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olivier mannoni
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Coulée brune : Comment le fascisme inonde notre langue
Olivier Mannoni
- Heloise D'Ormesson
- 10 Octobre 2024
- 9782350878959
" J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc l'Assemblée. " Silence retentissant dans un pays sonné. Pourtant, l'écrasante victoire de l'extrême droite aux élections européennes n'est pas une surprise. Le glissement s'opère depuis longtemps dans notre langage. À quand cela remonte-t-il ? Au second tour de 2002 ? à la crise des Gilets jaunes ? à celle du COVID-19 ? Olivier Mannoni, qui a traduit Mein Kampf et qui connaît les pièges du discours et de la sémantique, sait, lui, qu'il faut creuser plus loin, jusque dans les entrailles de notre Histoire européenne.
Avec une pensée claire et des mots incisifs, il analyse les prises de parole de nos politiciens et passe au crible les médias vecteurs de fausses informations. D'une lucidité redoutable, ce livre uppercut met à nu les menaces linguistiques qui pèsent sur nos démocraties. -
Pourquoi un homme politique extrémiste consacre-t-il sept cents pages à développer des théories perverses et fumeuses dans une langue à peu près inaccessible au commun des mortels ? Pourquoi ce style confus, cette accumulation d'adverbes, de conjonctions douteuses, ces glissements sémantiques, ces syllogismes, ces dérapages du cheminement déductif ? Est-ce de l'incapacité ? Ou bien une méthode ?
Si certains se demandent à quoi bon sortir de l'oubli ce brûlot de haine, Olivier Mannoni, qui a consacré dix ans à la retraduction de Mein Kampf, leur répond. Outre les tempêtes suscitées par la parution d' Historiciser le mal, il raconte ici la lutte au corps à corps avec une prose lourde et pernicieuse et les incidences plus personnelles de ce compagnonnage forcé. Face à une actualité où les démons semblent renaître, Olivier Mannoni nous alerte sur le pouvoir du discours tronqué, trompeur et d'autant plus efficace qu'il est simpliste.
Né en 1960, Olivier Mannoni est traducteur de l'allemand, spécialisé dans les textes sur le IIIe Reich. Récipiendaire du prix Eugen-Helmlé, il a fondé l'École de traduction littéraire et présidé l'Association des traducteurs littéraires de France. Il est aussi critique littéraire et biographe. -
Né en décembre 1905 en Galicie orientale, mort en 1984 à Paris, Manès Sperber a traversé son siècle avec courage et passion. Fuyant vers Vienne les désastres de la guerre mondiale, l'adolescent y devient bientôt l'assistant et le disciple favori du rival de Freud, le fondateur et maître de la psychologie individuelle Alfred Adler. Militant communiste, il est arrêté en 1933 à Berlin, s'exile et parcourt l'Europe, messager d'un mouvement avec lequel il prendra très rapidement ses distances. Il deviendra après la guerre, à Paris, l'une des grandes voix de la cause démocratique, et un éditeur renommé.
À travers le portrait de cet intellectuel hors du commun, qui fut l'ami et l'interlocuteur entre autres de Malraux, Aron, Hermann Hesse et Eugène Ionesco, Olivier Mannoni retrace l'aventure d'un homme lucide et déchiré, vivant chaque instant avec la rage du militant et le scepticisme du penseur.
Un destin exemplaire où se lit l'espoir tragique qui anima et ensanglanta le vingtième siècle. -
Humour féroce au quotidien, dans ses conversations et sa correspondance... mais pas dans ses livres.
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1871, berlin-paris, capitale du reich et capitale du monde - paris-berlin a l'aube du troisieme mill
Olivier Mannoni
- Albin Michel
- 31 Octobre 1995
- 9782226079022
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Au revers de la "grande histoire", telle qu'on l'enseigne et qu'on la pratique encore souvent aujourd'hui, des historiens et chercheurs allemands s'interrogent sur la possibilité d'écrire une autre histoire, plus proche de ces acteurs que l'historiographie traditionnelle présente comme de simples objets, plus proche des réalités sociales et culturelles du peuple et de son existence de tous les jours, afin de composer l'image d'une histoire du quotidien en devenir.
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Un écrivain à abattre : l'Allemagne contre Günter Grass
Olivier Mannoni
- Ramsay
- 15 Novembre 1996
- 9782841142187
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Tempéraments philosophiques ; de Platon à Michel Foucault
Peter Sloterdijk, Olivier Mannoni
- Buchet Chastel
- 3 Novembre 2011
- 9782355800283
Nul n'est besoin de maîtriser parfaitement la pensée de Peter Sloterdijk pour trouver intérêt et plaisir à la lecture de ce petit ouvrage : l'auteur y emmène son lecteur dans une promenade accessible et très personnelle à travers les grands noms de l'histoire de la philosophie, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Ces " vignettes philosophiques ", d'une demi-douzaine de pages chacune, sont consacrées à 19 philosophes que l'on découvre par ordre chronologique. Sloterdijk présente chaque penseur et le situe dans l'histoire des idées ; surtout, il évoque leur " tempérament " - ce quelque chose à mi-chemin du caractère, du charisme et de la pensée qui constitue la personnalité - en autant de portraits vifs, ponctués de formules qui prennent à rebrousse-poil les idées courantes.
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Le réveil de Mathusalem l'avenir appartient à ceux qui savent vieillir
Frank Schirrmacher, Olivier Mannoni
- Robert Laffont
- 9 Février 2006
- 9782221103999
Le nouveau choc des générations.
Best-seller en Allemagne, ce livre est un cri d'alarme : il faut, dans nos sociétés vieillissantes, se préparer à une véritable guerre des générations...
Tout part d'une constatation démographique. Nous sommes à la veille d'une révolution sans précédent : d'ici à 2010, c'est-à-dire demain, la génération du Baby-boom, actuellement aux commandes de nos sociétés, sera au seuil de la retraite. Bientôt, une personne sur deux aura plus de soixante ans ; la pyramide s'inversera et les vieux deviendront majoritaires, vivant de leur patrimoine et du fruit du travail d'une minorité de jeunes. Face à la "gérontophobie" ambiante et au "jeunisme" dont nous sommes tous, à des degrés divers, victimes, nous devons modifier en profondeur notre regard sur la vieillesse et notre façon de la vivre.
À la croisée de l'essai journalistique et sociologique, Le Réveil de Mathusalemlance un défi : si nous ne réagissons pas, nos sociétés mêmes vont sombrer... Frank Schirrmacher montre bien que la disqualification des vieux est une régression, une disqualification de la pensée. L'éloge de la jeunesse est une forme de retour à la nature, l'éloge d'une humanité capable de produire des enfants, pas de l'intelligence et du savoir. C'est pourquoi, au-delà du rapport de force, un modèle de civilisation est en jeu.