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Martin Barzilai
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Ils s'appellent Tamar, Yaron ou Gal, ils sont étudiants, agriculteurs, postiers, anciens officiers ou parlementaires. Ils vivent à Tel Aviv ou à Jérusalem, ils ont 20, 40 ou 60 ans. Entre 2007 et 2017, le photographe Martin Barzilai a rencontré à plusieurs reprises une cinquantaine de ces Israéliens dits « refuzniks », qui refusent, pour des raisons politiques ou morales, de servir une société militarisée à l'extrême où le passage par l'armée est constitutif de la citoyenneté. En filigrane, ces refuzniks racontent toute l'histoire d'Israël, ses failles et ses contradictions, son caractère pluriel. Et dressent le portrait d'une société où tout devra être repensé pour construire un futur moins sombre.
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Le cimetière juif de Thessalonique
Martin Barzilai
- Créaphis
- Foto Creaphis
- 19 Octobre 2023
- 9782354282035
En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction dans la ville, par les Allemands puis par les Grecs. Le photographe Martin Barzilai est parti à la recherche de ces fragments de tombes disséminés en menant l'enquête autour de cette mémoire fantôme.
À la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492. Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique. Ils représentent, au xviie siècle, la moitié de la population et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires face aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique conservent leur langue : le judéo-espagnol ou ladino.
Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe. On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles ont un sens en ladino et non en hébreu, ce qui les rend difficilement déchiffrables de nos jours.
En 1942, alors qu'ils tiennent la ville depuis un an, les Allemands exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà.
À cet effacement culturel, s'ajoute la destruction physique de la communauté. En effet, c'est à partir de février 1943, que furent appliquées les lois de Nuremberg imposant le port de l'étoile jaune et les restrictions de circulation. Les déportations eurent lieu entre mars et août 1943. Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent exterminés, soit 96% de la population juive de la ville. Seule la communauté polonaise connut un taux d'extermination plus important. La plupart des juifs saloniciens furent gazés dans le camp d'Auschwitz Birkenau.
Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche de ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps. De cette enquête il en a aussi tiré un journal et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme.
Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Kate?ina Kralova et Annette Becker.
Quelles sont les traces de ce passé dans la ville et dans les mémoires ? Comment se manifeste cette présence fantomatique qui articule, dans un même lieu, présence et disparition ? Comment est-elle perçue par les habitants ? -
Nous refusons : Dire non à l'armeée en Israël
Martin Barzilai, Eyal Sivan
- Libertalia
- Orient Xxi
- 25 Avril 2025
- 9782377293872
Ce nouveau livre de Martin Barzilai est la suite
de Refuzniks, paru en 2017 chez Libertalia.
Dans ce nouvel opus, il propose 14 entretiens et
portraits de personnes qu'il a rencontrées en
2023 et 2024, avant et après le 7-Octobre.
En filigrane, ces insoumis racontent toute
l'histoire d'Israël, ses failles et ses
contradictions, son caractère pluriel. Ils dressent
le portrait d'une société qui va mal et où tout
devra être repensé pour construire un futur
moins sombre.