
Les opéras y sont présentés par ordre chronologique, avec, pour chacun d'entre eux, un résumé de l'intrigue, les circonstances de la composition, une analyse du livret, de la partition, et de sa réception. Des indications discographiques et vidéographiques complètent ces études, ainsi qu'un très utile tableau des rôles verdiens. On trouvera également un guide de la musique chorale, de chambre et des oeuvres de jeunesse, riches, comme dans le cas des opéras, en découvertes. Après ces approches de l'homme et de son oeuvre, un Dictionnaire se propose de passer en revue les personnes, lieux et thèmes liés à Verdi et, ainsi, de faciliter la lecture de l'ensemble, tout en ouvrant des perspectives inédites : il synthétise un siècle et demi d'histoire culturelle. Comme Victor Hugo, Verdi touche les publics ; artiste populaire, il sait toucher les amateurs les plus exigeants, car son art est universel.
Cet ouvrage vise aussi à réhabiliter et mieux faire connaître un grand compositeur qui n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur, comme le souligne Dominique Fernandez dans le vibrant plaidoyer qu'il lui consacre.
Dans ce volume passionnant, conçu comme une authentique épopée, l'auteur raconte plus de trois mille ans de création artistique à travers ses évolutions, ses figures majeures et chacun des genres - sculpture, architecture, musique, théâtre, danse, littérature, cinéma - dans lesquels le génie humain s'est illustré. Des pyramides aux gratte-ciel de Chicago, des bâtisseurs de cathédrales aux peintres de la lumière, Daniel Boorstin s'intéresse à toutes les disciplines de l'art. Il souligne la dimension à la fois singulière et universelle des grandes ¿uvres qui, tout en préservant une grande part de leur mystère, se sont inscrites durablement dans l'histoire des hommes et continuent de hanter leur imaginaire. Il montre ce qu'il y a de démoniaque ou de divin, selon les cas et parfois de manière conjointe, dans l'acte de créer, en s'appuyant sur des portraits extrêmement fouillés aussi bien de Michel-Ange, Dante, Cervantès ou de Mozart que de Shakespeare, Victor Hugo, Marcel Proust, Kafka ou Picasso et explore la genèse de leurs ¿uvres respectives en montrant comment celles-ci se nourrissent les unes des autres et reflètent l'esprit de leur temps, le mouvement des idées, des croyances et des aspirations humaines.
Dans un prologue intitulé " L'énigme de la création ", Boorstin explique comment les hommes ont pris conscience de leur pouvoir créateur et en quoi leur démarche est souvent indissociable d'une quête spirituelle gravitant elle-même autour de l'énigme d'un Dieu créateur. Des vallées de l'Indus et du Nil jusqu'aux côtes bretonnes et aux jungles du Yucatán, partout, écrit-il, " la race humaine témoigne de l'effort qu'elle a fait pour se survivre et créer quelque chose qui durerait éternellement ". Cet effort, qu'il s'inscrive dans la pierre, les images, le verbe ou la musique, est resté le même à travers les âges quelles que soient ses formes d'expression. Mais au besoin de transcender la précarité de la destinée humaine, puis à celui de recréer le monde et de le raconter qui a donné naissance à la littérature moderne, romanesque, poétique ou théâtrale, a succédé, de Montaigne à Joyce, à travers la biographie, l'autobiographie et aujourd'hui l'autofiction, le désir de " création de soi " qui a fait de chaque individu un sujet en puissance, en puisant dans sa propre aventure personnelle. Une autre manière, conclut l'auteur, de retracer " l'histoire tout entière de la race humaine ".
Instrumentistes, chanteurs, chefs d'orchestre, mais aussi orchestres, choeurs, compagnies d'opéra ou ensembles de musique de chambre : ce sont eux que les amateurs de musique vont entendre au concert ou dont ils écoutent les enregistrements. Qu'ils s'appellent Lang Lang, Gustavo Dudamel, Arturo Toscanini ou Maria Callas, ce sont des personnages publics ou des figures de légende ; et ils suscitent l'enthousiasme. Leur vie est épiée par leurs admirateurs, mais elle est souvent présentée avec complaisance ; derrière des éléments faciles à médiatiser, on cherche en vain les composantes strictement artistiques qui constituent la véritable personnalité des interprètes.
Cette nouvelle édition du Dictionnaire des interprètes - la sixième depuis 1982 - apporte un éclairage différent en retraçant la vie de près de quatre mille d'entre eux : une somme inégalée d'éléments factuels sur leurs origines, leur formation, leurs attaches artistiques, leur répertoire, leur esthétique et leurs affinités musicales, autant d'éléments réunis en faisant abstraction des considérations subjectives qui dominent dans les biographies usuelles, autant d'éléments qu'on trouve difficilement ailleurs. Le résultat est une gigantesque toile de la vie musicale du monde entier depuis le début du XXe siècle mais aussi un livre qui retrace, pour citer Vladimir Jankélévitch, « les carrières tourmentées des solistes traqués [qui] nous racontent une autre histoire de la musique ».
Une partie de l'ouvrage est consacrée aux biographies individuelles, l'autre aux ensembles (orchestres, choeurs, opéras, quatuors.), le tout complété par un index disciplinaire.
Ce Dictionnaire du rock est le premier ouvrage du genre en France. Il apporte une information complète, précise, vérifiée et recoupée, avec des détails historiques et discographiques, à travers 4 000 notices regroupant chanteurs et groupes de rock depuis la création du genre - au milieu des années 50 - à nos jours. Hard-rock, punk, pop, musique progressive, rock planant, etc... la définition et l'histoire de tous les termes utilisés dans cette musique sont expliqués, et chaque article consacré à un chanteur ou à musicien permet de le situer dans son style et de partir à la découverte d'autres artistes. De longues notices consacrées aux grands noms du genre - Elvis Presley, les Beatles, Bob Dylan, les Rolling Stones, Jimi Hendrix, les Doors jusqu'à Nirvana - racontent le trajet, les illusions et les mythes de plusieurs générations depuis l'après-guerre. Sont également étudiés les autres courants qui, après l'avoir fait naître, ont irrigué le rock - le blues, la country, le folk, la pop, la musique noire américaine, le reggae, le rap... jusqu'à la techno contemporaine.
Écrit par un Français, ce dictionnaire est unique et novateur car il en aborde le rock de façon spécifique. Non seulement parce qu'on trouvera ici des notices consacrées aux rockers nationaux, de Johnny Hallyday à Noir Désir en passant par Téléphone, mais parce que l'approche - littéraire, historique, et cartésienne bien sûr - distingue ce dictionnaire des équivalents anglo-saxons.
Ce cinquième volume d'une série qui compte parmi les best-sellers de la collection « Bouquins » offre un large panorama de la production cinématographique depuis 2010. Cette année-là était publié le premier supplément du Guide des films, dont la dernière édition en trois volumes remontait à 2005. Un nouveau supplément s'imposait huit ans plus tard, tant la création cinématographique reste vivante et florissante : 599 films sont sortis dans les salles en 2010, 609 en 2011, 638 en 2012, 677 en 2013, 679 en 2014, plus de 600 en 2015, autant en 2016 et en 2017. À quoi il faut ajouter ceux parus directement en DVD ou en Blu-ray. Au total, ce sont ainsi plus de 800 films nouveaux qui sont offerts aux amateurs du septième art chaque année.
Le cinéphile pressé ou le simple curieux trouveront dans ce Guide non l'intégralité de cette production, mais un répertoire des 2 000 oeuvres qui ont compté durant cette période : des James Bond successifs au Camille Claudel de Bruno Dumont ou au Loup de Wall Street de Martin Scorsese... Une large part est faite aux films anciens sortis à la télévision ou en DVD chez Bach, Montparnasse ou Sidonis, la plupart étant inédits ou oubliés.
On trouvera aussi à la fin de ce livre un index général recensant tous les titres analysés dans les cinq volumes de ce Guide, soit plusieurs milliers de films - ceux qui ont fait, du point de vue occidental, l'histoire du cinéma.
Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui « révisent » leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde.
Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées.
Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare.
Tome I - De Beethoven à Purcell - Ce volume contient :
BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Énée.
Tome II - De Rossini à Weber - Ce volume contient :
ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.
À ce jour, il n'existait en français aucun dictionnaire consacré à l'histoire de l'art du Moyen Âge. Avec ce volume inédit, " Bouquins " remplit enfin ce vide éditorial.
Enseignée depuis déjà longtemps à l'université et bientôt plus largement dans le secondaire, l'histoire de l'art ancien est une discipline des sciences humaines trop souvent ignorée et mal diffusée en dehors des généralités véhiculées par de rapides survols journalistiques ou touristiques. Après le succès du Dictionnaire d'histoire du Moyen Âge (PUF), il devenait indispensable de s'attacher un domaine totalement oublié dans celui-ci : l'histoire de l'art à la même période.
Plus de quatre-vingts auteurs, les plus éminents spécialistes de la discipline, ont été réunis pour composer un ouvrage de référence maniable, pratique et synthétique : un outil pour des générations de lecteurs.
Cet ouvrage est destiné aux étudiants de premier cycle universitaire d'histoire de l'art, aux lycéens autant qu'à leurs enseignants. Par la présence des corrélats, le dictionnaire permet une lecture vagabonde. L'index général constitue en outre un outil de travail à part entière permettant de retrouver l'ensemble des occurrences attachées à un thème, un personnage historique, une oeuvre ou un monument particulier. À ce titre, ce livre est aussi destiné à un plus large public d'amateurs d'art et de patrimoine : glissé dans la boîte à gants, il peut constituer le complément éminemment utile d'un guide de voyage.
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.