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Théo Roumier
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Charles Piaget (1928-2023) : de Lip aux "milliers de collectifs"
Théo Roumier
- Libertalia
- Poche
- 23 Août 2024
- 9782377293438
Charles Piaget (1928-2023) est connu pour son rôle dans la grève, exemplaire et audacieuse, des ouvrières et ouvriers de Lip à Besançon, en 1973. Mais sa trajectoire militante commence vingt ans plus tôt, avec la découverte du syndicalisme chrétien et l'opposition à la guerre d'Algérie, et se poursuit au-delà avec le combat pour l'abolition du chômage.
S'y intéresser, c'est aller à la rencontre d'une figure ouvrière profondément socialiste, antiautoritaire et révolutionnaire.
C'est l'histoire des engagements de Charles Piaget qui est ici proposée, leur contexte, les débats qui les ont inspirés ou alimentés - notamment sur l'autogestion, au PSU et à la CFDT des années 1970. Des engagements qui peuvent continuer d'inspirer, de nourrir les échanges et les réflexions.
En donnant une large place aux archives, ce livre montre comment Charles Piaget a pensé, agi et parlé en militant : de Lip à son espoir de voir naître des « milliers de collectifs à même de construire immédiatement des morceaux du monde que nous voulons ». -
Pour l'autogestion socialiste : Charles Piaget. interventions, 1974
Théo Roumier
- Croquant
- 6 Octobre 2022
- 9782365123600
Dessin de couverture : Alain Frappier 1974, six ans après la grève générale de Mai 1968 et ses 10 millions de grévistes, le souffle révolutionnaire est toujours présent.
Une longue grève, celle des ouvrières et des ouvriers de Lip à Besançon, vient de s'achever. Par ses atours autogestionnaires (« on fabrique, on vend, on se paie » clament les grévistes), elle a reçu un important soutien populaire tant elle a pu préfigurer une « nouvelle légalité ouvrière », mettant directement en cause l'ordre capitaliste.
Charles Piaget, syndicaliste CFDT de Lip, militant PSU de Besançon, en a été propulsé porte-parole. Il a le sens et le goût du collectif.
En cette année 1974, au sein du « peuple de gauche », les questions se posent concrètement, taraudant les organisations politiques comme les syndicats : Comment faire basculer la France dans le socialisme ? S'agit-il de passer par la voie des urnes ou celle des luttes ? Faire le choix des réformes ou de la révolution ? Quel chemin emprunter pour arriver à ce fameux « débouché politique » qui se cherche depuis Mai ? Quelle organisation, quel parti, quelles alliances sont nécessaires pour cela ?
Ces questions ne sont pas neuves pour toutes celles et tous ceux qui ont l'émancipation et l'égalité au coeur, qu'anime la volonté de rompre avec un capitalisme mortifère, de changer le monde et la vie. Elles conservent encore aujourd'hui leur pertinence et méritent d'être remises sur le métier, encore et encore.
En 1974, c'est en syndicaliste, en militant politique, que Charles Piaget propose dans les textes de ce recueil des pistes pour répondre aux enjeux qui se posent alors. Les retrouver aujourd'hui permet de remonter le fil du temps pour mieux appréhender l'avenir d'un « socialisme de tous les jours ».
Ce cahier contient :
•Une introduction politique et historique de Théo Roumier, « Le socialisme, tous les jours » •Deux textes de Charles Piaget :
- « Il faut rejeter toute attitude de démission », entretien donné à Politique Hebdo du 3 octobre 1974 - « Que signifie aujourd'hui militer pour le socialisme, être révolutionnaire », texte de son intervention au meeting « Le PSU répond à vos question » du 24 octobre 1974 à la Mutualité •Un cahier iconographique en couleur •Une chronologie détaillée •Des notes biographiques •Une bibliographie Charles Piaget est une figure marquante de la grève des Lip à Besançon en 1973. Militant PSU et CFDT, il incarne nationalement cette lutte ouvrière parmi les plus importantes des « années 68 ». Il est brièvement membre de la Direction politique nationale du PSU sans abandonner son militantisme syndical et de terrain. Dans les années 1990 il anime l'antenne bisontine de l'association Agir ensemble contre le chômage (AC!). Il est aujourd'hui retraité et continue de transmettre la mémoire des Lip.
Théo Roumier a assuré la conception et la présentation de ce cahier de l'ITS. Syndicaliste SUD éducation en lycée professionnel, il est membre du Comité éditorial de la revue de l'Union syndicale Solidaires, Les Utopiques et auteur de plusieurs contributions sur l'histoire récente du syndicalisme et du mouvement libertaire et révolutionnaire. -
Les utopiques n.22 : anticapitalisme : pourquoi ? pour quoi ?
Théo Roumier, Collectif
- SYLLEPSE
- Les Utopiques
- 13 Avril 2023
- 9791039901222
Quelles luttes syndicales contre le capitalisme, aujourd'hui?? Tel est le thème du dossier du 22e numéro des Cahiers Les Utopiques. Comme lors de chaque livraison de cette revue, des syndicalistes e l'Union syndicale Solidaires, mais aussi de la CGT ou de la FSU ont part de leurs réflexions, de leurs propositions, de leurs actions?; des sociologues, historien·nes ou économistes complètent le propos.
Théo Roumier rappelle que le syndicalisme s'attelle à deux tâches en parallèle?: la défense des intérêts immédiats des travailleuses et travailleurs, d'une part, la construction d'une société d'où doit disparaître l'exploitation capitaliste, d'autre part. Cette exploitation se combine à diverses oppressions (patriarcales, coloniales, raciales, etc.)?; il y a bien longtemps que le syndicalisme se confronte à cette intersectionnalité des agressions ici expliquée par Saïd Bouamama et Nara Cladera.
Les porte-parole de Solidaires, Simon Duteil et Murielle Guilbert, montrent comment et pourquoi l'écologie et le féminisme s'inscrivent dans la lutte anticapitaliste, mais aussi comment et pourquoi une rupture avec le capitaliste doit s'appuyer sur le féminisme et l'écologie.
Contre le capitalisme, mais pour quoi d'autre??, interroge Christian Mahieux. Question que soulève aussi Maryse Dumas à sa façon?: qu'est-ce qu'être anticapitaliste aujourd'hui?? Alain Bihr traite la question sous ce même angle. Patrick Le Moal et Ludivine Bantigny prolongent le propos à travers quelques pistes pour réfléchir à ce que serait une révolution au 21e siècle.
Patrick Le Tréhondat évalue à quel point les coopératives peuvent être une voie de sortie du capitalisme.
L'équipe du journal/site Cerises la coopérative se demande comment concilier les lendemains qui chantent et les expériences concrètes d'aujourd'hui, dans une perspective d'émancipation sociale globale.
La commission antifasciste de l'Union syndicale Solidaires apporte aussi sa contribution, dénonçant le discours faussement anticapitaliste d'une partie de l'extrême droite.
Enfin, comme lors de chaque numéro, des articles hors dossier complètent le sommaire. On trouvera cette fois une interview de l'équipe de Libre pensamiento, la revue de la Confederación General del Trabajo de l'État espagnol?; également, une contribution du syndicat SUD-Industrie à propos du syndicalisme dans l'industrie de l'armement, dans la suite de la précédente livraison des Utopiques. -
Les utopiques : gilets jaunes ; autour d'une révolte sociale
Christian Mahieux, Théo Roumier
- SYLLEPSE
- Les Utopiques
- 4 Juillet 2019
- 9782849507407
La révolte sociale des Gilets jaunes marque l'actua- lité sociale et politiques. Quel qu'en soit l'issue, rien ne sera plus comme avant.
Le syndicalisme étant directement concerné et inter pel lé, Les Utopiques y consacrent ce numéro :
- Qui sont les Gilets jaunes ?
- Quelle démocratie ?
- La place des femmes - La présence des retraité·es - La réappropriation des espaces communs (rues, ronds-points, etc.) - Les revendications - La question des salaires et des taxes - Les réponses gouvernementales - La présence de l'extrême droite - Les différences entre Paris et proche banlieue d'une part, et le reste de la France d'autre part - La répression et les violences policières - La question des services publics - La répartition des richesses - La démocratie directe et les alternatives aux ins- titutions.
Autant de sujets abordés dans ce numéro des Utopiques.
Les auteur·es sont avant tout des actrices et acteurs du mouvement : Gilets jaunes, syndicalistes, Gilets jaunes-syndicalistes, syndicalistes-Gilets jaunes... ils et elles témoignent, expliquent, analysent, interrogent.
De Fougères à Saint-Gaudens en passant par Nîmes, Rouen, Châlon ou Besançon, sans oublier les assem- blées des assemblées de Commercy ou Saint-Nazaire, comment un mouvement, si souvent présenté comme apolitique, crée en réalité une nouvelle politique en remettant le partage des richesses, l'égalité sociale et la question démocratique au coeur des débats.
La revue aborde certaines des difficultés et des li- mites que rencontre le mouvement social actuel. En effet, si les ronds-points sont occupés et les péages li- bérés, les entreprises et les services semblent à l'écart...
Les Gilets jaunes ou la redécouverte du prolétariat, celui de la France du 21 e siècle, avec sa complexité, ses contradictions, mais aussi sa force.
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Les utopiques n.19 : pouvoirs, politique, mouvement social
Théo Roumier, Christian Mahieux
- SYLLEPSE
- Les Utopiques
- 14 Avril 2022
- 9791039900256
Des syndicats qui ne font pas de politique? Ou qui sont à la remorque des partis? En pleine période d'élection présidentielle, Les Utopiques rouvrent le débat sur l'autonomie du mouvement syndical.
Texte fondateur du syndicalisme, la charte d'Amiens (1906) a donné comme objectif au syndicalisme la «double besogne, quotidienne et d'avenir» visant à transformer le monde tout en menant la lutte revendicative immédiate. Dès lors, indépendance et autonomie ou, a contrario, «courroie de transmission» du «Parti», recherche d'un débouché politique aux luttes, tout cela continue de polariser les débats parmi celles et ceux qui veulent changer la société.
Les enjeux contemporains sont bien sûr au centre de ce numéro?: une table ronde, réunissant des responsables de la CGT, de Solidaires et de la FSU apportera un éclairage sur ceux-ci. Nous le ferons aussi au travers des exemples concrets de ce que pensent des syndicats face à des municipalités dites «alternatives», notamment avec l'exemple de la mairie de Grenoble. Mais aussi en réfléchissant sur ce que le «plan de rupture avec la société d'avant» du collectif «Plus jamais ça» (regroupant associations, syndicats et organisations du mouvement social) peut apporter à la réflexion.
Les désillusions seront également au sommaire. Des syndicalistes CGT et Solidaires reviendront sur ce qu'a représenté l'élection présidentielle de 1981, sur le rapport de la CGT au Programme commun de la gauche entre?1972 et?1977, celui de la CFDT au Parti socialiste autour de l'opération des «Assises du socialisme» de 1974 avec la discussion sur «l'autonomie du mouvement social» de la fin des années 1990.
Plusieurs contributions internationales enrichissent ce numéro: Alex Gordon, du syndicat anglais des transports, traite du modèle travailliste britannique; Nara Cladera examine le rapport entretenu entre le Parti des travailleurs au Brésil et le mouvement social jusqu'à la victoire électorale de Lula; Angel Bosqued (CGT de l'État espagnol) sur les mairies dirigées par Podemos.
Sous l'angle du féminisme, le rapport au(x) pouvoir(s) et à l'autonomie ne sera pas oublié.
Enfin, des articles se pencheront à côté de ce dossier sur la question du droit au salaire et du droit à l'emploi et sur les stratégies syndicales contre l'extrême droite.
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Les utopiques n.7 : mai 68, ce n'était qu'un début
Annick Coupé, Christian Mahieux, Théo Roumier
- SYLLEPSE
- Les Utopiques
- 3 Mai 2018
- 9782849506615
En finira-t-on jamais avec le spectre de Mai 68 ?
C'est que l'événement n'a pas été banal et que, des deux côtés de la barricade, il hante encore les consciences, celles de ses acteurs bien sûr, mais aussi celles des générations ultérieures.
Ce septième numéro des Utopiques est l'occasion de revenir, pour son cinquantenaire, sur Mai 68.
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Les utopiques n.10 : sur les chemins de l'émancipation, l'autogestion
Christian Mahieux, Théo Roumier
- SYLLEPSE
- Les Utopiques
- 4 Avril 2019
- 9782849507292
Sur les chemins de l'émancipation, ce numéro des Utopiques emprunte la voie de l'autogestion. Les au- teur·es viennent d'horizons divers : syndicalistes de l'Union syndicale Solidaires et de la CGT, acteur·trices d'expériences de gestion directe par les travailleurs et travailleuses, historien·nes, sociologues, praticien·nes de l'autogestion.
Certain·es ont participé à des aventures aussi sin- gulières que celle des Lip à Besançon il y a près de 50 ans ou des Fralib/Scop-TI à Gémenos aujourd'hui. Ils nous racontent leur histoire : pourquoi cette reprise en mains de la production ? Comment ça se passe ? Quels enseignements ? Quelles difficultés ?
Ces mêmes questions sont traitées à travers d'autres exemples contemporains : la coopérative Viomé en Grèce, le camp de Lavrio organisé par les Kurdes en exil, les coopératives de livraison à vélo qui se mettent en place dans plusieurs pays européens, les entreprises récupérées en Argentine...
L'histoire est aussi présente dans ce numéro : soviets de la Révolution russe, conseils ouvriers de Bavière, collectivisations durant la Révolution espagnole de 1931-1939, le mouvement ouvrier britannique entre nationalisations et contrôle ouvrier, l'autogestion en Algérie ou dans les pays de l'ex-bloc soviétique...
Plus près de nous géographiquement, la place des femmes dans la lutte des Lip ou la dimension autoges- tionnaire dans le mouvement des femmes sont aussi examinées.
La gestion directe des entreprises par celles et ceux qui les font fonctionner, et plus largement de la Cité par celles et ceux qui y vivent, sont des thèmes qui in- téressent directement le syndicalisme. Nous revenons sur la manière dont la CFDT des années 1970 avait développé tout un travail sur l'autogestion, qui irri- guait la société.
Une étude sur la cogestion allemande - antithèse de l'autogestion - et une contribution sur la place anecdotique des administrateur·trices représentant le personnel, dans les conseils d'administration en france viennent compléter l'étude.
De la revue Autogestion dans les années 1960 à l'ac- tuelle Association pour l'autogestion, en passant par le Réseau international pour l'économie des tra vailleurs et des travailleuses et L'Encyclopédie internationale de l'Autogestion (Syllepse, 2015), le lecteur et la lectrice trouveront des outils utiles pour approfondir la ré- flexion.
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Les utopiques n.13 : printemps 2020 ; leur violence, nos ripostes
Christian Mahieux, Théo Roumier
- SYLLEPSE
- Les Utopiques
- 18 Juin 2020
- 9782849508336
La violence et la répression sont une constante dans l'histoire du mouvement ouvrier et, plus globalement, du mouvement social.
Ce numéro des Utopiques a pour ambition d'aborder le sujet avec un spectre large, tant en termes de période historique que de secteurs d'activité ou de mobilisations.
À La Poste, dans l'Éducation nationale, dans l'industrie, la presse, au ministère du travail... mais aussi dans des territoires comme à Rouen, les exemples ne manquent pas et seront présents dans ce numéro.
« Leur violence, nos ripostes », c'est l'intitulé que les auteurs et les autrices ont choisi, car il ne s'agit pas de s'attacher à observer uniquement la répression d'État ou la répression patronale mais d'étudier comment les salarié·es et les citoyen·nes y font face.
Rapport au juridique, modalités d'intervention militante, coordination des résistances, contre-feux médiatiques, organisation de la solidarité : les auteurs interrogent et discutent les initiatives prises par différents collectifs militants pour ne pas se laisser faire.
Si les résistances syndicales occupent une large place de ce numéro, celui-ci ne se limite pas à ce seul aspect.
Ainsi, diverses formes de répression seront traitées : au travers notamment de l'interview de la militante antiraciste, Assa Traoré (auteure de Lettre à Adama, Le Seuil, 2017), ou l'antifasciste Antonin Bernanos, ou encore celle qui frappe différentes formes de désobéissances civiles comme les lanceurs et lanceuses d'alerte.
Le numéro abordera également la répression au travers des exemples des pays d'Amérique latine ou des interdictions professionnelles en RFA dans les années 1970, ce qui permettra d'avoir un regard transnational sur la question.
Enfin, cette livraison reviendra sur l'histoire longue de la répression d'État, des « lois scélérates » de la fin du 19e siècle aux lois antiterroristes et celles de l'état d'urgence, à partir des réflexions de Raphaël Kempf, avocat, qui a récemment publié Ennemis d'État : les lois scélérates, des « anarchistes » aux « terroristes » (La Fabrique).
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Syndicalistes et libertaires : Une histoire de l'Union de travailleurs communistes libertaires (1974-1991)
Théo Roumier
- Alternative Libertaire
- 1 Janvier 2025
- 9782914933278
En 1976, un groupe de jeunes ouvriers est exclu de l'Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) et fonde l'Union des travailleurs communistes libertaires (UTCL). Adeptes du syndicalisme d'action directe, ils se trouvent rapidement engagés dans la résistance au recentrage de la CFDT. Alors que, durant les années 1980, le reflux des luttes sociales est fatal à une partie de l'extrême gauche, l'UTCL survit en liant son destin à cette gauche CFDT qui, fidèle à l'esprit de Mai 68, engendrera les syndicats SUD. Des grandes grèves de 1974 à l'irruption des coordinations de grévistes en 1986, raconter l'histoire de l'UTCL, c'est avoir en toile de fond une tranche d'histoire du mouvement ouvrier. Enquêtant sur l'UTCL, puisant dans des archives jusque-là inexplorées de la confédération CFDT, cette étude cherche à cerner le rôle qu'a joué ce courant révolutionnaire original, à la fois syndicaliste et libertaire.