Été 1760. Casanova a quitté précipitamment Paris. Il est en fuite. Au cours de son errance, il s'invente une nouvelle identité. Il se présente désormais sous le nom du chevalier de Seingalt et parvient à s'introduire dans la bonne société suisse. Son voyage prend une fois de plus l'allure d'un Grand Tour : ambassades, salons mondains, savants, artistes et jolies femmes lui ouvrent leurs portes. La visite à Voltaire constitue l'acmé de ce périple. Dans l'Histoire de ma vie, il livre une version de la rencontre tout à son avantage. Voltaire y est dépeint comme un homme aux sentiments ambigus, sensible et arrogant. Éclairé par les autres écrits de Casanova consacrés au philosophe, la Confutazione della storia del governo veneto, d'Amelot de la Houssaye (1769) et le Scrutinio del libro « Éloges de M. de Voltaire » (1779), le récit de la visite aux Délices de Genève donne vie à la légende.
"J'ai toujours cru que lorsqu'un homme se met dans la tête de venir au bout d'un projet quelconque et qu'il ne s'occupe que de cela, il doit y parvenir malgré toutes les difficultés ; cet homme deviendra grand vizir, il deviendra pape, il culbutera une monarchie pourvu qu'il s'y prenne de bonne heure." Le récit de ce qui restera sans doute la plus extraordinaire aventure de Casanova : sa spectaculaire évasion de la prison des Plombs.
Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la «traduction» des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement. Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne - le «bel âge» -, jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, «en devoir de faire fortune». Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est «le tombeau de l'amour». Casanova commence à se déclarer «libertin». En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines «galanteries». À mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un «âge méprisé de la fortune». Il se rapproche de Venise. L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin ? À Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction ? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses «folies de jeunesse» que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.
Vénitien, beau parleur, imposteur, séducteur, homme de lettres, Casanova est apparemment l'une de ces figures d'aventuriers qui traversent le XVIIIe siècle. Voyageur infatigable, parfois pourchassé par la police, il franchit les frontières, change d'apparence selon les circonstances, et même de nom : Eupolemo Pantaxeno, Paralis lorsqu'il pratique l'occultisme et la magie, M. de Farussi lors de son voyage en Russie, Antonio Pratolini lorsqu'il devient «mouchard» au service des inquisiteurs de Venise, ceux-là mêmes qui l'emprisonnent sous les Plombs, ou encore chevalier de Seingalt, titre dont il signe l'Histoire de ma vie. Sa dernière aventure - celle qui le rend à jamais mémorable - est en effet l'écriture de ses mémoires, kaléidoscope offrant le portrait fragmenté de l'homme «le plus vivant de tous les vivants» (Zweig). Né dans la ville du théâtre et du carnaval, fils de comédien, Casanova s'y fait le metteur en scène de sa propre vie. Dans un français teinté d'italien, langue chatoyante dans laquelle il voyait la «physionomie» propre de son style, il y exhorte à un hédonisme jouisseur.
À sa mort, il laisse un manuscrit de quelque 3 700 feuillets. Acquis en 1821 par l'éditeur F.-A. Brockhaus, celui-ci sera jugé scandaleux ou, à tout le moins, impubliable en l'état, et ne sera livré au public qu'une fois traduit, révisé, amendé. Si l'Histoire de ma vie a séduit Stendhal, Musset, Kafka, jusqu'à Cendrars qui y voyait «la véritable Encyclopédie du XVIIIe siècle», des générations de lecteurs n'ont rencontré Casanova qu'à travers le prisme déformant d'éditions tronquées. Le manuscrit autographe, désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, est longtemps demeuré inaccessible. Il ne fut publié qu'en 1960. Mais sa composition un peu primesautière, parfois déroutante (tomes de longueur inégale, découpage tantôt en chapitres, tantôt en fragments), toujours soucieuse pourtant de la cohérence du récit, est encore inconnue du public. Elle est ici proposée sans remaniements, pour la première fois. On en donne une transcription aussi fidèle que possible, en conservant la disposition, la ponctuation et, bien entendu, les italianismes de Casanova. Des notes de bas de page fournissent la «traduction» des mots ou des passages pouvant faire difficulté, ainsi que la version française des citations latines (ou autres) insérées dans le texte. C'est aussi en bas de page que figurent les principaux repentirs de Casanova, qui portent témoignage de son travail d'écrivain et livrent, parfois, le fond de sa pensée.
Il s'agissait, en somme, de respecter une oeuvre longtemps malmenée. On espère par là renouveler l'image de Casanova : au-delà des représentations mythiques qui firent sa fortune, montrer le témoin précieux, extraordinairement vivant, de son siècle, l'intellectuel pénétré de la pensée des Anciens comme de celle de son temps, l'écrivain nourri de littérature, l'éblouissant conteur.
Les mémoires de Casanova ne sont pas seulement, comme on le croit trop souvent, le catalogue de ses conquêtes, fussent-elles évoquées avec verve. Leur auteur, certes, est un aventurier, mais c'est également un homme cultivé et brillant qui parle latin et a fait paraître d'autres livres, et puis surtout un véritable Européen qui parcourt tout le continent de Venise à Moscou, de Paris à Naples ou de Londres à Constantinople, toujours guidé par ses désirs et ses plaisirs, le goût du jeu, de l'opéra et de la danse. Casanova a soixante-quatre ans lorsqu'il entreprend de rédiger ses mémoires en 1789 et si le récit de ses succès féminins lui permet de les revivre et d'en éprouver une seconde fois la jouissance, il y retrouve aussi la douceur d'un passé que la Révolution vient d'abolir. Quant à nous, ce que nous découvrons dans l'évocation enjouée de ses conquêtes mais aussi de ses aventures et mésaventures, de ses démêlés avec les autorités et de ses rencontres avec les grands, c'est toute la séduction d'un témoignage vivant sur une certaine Europe où les élites parlaient français.
Collection Classiques dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety. Édition de Jean Marie Goulemot.
Établi d'après le manuscrit et accompagné d'un appareil critique entièrement renouvelé, ce troisième et dernier volume de l'Histoire de ma vie contient les tomes VIII à X, couvrant les années 1763-1774. Casanova voyage à travers l'Europe (Angleterre, Russie et Pologne, Espagne...) avant de se fixer à Trieste où il devra attendre deux ans l'autorisation de revenir dans sa patrie. L'aventurier fréquente les cours et s'entretient avec les princes (Frédéric II, Catherine II) mais, souvent chassé des villes où il séjourne, il éprouve les effets du vieillissement. Retrouvailles avec d'anciennes connaissances, retour sur des lieux déjà parcourus... les temporalités, littéraires et vécues, se juxtaposent à l'écoulement continu du temps. Le récit s'interrompt avant le retour tant désiré à Venise.
On lira également en annexe la première narration publiée du haut fait de cette période : le duel à Varsovie contre le comte Branicki, moment qui entre en résonance avec l'évasion des Plombs. Paru en italien en 1870, ce texte figure ici dans une nouvelle traduction, accompagnée de documents et de témoignages des premiers lecteurs de l'Histoire de ma vie (le prince de Ligne, Musset, Sainte-Beuve...).
À l'indispensable index nominum couvrant les trois volumes de ces Mémoires s'ajoutent enfin un répertoire de toutes les citations latines et italiennes qui les ponctuent ainsi que des tableaux de la géographie casanovienne. « Bouquins » offre ainsi la nouvelle édition de référence du chef-d'oeuvre de Casanova.
Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la «traduction» des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement.
Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne - le «bel âge» -, jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, «en devoir de faire fortune». Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est «le tombeau de l'amour». Casanova commence à se déclarer «libertin».
En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines «galanteries». À mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un «âge méprisé de la fortune». Il se rapproche de Venise.
L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin? À Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses «folies de jeunesse» que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.
De toutes les villes où Casanova a risqué sa hardiesse et son insolence, son physique de bandit, son goût du faste et du clinquant, son envie d'aimer et sa facilité à jouir, il en est deux qui jouent un rôle décisif dans sa conception de l'existence et la ligne, mouvante, de sa personnalité : Venise et Paris. Extraits de Histoire de ma vie, ces deux séjours de Casanova à Paris sont emblématiques de son appétit d'extraordinaire et de nouveauté, de son talent de metteur en scène de sa propre vie et de celle d'autrui, de son abandon à la Fortune, et de son amour inconditionnel pour tout ce qu'elle lui réserve.
Textes extraits d'Histoire de ma vie
« Les femmes espagnoles sont charmantes, pleines de grâce et de gentillesse, et d'un tempérament de feu. Elles sont toujours prêtes à entrer dans les intrigues les plus périlleuses; tout leur esprit est tendu vers un but, celui de tromper la surveillance de leurs maris ou de leurs duègnes. Entre plusieurs soupirants elles préféreront toujours celui qui ne reculera pas devant les dangers multipliés qui accompagnent leur possession ; elles vont volontiers au devant de l'occasion, et semblent tout entières au désir de la faire naître.
Au spectacle, dans les promenades, surtout aux églises, elles ont des oeillades pour l'homme qui les regarde, et pour peu qu'il veuille saisir adroitement l'occasion, le succès est au bout.
On ne lui opposera pas la moindre résistance; on ira même au devant de ses désirs les plus libertins. »
Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la «traduction» des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement.
Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne - le «bel âge» -, jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, «en devoir de faire fortune». Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est «le tombeau de l'amour». Casanova commence à se déclarer «libertin».
En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines «galanteries». À mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un «âge méprisé de la fortune». Il se rapproche de Venise.
L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin? À Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses «folies de jeunesse» que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.
Cultiver les plaisirs de mes sens fut dans toute ma vie ma principale affaire ; je n'en ai jamais eu de plus importante.
Me sentant né pour le sexe différent du mien, je l'ai toujours aimé, et je m'en suis fait aimer tant que j'ai pu. j'ai aussi aimé la bonne table avec transport, et passionnément tous les objets faits pour exciter la curiosité.
J'ai aimé les mets au haut goût : le pâté de macaroni fait par un bon cuisinier napolitain, l'ogliapotrida, la morue de terre-neuve bien gluante, le gibier au fumet qui confine, et les fromages dont la perfection se manifeste quand les petits êtres qui les habitent commencent à se rendre visibles ; pour ce qui regarde les femmes, j'ai toujours trouvé que celle que j'aimais sentait bon, et plus sa transpiration était forte plus elle me semblait suave.
Quel goût dépravé !
Le discours sur le suicide et les dialogues sur le suicide comptent parmi les rares textes de giacomo casanova (1725-1798) écrits en italien, contrairement à ses mémoires qui le furent en français.
Retrouvés dans les archives nationales de prague, ils témoignent de l'intérêt du mémorialiste pour le thème antique de la mort volontaire, comme expression - ou illusion - de liberté. traversé par l'idée de mettre fin à ses jours, comme le signale un passage de son autobiographie, casanova réfléchit avec rigueur, érudition et ironie, à ce problème cher aux anciens.
Le Duel est la chronique méticuleuse de son séjour à Varsovie où une danseuse italienne aurait pu lui coûter la vie.
Comme dans un féroce menuet, la narration se déroule avec rapidité et nous offre un portrait saisissant du caro Giacomo.
Casanova lui-même nous fait le récit de sa vie riche et dense, dans laquelle séductions et aventures sont intimement liées...
POUR UN PUBLIC AVERTI. Les Mémoires de Casanova sont écrits entre 1789 et 1798. Publiés à titre posthume en 1825 dans une version censurée, ils sont mis à l'index en 1834, avec les autres oeuvres de l'auteur. Cette autobiographie, qui se lit comme un roman, retrace non seulement les amours passagères et libertines du célèbre auteur, mais également sa vie d'aventurier vénitien, parcourant les capitales de l'Europe et embrassant tour à tour les carrières d'abbé, de militaire, de poète, de magicien, d'espion, etc. Casanova a vécu en homme libre de pensée et d'action dans un siècle des Lumières dont il est un des représentants.
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EXTRAIT Je commence par déclarer à mon lecteur que, dans tout ce que j'ai fait de bon ou de mauvais durant tout le cours de ma vie, je suis sûr d'avoir mérité ou démérité, et que par conséquent je dois me croire libre.
La doctrine des stoïciens et de toute autre secte sur la force du destin est une chimère de l'imagination qui tient à l'athéisme. Je suis non seulement monothéiste, mais chrétien fortifié par la philosophie, qui n'a jamais rien gâté.
Je crois à l'existence d'un Dieu immatériel, auteur et maître de toutes les formes ; et ce qui me prouve que je n'en ai jamais douté, c'est que j'ai toujours compté sur sa providence, recourant à lui par la prière dans mes détresses, et m'étant toujours trouvé exaucé.
Le désespoir tue ; la prière le fait disparaître, et, quand l'homme a prié, il éprouve de la confiance et il agit. Quant aux moyens dont le souverain des êtres se sert pour détourner les malheurs imminents de ceux qui implorent son secours, cette connaissance est au-dessus du pouvoir de l'entendement de l'homme qui, dans le même instant où il contemple l'incompréhensibilité de la providence divine, se voit réduit à l'adorer. Notre ignorance devient notre seule ressource, et les vrais heureux sont ceux qui la chérissent. Il faut donc prier Dieu et croire avoir obtenu la grâce que nous lui avons demandée, même quand l'apparence nous montre le contraire. Pour ce qui est de la posture du corps dans laquelle il faut être quand on s'adresse au Créateur, un vers de Pétrarque nous l'indique : « Con le ginocchia della mente inchine. » (« De l'âme et de l'esprit fléchissant les genoux. ») À PROPOS DE L'AUTEUR Giacomo Girolamo Casanova (1725-1798) est un aventurier et auteur de la République de Venise. Il est connu comme celui dont le nom est entré dans le vocabulaire de la séduction. À la fin de sa vie, il s'établit à Dux en Bohème, pour se consacrer pleinement à l'écriture, et rédige pendant près de dix ans ses mémoires, en français. Son autobiographie est une des sources les plus denses et authentiques des us et coutumes de la société européenne du XVIIIe siècle.
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Casanova à Paris : ses séjours racontés par lui-même / avec notes, additions et commentaires de Gaston Capon Date de l'édition originale : 1913 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
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Mémoires de J. Casanova de Seingalt écrits par lui-même. : Édition originale. Tome premier [ - douzième] Date de l'édition originale : 1826-1838 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
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Amours et aventures de Jacques Casanova de Seingalt (Nouvelle édition, revue et corrigée) / illustrations de G. Chamonin Date de l'édition originale : 1901 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
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Les plus tendres souvenirs de la vie amoureuse de Casanova Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
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L'oeuvre de Casanova de Seingalt : 2ème partie, Aventures d'amour de Casanova à travers l'Europe / [Casanova] ; introduction et notes par Jean Hervez...
Date de l'édition originale : 1921 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
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Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
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Les correspondances intimes qu'entretint Casanova avec ses proches, vers la fin de sa vie, nous étaient peu connues. On s'était plutôt intéressé jusqu'ici à ses relations amicales, intellectuelles, curieuses ou prestigieuses.
Ces correspondances familiales nous donnent une idée des rapports qu'entretenait Casanova avec ses frères, et de l'intérêt paternel qu'il portait à ses neveux. De Carlo Angiolini, son neveu par alliance, on ne savait presque rien jusqu'ici, sinon le rôle qu'il devait jouer dans la publication de l'Histoire de ma vie. Ses lettres inédites nous révèlent qu'il fut pour l'oncle de Dux le plus proche, le plus affectueux et le plus dévoué de toute la famille. Sur les treize dernières années de la vie de Casanova, c'est lui qui nous informe le mieux.
Les lettres de Francesca Buschini, la jeune compagne que Casanova laissa à Venise lorsqu'il dut fuir une dernière fois sa patrie en 1783, nous permettent de suivre ses pérégrinations à travers l'Europe, ses espoirs et ses moments de découragement, jusqu'à son installation au château de Dux.