« Le sujet des Lusiades, traité par un esprit aussi vif que le Camões, ne pouvait que produire une nouvelle espèce d'épopée. Le fond de son poème n'est ni une guerre, ni une querelle de héros, ni le monde en armes pour une femme; c'est un nouveau pays découvert à l'aide de la navigation (...). Cela est grand en tout pays sans doute" (Voltaire, Essai sur la poésie épique).
On a appelé Les Lusiades le "trésor du lusitanien", et, de fait, le poème porte des valeurs ancrées dans le conscient et l'inconscient collectifs des Portugais, que l'assentiment général des étrangers a confirmés dans leur vénération. Aucun poème épique moderne n'a joué le même rôle national. Il en est peu - voire aucun - qui soient poétiquement aussi réussis que Les Lusiades.
En France, on aurait perdu une première traduction à l'état de manuscrit. La première imprimée fut celle de Duperron de Castéra (1735). Il y en eut, depuis, une douzaine, en prose ou en vers. Celle de Jean-Baptiste Millié (1825) fut la plus rééditée. Nous avons choisi la plus fidèle, celle de Roger Bismut (1954), très affinée d'édition en édition, jusqu'à la quatrième, que la présente reproduit. Cette édition du poème, en version bilingue, vient trouver sa juste place dans la collection Bouquins.
Ce sommet littéraire d'une langue que parlent aujourd'hui deux cents millions d'hommes est enfin accessible au grand public, ainsi qu'aux lusitanistes avertis. M. Eduardo Lourenço, prix européen Charles Veillon, et M. de Pina Martins, le plus grand spécialiste portugais de l'humanisme et de la Renaissance, président de l'Académie portugaise, ont rédigé respectivement une Préface et une Présentation qui éclairent le poème et le resituent dans la tradition épique du XVIe siècle. » Luisa Braz de Oliveira.
L'ouvrage qu'on a pris l'habitude d'appeler l'Histoire Auguste est certainement le plus énigmatique que nous ait légué l'Antiquité. Il s'agit d'un recueil de biographies des empereurs romains, qui commence avec Hadrien, s'achève à la mort de Numérien, fils de Carus, et couvre ainsi une période de cent soixante-huit ans, de 117 à 285 apr. J.-C.
Ce qui fait l'originalité première de l'oeuvre, c'est que non seulement les empereurs principaux « légitimes » (Hadrien, Antonin, Marc Aurèle...) sont dotés individuellement d'une biographie, mais qu'il en est de même aussi bien pour leurs « corégents », associés à leur pouvoir de manière subordonnée (Aelius, Géta...), que pour les usurpateurs (Avidius Cassius, les trente tyrans...). D'autre part, si l'auteur prétend être un biographe comme Suétone, non un historien comme Tacite, il laisse une large place aux détails, aux anecdotes amusantes voire triviales susceptibles de retenir l'attention du lecteur, mais interprète ces développements obligés d'une façon personnelle, inventant des documents, des auteurs, des personnages sans le moindre scrupule pour justifier ses dires. Mieux, cet imposteur adopte dans le cours de l'oeuvre six pseudonymes différents et prétend écrire les vies impériales un siècle plus tôt qu'il ne le fait dans la réalité.
L'histoire subit donc nombre de déformations et s'apparente fréquemment au roman historique. La manière dont elle est traitée nous renseigne plus souvent sur l'auteur, sa culture, sa façon de procéder, ses dons inventifs, sa malice non dénuée d'ironie et d'humour : telle est l'atmosphère générale qui se dégage d'un ouvrage qui tourne vers la fin au burlesque et qui, il faut bien le dire, ne ressemble à aucun autre.
Édition bilingue Latin - Français.
Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui « révisent » leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde.
Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées.
Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare.
Tome I - De Beethoven à Purcell - Ce volume contient :
BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Énée.
Tome II - De Rossini à Weber - Ce volume contient :
ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.