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Regis Schleicher
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Clairvaux, instants damnés a pour cadre la prison de Clairvaux où l'auteur a passé une grande partie de sa vie.
Des hommes hors normes s'y côtoient : des prisonniers, sous la surveillance vigilante d'une poignée de " matons ". La drogue et l'alcool y circulent, et la solidarité n'y est pas un vain mot. Dans ce décor qu'il dit avoir " aimé " malgré tout, Régis Schleicher expose comment un homme doit, s'il veut survivre sans pour autant se renier, tuer celui qu'il a été pour pouvoir se reconstruire. Un témoignage exceptionnel sur les très longues peines.
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Léoncel, un ouvrier ébéniste, est l'un de ces millions de poilus qui ont été précipités dans un enfer de boue, de sang et d'acier.
Mais ce soldat a une amie qui l'attend, des amis... Alors, mourir pour quoi, pour qui ? Léoncel et ses compagnons d'infortune vont tenter et réussir l'impensable : la grande fraternisation avec ceux d'en face ! Et le roman devient une formidable utopie historique, mais aussi une tragédie... Car les autorités ne pardonneront pas à Léoncel d'avoir arrêté leur guerre... Cette guerre ne dit pas son nom, mais le lecteur reconnaîtra la " grande ", celle de 14-18.
Ces hommes sont bien ceux qu'on a fait massacrer sur la Somme ou à Verdun, alors qu'ils ne rêvaient qu'à la douceur de leur femme, à l'odeur de l'établi... Mais si le rêve se faisait réalité ? Si les combattants, las de s'entretuer pour les profits d'une minorité de crapules dorées, mettaient crosse en l'air et décrétaient la paix perpétuelle ? Tel est le cadre de ce roman dont le héros ira jusqu'au bout de ses idées, jusqu'au bout de l'utopie, pour donner naissance, au sens propre comme au figuré, à un homme nouveau dans un décor agreste de recommencement du monde...
Ce roman d'une grande beauté symbolique est aussi un documentaire rétrospectif sur l'époque héroïque des luttes ouvrières et sur l'ancien monde du travail, que l'auteur évoque avec une précision méticuleuse et chaleureuse. C'est enfin la bouleversante histoire d'un homme et d'une femme qui jouent leur vie pour que le grain ne meure pas :
Le roman s'achève sur une épiphanie dont la splendeur " pacifiante " et solaire évoque les images d'un Virgile ou d'un Giono.
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Le prolétaire précaire ; notes et réflexions sur le nouveau sujet de classe
Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon, Jan-marc Rouillan, Régis Schleicher
- Acratie
- 1 Décembre 2001
- 9782909899206
L'expansion de la domination réelle du capital à toute la vie et la reproduction des hommes et des femmes de cette planète tend à mettre inexorablement à l'ordre du jour leur unité pour l'abattre.
Mondialement, l'heure est donc à l'ouverture d'une brèche décisive dans la digue séparant la société capitaliste et la société socialiste, pour la libération des nouveaux rapports de production correspondant effectivement aux développements des forces productives. Partout, où qu'il vive et travaille, où qu'il survive, que cela soit dans les ghettos, les favelas lointaines ou les grandes cités métropolitaines, chaque prolétaire trouve en face de lui les mêmes barrières et les obstacles à l'apparition de nouveaux rapports de production...
Les forces politiques du sujet prolétaire précaire sont seules à pouvoir mener à son terme cette mission historique... Cette échéance, sempiternellement repoussée, s'impose aujourd'hui comme la question de notre époque, en prenant les caractères et les contours d'une urgence permanente, comme crise du système lui-même. La très vieille alternative entre socialisme ou barbarie.