Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
Ce volume invite à redécouvrir Tchékhov. Son théâtre d'abord. On trouvera ici les oeuvres dramatiques complètes de l'auteur de La Cerisaie, y compris, donc, les divertissements en un acte qui, de la saynète au vaudeville, n'ont pas pris une ride. Leur verve parfois féroce aide à mieux comprendre pourquoi Tchékhov, contre ses admirateurs et ses metteurs en scène, soutenait que ses grandes pièces étaient comiques.
Quelques pièces exceptées (données dans une traduction originale d'Anne Coldefy-Faucard), la traduction est celle de Denis Roche, le premier à avoir popularisé Tchékhov en France, le seul traducteur qui ait connu personnellement l'écrivain.
C'est de même un Tchékhov «en son temps» qui est présenté, à travers ses écrits (correspondance, carnets) et des témoignages d'amis. Un Tchékhov ni plus ni moins authentique qu'un autre, sans doute, mais encore plus contradictoire, donc plus vivant et plus proche.
On croit connaître le «bon docteur» Tchékhov, ami des pauvres et philanthrope, le malade et le sceptique entre désespoir et rêves d'avenir. Connaît-on le Tchékhov passionné de vivre, entouré de jolies femmes, l'amateur de canulars et de cirques, le grand sportif et le grand voyageur ?
Ce Tchékhov-là, qu'agacent les propres sur sa «tendresse», sa «mélancolie» ou son «pessimisme», est un anticonformiste. Il se veut à chaque instant, un homme libre. Il ne donne pas de leçons et ne veut pas en recevoir. Il refuse tous les embrigadements au nom du Peuple, du Progrès (auquel il croit), de l'Art et des Lumières. S'il entend travailler au bien commun, c'est parce qu'il trouve là son bonheur. Quant aux maîtres à penser, il les suspecte d'abuser de leur rente de situation médiatique, qu'ils s'appellent Tolstoï ou Diogène. Sa liberté à lui, c'est de vivre et penser totalement l'égalité naturelle entre tous les hommes. Tsiolkovski, le génial précurseur de la cosmonautique russe, avait un mot favori : «Je veux être un Tchékhov en science.» Jean Bonamour professeur à Paris IV.
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
"L'oeuvre de Jarry est le Carnac de notre littérature." C'est ainsi que Maurice Saillet définissait ce primitif incontournable des lettres en qui les surréalistes ont salyé l'ancêtre par excellence. Une icône.
Le symbolisme avait fait de la littérature une religion des plus éthérées ; Jarry est entré dans l'église pour proférer d'horribles blasphèmes. Dans ses artickes de critique, réunis sous le titre "La Chandelle verte", il soumet de sa logique de la dérision. Par l'humour subversif du "Surmâle" et de "La Dragonne", il ouvre la voie à la littérature de l'absurde si caractéristique du XXe siècle. Il se libre, comme disait Apollinaire, à des "débauches d'intelligence" dignes des inventeurs de la Renaissance, démontrant l'horloge et détraquant les boussoles de la république des lettres. Nous sommes dans le royaume de la pataphysoque du Docteur Faustroll.
Ce volume réunit les oeuvres les plus significatives de cet oconoclaste des lettres, de ses poésies de jeunesse à ses dernières pièces, en passant par l'Ymagier, le cycle d'Ubu, "L'amour absolu" et "Messaline". Pour la première fois le lecteur tiendra dans un seul volume les différentes parties de cette prodigieuse machine à décerveler.
Robert Kopp.
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
Ou s'aperçoit en lisant les vingt-deux pièces contenues dans le présent volume que Labiche est un véritable écrivain français dans la mesure où ses personnages maltraitent à qui mieux mieux la langue française. Il est le maître de l'impropriété voulue. Chez lui, un père fier de sa fille s'écriera : "Elle vous dirait tous les rois de France qui ont eu lieu... sans broncher !" (La Station Champbaudet). Il recourt traditionnellement aux répliques en porte à faux. Parfois c'est un dialogue de sourds, comique éprouvé, parfois le personnage entend bien, mais ne comprend pas : "Il parle toujours du nez - Mais le nez est un sujet de conversation comme un autre !" (Les Trente Millions de Gladiator). Plus subtilement, il use des explications qui n'expliquent rien. Pourquoi ne ferait-on pas une friture avec les poissons rouges sur lesquels on vient de s'attendrir : "On mange bien des écrevisses !" (Célimare le bien-aimé). Ou bien ce sont des ruptures qui creusent un non-sens à l'intérieur d'une phrase : "Ce n'est pas pour me vanter... mais il fait joliment chaud aujourd'hui !" (29 degrés à l'ombre).
Tous ces personnages ont un air de famille : vaniteux, égoïstes, pas très francs, experts en phrases vides. Faut-il, pour autant, voir en Labiche, comme on l'a fait de nos jours, le peintre féroce d'une bourgeoisie accusée des pires turpitudes ? En fait, bourgeois lui-même jusqu'au bout des ongles, il a peint les ridicules les plus proches de lui, ceux de ses amis, ceux de sa classe, mais avec le sourire, en ami.
Jacques Robichez professeur honoraire à la Sorbonne.
Hargneux, pitoyables, agressifs, jobards ou rusés, les personnages courtelinesques sont entrés depuis longtemps dans le panthéon de notre imaginaire.
Les soldats avec leurs pantalons garancent, les fonctionnaires avec leurs ronds-de-cuir sortent tout droit de la fin du xixe siècle ; pourtant il nous semble bien les avoir croisés hier encore, devant une caserne ou dans les bureaux d'une administration.
Soldat puis fonctionnaire, georges courteline (1858-1929) observa le petit monde qui l'entourait pour en extraire la moelle comique : le rire n'est-il pas l'arme suprême contre le désespoir ? de sa brève expérience militaire, il tira les gaîtés de l'escadron puis le train de 8 h 47, récits oú les sous-offs avinés et les bleus terrorisés composent une humanité cruelle dont l'humour est la seule rédemption.
Avec messieurs les ronds-de-cuir, l'auteur traça le portrait sans retouche de la galaxie bureaucratique, avec ses manies et ses délires, ses excès et ses léthargies. très vite, le théâtre accueillit l'univers coloré et réaliste de courteline et le carnaval bigarré de ses figures immortelles : le bon gros boubouroche et sa maîtresse trop rouée, les boulingrin, éternels martyrs de la vie conjugale, la brige, ce " philosophe défensif " en butte à la justice, monsieur badin, malade imaginaire de la bureaucratie tentaculaire.
Toute sa vie, courteline a croisé la plume avec la bêtise humaine, il n'a jamais décoléré contre l'insondable stupidité de ses semblables : sa verve s'est sans cesse nourrie d'une intarissable rage, celle de la victime écrasée par l'immense machine administrative.
Diderot ? un touche-à-tout de génie.
Editeur de l'encyclopédie (la plus formidable machine de guerre contre l'ancien régime), philosophe matérialiste (que son audace a mené au donjon de vincennes), romancier (dont la modernité n'a été reconnue qu'au xxè siècle), penseur politique (qui a prodigué ses conseils aux princes éclairés de son époque), créateur d'un nouveau genre dramatique (sans lequel ni le drame romantique ni le théâtre de l'absurde ne sont concevables), inventeur de la critique d'art (telle qu'allaient la pratiquer stendhal, baudelaire ou apollinaire) : la curiosité de diderot n'a pas de limites.
Voici donc, réunis pour la première fois, ses salons et son théâtre. pendant un quart de siècle, diderot a été un spectateur attentif de la peinture de son temps. le premier, il a systématiquement rendu compte des expositions annuelles qui se tenaient au salon carré du louvre depuis le début du xviiiè siècle. ses analyses de chardin, de fragonard, de boucher, de loutherbourg, de vernet, de vanloo comptent parmi celles qui font toujours autorité.
Dans le domaine du théâtre, diderot a cherché une voie qui ne soit ni la tragédie de racine ni la comédie de molière. il a inventé le drame, qui rendra possible le théâtre romantique de victor hugo, les pièces de becque, voire de ionesco ou de beckett. dans le paradoxe sur le comédien, il jette, en outre, les bases d'un enseignement théâtral dont beaucoup d'acteurs contemporains (parmi eux jouvet) ont tiré les leçons.