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Arts et spectacles
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Un amour de Loire est un hymne au fleuve près duquel j'ai grandi et passé une grande partie de mon adolescence. Je pourrais le résumer par l'une des phrases qu'il contient : - Je me demande ce que serait devenue ma vie sans la Loire. Très tôt, ce fleuve exalta mon imagination en me faisant rêver de mers et de pays lointains et en provoquant dans mon esprit mille réflexions sur la nature, le destin et la raison d'être des fleuves. Car je ne me suis pas contenté, alors, d'aimer et d'admirer la Loire, je l'ai parcourue, descendue, remontée à la nage et en bateau, sondée en ses moindres fonds et ses moindres recoins. Plus encore qu'un hymne, ce texte est un chant de complicité et de
reconnaissance avec un fleuve unique et souverain, le dernier des fleuves encore en partie sauvages que peut compter l'Europe. (Jacques Lacarrière). Ce très beau carnet de Loire est illustré d'une quarantaine d'aquarelles et de miniatures, reproduites en couleur sur beau papier.
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Le Mont Athos
Jacques Lacarrière, Carlos Freire
- Actes Sud
- Imprimerie Nationale
- 20 Mars 2002
- 9782743304324
" je suis allé au mont athos à trois reprises et j'y ai séjourné de longs mois parmi les moines et les ermites.
C'est avec eux que je me suis alors initié à la langue grecque moderne ainsi qu'aux arcanes du chant et de la musique byzantine. le mont athos n'est pas un lieu hors du temps mais par son isolement géographique, son histoire très particulière, ses traditions et ses modes de vie spécifiques, il représente une étonnante survivance de la civilisation byzantine. aller au mont athos ne fut jamais pour moi un voyage de nature touristique mais une rencontre toujours inattendue et enrichissante avec un monde au-delà des miroirs du temps.
Ecrire sur le mont athos implique, en conséquence, qu'on soit ou non orthodoxe et croyant, une imprégnation préalable de l'atmosphère singulière de la sainte montagne et une complicité personnelle qu'on retrouvera ici dans le choix des thèmes, des idées, des images. le texte comporte donc deux mouvements. le premier, intitulé chemins et monastères, est consacré à l'extériorité du mont athos, ses paysages, ses chemins, ses monastères, ses ermitages, ses rituels et ses liturgies.
Et aussi son histoire et ses légendes. le second explore davantage son intériorité et, sous le titre le jardin mystique, propose un voyage intérieur au coeur des icônes, des hymnes, des chants et des poèmes de la mystique contemplative. on y trouvera quelques traductions d'hymnes célèbres comme l'hymne consacré à la vierge, nommé hymne acathiste, un des plus beaux poèmes mystiques de la grèce. car ce que j'ai souhaité en ce texte n'est pas de dénommer, décrire, inventorier ni relater uniquement les beautés, les singularités de ce lieu, mais en restituer l'atmosphère à la fois mystique et lumineuse, l'écoulement particulier du temps, partagé entre les liturgies nocturnes et le poème profane de l'aurore ou du crépuscule sur la mer.
Athos est un lieu, un foyer, un creuset oú s'allient chaque jour les contraires, la terre et la mer, la nuit et la lumière, le silence et le chant du monde. au point que les anges, dit-on, le préfèrent à tout autre en grèce. " jacques lacarrière.
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Voyage en orient ; photographies 1850-1880
Jacques Lacarrière, Sylvie Aubenas
- Hazan
- Photo Hazan
- 10 Octobre 2001
- 9782850258176
De la fascination qu'a exercé l'orient sur les occidentaux tout au long du xixe siècle, on cite volontiers les témoignages dans la peinture, la littérature, la musique, le théâtre. mais cet orient de rêve a été aussi visité par les photographes amateurs ou professionnels, qui entre 1850 et 1880 ont produit des milliers de clichés à l'attention des voyageurs, qu'ils soient touristes, archéologues, historiens de l'art ou artistes. les premiers photographes, que ce soit le littérateur maxime du camp accompagné de flaubert ou le jeune archéologue john b. greene se sont servi du négatif sur papier (calo type) pour rapporter des images scientifiques des monuments de l'égypte ancienne dont la beauté et la maîtrise font oublier le but premier. a cette première génération succède rapidement à partir des années 1860, un grand nombre de photographes professionnels, la plupart du temps installés sur place, comme félix bonfils à beyrouth par exemple. parmi cette production commerciale, on trouve des oeuvres de grande qualité fort loin de limagerie colonialiste à laquelle on assimile trop souvent la production photographique faite au moyen-orient. la période 1850-1880, qui correspond à une plus grande ouverture de l'orient à loccident, avant le tourisme banalisé de la fin du siècle, est celle d'un âge d'or de la production photographique où labondance, la diversité et la qualité des images est sans égale. très marquées par les canons esthétiques hérités de la peinture ou par les exigences scientifiques de l'archéologie alors en plein essor, il se dégage cependant de ces oeuvres une beauté proprement photographique qui ne doit rien à la couleur mais joue sur lombre et la lumière, la construction rigoureuse de l'image, les rapports complexes entre réalité et fiction. ce livre présente à travers les oeuvres d'une vingtaine de photographes, sans compter les anonymes, un panorama de la production photographique en égypte, syrie, liban, palestine et turquie choisie dans les collections de la bibliothèque nationale de france et commentée par sylvie aubenas. précédé d'un texte de jacques lacarrière sur le regard du voyageur occidental sur l'orient et lincidence de la photographie sur la notion d'exotisme en occident, à la fin du xixe siècle.
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