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Littérature
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Dans cet essai aussi vigoureux que concis, Olivier Bardolle expose, textes à l'appui, une thèse iconoclaste : À la recherche du temps perdu et Voyage au bout de la nuit constituent les chants du cygne de la grande littérature française à vocation universelle. Ces deux textes nous parlent de la fin d'un monde, à des moments différents, dans une langue hypnotique pour Proust et dans une langue hallucinée pour Céline. Qu'y a-t-il après Proust et Céline ? Que peut-on lire sérieusement après eux ? Ou plutôt, comme pourrait le suggérer Céline : "qu'est-ce qui est encore lisible ?" Un nom s'impose, car non seulement cet auteur est lisible, mais il est le seul lisible après Proust et Céline : il s'agit de Michel Houellebecq. Lui seul aujourd'hui prend son lecteur et ne le lâche plus, sans rien lui épargner de la débâcle des temps. Lui seul reflète l'époque avec la même justesse que Proust et Céline relatèrent la leur en leur temps, jusqu'à l'incarner. Une illustration plutôt qu'une défense de l'auteur des Particules élémentaires ici élevé à la dignité de "grand consécrateur de l'ère du vide".
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Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines
Olivier Bardolle
- Balland
- 23 Février 2006
- 9782846360906
À la manière d'un La Bruyère du temps présent, Olivier Bardolle continue de dresser le portrait des caractères contemporains. Après avoir abordé le thème de la peur dans De l'excès d'efficacité des systèmes paranoïaques et en attendant d'évoquer celui de la résignation dans De la prolifération des homoncules sur le devenir de l'espèce (à paraître en 2007), l'auteur donne ici le volet central de son triptyque avec Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines. Tout en reconnaissant que l'humanité ne résisterait pas à une semaine de franchise totale, Olivier Bardolle s'attache au fonctionnement d'une société, la nôtre, pour laquelle le réel est devenu un produit de luxe, très au-dessus de ses moyens. Sous le règne advenu du simulacre et de la simulation, les humains ne parviennent plus à communiquer que sur le mode de l'insincérité.