Filtrer
Support
Éditeurs
André Versaille
-
-
Eugène aime sincèrement sa femme, l'enfant qu'elle lui donne, mais cet amour sent un peu le devoir, la convention sociale, l'ennui.
Le désir, c'est Stepanida qui l'incarne, avec sa simplicité rustique, sa spontanéité animale. Ambiguïté du désir: il est à la fois naturel, donc légitime, et perturbateur de l'ordre familial et social, donc illégitime. Stepanida, d'abord décrite avec la bienveillance qu'on a pour l'herbe, pour les fleurs, apparaît peu à peu, au cours de la nouvelle, comme une figure du " diable ". Tolstoï se contente de raconter une histoire terrible de désir, de honte, de mort.
Il aligne les mots les uns à côté des autres, sans changer de voix. Il n'indique pas le sens qu'il faut donner à son texte: c'est au lecteur seul de juger: mariage, adultère, trahison, remords, tout est posé sous nos yeux, avec la même évidence lumineuse qu'un objet placé sur une table sous un rayon de soleil. C'est pourquoi, de tous les romanciers, Tolstoï me semble être le plus grand.
-
Un fonctionnaire modeste et veuf donne en mariage à son jeune et ambitieux collègue sa fille unique, seule héritière d'une vieille tante fortunée. A la mort de la tante, on découvre avec stupéfaction que celle-ci a mis comme condition à l'héritage (un million de francs) que l'union ne soit pas stérile: si sa nièce ne devait pas avoir d'enfants dans les trois ans, sa fortune serait distribuée aux pauvres. Les jeunes mariés se mettent et se remettent à l'ouvrage, mais leurs ardeurs répétées s'avèrent inutiles. Le mari se révèle incapable de faire un enfant à sa femme. Le temps passe. Que faire pour ne pas manquer l'héritage ?
-
Goebbels : portrait d'un manipulateur
Lionel Richard
- André Versaille
- Histoire
- 1 Novembre 2008
- 9782874950179
Qui ne connaît le dirigeant nazi Joseph Goebbels ? Dans les images documentaires d'époque, il est partout.
Apothéose du tragique et du pathétique, en 2005, une séquence du film La Chute lui est réservée : son suicide et celui de sa femme le 1er mai 1945, après avoir procédé au meurtre de leurs six enfants.
Pourtant, au-delà de ces apparitions insistantes, de ces évoca-tions anecdotiques, le grand public en sait-il beaucoup sur son environnement familial, sa personnalité, sa formation, sa vie ? Il est temps de mettre fin au « mythe » répandu par certains au-teurs allemands au lendemain de 1945. Pour accréditer la thèse d'une Allemagne « victime » de « déments diaboliques », ils voyaient en Goebbels le « démon » en action, d'ailleurs doté du pied fourchu de Satan. Dans le monde d'aujourd'hui, où propa-gande et « désinformation » s'amplifient, son activité visant à modeler l'opinion publique n'a jamais été aussi instructive.
Cet ouvrage se veut le portrait d'un polémiste impitoyable à l'égard de ses adversaires, d'un manipulateur conscient et cynique, d'un virtuose de la ruse et de la séduction, d'un jusqu'au-boutiste blasé. Grâce aux nombreuses citations tirées des textes mêmes de Goebbels, et souvent insuffisamment prises en considération par les historiens - ses écrits « littéraires », ses articles, ses allocutions radiophoniques, ses discours -, ce livre se veut en même temps un tableau de l'Allemagne nazie.
-
Le présent ouvrage fait suite à l'opus magnum de l'historien Eric J. Hobsbawm : la trilogie consacrée au « long dix-neuvième siècle » avec L'Ère des révolutions, L'Ère du capital et L'Ère des empires. L'Ère des extrêmes couvre ainsi la période de 1914 à nos jours, que l'auteur baptise « le court vingtième siècle », où le monde a été déchiré par deux guerres mondiales qui ont fait des millions de morts et balayé des systèmes entiers de gouvernement. Le communisme s'est d'abord imposé comme une foi messianique avant de connaître un effondrement ignominieux. Les paysans sont devenus des citadins, les ménagères des travailleuses et, de plus en plus, des responsables. L'alphabétisation s'est généralisée alors même que les nouvelles technologies menaçaient de rendre l'imprimé obsolète. Et les forces motrices de l'histoire se sont déplacées de l'Europe vers ses anciennes colonies. Seul un historien doué d'un souffle et de talents narratifs comparables à ceux de Hobsbawm pouvait brosser ce tableau de l'« Ère des extrêmes » des extrêmes dans la destruction comme dans la création. Divisant le siècle en trois temps : l'Ère des catastrophes (1914 à 1945) ; l'Âge d'or (1947 à 1963) et la Débâcle (1973 à nos jours), l'auteur mobilise tous les domaines du savoir, se faisant tour à tour historien, sociologue, économiste, philosophe et même moraliste pour tracer le portrait d'une ère dont les révolutions nous ont transformés plus profondément qu'aucune autre période depuis l'Âge de pierre. Loin de tous les dogmatismes, marxistes ou libéraux, cet ouvrage magistral, qui est aussi le bilan d'une vie de « spectateur engagé », a été salué dans le monde entier, et de tous les horizons intellectuels et idéologiques, comme un chef-d'oeuvre à ce jour sans équivalent.
-
Comment Roosevelt fit entrer les Etats-Unis dans la guerre
Arnaud Blin
- André Versaille
- Histoire
- 20 Avril 2011
- 9782874951299
Un homme. Une décision.
Rien, au départ, ne destinait Franklin Roosevelt à la présidence des États-Unis. Et tout indiquait que ce pacifiste convaincu s'évertuerait à éviter à cette nation profondément isolationniste un nouvel engagement dans un conflit dangereux qui, longtemps, ne la toucha que de loin.
Certes, l'attaque de Pearl Harbor de 1941 facilitera les choses mais la décision, la sienne, est prise bien avant. Comment ? Pourquoi? On pose là cette question fondamentale : doit-on faire la guerre pour obtenir la paix ? Avant de pouvoir lui-même y répondre, Roosevelt va suivre un long cheminement, à la fois personnel et politique, qui l'amène à prendre cette décision et à convaincre son peuple de le suivre. Il n'est pas tout seul : il a avec lui Churchill - avec qui il met au point une vaste stratégie, bien avant Pearl Harbor, pour vaincre Hitler et Hiro-Hito -, et, surtout, sa remarquable compagne, Eleanor, avec qui il forme un tandem indissociable. Contre lui, il a ses convictions religieuses et politiques ; ses partenaires politiques et ses (nombreux) adversaires ; le peuple américain aussi, qui ne rêve que de paix. Ce livre cherche à retracer les racines profondes de cette décision tout à la fois improbable et inévitable, et mûrement réfléchie.
Il s'agit donc ici d'une analyse politique mais dont les dimensions biographique et psychologique sont également très importantes. En d'autres termes, la décision d'entrer en guerre sert de fil rouge pour comprendre l'homme, pour comprendre aussi le pays qu'il dirige et le monde qu'il va largement contribuer à redéfinir ; pour comprendre, d'une certaine façon aussi, la dialectique de la guerre et de la paix.
-
Mort de Judas ; le point de vue de Ponce Pilate
Paul Claudel
- André Versaille
- Litterature
- 10 Septembre 2009
- 9782874950285
Dans ces deux textes, Paul Claudel offre à entendre, sur un ton ironique et satirique, les justifications que Judas et Ponce Pilate apportent à leurs actes.
-
Questions sur la Seconde Guerre mondiale
Marc Ferro
- André Versaille
- Histoire
- 22 Septembre 2010
- 9782874950995
Certaines questions demeurent à propos de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Quelles sont les origines de Pearl Harbor ? Quand s'est produit le tournant de la guerre ? L'extermination des Juifs : qui savait, et quoi ? Etc. Cet ouvrage rend intelligible à tous les principales interrogation que suscite cette période.
-
L'exposition coloniale de 1931
Catherine Hodeir, Michel Pierre
- André Versaille
- Histoire
- 19 Octobre 2011
- 9782874951640
Vue par 33 millions de visiteurs, l'Exposition coloniale de 1931 sera la dernière manifestation de la bonne conscience européocentriste. À l'invitation de la France, les puissances coloniales présentent, exposent et rivalisent d'exotisme ludique et de scénographie didactique. Les visiteurs se pressent à la rencontre de cette planète rêvée où l'Occident se mire. Ultime représentation à l'heure où les empires commencent à se lézarder.
-
Eichmann ; de la traque au procès
Annette Wieviorka
- André Versaille
- Histoire
- 20 Avril 2011
- 9782874951398
Le 11 avril 1961, le monde a les yeux fixés sur Jérusalem où s'ouvre le procès d'Adolf Eichmann, un des principaux responsables de la " Solution finale de la question juive ".
Comment Eichmann fut-il retrouvé et enlevé par les agents secrets israéliens ? Pourquoi l'Etat d'Israël a-t-il décidé d'en faire le " Nuremberg du peuple juif " ? Comment fut construit cet événement médiatique mondial ? A mesure de leur déroulement, les audiences où témoignent des survivants offrent une nouvelle lecture du génocide des juifs et le font entrer dans la conscience collective. Au-delà du récit du déroulement dramatique du procès et de l'analyse de la personnalité d'Adolf Eichmann, Annette Wieviorka examine les suites polémiques de l'affaire, notamment les positions de Hannah Arendt, ainsi que les procès ultérieurs pour crime contre l'humanité, jusqu'à celui, en 1988, en Israël encore, d'Ivan Demjanjuk.
Situé entre les procès de Nuremberg en 1946 et le procès de Barbie à Lyon en 1987, le procès Eichmann marque une étape décisive dans la prise en considération du génocide des Juifs par la communauté internationale.
-
Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge pendant seconde guerre mondiale
Frans Lambeau
- André Versaille
- 5 Avril 2013
- 9782874951404
Il existe de nombreux ouvrages consacrés à l'étude de la bande dessinée, mais aucun ne s'est intéressé jusqu'à présent au cas spécifique du 9e art en Belgique francophone pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant celui-ci présente maints aspects passionnants. Cet ouvrage s'adresse aux nostalgiques de cette bande dessinée de leur enfance, mais il intéressera aussi de plus jeunes lecteurs ignorant presque tout de ce passé qui n'a pas laissé que des décombres.
Les entrées de ce dictionnaire, classées par ordre alphabétique, mettent en exergue des auteurs - scénaristes et dessinateurs -, des oeuvres, des personnages, des genres et des éditeurs. Un intérêt tout particulier a été accordé aux supports (publications de toutes sortes) en suivant leur cheminement de la paix d'avant-guerre, à l'Occupation suivie de la Libération.
Mais cet ouvrage ne se limite pas à ces acteurs qui forment une partie du périmètre d'un art alors nouvellement créé et qui n'avait pas encore acquis sa légitimité. Il permet aussi de déterminer et d'expliquer les débuts de son Âge d'or - printemps 1943 - ; mais aussi de répondre à toute une série de questions, comme : pourquoi la censure de l'occupant allemand a-t-elle toléré des productions telles que Jim la Jungle ?
Le Dictionnaire retrace aussi la vie quotidienne en Belgique, et aussi sa vie culturelle avec la soif d'un lectorat et d'une édition en pleine fièvre : Lire parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.
Ajoutons encore que dans la Belgique de ces années-là, le besoin de s'exprimer par la bande dessinée entraîne le fraternel côtoiement de deux cultures, flamande et wallone.
Ce dictionnaire saisit cette occasion de rendre à tous ces auteurs l'hommage qu'ils méritent.
-
La France coloniale sans fard ni déni
Jean-Pierre Rioux
- André Versaille
- Histoire
- 14 Septembre 2011
- 9782874951565
Dans le contexte actuel, et face aux assauts des lois mémorielles et des interrogations sur l'identité nationale, il s'agit, à propos de la colonisation française, de dire le plus vrai qu'il est possible, sans soupçons ni remords.
Aujourd'hui, il n'est pas plus question de se contenter de refaire le procès du colonialisme ou d'un "système" colonial, que de glorifier une "épopée" : il s'agit de tenir compte des interpellations du présent et d'affirmer qu'en effet une France "coloniale" a existé, et qu'elle a une légitimité à l'instar de la France "rurale", "urbaine", "politique" ou "culturelle". Faire ici de l'histoire exige de rappeler ce que la France a entendu aux XIXe et XXe siècles par "colonies" et "colonisation", et ce qu'il en a été en intentions comme en actes : qu'impliquait le rêve de Jules Ferry ? Comment évaluer l'action de De Gaulle en outre-mer ? Pourquoi la décolonisation fut-elle manquée en Algérie ? Etc.
Mais il s'agit également (pour rendre compte des avancées de la recherche en histoire) de dresser un inventaire, aussi large et rigoureux que possible, sans nullement prétendre contribuer à l'établissement de vérités ou d'une histoire officielles. Il est temps pour la France de s'examiner elle-même au miroir colonial. Et de se poser, au présent et au futur, des questions restées en souffrance depuis trop longtemps : que faire de ce passé ? Quel avenir pour tous ceux qui sont venus d'outre-mer ? En réfléchissant à la France coloniale de Ferry à de Gaulle, en passant par Alger, Jean-Pierre Rioux ouvre largement les débats difficiles mais essentiels auxquels les Français du XXIe siècle sont confrontés.
-
Accusés Baudelaire, Flaubert, levez-vous !
Emmanuel Pierrat
- André Versaille
- Histoire
- 17 Février 2010
- 9782874950698
1857 : année mythique de la censure. Charles Baudelaire, Gustave Flaubert et Eugène Sue sont tour à tour poursuivis par le même procureur, Ernest Pinard. Les oeuvres incriminées ? Les Fleurs du Mal, Madame Bovary et Les Mystères du Peuple. Par ces procès, le régime de Napoléon III entend juger le poète et les deux romanciers pour leurs outrages et leur insubordination à l'ordre politique et moral.
À l'aide de documents d'archives, d'articles de presse, des plaidoiries et des réquisitoires, des correspondances que s'échangent les écrivains pourchassés par Pinard, Emmanuel Pierrat nous replonge dans cette année 1857. Dans un décor saisissant, il fait revivre les procès intentés par le procureur impérial à des écrivains de génie soudainement pris dans l'implacable mécanique de la censure.
Le lecteur découvrira donc la galerie de créateurs devenus depuis célèbres et des journalistes qui se lancent dans la bataille, tout comme l'état de la censure sous le Second Empire (et ses prolongements actuels). Jamais le tableau de ces quelques mois qui vont durablement marquer le milieu des Lettres n'avait été dépeint avec autant de force.
Les pièces du dossier (plaidoiries, réquisitoires et jugements) sont publiées en annexe de cette saga tout autant judiciaire que littéraire.
-
Pauline a treize ans lorsqu'éclate le génocide des Tutsis au Rwanda. Elle habite la préfecture de Kibuye, au bord du lac Kivu, la plus meurtrie par les tueurs Interahamwe. « Dis-leur que tu es Hutue » lui souffle sa mère. Trop jeune pour posséder une carte d'identité ethnique, possédant un physique peu identifiable, l'artifice fonctionne.
C'est ainsi qu'elle échappe par des miracles successifs aux machettes.
La guerre achevée, un calme précaire revient. Pauline retourne dans son village natal, mais personne ne peut lui dire ce que sont devenus sa mère ainsi que ses frères et soeurs. Seule avec son père, elle n'a plus qu'une idée en tête : mener à bien ses études, faire le cursus secondaire puis l'université. Lorsqu'une amie lui fait miroiter la possibilité de trouver un asile politique en France, elle renoue avec son mensonge : puisque la France soutient les Hutus, elle dira à l'administration française qu'elle est Hutue. Et encore une fois, cela fonctionne. Cette France qui l'accueille et la protège devient sa seconde patrie.
Mais que sont devenus les siens ? Sont-ils vraiment morts ? La terrible vérité lui arrive un soir, à Paris, par un coup de téléphone : son père a retrouvé les corps des membres de la famille assassinés huit ans plus tôt. Pauline est sûre désormais qu'ont été assassinés sa mère, deux grands-parents et ses cinq frères et soeurs. Mais elle doit à présent attendre d'avoir la naturalisation française pour avoir le droit de se rendre dans son pays. Elle obtient finalement la nationalité française. Elle est enfin libre de se rendre au Rwanda et d'y accomplir le geste qu'elle attendait depuis quinze ans : enterrer les siens dans la dignité.
-
Comme tous les titres de la collection, ce livre présente un pays à travers plus d'une centaine d'entrées qui le décrivent sous les angles les plus divers.
Au fil des pages, nous découvrons de multiples facettes du Maroc. Ses communautés : Berbères, Chrétiens, Islam, Juifs, Soufisme... Son économie : Agriculture, Argon, Centres d'appels, Contrefaçon, Kif, Phosphate, Tourisme, Vin... Son histoire : Abd el-Krim, Alaouites, Moulay Idriss, Préhistoire... Son identité et son art de vivre : Architecture de terre, Cuisine, Fondouk, Hammam, Hijab, Riad, Ruralité, Sexualité, Thé, Zellige...
Sa vie culturelle : Tahar Ben Jelloun, Chaibia, Cinéma, Festivals, Mohamed Lakhdar, Littérature, Majorelle, Matisse, Musique, Théâtre... Sa vie politique et sociale : Ben Barka (Affaire), Corruption, Droits de l'homme, Espagne, Europe, Mohammed VI, Paysage politique, Abraham Serfaty, Sidi Ifni, Tazmamart, Cheikh Yassine... Ses villes : Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat, Tanger... Autant de personnages, lieux et sujets qui donnent à voir le kaléidoscope d'un Maroc sur la voie de la modernité et de la démocratie.
Ce guide, qui ne craint jamais de rompre avec les idées reçues, est, comme les autres titres de la collection, une invitation au voyage, une incitation à aller à la rencontre d'autres populations. Parallèlement, ce guide trouve son prolongement sur le site : www.alx-voyageur.com. On y trouvera en complément de chacune des entrées : des photos, ses vidéos, des illustrations sonores ainsi que plus d'un millier de liens permettant d'aller plus loin dans la connaissance du pays.
-
Refuge en enfer ; comment l'hôpital juif de Berlin a survécu au nazisme
Daniel b. Silver
- André Versaille
- Histoire
- 24 Mai 2011
- 9782874951510
1945 : Libération de Berlin. Les Soviétiques traquent les derniers nazis dans les quartiers berlinois.
Le 24 avril, des soldats russes prennent le contrôle du quartier Wedding et découvrent un bâtiment à peu près intact abritant plusieurs centaines de personnes - médecins, infirmières, malades, personnel non médical, et un groupe d'individus hétérogène. Un homme s'avance : «Ceci est l'hôpital juif. Nous sommes juifs !» Les Russes sont incrédules, persuadés que tous les Juifs d'Allemagne étaient morts.
C'est au cours d'un dîner mondain, à la fin des années 1970, que Daniel Silver, l'auteur de cet ouvrage, apprend l'incroyable histoire de la survie tout au long de la guerre d'un hôpital juif à Berlin, qui abritait des centaines de Juifs.
Sa curiosité piquée, le désir de comprendre les raisons de cette «anomalie» incite Silver à mener une enquête fouillée, appuyée sur des interviews de personnes ayant vécu ou travaillé toute ou une partie de la guerre dans l'enceinte de l'hôpital. Ces témoignages seront complétés et recoupés grâce notamment aux mémoires de Hilde Kahan, la secrétaire du médecin-chef de l'hôpital, le Dr Lustig.
L'ouvrage passionnant s'articule autour de deux questions : comment cela a-t-il pu se passer ? Comment vivait-on en pareilles circonstances ?
À ce titre, cet ouvrage apporte une contribution importante à la connaissance de la situation des Juifs en Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale.
L'auteur tente également de percer une autre énigme : la personnalité du Dr Lustig. Juif allemand, marié à une «aryenne», lié à de hauts responsables nazis, le directeur de l'hôpital est-il un méprisable collaborateur, chargé de dresser les listes de déportation parmi le personnel hospitalier, ou, au contraire, un héros qui a réussi à sauver des centaines de vie ?
-
À l'occasion de l'exposition Dieu(x), modes d'emploi qui ouvrira ses portes au public le 23 octobre 2012 à Paris, au Petit Palais, cet ouvrage éponyme offre un aperçu thématique de l'un des rares phénomènes humains véritablement universels : le phénomène religieux.
« Divinités », « Au-delà », « Passages », « Cycles », « Cultes », « Voix », « Lieux », « Corps », « Intercesseurs », « Conflits » - autant de fenêtres qui permettent d'appréhender toute la richesse des expériences religieuses ou spirituelles contemporaines.
-
De notre envoyé spécial à Jérusalem
Jacob Israel De Haan
- André Versaille
- Histoire
- 19 Avril 2013
- 9782874952036
De Haan quitte sa Hollande natale en 1919 pour s´installer à Jérusalem. Correspondant d'un quotidien amstellodamois, il a laissé derrière lui près de 400 reportages rédigés sous forme de feuilletons qui constituent une chronique fascinante de la vie palestinienne au cours des années 1919-1924 (année où il est abattu, en pleine rue).
Des reportages passionnants qui restituent admirablement le climat et l´ambiance de l´époque, et qui sont à mettre dans la lignée de ceux de Joseph Kessel ou d'Albert Londres.
-
L'Empire, la démocratie, le terrorisme
Eric john Hobsbawm
- André Versaille
- Essai
- 12 Février 2009
- 9782874950247
Quel regard porter sur le xxe siècle et qu'attendre du xxie dans ce nouvel ouvrage, eric j.
Hobsbawm, auteur du best-seller international l'âge des extrêmes, se penche sur les grandes questions qui animent les débats de ces dernières années. qu'est-ce que la guerre et qu'est-ce que la paix au xxie siècle ? faut-il regretter la disparition du monde bipolaire ? comment les changements politiques et militaires survenus depuis l'effondrement de l'union soviétique pèsent-ils sur l'équilibre géostratégique mondial ? comment résoudre aujourd'hui les défis sociaux et environnementaux ? comment comprendre les mutations de l'etat-nation : est-il encore capable de contrôler l'ordre public à une époque marquée par la montée des violences ? comment appréhender le regain de force du nationalisme ? quel avenir peut-on prévoir pour la démocratie ? et le terrorisme, comment y faire face ? parallèlement, et de manière plus spécifique, eric j.
Hobsbawm pose son regard pénétrant sur le proche-orient, la guerre en irak et les ambitions américaines. autant de questions stimulantes que l'auteur passe au crible de ses analyses.
-
Dans sa croisade contre le terrorisme, l'administration Bush a-t-elle sciemment enfreint les lois américaines et internationales en autorisant la torture : pratique de " simulacres de noyade " dans les interrogatoires de membres présumés d'Al Qaïda, " disparition " de prisonniers ou renvoi vers des pays où ils étaient torturés, prisons secrètes dirigées par la CIA...? Deux noms symbolisent à eux-seuls ces exactions : Abou Ghraib et Guantanamo.
S'il reste bien des zones d'ombre, Human Rights Watch, organisation de défense des droits de l'homme basée aux Etats-Unis, apporte dans ce livre de nouveaux éclairages sur les pratiques de l'administration Bush et sur ses responsabilités. Des preuves solides qui embarrassent Washington. Jusqu'à présent, la justice internationale n'a poursuivi que des dictateurs. Quelle attitude adopter face à des chefs d'Etat de pays démocratiques qui violent des droits humains et pratiquent la torture ? A partir du rapport de Human Rights Watch - dont on trouvera ici l'essentiel -, ce livre invite à un débat nécessaire sur des questions fondamentales en matière de justice internationale: l'impunité et la différence éthique entre les démocraties et les régimes autoritaires, en temps de guerre.
-
Le Japon est-il un acteur international « comme les autres » ? La politique étrangère nippone se caractérise tout d'abord par un ensemble de contradictions qui en rend le décodage complexe. Le Japon n'est-il pas doté d'une Force d'autodéfense ultra-moderne alors que la lecture politique de l'article 9 de sa Constitution excluait jusqu'en 1954 l'existence même de toute force armée, et que les constitutionnalistes en dénoncent encore l'illégalité !
Le tournant irakien de 2003 fut exceptionnel et substantiel. En soutenant politiquement la guerre conduite par les États-Unis en Irak, et en fournissant une présence militaire sur place, Tokyo osait sortir de l'engagement politique feutré et du risque zéro qui caractérisait la période de l'après-guerre. Ce mouvement n'est pas celui d'un aveu d'impuissance face à la pression américaine mais puise dans une histoire politique tourmentée et dans un « besoin d'être ».
Dès 1951, la classe politique japonaise se divisait déjà entre les pro- et les anti-américains, entre ceux qui prônaient l'alliance avec les États-Unis et ceux qui prônaient l'indépendance. De même, la relation de Tokyo au monde est aussi profondément liée à la quête d'une identité nationale, problématique depuis cent cinquante ans. À la fin du XIXe siècle, le Japon ne voulait-il pas « quitter l'Asie pour rejoindre l'Occident » ? Si la diplomatie japonaise s'est concentrée ces dernières années sur des questions internationales majeures - le développement, la sécurité humaine, les missions humanitaires - elle peine à faire du Japon un acteur visible dans les grandes décisions internationales, alors qu'il reste une puissance économique et financière incontournable.
En s'appuyant sur des discours majeurs de la politique étrangère depuis 1945 ainsi que sur les textes représentatifs des courants de pensée japonais, cet ouvrage replace la diplomatie japonaise dans une dimension historique et offre un regard complet sur sa complexité et ses évolutions récentes.
-
Crimes et réparations ; l'Occident face à son passé colonial
Bouda Etemad
- André Versaille
- Histoire
- 1 Mars 2008
- 9782874950032
Ce livre est né de plusieurs interrogations.
Pourquoi y a-t-il, depuis quelques années, un emballement chez les universitaires, les médias et le grand public pour la question des réparations de " crimes " coloniaux ? pourquoi choisit-on de préférence la traite négrière, l'esclavage ou l'extermination de populations indigènes dans le cadre de la colonisation à d'autres " crimes ", lorsque l'on fait valoir que l'écoulement du temps n'efface pas les responsabilités de ceux qui, dans un passé souvent lointain, ont commis de tels actes ? comment en est-on venu à penser qu'une politique de réparation serait susceptible, mieux que l'aide au développement, de contribuer à réduire les inégalités nord-sud ? pourquoi ce déplacement d'accent de l'économie vers le politique et l'éthique ? l'originalité de cet ouvrage est de donner des réponses à ces questions en adoptant la perspective de l'histoire comparative de longue durée.
Son auteur remonte jusqu'au xvie siècle pour retrouver, dans le vaste monde colonial, les racines des notions de crime et de réparation. il évalue l'importance des préjudices subis tant par les peuples autochtones d'amérique et du pacifique (dépeuplement et spoliation foncière) que par les africains et les noirs de la diaspora (traite négrière et esclavage). il établit la portée et les limites des demandes actuelles de réparation, censées redresser les injustices héritées du passé colonial et formulées par les indiens d'amérique, les aborigènes d'australie, les maoris de nouvelle-zélande, les noirs d'afrique et de la diaspora.
-
Florville et Courval
Donatien-Alphonse-François de Sade
- André Versaille
- Litterature
- 19 Mars 2009
- 9782874950315
Cette nouvelle, considérée comme un des chefs-d'oeuvre du divin marquis, fut écrite en prison au même moment que Les 120 journées de Sodome. En une centaine de pages, Sade a pu concentrer, pour la plus vertueuse des héroïnes, toute la cruauté du destin : un viol, deux meurtres, trois incestes et un suicide ! Mais si tout est ici poussé à son paroxysme, ces pages, modèle de retenue et de sobriété, décrivent l'enchaînement implacable des situations et tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière ligne.
-
Histoire de Noureddine et de la belle persane
Antoine Galland
- André Versaille
- Litterature
- 19 Mars 2009
- 9782874950322
Pourquoi lire aujourd'hui les Mille et une nuits ? Parce que leur message nous concerne toujours. Prenons l'histoire de cette belle Persane, une femme d'une beauté exceptionnelle qui se vend au marché comme esclave et que le vizir du roi achète pour lui en faire cadeau. Ce vizir a un fils, Noureddin, qui tombera tout de suite amoureux de la belle. Là commence l'aventure où des thèmes universels sont abordés: jalousie, envie, manigances, gaspillage, amitié, générosité, égoïsme, etc. Il n'y a pas un seul mot, une seule phrase inutiles dans ce conte.