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Littérature
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« La Cinquième République a accompagné toute ma vie et ses Présidents -nos Rois- aussi : d'abord de loin, puis de plus près, enfin de très près.
De là l'envie d'un regard rétrospectif sur cette cohorte de huit monarques, qui se veut aussi distancié vis-à-vis du mythe de De Gaulle que d'un Emmanuel Macron que j'ai vu naître à la politique. »A.M De Gaulle, la dialectique des contradictions ; Pompidou, le génie de la normalité ; Giscard d'Estaing, un être paradoxal ; Mitterrand, du bon usage de Machiavel ; Chirac, un hussard nihiliste ; Sarkozy, un entrepreneur en politique ; Hollande, un journaliste guerrier ; Macron, un ovni « habité » : ces huit portraits à la pointe sèche restituent à la fois la quintessence des hommes et des époques, avec des saillies surprenantes, des jugements inattendus, des confidences savoureuses.
Une histoire de France en accéléré, qui montre bien, au fil de la Vème République, la dépossession progressive du pouvoir et la difficulté croissante à l'exercer, au sommet de l'Etat. -
Alain Minc croit à l'économie de marché. Il croit au capitalisme, à sa capacité de mouvement et de renouvellement. Seulement voilà : une société de marché ne suppose pas, à ses yeux, l'argent-roi. Le capitalisme ne porte pas nécessairement en germe l'argent-parasite. La dynamique d'une économie moderne n'exige pas des inégalités de patrimoine insupportables. Un jour, prévient-il, la réaction viendra. Elle sera d'une brutalité à la mesure de la naïveté d'aujourd'hui. Et, ce jour-là, le débat reprendra, absurde à nouveau, sur la légitimité du capitalisme. Devancer ce débat, conjurer le déferlement de l'argent fou, tel est le propos de ce livre. Avec en filigrane cette idée simple : si notre capitalisme ne se dote pas très vite de règles, s'il s'avère incapable de contrebalancer par une éthique la religion de l'argent, la France pourrait bien finir par ressembler davantage à une société du tiers monde qu'à un pays réellement développé. Réinventer la "vertu" pour entrer dans le XXIe siècle.
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Oui, la France peut être réformée. Non, elle n'est pas condamnée au déclin. Alain Minc dit, ici, ce que les Français, s'ils osaient, pourraient entreprendre. Propositions, idées, projets - chaque page de ce livre nous rappelle cette vérité : être réformiste, c'est la seule manière, moderne, d'être révolutionnaire.
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La nouvelle économie, mythe ou réalité ? La toute puissance du marché : dictature démocratique ou démocratie capitaliste ? Le capital et le travail : ennemis d'hier ou d'aujourd'hui ? L'économie de marché et la société de marché : alternatives ou jumelles ? Despotisme d'un modèle unique ou pluralité des modèles au sein d'une économie mondialisée ? Quelques questions, parmi d'autres, auxquelles Alain Minc apporte ses réponses. Toutes découlent, à ses yeux, d'un même diagnostic. Nous vivons une révolution. Celle-ci naît, comme toutes celles qui l'ont précédée, d'une concordance de temps entre plusieurs phénomènes, en partie indépendants les uns des autres : la chute du communisme, avec pour corollaire le triomphe écrasant du marché ; le séisme induit par les technologies de l'information ; l'apparition d'un nouveau cycle de croissance. C'est un autre modèle capitaliste qui émerge. Le www.capitalisme.fr est l'enfant du marché et d'Internet : avec lui, se métamorphosent les rapports sociaux, les mécanismes d'enrichissement, les hiérarchies collectives. Bâtit-il une société plus heureuse ? Cela dépend de nous plus que de la technique...
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UNE SORTE DE DIABLE LES VIES DE J.M KEYNES : Les vies de J. M Keynes
Alain Minc
- Grasset
- 10 Janvier 2007
- 9782246720119
« L'homme Keynes est fascinant. Peut-être encore plus grand que l'oeuvre. C'est une permanente alchimie des contraires : l'objecteur de conscience qui sert son pays en guerre, le marginal de Bloomsbury qui s'installe au coeur de l'establishment; le grand bourgeois élitiste qui devient la coqueluche des gauches du monde entier; le dandy homosexuel qui épouse une des danseuses les plus courtisées de l'époque ; l'antisémite séduit par les Juifs ; le germanophile atlantiste ; le spéculateur qui se méfie des marchés ; l'esthète qui se consacre aux disciplines les plus austères ; l'intellectuel qui se rêve homme d'Etat ; le conseiller qui se veut homme d'action... Il existe autant de Keynes qui, pourtant, n'en forment qu'un seul: c'était, pour reprendre le mot qu'il emploie à l'égard de Freud, une sorte de diable. »A.M.Rappels sur John Maynard Keynes (1883?1946) : élève de Marshall à Cambridge, puis conseiller du Trésor britannique durant la Première guerre mondiale, il étudie « Les conséquences économiques de la Paix » (1919) et s'obsède à l'idée de la reconstruction de l'Europe (questions de la dette, des réparations, etc.). Auteur d'un Traité sur la monnaie (1930) puis de la fameuse Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Keynes s'attaque au problème du sous-emploi qui règne en Grande Bretagne après 1930. Il prône une relance de la consommation, une baisse du taux d'intérêt, un accroissement des investissements publics, toutes mesures impliquant un investissement de l'Etat. Il se met peu à peu à jouer un rôle de prophète sur la scène internationale, qui culminera à la Conférence de Bretton Woods (1944). Il devient après sa mort un mythe, auquel la gauche et parfois la droite ne cessent de se référer.
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« La société française est devenue un simple agrégat d'individus : il est urgent pour notre avenir de réinventer un contrat social.
Dès lors que, réduit au rôle d'ingénieur de la réalité, l'Etat a perdu son rôle central, il nous faut le contourner par au-dessus et par en-dessous : d'un côté par l'utopie européenne, de l'autre par l'ennoblissement de la société du bas, celle des micro-solidarités. Ne nous trompons pas de diagnostic : le mal français n'est plus ce qu'il était. »A. M. -
L'avenir du monde et le nôtre dépend des réponses que l'on peut apporter à une petite dizaine de questions.
Le creusement irréversible des inégalités nous menace-t-il d'une révolution ? La prochaine crise économique risque-t-elle d'être « terminale » ? Les États sont-ils devenus les otages des GAFA ? Peut-on vraiment combattre le réchauffement climatique ? La démocratie libérale sera-t-elle submergée par la vague populiste ? Quel dénouement envisager à la nouvelle guerre de trente ans qui s'est déclenchée au Levant ? L'absence de leader condamne-t-elle le monde à une instabilité chronique ? L'Europe saura-t-elle désamorcer la bombe démographique africaine ? Peut-on ressusciter l'Europe ?
Si « mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde » (Camus), Alain Minc s'efforce ici de bien nommer les interrogations cruciales du monde qui vient, et d'y apporter les réponses qu'il estime les plus probables. -
"L'identité française s'est longtemps enracinée dans une tradition dont Renan, De Gaulle, Bernanos, Michelet et tant d'autres demeuraient les repères immuables. Elle allait de soi, sans culte des origines communautaires ou régionalistes ni doute existentiel. Cette identité est aujourd'hui en crise. Chacun bricole son identité, qui se démembre en chromosomes existentiels comme notre ADN en chromosomes biologiques.
Comment je suis Français devient une manière de décliner ce que je crois.
Parce que je ne crois ni à l' « identité malheureuse » ni au « suicide français », il me semble que la manière la plus honnête de participer au débat fiévreux sur l'identité de la France est de présenter ici ma « carte d'identités » : millefeuille dont les couches correspondent à mon itinéraire personnel, intellectuel, idéologique.
Ce livre mêle donc l'autoportrait, les souvenirs, les analyses et les idées d'un « Français de tant de souches », pour mieux exprimer ce que je ressens des problèmes existentiels que traverse notre pays."
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Au terme de près de cinquante ouvrages et de cinquante ans de participation à la vie publique, Alain Minc nous offre ici un « arrêt sur images ». Ce ne sont pas à proprement parler des Mémoires mais un bilan d'étape qui se déplie et se déploie, comme un éventail, en quatre volets : figures, moments, legs et ratés.
« Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants » disait Cocteau. Aussi ce livre commence-t-il par les portraits de personnages, aujourd'hui décédés, dont l'auteur a été très proche et qui ont joué un rôle cardinal dans sa vie. C'est un mélange inattendu d'affinités électives où Jorge Semprun côtoie Bernard Tapie, François Furet, Yves Montand... et où souvenirs personnels et descriptions psychologiques se donnent la main.
Ensuite viennent les moments importants pour lesquels il retrace ses réactions analysées à travers le regard d'aujourd'hui : du « monôme » de 1968 au 7 octobre 2023, de l'invasion soviétique de la Tchécoslovaquie à la chute du mur de Berlin.
Puis les idées ou concepts qu'il a lancés et sont devenus des lieux communs dans les débats d'aujourd'hui - comme par exemple « l'équité versus l'égalité », « la mondialisation heureuse » ou le « cercle de la raison » - sur lesquels il s'interroge avec le recul du temps.
Et enfin ses « ratés », les sujets qu'il estime avoir ignorés ou maltraités, réfléchissant rétrospectivement aux raisons de ses faux pas.
Sur chacun de ces thèmes affleure un mélange d'humour et de distance, de profondeur et de légèreté. -
PROPHETES DU BONHEUR : Une histoire personnelle de la pensée économique
Alain Minc
- Grasset
- 31 Mars 2004
- 9782246667117
La science économique vit au-dessus de ses moyens. Elle prétend tenir les deux extrémités d'un fil qui va de l'abstraction la plus ésotérique à la réalité la plus quotidienne. L'économie est une étrange religion qui, à la différence des religions révélées, doit apporter chaque jour la preuve de l'existence de son Dieu. On attend d'elle la richesse, la prospérité et le bonheur. Ses penseurs, ceux qui ont scandé l'histoire de l'économie, sont en effet tous, à leur manière, des « prophètes du bonheur ».
Convaincu que, dans la réalité, l'économie n'est, au contraire, que bricolage, Alain Minc est reparti à l'assaut de ses « prophètes du bonheur ». Il l'a fait à la lumière de son expérience particulière : familier de la théorie mais immergé dans la pratique ; connaisseur de la théorie de l'entrepreneur mais confident des « tycoons » contemporains ; vieux lecteur de Marx, mais défenseur du marché. D'où cette histoire personnelle de la pensée économique : par le choix des auteurs, par le regard posé sur eux, par les leçons tirées.
On en ressort avec une hiérarchie différente - réhabilitations, résurrections, « excommunications » -, mais surtout avec une boîte à outils. Elle puise chez les uns et les autres et vise à affronter les chocs du quotidien avec un système de pensée qui, fût-il empirique, a fait ses preuves. -
La démocratie d'opinion a entamé son règne. La combattre, c'c'est se tromper de guerre. L'ignorer, c'est choisir son visage le plus inquiétant. Ne reste qu'un devoir : essayer de la penser. Comment faire prévaloir, dans ce nouveau paysage, l'intérêt général ? Quel rôle pour des élites qui, si elles ne veulent pas devenir de simples boucs émissaires, doivent s'assigner une mission : devenir les irréductibles militants de la raison ? Quelles règles de base mettre en place, afin d'éviter cette tension qui nous conduit de séisme émotif en séisme émotif ? Comment concevoir le Politique ? Ne nous leurrons pas : si nous ne construisons pas la démocratie d'opinion, elle le fera de son propre mouvement ; l'ivresse démocratique triomphera sous ses pires aspects, et nos lendemains ne chanteront pas.
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Dans sa Technique du coup d'État, Malaparte ne fait pas au 2 décembre et à Louis Napoléon l'honneur d'un chapitre. Il lui préfère le 18 brumaire, celui de son oncle. Sous l'angle de l'exécution, c'est une erreur : le 18 brumaire est une opération minable, à la limite de l'échec ; le 2 décembre une réussite parfaite. Ce n'est pas un hasard si son empreinte a marqué depuis d'autres soubresauts de l'histoire française. Le 18 brumaire est un mythe sans postérité ; le 2 décembre possède, lui, à défaut de mythe, une vraie postérité. Napoléon III, que la politique intérieure ennuyait, a été un honnête gérant de la France, et, alors que la stratégie le passionnait, un joueur international calamiteux : illustration supplémentaire de cette règle d'expérience qui voit les hommes d'État agir à rebours de leurs aptitudes supposées ou de leurs passions affichées. Est-ce cet exemple de contre-pied que François Mitterrand souhaitait analyser à travers le Coup d'État du 2 décembre 1851 qu'il s'était engagé à écrire pour Gallimard ? Avait-il été attiré par le sens du pouvoir et le professionnalisme du prince-président ? Pourquoi avait-il eu envie de se retrouver tête à tête avec un personnage fuyant et audacieux, marginal et obsédé par le pouvoir, efficace et désastreux - presque aussi sophistiqué que lui ? À ces questions désormais sans réponse, Alain Minc apporte la sienne à travers un Louis Napoléon revisité qui se veut, aussi, un Mitterrand revisité.
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Spinoza est le premier d'une généalogie très particulière, celle de ces marginaux juifs, tous en lisière de leur communauté et parfois en opposition violente avec elle, tous intellectuels de rupture, tous sans ascendant, mais tous à l'origine d'une descendance, souvent éblouissante ou parfois peu honorable. Spinoza, Marx, Freud, Einstein : étonnant quadrige qui illustre l'idée, guère acceptable pour les autorités établies de la communauté juive, que le judaïsme n'est jamais aussi décisif sur le cours de l'humanité que lorsqu'il s'installe hors de ses propres murs. C'est à la lisière de la pensée juive que les juifs sont les plus créatifs : le Talmud comme méthode, le monde comme horizon, le porte-à-faux comme démarche. Franc-tireur d'un peuple lui-même cardinal et marginal : existe-t-il meilleure posture intellectuelle ? Le judaïsme d'aujourd'hui se plaît à annexer Spinoza parmi les grands ancêtres ; le fait-il, comme toutes les institutions établies, par un réflexe intelligent de récupération ? Ou est-il prêt à concéder que l'esprit juif est à son meilleur lorsqu'il emprunte les chemins de traverse et se joue des frontières intellectuelles ?
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Un dialogue entre le prsident RPR de l'Assemble Nationale, Philippe Sguin et un intellectuel libral, Alain Minc. L'opposant Maastricht et le tenant Maastricht ont confront nouveau leurs vues sur l'Europe, mais aussi sur l'Etat, la classe politique, la corruption, le chmage, l'exclusion, les rformes qui s'imposent la France.
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