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Prix
helene berr
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D'avril 1942 à février 1944, Hélène Berr a tenu son journal au jour le jour.
Un texte d'une qualité littéraire exceptionnelle, où se mêlent l'expérience quotidienne de l'insoutenable et le monde rêvé des lettres, où alternent à chaque instant l'espoir et le désespoir. Un texte qui a émut la France entière à sa parution en janvier 2008. Ses derniers mots, le 15 février 1944, « Horror ! Horror ! Horror ! », sont un pressentiment de l'inéluctable. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz avec son père et sa mère.
Elle survit presque jusqu'au bout à l'épreuve, succombant à l'épuisement à Bergen-Belsen en avril 1945, quelques semaines avant la libération du camp.
Ce beau-livre réunit de très larges extraits du Journal, des photos du manuscrit original (conservé au Mémorial de la Shoah), d'Hélène Berr et de sa famille, de Paris sous l'Occupation, avec des double-pages thématiques sur les problématiques de l'époque.
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Journal
Hélène Berr, Guila clara Kessous
Lu par Elsa Zylberstein- Audiolib
- Documents Et Essais
- 8 Octobre 2008
- 9782356410368
« Il y avait sûrement en 1942 des après-midi où la guerre et l'Occupation semblaient lointaines et irréelles. Sauf pour une jeune fille du nom d'Hélène Berr, qui savait qu'elle était au plus profond du malheur et de la barbarie ; mais impossible de le dire aux passants aimables et indifférents. Alors, elle écrivait un journal. Avait-elle le pressentiment que très loin dans l'avenir, on le lirait ?» Patrick Modiano
Cette « voix » étouffée par la barbarie, la grande comédienne qu'est Elsa Zylberstein lui donne vie, avec une sobriété qui multiplie l'émotion. -
Hélène Berr, jeune fille juive dans Paris occupé, nous a bouleversés par son Journal publié en 2008. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz et à Bergen-Belsen d'où elle ne reviendra pas. Depuis son adolescence, elle entretenait une correspondance avec sa camarade de classe et amie, Odile Neuburger. Voici leurs lettres échangées de l'été 1934 jusqu'au 1er mars 1944.
Elles sont cultivées, pétillantes, volontiers taquines, personne n'échappe à leurs commentaires. Mais, quand la guerre bouleverse leur vie, elles savent aussi être graves, sérieuses, courageuses. Écrire à Odile réconforte Hélène, recevoir une de ses lettres rompt son isolement. Au fil des pages se précise le portrait d'une jeune fille pudique, d'une extrême sensibilité, délicate dans son expression, d'une intelligence lumineuse qui nous touche et nous émeut. Hélène Berr est assurément une écrivaine.
Cette correspondance est un témoignage d'une richesse exceptionnelle sur le destin de deux familles juives dans la France de Vichy, et c'est aussi, sous la plume d'Hélène Berr, la révélation d'une réelle profondeur de pensée. L'interdiction de passer l'agrégation d'anglais, les restrictions imposées aux juifs, le port du « badge », l'étoile jaune, l'arrestation de ses amis et leur déportation vers une destination inconnue, l'indifférence de certains, la séparation avec le « garçon aux yeux gris » dont elle est tombée amoureuse, l'horrible pressentiment du destin qui la guette, autant de réflexions d'une rare intensité.
Un document pour l'histoire.