Pierre Joannon
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Michael Collins, une biographie
Pierre Joannon
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 6 Avril 2017
- 9782710383154
Pour les Irlandais, il est le «Big Fellow», l'homme qui a réussi à mettre en échec toutes les forces conjuguées d'un empire qui s'étend, au lendemain de la Première Guerre mondiale, jusqu'aux confins du globe. Pour les Anglais, qui ont mis sa tête à prix, Michael Collins est le stratège le plus diabolique d'une armée de l'ombre et de la nuit. Dublin est son royaume. Il y règne sans partage et sans peur. Sa ténacité a raison d'un régime colonial vieux de sept cents ans. Dans l'ultime et tragique affrontement entre frères ennemis, la guerre civile, Collins rencontrera à la fois la victoire et la mort, fusil au poing, au bord d'une route verdoyante de son comté natal.
Cette vie pleine de bruit et de fureur, de sang et de larmes, de rires et d'espoir, a été portée à l'écran par Neil Jordan, dont le film Michael Collins, avec Liam Neeson, avait obtenu le Lion d'Or au Festival de Venise en 1996. -
Un poète dans la tourmente ; W.B. Yeats et la révolution irlandaise
Pierre Joannon
- Terre De Brume
- Terres D'ailleurs
- 18 Novembre 2010
- 9782843624407
William Butler Yeats incarne la plus haute expression du lyrisme anglais contemporain. Anglo-irlandais proche des milieux révolutionnaires Fenian, père incontesté de la Renaissance littéraire irlandaise, sénateur de l'Etat libre d'Irlande et lauréat du prix Nobel de littérature en 1923, il fut accusé d'avoir, à l'orée des années trente, succombé à la tentation fasciste.
À scruter les pièces de ce mauvais procès, on voit se dessiner la figure d'un homme libre, ennemi du fanatisme religieux et de l'obscurantisme intellectuel, chantre d'une Irlande fière, tolérante et éclairée. D'essence aristocratique, ce credo libertaire plus que libéral s'accommode d'un mépris souverain pour " la vulgarité désordonnée de l'esprit populaire ". Au nom des droits imprescriptibles de l'artiste et du visionnaire, Yeats se prononce, à contre-courant, en faveur du despotisme éclairé d'une minorité nourrie du pessimisme de Swift, de l'idéalisme de Berkeley et du conservatisme de Burke.
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L'hiver du connétable : Charles de Gaulle et l'Irlande
Pierre Joannon
- Regain De Lecture
- 9 Janvier 2023
- 9782353910823
Après l'échec en avril 1969 du référendum sur la régionalisation, Charles de Gaulle s'exila temporairement au pays du clan Mac Cartan, ses ancêtres irlandais. Sur ce périple mélancolique du chêne foudroyé, des plages du Kerry aux landes désertes du Connemara, sur sa rencontre à Dublin avec le président de Valera, personnage historique au destin similaire au sien, et sur ses rapports étroits avec l'histoire et les mythes de la Verte Erin, cet essai riche et pénétrant fournit une ample moisson de détails éclairant un pan ignoré de la vie du fondateur de la Ve république, lequel devait faire en termes cachant mal son émotion le bilan de ces étranges retrouvailles:«En ce moment grave de ma vie, j'ai trouvé ici ce que je cherchais: être en face de moi-même. L'Irlande me l'a offert de la façon la plus délicate, la plus amicale».
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Originaire du Bogside de Derry où la misère, l'exclusion et la discrimination furent longtemps le lot des catholiques pris au piège de la partition de l'Irlande, John Hume est, dans les années soixante, l'une des figures emblématiques du mouvement pour les droits civiques en Irlande du Nord.
Lorsque la poudrière ulstérienne explose en 1970, il ne se contente pas de combattre pied à pied la violence de l'IRA, l'hégémonie unioniste et l'attentisme britannique, il forge également les thèmes qui vont devenir les axes fondamentaux du processus de paix nord-irlandais. Il parviendra à imposer ses vues à la majorité de ses coreligionnaires, aux gouvernements de Londres et de Dublin, aux instances européennes, aux dirigeants de la puissante communauté irlando-américaine et à la Maison Blanche qui oeuvreront de concert pour mettre un terme au sanglant conflit ulstérien.
Ses pourparlers secrets avec le Sinn Fein débouchent sur un cessez-le-feu de l'IRA et des factions paramilitaires loyalistes. L'Accord de paix du Vendredi saint 1998 scelle le triomphe de sa vision prophétique, généreuse et mesurée. Lauréat du Prix Nobel de la Paix 1998, John Hume s'est adjugé par son courage et sa détermination une place éminente dans le panthéon des grands hommes de l'Irlande, aux côtés de Charles Stewart Parnell et Eamon de Valera.
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Première correspondance à paraître après la disparition de Michel Déon, elle est une ode à l'amitié tissée au fil des ans entre les épistoliers. Elle dresse le portrait de deux hommes qui tressent des liens entre l'Irlande et la France. Avec ces missives, c'est un peu d'histoire littéraire dévoilée, rédigée avec ferveur, sincérité et style.
Au fil des pages, les auteurs se découvrent, s'apprécient au cours des quelque quatre cents lettres traversant plus de quarante années. On voit naître une relation fondée sur le respect et l'admiration d'un lecteur intimidé face à un écrivain réputé. Les relations deviennent plus chaleureuses avec le temps. On assiste à l'éclosion d'une complicité intellectuelle sous le double regard croisé de Michel Déon vivant en Irlande et de Pierre Joannon habitant en France, à qui rien d'irlandais n'est étranger. Une autre passion commune, la Méditerranée, les unit dans la création du prix Jacques-Audiberti en 1989.
Cette affection au long cours, constituée d'opinions sur les écrivains, les livres, de rencontres, de nouvelles familiales se raconte graduellement. Mieux qu'une biographie, se compose un portrait incarné, intime des existences et des pensées de chacun, parce que c'était lui, parce que c'était moi...
« Le ton de continuelle raillerie qui était de mise entre eux les préservait des lieux communs de l'amitié et réglait leurs rapports sur un pied d'égalité », souligne Michel Déon dans « Je vous écris d'Italie... » -
Fin connaisseur de Dublin dont il arpente les rues depuis un demi-siècle, Pierre Joannon brosse le portrait d'une ville que le génie de James Joyce a transmuée en mythe littéraire. Chemin faisant, l'auteur nous dévoile les secrets d'une cité qui fut longtemps en quête d'un destin. Capitale d'un éphémère royaume celto-viking et d'une nation coloniale pétrie d'orgueil, deuxième ville d'un archipel agité de soubresauts, centre nerveux d'une guerre d'indépendance inexpiable, bastion chancelant de la foi, coeur d'une improbable république gaèle fascinée par les mirages du progrès, elle est aussi et surtout un des phares de la culture européenne. De Jonathan Swift à Roddy Doyle, en passant par Oscar Wilde, William Butler Yeats, Bernard Shaw, Sean O'Casey, Patrick Kavanagh, Brendan Behan et Samuel Beckett, nombreux sont les écrivains qui l'ont aimée, vitupérée, immortalisée. Cette libre évocation d'une des plus attachantes et des plus secrètes capitales du Vieux Continent est assurément destinée à faire date.
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Histoire de l'irlande et des irlandais
Joannon Pierre
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 23 Avril 2009
- 9782262030223
Sous la plume de Pierre Joannon, excellent connaisseur du pays, une histoire complète de l'Irlande, première du genre.
L'histoire de l'Irlande est celle d'une lutte permanente. Pour survivre, d'abord, au milieu d'une nature somptueuse mais chiche en ressources. Pour vivre en paix ensuite : dès le Ve siècle, on compte plusieurs royaumes en quête de terres à conquérir. S'y ajoute le flot presque incessant des invasions : les Gaëls aux IVe-Ve siècles, les Vikings au IXe, les Normands venus du pays de Galles au XIIe, et enfin les Anglais, présents depuis le XIVe.
Pourtant, les fléaux de la division et de la guerre n'ont pas empêché l'éclosion d'une civilisation chrétienne qui, du VIe au VIIIe siècle, a éduqué l'Europe selon les enseignements de saint Colomban. La langue, les fêtes, les rituels et les mythes ont en permanence irrigué l'esprit et la vie quotidienne de ces Irlandais, fiers de ne compter que sur eux- mêmes ( Sinn Féin ) et en même temps ouverts sur le grand large.
Pierre Joannon est l'un des meilleurs spécialistes de l'Irlande. Auteur de nombreux ouvrages historiques, cofondateur de la revue Etudes irlandaises et président d'honneur de l'Ireland Fund de France, il a reçu les insignes de docteur honoris causa de la National University of Ireland et de l'Université d'Ulster. -