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Pierre Leschemelle
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Sage épicurien, sceptique raisonnable, humaniste bienveillant, nous avons de Montaigne une image convenue, façonnée par la postérité. Mais cet écran de lumière ne nous cache-t-il pas celui qui fut, avant tout, soucieux de se montrer « tout entier et tout nu » ? Pierre Leschemelle entreprend justement de scruter les zones d'ombre et les aspects les plus troubles du grand écrivain. Il nous révèle une personnalité nonchalante, fragile, mélancolique, Il souligne la pauvreté de sa vie affective et la place majeure tenue par sa grande passion, la sensualité. Il montre enfin comment une audacieuse franchise transformera la « bile noire », le mal à l'âme de Michel Eyquem en la gaie sagesse de Michel de Montaigne.
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La vie, selon Montaigne, est pleine « d'inanités et de fadaises » et nous en sommes les bouffons, ridicules et pathétiques... Mais par quelle alchimie cet amer constat peut-il déboucher, chez l'auteur des Essais, sur un véritable hédonisme ? Comment un homme qui se complaît dans les « imaginations de la mort » peut-il proposer et pratiquer un tel art de vivre ? Dans ce troisième et dernier volume, Pierre Leschemelle met en relief les paradoxes qui fondent la personnalité de l'écrivain, et font de ce « badin de la farce » la grande conscience de la Renaissance.
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La spectaculaire prolongation de l'espérance de vie a pour terrible conséquence le surgissement d'une nouvelle catégorie de reclus, d'enfermés, de " laissés-pour-compte " : les très grands vieillards, le plus souvent malades mentaux et infirmes incontinents.
S'appuyant sur sa propre expérience douloureuse - la vieillesse de ses parents -, Pierre Leschemelle s'attache à montrer la cruauté de ces années de trop, vécues comme un calvaire à la fois par l'entourage et par ces hommes et femmes déchus par la sénilité et sombrant dans le naufrage de la mémoire, de l'intelligence, de l'identité.
Décrivant en termes réalistes et éprouvants cette perte d'humanité, l'auteur demande la reconnaissance médicale du droit à une mort douce et digne.
Il ne s'agit pas de faire fi du serment d'Hippocrate, mais d'apporter à ces êtres devenus végétatifs le soulagement d'une fin sereine.