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« L'auteur de Rien de grave aime Blonde parce que c'est l'une de ses obsessions : avoir tout et finir avec rien. » Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche, 17 juillet 2008.
Blonde ne ressemble à aucun livre de Joyce Carol Oates. Avec cette oeuvre monumentale et baroque, qu'elle compose à partir des fantasmes que lui inspire Marylin Monroe, l'écrivain a ainsi marqué de son empreinte un genre inédit : la « bio-fiction ». Construite en cinq actes, cette tragédie est écrite sur deux modes : l'un narratif et réaliste, l'autre surréaliste, fait de visions et d'hallucinations. Un peu comme si la folie d'une Marylin starifiée venait interrompre les voix de différents personnages tentant de raconter son histoire. Au sein de ce choeur, on entend le souffle gracile et timide de Norma Jean, l'enfant blessée et perdue que Marylin a dû être, obsédée par le pouvoir de destruction et la fragilité de sa mère.
C'est donc la part d'ombre de ce personnage devenu mythique qui a inspiré Joyce Carol Oates : « Je n'ai pas décidé de faire un livre sur Marilyn Monroe. C'est en découvrant une photo de Norma Jean prise en 1944 quand elle avait dix-sept ans que j'ai eu envie d'écrire sur cette jeune fille ordinaire, quelconque, une Américaine typique avec ses cheveux foncés et son visage rond, qui ne ressemblait en rien à Marilyn Monroe. [...] C'est grâce et à cause d'Hollywood qu'elle s'est métamorphosée, qu'elle est devenue un miracle. Ce qui compte pour moi, c'est la vie privée de Norma Jean, comment cette vie privée s'est transformée en produit. » Quand on sait que c'est à sa mère que Joyce Carol Oates a pensé en découvrant cette photo des jeunes années de Marilyn, on a très envie d'entendre l'auteur de Mauvaise fille nous raconter en quoi la lecture de Blonde a été pour elle d'une telle importance. -
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Confessions d'un gang de filles ; foxfire
Joyce Carol Oates
- Stock
- La Cosmopolite
- 3 Janvier 2013
- 9782234074781
Un quartier populaire d'une petite ville de l'État de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes, pour survivre et se venger des humiliations qu'elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfi re. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage.«Qu'est-ce qui a donc poussé Laurent Cantet à tenter l'aventure d'un fi lm d'époque en s'attelant à l'adaptation d'un roman de Joyce Carol Oates situé dans l'Amérique des années cinquante ? [Il] fait sien le matériau de la romancière américaine pour dérouler un nouveau récit d'apprentissage qui pose la question ardente du passage du monde de l'enfance à celui des adultes.»Vincent Thabourey, Positif, janvier 2013.
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Après Bellefleur, voici le deuxième tome de la trilogie gothique de Joyce Carol Oates.
Pensylvannie. 1789. Cinq soeurs entre seize et vingt-deux ans. La narratrice : une vierge amère.
Tout commence quand Miss Deirdre Zin, fille adoptive de l'inventeur John Quincy Zin, est enlevée par un homme mystérieux en pleine journée. Avant cet épisode, la famille Zin était une famille comme les autres : cinq filles en âge de se marier, vivant tranquillement dans la vallée de Bloodsmoor. Mais après cet événement tragique, tout va basculer.
Constance Philippa, qui se comporte de manière scandaleuse la nuit de son mariage. Malvinia, séduite par les feux de la rampe, va attirer l'attention d'un dandy peu scrupuleux, Mark Twain. Octavia, la moins rebelle des soeurs, trouvera sa « récompense » non loin de chez elle. Samantha, la plus douée des cinq, se dévouera entièrement à l'oeuvre de son père... et en subira les conséquences. Quel sera leur sort à la veille du siècle nouveau ?Joyce Carol Oates nous offre, avec La légende de Bloodsmoor, un étonnant mélange à la lisière du mythe et de l'Histoire. D'un humour féroce, elle fait se fondre le sublime et le grotesque, en nous dépeignant une famille qui plonge dans l'ignominie et avec elle, une certaine Amérique en train de naître. -
À la fin du xixe siècle, au manoir de Glen Mawr situé dans la ville de Winterthurn à l'est des États-Unis, vit l'étrange famille Kilgarvan, composée de trois filles : Georgina, l'aînée, appelée la « nonne bleue », et ses deux demi-soeurs qu'elle élève seule, la sage et studieuse Thérèse et la jolie et fantasque Perdita. À l'aube d'une journée de mai, Georgina s'en va en ville acheter cinquante livres de chaux vive. Peu après, on retrouvera le bébé de sa cousine Abigaïl, venue quelques jours en visite, égorgé près du lit de la mère.
Douze ans plus tard, cinq jeunes filles sont retrouvées mortes, atrocement mutilées, près de Winterthurn. Et, douze ans plus tard encore, c'est le pasteur, sa mère et une de ses paroissiennes qui sont sauvagement assassinés à coups de hache. Chaque fois, la clé de ces mystères épouvantables va être la même : jusqu'où ose aller une femme amoureuse ?Xavier Kilgarvan mène les trois enquêtes avec verve et passion et met toute sa vie dans la résolution de ces crimes. Et l'on suit avec délice les façons de la société du tournant du siècle avec tout ce qu'elle a de suranné et d'hypocrite à force de bienséance. -
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Marya Knauer a huit ans quand son père est tué dans une rixe. Un peu plus tard, sa mère la confie à une tante et un oncle avant de disparaître complètement. Cette jeune fille secrète, solitaire, apprend la peur, la cruauté. Au lycée, elle devient brillante et bien supérieure aux autres, ce qui la condamne à encore plus d'isolement. Elle entre à l'université et se plonge violemment dans l'écriture, en développe une passion proche de la folie. Il lui faut encore attendre quelques années pour connaître un amour heureux avec un journaliste, mais Marya si forte dans le désespoir saura-t-elle maintenir une vie heureuse ? On la quitte alors qu'elle entame une recherche sur son passé et surtout sur sa mère qui lui disait si souvent : « Ne commence pas à pleurer, tu ne pourras plus t'arrêter. »Joyce Carol Oates nous nous donne à voir la complexité des émotions d'une femme écrivain. Marya, une vie est un de ses livres les plus personnels.
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Jerome Corcoran, Corky, a huit ans lorsque son père est assassiné sous ses yeux. Trente ans plus tard, Corky est l'exemple même de l'homme à qui tout sourit. Promoteur immobilier florissant, conseiller municipal à l'avenir politique prometteur, il laisse toujours de larges pourboires qui lui assurent une certaine renommée dans la ville de Union City. Bel appartement, les femmes lui tombent dans les bras.
Mais il n'y en a qu'une qui compte, Thalia, la fille de son ex-femme. Elle a disparu et semble impliquée dans un scandale politico-financier des plus envahissants. Joyce Carol Oates parvient à se glisser admirablement dans la peau d'un homme, dans ses forces et ses faiblesses et bien sûr sa libido.
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Il pose bien un peu problème à son professeur de père, et à sa mère - qui l'adore - mais ni l'un ni l'autre ne croient une seconde à l'accusation d'agression sexuelle sur un mineur dont il est l'objet.
Il est un cas pour le psychiatre-expert auprès des tribunaux chargé de le suivre, qui se sent néanmoins encouragé par la nature toujours plus positive de ses rêves et sa franchise à en discuter.
Il est le plus exquis et le plus attentif des garçons pour sa riche grand-mère de moins en moins capable de lui refuser quoi que ce soit.
Il est le plus vrai et le plus abominablement terrifiant des tueurs-psychopathes jamais imaginés dans un roman dont on se demande par instants comment l'auteur a pu trouver les mots pour l'écrire.
Joyce Carol Oates nous offre encore une fois avec Zombi la preuve de son immense talent. En donnant la voix à une âme des plus noires, elle plonge dans l'ignominie, et le lecteur avec elle de pénétrer l'innommable. -
Le Rendez-VousUne jeune femme va et vient dans son appartement. Elle prend une douche, se maquille, allume une cigarette, boit une bière, choisit et enfile une robe. Et sort. Elle a rendez-vous.Comme la nouvelle-titre, la quarantaine d'histoires qui composent ce recueil, écrites avec cette urgence qui paraît seule capable de capter l'émotion et la simultanéité des sentiments, racontent des moments de vie ordinaire. Moments qui, pourtant, ont laissé dans l'esprit de ceux qui les ont vécus la sensation fugitive de l'extraordinaire.Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Catherine Dreyfus-Soguel
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Hantises est un recueil de seize nouvelles fantastiques dans lequel on retrouve tout l'art de conter de Joyce Carol Oates. Dans la nouvelle éponyme, Melissa, une adolescente, et sa meilleure amie, la précoce Mary Lou, s'amusent à explorer des maisons à l'abandon. Mais la ferme des Minton est un endroit dans lequel les deux jeunes filles n'auraient jamais dû s'aventurer et, des années plus tard, Melissa, toujours habitée par l'effroyable souvenir de cette maison, ne sait que trop bien à quel point il peut être dangereux de transgresser les interdits... Dans La Poupée, Florence Parr reçoit, à l'occasion de son quatrième anniversaire, une magnifique maison de poupée. Quarante ans plus tard, alors qu'elle est au volant de sa voiture, Florence découvre la réplique grandeur nature de la maison de poupée de son enfance qui l'avait tant marquée. Rassemblant tout son courage, elle décide de sonner à la porte de la maison. C'est le début d'un inquiétant voyage au c½ur de ses souvenirs et de ses peurs. Histoires de fantômes, terrifiantes intrigues psychologiques, les nouvelles de ce recueil dépeignent un monde cauchemardesque, où la violence fait son intrusion dans le quotidien sans cirer gare. Une manière pour Joyce Carol Oates de revisiter la réalité américaine et sa psyché, tout en rendant un brillant hommage aux grands maîtres du genre fantastique que sont Edgar Allan Poe et Henry James. Frissons garantis.
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Confessions d'un gang de filles
Joyce Carol Oates
- Stock
- Nouveau Cabinet Cosmopolite
- 1 Septembre 2000
- 9782234044821
Confessions d'un gang de filles Une petite ville ouvrière au nord de New York, dans les années cinquante. Cinq lycéennes forment une bande - FOXFIRE - vouée à l'orgueil, au pouvoir et à la vengeance dans un monde qu'elles n'ont jamais intégré, un monde qui leur semble fait pour les mépriser et les détruire.
Voici donc Maddy Monkey, la narratrice, Goldie dont le corps tranquille masque un tempérament explosif, Lana avec sa chevelure à la Marilyn Monroe et ses paquets de Chesterfield, la timide Rita dont l'humiliation amène FOXFIRE à son premier acte de vengeance, mais voici surtout l'inoubliable Legs Sadovsky et sa beauté glaciale, Legs dont le sang-froid, le culot, la force, la haine et la souffrance animent, soudent, embrasent ce gang marqué par une rage libératoire qui brûle trop ardemment pour durer.
Un livre dévastateur, débordant de passion, un récit et une écriture qui capturent avec un talent jamais démenti la fureur de vivre des jeunes, l'exaltation du complot, et l'inévitable dénouement de violence, le tout sous-tendu d'une bien jolie tendresse.
Traduit de l'anglais (E.U.) par Michèle Lévy-Bram