Ce beau livre unique présente une très riche iconographie en couleurs sur les femmes au temps du Néolithique. Deux cents illustrations de figurines, stèles, statues et d'art rupestre révèlent la façon dont les premières sociétés rurales « voyaient » la femme. Dans un texte passionnant, Jean Guilaine montre comment ces représentations étonnantes par leur diversité culturelle permettent de mieux cerner le rôle des femmes au Néolithique.
Alors que les femmes sont longtemps demeurées « invisibles » dans les récits historiques, ce livre dédié à Françoise Héritier leur redonne toute leur place dans la trajectoire de l'humanité et pose les fondements d'une histoire des femmes pour cette période capitale de transition de la Préhistoire à l'Histoire.
Les femmes d'hier nous éclairent sur les femmes d'aujourd'hui.
Catalogue officiel de l'exposition semi permanente « Invention des agricultures, naissance des dieux »» à la Galerie de la Méditerranée au MUCEM, à partir du 28 mai 2014.
Il y a environ 10 000 ans , l ' homme prend un nouveau départ et modifie radicalement sa façon de vivre. Il fonde alors les premiers villages, impose sa domination sur son environnement, « invente » l'agriculture et l'élevage. Une transformation sans retour, qui fait de lui le maître unique de la nature. Jean Guilaine s'attache aussi dans ce livre aux comportements individuels et collectifs, insistant notamment sur la précocité de la violence, les origines de la guerre, le meurtre d'Ötzi, figure emblématique de nos ancêtres. Il souligne le poids de l'imaginaire, des symboles et des rites dans le fonctionnement de ces communautés anciennes. Les temps néolithique sont posé les bases des sociétés qui sont aujourd'hui les nôtres . L'Histoire, dès lors, est en marche.
Depuis sa découverte en 1924 et les recherches qui s'y sont succédé les années suivantes, le site de Glozel (Allier) a donné lieu à de nombreuses controverses sur son authenticité. Sa forte médiatisation a, parallèlement, suscité l'éclosion d'idéologies identitaires ou ésotériques sans fondements archéologiques sérieux. Si les documents qui en proviennent sont aujourd'hui considérés comme non authentiques, l'intérêt du site s'est peu à peu déplacé pour prendre une tournure historiographique. Révélé dans une « phase de croissance » de la discipline préhistorique, en un temps où n'existait nulle législation, les débats qui en ont résulté ont contribué à prendre conscience des nécessaires contraintes des opérations de terrain (méthodes de fouilles, observations stratigraphiques) et participé par la suite à l'affinement des méthodes de datation (thermoluminescence) appliquées à des vestiges archéologiques.
Le présent ouvrage, écrit collectivement par de nombreux spécialistes, constitue la publication des recherches conduites en 1983 à Glozel, au lieu-dit « le Champ des Morts », à la demande du ministère de la Culture, ainsi que sur certains sites périphériques. Il rend compte aussi de diverses analyses (géologie, palynologie, datations physico-chimiques) consécutives à ces travaux. Trop longtemps demeurés inédits, ces résultats sont désormais mis à la disposition de la communauté scientifique. En annexe, sept archéologues confirmés donnent leur point de vue sur Glozel : d'un gisement débattu, ils mettent en avant l'apport historiographique et l'intérêt sociologique d'un contexte qui en a permis l'étonnante et discutable publicité.
Vers la fin des temps paléolithiques, entre environ -12 000 et -3 000, au terme de près de trois millions d'années d'histoire, l'humanité change brusquement de façon de vivre : des groupes de chasseurs collecteurs font l'expérience de la sédentarisation, renforcent l'aspect végétal de leur diète, commencent à manipuler céréales et animaux et se transforment peu à peu en agriculteurs éleveurs.
Le néolithique a commencé. Pour Jean Guilaine, ce moment de basculement n'est pas tant une fin qu'un commencement : il inaugure les temps historiques et pose le socle initial de nos sociétés. Car ces populations, désormais rurales, sont confrontées à la plupart des problèmes des communautés historiques : pulsions démographiques, politiques de colonisation, implantation de frontières, aménagement du paysage, luttes pour le pouvoir, conflits intervillages. Trois prénoms incarnent cette révolution : Caïn, le premier agriculteur, Abel, le premier berger, et Ötzi, alias Hibernatus, l'Homme des glaces, etc., peut-être le premier. tueur en série.
Pour l'auteur, cet éventail de rôles délivre la leçon du néolithique. Bien investi, régulé, le milieu peut être le meilleur auxiliaire de l'homme. Pressions démographiques, appât du profit, stratégies économiques pour vivre aux dépens des plus faibles, goût de la suprématie entraînent une exploitation exacerbée et un monde aux tensions permanentes.
Dans son enseignement au Collège de France comme dans ses recherches ou dans son oeuvre écrite, Jean Guilaine a imposé le Néolithique et l'Âge du bronze comme les périodes fondatrices du monde historique. Il analyse ici brillamment la longue évolution qui a conduit de l'émergence des communautés villageoises au Proche-Orient aux sociétés complexes, urbaines, puis étatiques. À l'écart de cette région motrice, l'Europe construira très tôt une identité qui ne cessera de s'affirmer face aux modèles orientaux.
Une grande fresque de Protohistoire couvrant plusieurs millénaires, bâtie à partir des plus récentes données de l'archéologie.
Au Proche-Orient, il y a 10 000 ans, l'homme devint agriculteur et éleveur. A travers le récit de vie du jeune Cando, Jean Guilaine raconte les bouleversements majeurs de cette période du Néolithique, qui entraînèrent le conflit permanent entre tradition et progrès. Un hommage à Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis.
À sa mort, parvenu au Paradis, un archéologue se trouve face à face avec Ato, un homme ayant vécu vers 2500/2400 avant notre ère. Un dialogue amical se noue. L'archéologue s'imagine que son nouveau compagnon a mené une vie misérable.
Il a tout faux ! Ato lui narre alors les mille et une péripéties de son existence aventureuse. À la demande d'un chef ibérique, il a erré aux quatre coins de la Méditerranée à la recherche - sans cesse compromise - d'ivoire oriental. Devenant ainsi malgré lui le chroniqueur émouvant des civilisations fort diverses auxquelles son destin l'a confronté...
L'odyssée de cet Ulysse préhistorique sera riche en rebondissements. Un récit captivant !
Qu'y a-t-il avant l'Histoire ? Une longue période, appelée la Protohistoire, qui débute avec le Néolithique et la naissance de l'agriculture et qui s'achève, en Occident, avec l'expansion romaine. C'est cette étape décisive que nous décrit ici Jean Guilaine, qui en est l'un des plus grands spécialistes.
Comment, devenu paysan, l'homme est-il parti à la conquête de notre continent ? Quelle est la signification des mégalithes, dolmens et menhirs qui sont érigés durant cette période ? Comment étaient organisées les premières sociétés ? Comment sont nées les inégalités ? Comment s'est instauré le pouvoir des chefs ?
À toutes ces questions, Jean Guilaine répond avec le savoir de l'explorateur et du savant. Il nous guide sur les chemins de cette Histoire d'avant l'Histoire, où se nouèrent les premiers échanges en Méditerranée et où l'homme commença à imposer sa marque sur la planète.
Jean Guilaine introduit l'état des connaissances des civilisations de l'Europe au Néolithique et à l'âge de Bronze en Europe illustré par des exemples sur la variété des choix culturels, des modèles d'habitat et d'aménagement des territoires.
Panorama sur les dolmens du Bassin méditerranéen.
Une étude sur les monuments mégalithiques : leur âge, leur fonction et leur construction.
De l'Asie du Sud-Ouest où se constituent, aux Xe et IXe millénaires avant notre ère, les premières communautés paysannes, à la péninsule Ibérique où elles prennent pied au VIe millénaire, la Méditerranée est le théâtre de profondes transformations.
Chasse et cueillette cèdent désormais le pas à la production agricole : un monde repensé voit le jour, fort de systèmes économiques, de liens sociaux ou de repères symboliques nouveaux. L'appropriation de l'espace méditerranéen par les populations d'agro-pasteurs fonde la matrice d'où émergeront les futures civilisations classiques. Cette Méditerranée néolithique connaîtra, de la Sicile au Portugal, son point d'orgue aux IVe et IIIe millénaires.
En témoignent notamment ses manifestations les plus abouties : grands tombeaux mégalithiques de la mer Tyrrhénienne à l'Andalousie, hypogées de Sardaigne et de Provence, temples de Malte, statuaire naissante d'Occident. Autant de monuments et de lieux qu'interroge cet ouvrage pour appréhender des sociétés déjà confrontées aux premières accélérations de l'Histoire.
A l'ère néolithique, l'homo sapiens fait évoluer la civilisation. Il se sédentarise, invente l'agriculture et l'élevage. Puis, il construit les premiers villages et commence à faire du commerce. Passée la période de l'âge des métaux, il découvre l'écriture qui le fera entrer dans l'histoire. Approche scientifique claire, ce livre est le 3e volet d'une trilogie consacrée à l'histoire de l'homme.
Période de transition entre la fin des temps néolithiques et les débuts de l'Age du bronze, le Chalcolithique constitue, dans l'évolution des sociétés, une période essentielle marquée par diverses avancées techniques (la métallurgie, la roue, le chariot et le char, l'araire, la domestication du cheval dans l'ancien monde), des échanges organisés sur des espaces toujours plus larges, un contexte architectural où l'ostentatoire s'affiche à côté de l'ordinaire, un poids grandissant d'idéologies au service de dominants.
Longtemps défini sur le seul critère de l'usage du cuivre, le concept de chalcolithique s'est par la suite étendu à la sphère du social. On le considère désormais comme une étape capitale dans la constitution d'élites à l'autorité fondée sur des réseaux d'alliances et/ou la guerre, l'hérédité, la maîtrise des circuits de distribution de matériaux recherchés ou de pièces exotiques. L'apparition d'inégalités sociales variant sensiblement selon les aires culturelles envisagées, les cas de figure analysés dans ce séminaire sont donc présentés en deux tomes distincts : Proche et Moyen-Orient, Amérique, Afrique d'un côté, continent européen de l'autre.
« J'ai vécu pour l'archéologie. Je lui ai consacré mon énergie, ma détermination.
Je mesure le privilège que j'ai eu de disposer de tout mon temps pour prospecter, fouiller, voyager, rapporter, écrire, enseigner et, bien sûr, appréhender ce basculement fondamental qu'assumèrent nos semblables en devenant agriculteurs. » J. G.
Débutée dans son Occitanie natale, l'emprise des recherches archéologiques de Jean Guilaine s'est étendue à l'ensemble du Bassin méditerranéen : péninsule Ibérique, Andorre, Italie méridionale, Sicile, Grèce, Chypre. En perspective : les dix millénaires qui ont conduit des ultimes sociétés de chasseurs-cueilleurs jusqu'au monde urbanisé antique.
Dix millénaires protohistoriques sont donc ici décrits, tout au long d'une vie scientifique où sont relatés, non sans humour, le cheminement, les péripéties et les principales figures. On y croise notamment Fernand Braudel, Jacques Ruffié, Jacques Le Goff ou encore André Miquel. Ce parcours trouve son aboutissement au Collège de France, où Jean Guilaine a enseigné cette période si essentielle de l'humanité à laquelle il a su donner sa pleine dimension.
Après être apparue sur le continent asiatique à partir du Xe millénaire av. n.-è., la « néolithisation » s'est largement propagée. Le site de Shillourokambos à Chypre fait référence pour comprendre les tout débuts de ce processus de diffusion et la première extension des caractères néolithiques en Méditerranée. Fondé vers le milieu du IXe millénaire av. n.-è., il a été occupé jusqu'à la fin du VIIIe, soit sur une durée d'environ 1500 ans, couvrant tout le Néolithique pré-céramique B du Levant (PPNB).
Les zones fouillées entre 1991 et 2004 par la mission « Néolithisation », avec l'appui de l'École Française d'Athènes, se présentent en deux parties : l'une, au Nord, dénommée « secteur 1 », l'autre, au Sud, dite « secteur 3 ». La seconde a été fouillée essentiellement entre 1999 et 2003. C'est cette aire qui est aujourd'hui publiée, là où les vestiges des étapes moyenne et récente de l'occupation étaient les mieux attestés et pouvaient se prêter à une certaine analyse spatiale. Elle permet une étude détaillée des périodes évoluées du site, entre 7600 et 7000 av. n.-è. et une approche de ces moments essentiels dans la formation de la culture qui s'épanouira au VIIe millénaire à Khirokitia. Outre l'introduction de certaines espèces animales (le daim, le mouton et probablement le renard), l'émergence massive de l'élevage ovin et bovin et le développement de l'agriculture au tournant des IXe-VIIIe millénaires, on y repère les mutations techniques dans la construction, les outillages lithiques, osseux ou les productions symboliques. C'est dans ce secteur 3 que fut découverte la plus ancienne preuve connue de la domestication du chat. D'importantes informations concernent les perspectives économiques perçues à partir de l'évolution des faunes et des artéfacts. Est aussi abordé l'état sanitaire des populations de l'établissement.
Après la publication du secteur 1 en 2011, la communauté archéologique dispose désormais de l'ensemble des données documentaires issues des fouilles de la mission « Néolithisation » à Shillourokambos.
Cet ouvrage a pour ambition de dresser un état des connaissances sur les premières sociétés rurales et métallurgiques à l'échelle de la France mais dans un contexte largement européen. De l'avènement des premières communautés d'agriculteurs du Néolithique jusqu'à la guerre des Gaules et la conquête romaine, soit sur les six millénaires avant notre ère, sont examinés les aspects culturels, économiques et sociaux qui ont, au fil du temps, rythmé le quotidien des populations de l'hexagone. À cette fresque ont contribué les meilleurs chercheurs et universitaires issus de toutes les institutions de l'archéologie française.
Ce livre se veut aussi le miroir des apports de terrain les plus récents, du développement magistral des fouilles extensives, des avancées méthodologiques en laboratoire des sciences connexes, celles-ci désormais intégrées à part entière dans la sphère de l'archéologie : autant de pistes qui ont contribué à diversifier les approches et à décupler la documentation aujourd'hui disponible. Un nouveau visage de la protohistoire française s'est donc progressivement mis en place : ce volume témoigne sur les acquis les plus saillants de cette profonde mutation.