Jacques Le Goff
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Jacques Le Goff, l'un des meilleurs spécialistes du Moyen Âge, livre son regard personnel sur le Dieu de l'Occident médiéval. Officiellement, ce Dieu était unique mais, dans les faits, l'était-il vraiment ? On découvre que les chrétiens de ces temps-là étaient, au jour le jour, polythéistes. Ils s'adressaient tantôt au Dieu Père, tantôt au Dieu Fils, tantôt au Dieu Esprit, et à la Vierge Marie.
Jacques Le Goff traque les représentations de Dieu à travers les institutions politiques, l'art, la culture, la théologie, les dogmes, les pratiques et la vie quotidienne des hommes et femmes de la société médiévale. Au terme d'une enquête passionnante, menée avec Jean-Luc Pouthier, se révèle une véritable « histoire de Dieu » qui éclaire ce que l'Occident contemporain doit au christianisme médiéval. -
Ecrit en marge des ouvrages qu'il a publiés au cours de la période 1980-2004, les textes initialement parus dans L'Histoire, et qui sont à l'origine de cet ouvrage, révèlent les différentes étapes du cheminement de la réflexion de Jacques Le Goff. Ils en sont le prolongement, les éclairent, en expliquent la genèse. Ils expriment les résultats des principales recherches et réflexions menées par l'historien qui a renouvelé notre regard sur la vie des hommes de ce long Moyen Âge, sur leurs croyances, leurs habitudes, leurs représentations de l'Au-delà, et même leurs rêves... À la lumière de ce document exceptionnel, l'histoire se révèle une discipline en devenir où l'historien doit sans cesse remonter à ses sources et toujours confronter l'éclairage du passé aux ombres mouvantes du présent.
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La civilisation de l'Occident médiéval
Jacques Le goff
- Flammarion
- Champs Essais
- 14 Septembre 2022
- 9782080289841
Traduit dans plus de vingt langues, ce livre est le bréviaire indispensable de qui veut se familiariser avec le Moyen Âge. Car, entre la légende noire d'un «âge des ténèbres» et la légende dorée d'une «belle époque» médiévale, il y a la réalité d'un monde de moines, de clercs, de guerriers, de paysans, d'artisans, de marchands ballottés entre violence et aspiration à la paix, foi et révolte, famine et expansion. Une société hantée par l'obsession de survivre et qui parvient à maîtriser l'espace et le temps, à défricher les forêts, à se rassembler autour des villages, des châteaux et des villes, à inventer la machine, l'horloge, l'Université, la nation. Ce monde dur et conquérant, c'est celui de l'enfance de l'Occident, un monde de « primitifs » qui transforment la terre en gardant les yeux tournés vers le ciel, qui introduisent la raison dans un univers symbolique, équilibrent la parole et l'écrit, inventent le purgatoire entre l'enfer et le paradis.
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Ce Saint Louis de Jacques Le Goff, c'est la rencontre d'une des figures de proue du mouvement des Annales, traditionnellement hostile au culte de la biographie, avec la plus haute figure de l'histoire nationale, le personnage quasi mythologique du roi très chrétien, et même le seul canonisé des «trente rois qui ont fait la France».
Et pour faire bonne mesure, cette étude approfondie ne se veut - c'est ce qui fait sa puissante originalité - ni la «France de Saint Louis» ni «Saint Louis dans son temps», mais bien la recherche, modeste et ambitieuse, tenace et constamment recommencée, de l'homme, de l'individu, de son «moi», dans son mystère et sa complexité.
Qui fut Saint Louis ? Peut-on le connaître et, Joinville aidant, entrer dans son intimité ? Peut-on le saisir à travers toutes les couches et les formations de mémoires attachées à construire sa statue et son modèle ? Problème d'autant plus difficile que, la légende rejoignant pour une fois la réalité, l'enfant roi de douze ans semble avoir été dès le départ programmé, si l'on ose dire, pour être ce roi idéal et unique que l'histoire en a fait.
Cette somme tient ainsi le pari de fondre dans la même unité savante et passionnée le récit de la vie du roi et l'interrogation qui, pour l'historien, le double, l'habite et l'autorise : comment raconter cette vie, comment parler de Saint Louis, à ce point absorbé par son image qu'affleure la question provocatrice, «Saint Louis a-t-il existé ?».
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Hommes et femmes du Moyen-âge
Jacques Le goff
- Flammarion
- Champs Histoire
- 17 Janvier 2018
- 9782081422353
Saint Louis, Dante, Marco Polo, Mélusine... Qui étaient-ils ? Que sait-on d'eux ? Quel contexte, quels événements ont façonné leur destin ? Figures fascinantes de notre imaginaire ou héros de l'histoire, ils éclairent d'une lumière originale notre compréhension du Moyen Âge.Réunis à l'initiative de Jacques Le Goff, les médiévistes les plus renommés ont participé à l'écriture de cet ouvrage riche et documenté, qui offre une introduction au Moyen Âge par ceux qui l'ont vécu et lui ont donné vie. Cent portraits d'hommes et de femmes incarnent ainsi dix siècles de questionnements, d'échanges et de découvertes. Ce sont là davantage que des biographies aux couleurs chatoyantes : révélateurs de leur temps et mémoire d'une époque, ces personnages dessinent un Moyen Âge créatif et riche en contrastes, bien loin de sa réputation obscurantiste.
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Faut-il vraiment découper l'histoire en tranches ?
Jacques Le goff
- Points
- Points Histoire
- 14 Janvier 2016
- 9782757852842
Ni thèse, ni synthèse, ce livre peut être lu comme l'aboutissement d'une longue recherche.
Écrit en 2013, peu avant le décès du grand historien, il interroge les diverses manières de concevoir les périodisations dans l'histoire : les continuités, les ruptures, les manières de repenser la mémoire de l'histoire. Le problème reste en effet de savoir si l'histoire est une et continue ou sectionnée en compartiments ?
Jacques Le Goff examine ici un cas particulier : la prétendue nouveauté de la « Renaissance », sa « centralité » et son rapport au Moyen Âge. L'ouvrage met ainsi en évidence les caractéristiques majeures d'un long Moyen Âge occidental qui pourrait aller de l'Antiquité tardive (du IIIe au VIIe siècle) jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, incitant à renouveler notre vision historique, souvent trop étriquée, de ce Moyen Âge auquel l'auteur a consacré avec passion sa vie de chercheur.
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Il y a d'abord le personnage historique qui, au coeur du tournant décisif du XII? au XIII? siècle, où naît un Moyen Âge moderne et dynamique, fait bouger la religion, la civilisation et la société. Alliant simplicité et prestige, humilité et ascendant, ouverture et refus, physique ordinaire et rayonnement exceptionnel, François répond aux attentes d'une grande partie de ses contemporains. Son premier terrain d'apostolat est la ville, à laquelle il apporte le sens de la pauvreté face à l'argent et aux riches, la paix au lieu des luttes intestines. À la nouvelle société urbaine qui s'installe, il propose l'alternance entre l'action dans la ville et le retrait érémitique, mais aussi la route et le pèlerinage. Enfin, désireux de montrer que des laïcs sont capables, comme les clercs, de mener une vie apostolique, il refuse dans son ordre toute hiérarchie et prélature, et fait leur place aux femmes et aux enfants. François, plus que tout autre, inspire à l'historien le désir d'en faire un objet d'histoire totale, exemplaire pour le passé et le présent.
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Le clerc, qui ne se confond pas avec le prêtre ou le moine, est le descendant d'une lignée originale dans l'Occident urbain du Moyen Age : celle des intellectuels. Le mot est moderne, il a l'avantage de désigner à la fois le penseur et l'enseignant, et de ne pas être équivoque.
L'enquête de Jacques Le Goff est une introduction à la sociologie historique de l'intellectuel occidental. Mais elle fait aussi la part du singulier et du divers, et devient ainsi une galerie de caractères finement analysés.
La première édition de cet ouvrage devenu classique a paru aux Editions du Seuil en 1957. Elle reparaît aujourd'hui augmentée d'une préface et d'une longue bibliographie critique dans lesquelles Jacques Le Goff fait droit aux travaux parus depuis la première publication, et bien souvent inspirés par elle.
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Dès les premiers siècles, les chrétiens ont cru confusément en la possibilité de racheter certains péchés après la mort. Mais dans le système dualiste de l'au-delà, entre Enfer et Paradis, il n'y avait pas de lieu pour l'accomplissement des peines purgatoires. Il fallut attendre la fin du XII? siècle pour qu'apparaisse le mot Purgatoire, pour que le Purgatoire devienne un troisième lieu de l'au-delà dans une nouvelle géographie de l'autre monde. Le Purgatoire s'inscrit dans une révolution mentale et sociale qui remplace les systèmes dualistes par des systèmes faisant intervenir la notion d'intermédiaire et qui arithmétisent la vie spirituelle. Ce Purgatoire, c'est aussi le triomphe du jugement individuel au sein des nouvelles relations entre les vivants et les morts.Cette enquête suit les avatars de la naissance du Purgatoire de l'Antiquité à La Divine Comédie de Dante. Cette naissance est un des grands épisodes de l'histoire spirituelle et sociale de l'Occident.
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Jeune lecteur de Walter Scott, Jacques Le Goff est parti très tôt à la recherche du Moyen Age, un monde à la fois proche et lointain. Refusant la légende "noire" du Moyen Age comme les rêveries idéalisées, il fait revivre ici l'intense richesse d'une civilisation, marquée par l'Eglise chrétienne. Insistant sur la capacité d'innovation d'une culture qui se disait hostile à toute nouveauté, il n'hésite pas à évoquer de multiples "renaissances". Dans cette synthèse originale et passionnée, il montre que l'humanisme n'a pas attendu la Renaissance pour apparaître. Et que l'Europe à venir ne s'aurait s'inventer en oubliant son passé.
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L'ouvrage explore l'imaginaire médiéval au travers de ses deux composantes majeures : les héros, comme Charlemagne, le roi Arthur, Robin des Bois, mais aussi le renard et la licorne ; et, les merveilles, trois édifices ou puissances qui dominent la société, à savoir la cathédrale, le château fort et le cloître.
L'iconographie médiévale ignore les frontières entre le naturel et le surnaturel, l'ici-bas et l'au-delà, et couvre un large espace géographique. Cette histoire de l'imaginaire est aussi une histoire dans la longue durée, présentant ces héros et merveilles tels que le Moyen Âge les a construits, vénérés, puis légués aux siècles futurs.
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Au Moyen Âge, l'argent répugne, l'argent fascine, et la monnaie est rare.
« Dans cet essai, je veux expliquer quel a été le sort de la monnaie, ou plutôt des monnaies, dans l'économie, la vie et la mentalité médiévales ; et dans cette société dominée par la religion, comment l'Église a considéré et enseigné l'attitude que le chrétien doit observer face à l'argent et à l'usage qu'il doit en faire. Si l'argent a joué un rôle important dans la constitution des États, si les techniques financières et bancaires ont progressé, si le commerce s'est largement développé, le Moyen Âge, faute d'un marché global, n'a pas connu ne fût-ce qu'un précapitalisme, même à la fin. C'est pourquoi son développement économique a été lent et limité, en dépit d'îlots de prospérité. Au Moyen Âge, donner de l'argent est aussi important que d'en recevoir, l'esprit de charité l'emporte sur le désir de profit, François d'Assise sur Jacques Coeur. Aussi une crise comme celle d'aujourd'hui y est-elle inconcevable. » Jacques Le Goff.
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Dans ces textes, Jacques Le Goff, qui a marqué de ses idées et de ses oeuvres l'historiographie contemporaine, veut expliquer le travail de l'historien selon les rapports entre ces outils de la réflexion historique que sont la mémoire et les oppositions passé/présent, antique/moderne. C'est à la fois une histoire de l'histoire et des théories de l'histoire et un essai de méthodologie historique à travers quelques concepts clés. C'est une recherche des continuités et des similitudes dans l'évolution de l'esprit historique, de l'Antiquité à nos jours, dans l'ensemble des civilisations, y compris celles des sociétés qui ont relevé plus de l'ethnologie que de l'histoire, mais aussi des mutations et des ruptures qui ont constitué autant de modernités successives. C'est aussi un livre engagé où Jacques Le Goff a voulu aider les historiens et le public à mieux comprendre le travail historique, à mieux penser l'histoire, à mieux «faire de l'histoire».
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Tous les historiens qui ont contribué à l'ouvrage que l'on va lire ont voulu, comme je le souhaitais, décrire et expliquer l'homme médiéval à l'aide des réalités économiques, sociales, mentales et imaginaires dans l'union structurée desquelles la majorité des historiens comprend aujourd'hui l'histoire. Ils sont eux-mêmes les héritiers et les artisans des deux grandes problématiques qui ont, en notre siècle, renouvelé l'histoire. L'histoire économique et sociale d'abord, qui est toujours la base sociale de l'explication du passé, l'histoire des représentations ensuite dont les historiens ont compris le rôle également fondamental dans l'évolution historique. C'est l'homme médiéval dans toutes ses dimensions qui est ici présenté, y compris celle de l'imaginaire qui permet de parler d'une façon enfin rationnelle sinon scientifique de la typologie sociale et mentale des hommes du passé. Ce qui rend possible cette évocation documentée et raisonnée de l'homme du Moyen Age à travers dix profils, c'est le croisement, fécond dans l'historiographie contemporaine, entre les typologies médiévales et les typologies modernes. C'est seulemlent en combinant les unes et les autres que l'historien peut présenter des hommes du passé une image et une explication qui échappent à l'anachronisme mais répondent aux interrogations de notre époque et aux progrès de la science historique.
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Jacques de Voragine, dominicain mort en 1298, archevêque de Gênes, est l´auteur d´une somme qui, après la Bible, a donné lieu au plus grand nombre de manuscrits au Moyen Age :La Légende dorée. Ce prodigieux ouvrage, maintes fois commenté, n´a pas livré tous ses secrets. Loin de se borner à rapporter la légende édifiante des saints du calendrier, il porte une ambition bien plus considérable, estime Jacques Le Goff : celle de christianiser le temps, et de montrer comment Dieu, à travers le temps et par son bon usage, peut enchanter le monde. Ainsi le temps divin et le temps humain dialoguent dans un mouvement perpétuel qui est celui de la vie même du chrétien, saint ou non. A ce titre,La Légende dorée, best-seller absolu, a joué un rôle déterminant dans l´élaboration de la culture européenne.
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L'Europe est-elle née au Moyen Age ?
Jacques Le goff
- Points
- Points Histoire
- 16 Septembre 2010
- 9782757819630
D'o vient l'Europe ? Comment s'est-elle construite, bien avant de devenir le March commun ou de se doter d'une constitution ? Jacques Le Goff propose un voyage rebours pour tenter de discerner le moment o tout s'est jou, o l'Europe est devenue une civilisation, autonome, particulire, conqurante ou dcadente. C'est au Moyen ge qu'il faut aller chercher l'Europe ; c'est ce moment-l qu'elle s'invente et prospre.Le dessein europen de Charlemagne est certes trs loign de l'ide contemporaine d'Union europenne, mais on observe au Moyen ge des tendances objectives ainsi que des reprsentations qui portent en elles l'Europe d'aujourd'hui : circulation des ides, coupures entre le nord et le sud comme entre l'est et l'ouest, christianisme et mtissage des populations, rayonnement des villes et du savoir travers de prestigieuses universits.C'est au Moyen ge que se forment les mentalits, que se dessine un imaginaire particulier et que se forgent les oppositions (entre empire d'Orient et empire d'Occident, entre Europe et Asie, entre les langues, les politiques et les religions).
Jacques Le GoffSpcialiste du Moyen ge, Jacques Le Goff est dj l'auteur au Seuil de Hros et Merveilles du Moyen ge (2005 et " Points Histoire ", 2009), Le Moyen ge expliqu aux enfants (2006), et L'Europe explique aux jeunes (2007). Il vient de publier le Moyen ge et l'Argent ( Perrin, 2010) .
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Histoire de la France religieuse ; XVIIIe-XIXe siècles
Jacques Le goff
- Points
- Points Histoire
- 31 Août 2001
- 9782020510400
Entre 1715 et 1880, la France religieuse connaît un renversement de situation. Religion du royaume au début du XVIIIe siècle, le catholicisme, à la fin du siècle suivant, est sur la sellette. Il n'est plus qu'une confession parmi d'autres. Comprendre ce bouleversement est l'objectif que se sont fixés les auteurs de ce volume. Pluralisme religieux avec le renouveau du protestantisme et du judaïsme, laïcisation avancée de la société après la Révolution, religiosité romantique post-chrétienne, religions de remplacement civiles ou savantes, le catholicisme se bat sur tous les fronts, éducation, culture, politique, pour tenter de freiner un mouvement de déchristianisation qui, s'il ne signifie pas la fin des croyances religieuses, indique leur mutation sans précédent.
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Une vie pour l'histoire ; entretiens avec Marc Heurgon
Jacques Le goff
- La Decouverte
- Poche Essais
- 7 Octobre 2010
- 9782707166487
Jacques Le Goff est sanscontestel'un des grands historiens médiévistes français. Ses nombreux ouvrages (Pour un autre Moyen âge, L'Imaginaire médiéval, La Naissance du purgatoire...) ont trouvé une large audience et ont contribué à renouveler profondément la vision de cette époque charnière que fut le Moyen Age. Il est l'une des figures internationalement reconnues de l'école française des Annales, revue fondée par Lucien Febvre et Marc Bloch, puis dirigée par Fernand Braudel, dont il fut pendant des années l'un des principaux collaborateurs. Dans ce livre d'entretiens, Jacques Le Goff retrace sa ' vie pour l'histoire ' : son enfance à Toulon (où il est né en 1924), ses années de formation à l'Ecole normale supérieure, à Prague, à Oxford et à Rome, puis sa carrière d'universitaire, qui l'amènera à jouer un rôle décisif à la direction de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). A travers ce récit plein de vie, on découvrira d'abord l'enthousiasme communicatif de Jacques le Goff pour cette ' nouvelle histoire ' qu'il a contribué à forger : une histoire complète, nourrie des autres sciences sociales, dont l'objet est autant de comprendre le passé que d 'éclairer le présent. Mais on y trouvera également retracée l'aventure intellectuelle de l'équipe des Annales, et celle de la Ve section de l'Ecole pratique des hautes Etudes (devenue EHESS en 1975), qui a joué et joue toujours un rôle majeur dans le rayonnement international des sciences sociales françaises. Ce portrait attachant révèle une grande personnalité de notre temps, passionnément attachée à son métier, mais aussi soucieuse des problèmes de la Cité (comme en témoignent ses missions sur la politique des transports urbains ou la réforme de l'enseignement de l'histoire) et de construction européenne.
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Georges Gurvitch : Le pluralisme créateur
Jacques Le goff
- Michalon
- Le Bien Commun
- 2 Février 2012
- 9782841865826
« Georges Gurvitch a participé intensément a la reconstruction de la sociologie en France, après la seconde guerre mondiale, et compose une oeuvre considérable. »
Pierre Ansart
Une présentation remarquable du travail de Georges Gurvitch, sociologue éminent, qui a posé la problématique du droit au-delà du cadre strictement législatif.
Né en Russie, Georges Gurvitch (1894-1965) s'est exilé puis naturalisé en France après avoir accompagné les débuts de la révolution russe. Disciple du grand anthropologue Marcel Mauss, il est une figure importante dans le développement de la sociologie du droit.
Le droit, à ses yeux, n'est pas simplement les règles et décisions produites et interprétées par le corps législatif et les tribunaux. Les groupes et communautés organisées produisent eux aussi des règles, qui peuvent être considérées comme du droit d'un point de vue sociologique. Le pluralisme légal de Gurvitch est rigoureux et radical. Il a senti le besoin d'accentuer la réalité et la signification des droits sociaux, notamment dans le domaine du travail. -
Entre le XIe et le XIIIe siècle, la Chrétienté médiévale est le théâtre d'une véritable révolution commerciale dont les grands animateurs sont les marchands et les banquiers. C'est une époque de paix, certes relative, qui permet les voyages lointains, mais c'est aussi l'époque d'un essor démographique considérable. C'est enfin et surtout l'âge de naissance ou de renaissance des villes.
Que l'on songe à Florence, Rouen, Bruges, Gênes ou Amiens, et bien sûr aux grandes foires médiévales, c'est bien dans ce cadre urbain en plein développement que le commerce s'épanouit, s'émancipant de la tutelle religieuse et favorisant les activités artistiques, et que le capitalisme voit le jour.
Médiéviste de réputation internationale, ancien élève de l'École de Rome, directeur d'études à l'EHESS, Jacques Le Goff est l'auteur de très nombreux livres dont une vaste biographie de Saint Louis (Gallimard, 1996).
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La bourse et la vie ; économie et religion au moyen-age
Jacques Le goff
- Pluriel
- Pluriel
- 15 Septembre 1997
- 9782012788473
Si l'usurier, dans le moyen age chrétien, est à ce point dans le péché, c'est que même en dormant, son argent lui rapporte.
De l'argent. voilà ce que nous apprennent les exempla médiévaux, ces anecdotes édifiantes à l'usage des prédicateurs. voleur de temps, puisque le prêt à intérêt rapporte tous les jours, l'usurier vole à la fois dieu, car le temps est un don divin, et les chrétiens, car l'usure est interdite dans une communauté fraternelle. a ce double titre, il est voué à l'enfer. a la veille de la naissance des grands mouvements économiques qui préparent l'avènement du capitalisme moderne, la théologie médiévale sauvera l'usurier de l'enfer en inventant le purgatoire.
L'usurier aura ainsi atteint son double but : garder la bourse ici-bas, sans perdre la vie éternelle.
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Marchands et banquiers du moyen-age (9ed) qsj 699
Jacques Le goff
- Que Sais-Je ?
- 9 Janvier 2001
- 9782130514794
Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
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Une histoire du corps au Moyen Age
Jacques Le goff, Nicolas Truong
- Liana Levi
- Piccolo
- 2 Février 2017
- 9782867468919
Un livre de référence par le plus grand spécialiste du Moyen Âge.
Le corps a trop longtemps été oublié par l'histoire et les historiens. Or, il constitue l'une des dynamiques majeures de l'Occident. De l'abstinence des prêtres aux délices du pays de cocagne, du christianisme au paganisme, du rire au don des larmes dont saint Louis était dépourvu, de la mode vestimentaire aux sports, du célibat à l'amour courtois, d'Héloïse à Abélard jusqu'à saint François, le corps est le siège d'une tension fondamentale. À travers l'étude de la matrice de la modernité qu'est le Moyen Âge, Une histoire du corps au Moyen Âge aide à la compréhension du monde où nous vivons.