Voici le livre que Benoît XVI a voulu faire publier après sa mort. Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le livre La foi chrétienne hier et aujourd'hui a fait connaître au grand public un jeune théologien allemand. Aujourd'hui, à la fin de sa vie et en tant que pape émérite, Benoît XVI a voulu léguer cet ouvrage à l'humanité entière pour partager ses dernières réflexions sur des thèmes fondamentaux de la religion chrétienne. Ce volume est presque un testament spirituel, dicté par la sagesse du coeur d'un maître toujours attentif aux attentes et aux espoirs des fidèles. Pendant ses années au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, sa présence discrète et sa prière ont été un soutien important pour la vie de l'Église. De là, il observait avec bienveillance la nature, miroir de l'amour de Dieu Créateur, de qui nous venons et vers qui nous sommes dirigés. De là, il s'est tourné vers son pays d'origine, l'Allemagne, vers l'Italie où il a passé une grande partie de sa vie, vers la France qui l'a accueilli dans son Académie, vers l'Europe entière. À ces pays, le pape émérite confi e, d'une voix faible mais passionnée, sa demande de ne pas renoncer à l'héritage chrétien, qui est un patrimoine précieux pour toute l'humanité. De son vivant, Benoît XVI n'a pas toujours été compris. Personne, cependant, n'a pu nier la lucidité de sa pensée et la force de ses arguments, que ce dernier ouvrage rassemble avec brio.
Joseph Ratzinger est l'un des théologiens majeurs du xxe siècle. Créé cardinal, il a eu pour charge la défense du dogme et de la doctrine. Élu pape, il s'est fait l'enseignant de la foi chrétienne. Voici le testament intellectuel et spirituel qui rassemble les écrits fondamentaux du dernier grand Européen.
À la fois monumentale et singulière, l'oeuvre de Joseph Ratzinger-Benoît XVI domine notre temps par l'alliance qu'elle noue entre la vérité et la liberté. Né à la croisée des totalitarismes nazi et bolchevik, le jeune Bavarois né en 1927 opte pour la prêtrise en 1945. Vite remarqué pour sa rare intelligence, il entame de hautes études de théologie centrées sur la Bible et la Liturgie ainsi que sur le dialogue avec la philosophie, l'histoire, la littérature et l'art contemporains. Cheville ouvrière de la jeune garde lors du concile Vatican II de 1962 à 1965, sommité des universités allemandes, savant et expert reconnu internationalement, le voilà consacré archevêque de Munich et créé cardinal en 1977. Peu après, en 1981, Jean-Paul II le nomme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Le voilà promu l'enseignant absolu d'un milliard et demi de catholiques sur les cinq continents. Telle est la mission qu'il mène pendant 23 ans avant d'être élu sur la chaire de Pierre en 2005 et qui définit son pontificat jusqu'au 28 février 2013, date de sa renonciation qui lui permet de revenir à sa vocation contemplative.
Ce sont six décennies exceptionnelles de traités, études, catéchèses, exégèses, prédications mais aussi de notes, discours, déclarations et encore d'encyclique et exhortations dont ce livre donne à lire l'essentiel en livrant la clé de la destinée et de l'oeuvre d'un grand intellectuel et d'un immense spirituel.
"Nous ne voyons pas Jésus Eucharistie mais il y a tant de choses que nous ne voyons pas et qui existent et sont essentielles ! Nous ne voyons pas l'électricité, mais nous voyons la lumière. Le Seigneur ressuscité, nous ne le voyons pas non plus avec nos yeux, mais nous voyons que là où est Jésus, les hommes deviennent meilleurs. Nous ne voyons donc pas le Seigneur lui-même, mais nous en voyons les effets : c'est ainsi que nous pouvons comprendre que Jésus est présent. Les choses invisibles sont les plus profondes et les plus importantes. Allons donc à la rencontre de ce Seigneur invisible, mais fort, qui nous aide à bien vivre".
Les réponses de Benoît XVI à des questions d'enfants sur la communion.
Benoît XVI fut un pasteur et un professeur. Ses explications lumineuses sur l'eucharistie nous aident à mieux vivre le sacrement de l'eucharistie.
Un cadeau idéal pour la première communion.
C'est le jour de la mort du pape émérite Benoît XVI, le 31 Décembre 2022, qu'a été rendu public son bouleversant Testament spirituel. Dans ce texte reproduit ici, celui qui fut pape de 2005 à 2013 rend notamment grâce pour sa vie reçue et lance un vibrant appel à rester fidèle à la foi dans le Dieu révélé par Jésus-Christ. Restez fermes dans la foi ! Ne vous laissez pas troubler ! , insiste-t-il. Cette édition du Testament spirituel est suivie d'un commentaire du philosophe Rémi Brague. Points forts Une très belle synthèse de la pensée de Benoit XVI Un petit livre souvenir Un livre accessible pour son prix et son contenu
Le Jésus de Nazareth est un livre important. Quelle en est la signification ? Celle d'une «recherche personnelle» que Benoît XVI définit en ces termes : «J'ai voulu représenter le Jésus des Évangiles comme un Jésus réel, comme un Jésus historique au vrai sens du terme.»La conviction profonde du théologien rejoint en effet celle du croyant : le Christ des Évangiles est en lui-même une figure sensée et cohérente - en quoi les récentes tentatives de reconstitution du personnage sous l'angle strictement historico-critique font fausse route. La véritable identité de Jésus ne peut être comprise qu'en partant du mystère même de Dieu. Ce cheminement, Benoît XVI nous y convie dans un face-à-face passionnant avec l'écriture sainte.
« Ce livre se veut une porte d'entrée à mes deux précédents ouvrages consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth. J'ai cherché à interpréter, en dialoguant avec des exégètes d'hier et d'aujourd'hui, ce que Matthieu et Luc racontent, au début de leurs évangiles, sur l'enfance de Jésus. Une interprétation juste, selon moi, requiert deux étapes. D'abord, il faut se demander ce qu'ont voulu dire, à leur époque, les auteurs de ces textes - c'est la composante historique de l'exégèse. Mais il ne faut pas laisser le texte dans le passé. La seconde question doit être : « Ce qui est dit est-il vrai ? Cela me regarde-t-il ? Et si cela me regarde, de quelle façon ? » Je suis bien conscient que toute interprétation reste en deçà de la grandeur du texte biblique. J'espère que ce petit livre, malgré ses limites, pourra aider de nombreuses personnes dans leur chemin vers et avec Jésus. » Benoît XVI
Benoît XVI a accepté de rassembler parmi ses textes (homélies, audiences, discours méditations...) ceux qui lui tiennent le plus à coeur et constituent à ses yeux son héritage spirituel. Certains textes sont publiés pour la première fois. Six grands chapitres constituent ce trésor de la prière du pape : Chercher Dieu, Rencontrer Dieu, Fondés en Christ, À l'école de Marie, La foi de l'Église, La nourriture de la prière.
Ce livre récapitule ainsi l'enseignement du Saint Père sur la voie de la prière chrétienne.
Une sélection de prières simples et d'une grande profondeur doctrinale par le pape Benoît XVI.
Quand Joseph Ratzinger devient le 265e souverain pontife de l'Eglise catholique, la foule qui se presse devant la basilique Saint-Pierre est bien loin d'imaginer que cet homme élu par les cardinaux ne voulait pas être pape. Benoît XVI pressent que son règne ne sera pas facile. Cet intellectuel lutte pour purifier l'Eglise, parler de Dieu, redonner un sens au rapport entre la foi et la raison. Très vite, le pontificat est rattrapé par les lois secrètes de la Curie, gouvernement unique par ses codes, ses coutumes, ses grandeurs et ses rigidités.
Après la renonciation historique de Benoît XVI et l'élection du jésuite Bergoglio, l'Eglise semble entrer dans une nouvelle ère. Réforme spirituelle, effet de mode ou véritable rupture ? Nicolas Diat répond à cette question et à bien d'autres dans ce document fascinant qui nous plonge dans les coulisses et les secrets du Saint-Siège.
En incluant, dans ses oeuvres complètes (VI 1), les trois volumes sur Jésus de Nazareth, publiés au cours du pontificat du pape Benoît XVI, nous avons rendu hommage à cette recherche inlassable qui a guidé Joseph Ratzinger tout au long de la rédaction de son manuscrit. Voilà soixante ans que les différents thèmes de la christologie se trouvent au centre de son activité et de son enseignement comme professeur d'université, comme évêque et comme pape.
Le second tome de ce volume VI nous permet de nous faire une idée des différents genres de ses écrits. Mais là encore nous pouvons reconnaître les points essentiels, identifiables en des concepts tels que « le caractère universel du salut dans le Christ », « l'incarnation » et « la rédemption ». Dans les critiques et les préfaces écrites pour différents volumes, ressort de manière impressionnante le dialogue qu'il a mené avec les pistes de réflexion théologique de son époque.
Comme dans les précédents volumes de ces oeuvres complètes, nous publions ici aussi un nombre important d'homélies et de méditations. L'annonce et l'interprétation du message de l'Évangile n'est pas pour lui un élément qui vient se juxtaposer à l'approfondissement scientifique des contenus de la foi ; c'est plutôt l'expression de sa compréhension de la théologie, laquelle est à son tour au service de la Parole de Dieu et est tournée vers l'Église qui est la détentrice de cette annonce. ».
Gerhard Ludwig Müller
Lors de son pontificat, le pape Benoît XVI a utilisé les audiences publiques du mercredi pour exposer une catéchèse simple et accessible au plus grand nombre, sur les grands thèmes de la foi et de la vie chrétienne. Durant plus d'un an, il a abordé la question de la prière, puisant principalement ses sources dans l'Ancien et le Nouveau Testament.Loin d'être un commentaire spécialisé, cet ouvrage forme un guide pratique et concret pour soutenir l'expérience quotidienne de la prière. Le pape y évoque cette aspiration universelle au dialogue coeur à coeur avec Dieu, qui trouve sa plénitude dans l'Ancien et le Nouveau Testament quand c'est Dieu lui-même qui nous apprend à prier. Cette pédagogie divine se déploie ensuite dans la liturgie qui est au coeur de la vie chrétienne.Dans un style simple et accessible, mais toujours profond, Benoît XVI nous introduit à l'âme de la prière.
Durant son pontificat (2005-2013), le pape Benoît XVI a prononcé de nombreuses homélies d'une grande richesse spirituelle. Le théologien s'est révélé être un grand prédicateur. Dans la grande tradition de l'Église, le pape considère que son ministère consiste à guider les croyants pour mieux comprendre la Parole de Dieu et comment agir en conséquence. Ce livre exclusif rassemble les plus importantes de ses homélies prononcées à l'occasion de célébrations au Vatican, ou lors de ses grands voyages, pour les grandes fêtes liturgiques. Chacune des homélies est présentée et introduite. On y trouvera également la dernière homélie prononcée en février 2013, juste avant qu'il en démissionne.
" SPE SALVI facti sumus " - dans l'espérance nous avons tous été sauvés, dit saint Paul aux Romains et à nous aussi (Rm 8, 24). Selon la foi chrétienne, la " rédemption ", le salut, n'est pas un simple donné de fait. La rédemption nous est offerte en ce sens que nous a été donnée l'espérance, une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent : le présent, même un présent pénible, peut être vécu et accepté s'il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu'il peut justifier les efforts du chemin. Maintenant, une question s'impose immédiatement : mais de quel genre d'espérance s'agit-il pour pouvoir justifier l'affirmation selon laquelle, à partir d'elle, et simplement parce qu'elle existe, nous sommes rachetés ? Et de quel genre de certitude est-il question ?
Ce livre regroupe les principes homélies de Joseph Ratzinger - Benoit XVI sur la résurrection.
"Jésus est ressuscité et ne meurt plus. Il a enfoncé la porte vers une vie nouvelle qui ne connaît plus ni maladie ni mort. Il a pris l'homme en Dieu lui-même. « La chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu » avait dit Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens (15, 50)". 7 avril 2012.
"Nous sommes libres. Par la résurrection de Jésus, l'amour s'est manifesté plus fort que la mort, plus fort que le mal. L'amour l'a fait descendre et il est en même temps la force par laquelle il est monté; la force par laquelle il nous porte avec lui. Unis à son amour, portés sur les ailes de son amour, comme des personnes qui aiment, nous descendons avec lui dans les ténèbres du monde, en sachant que nous montons aussi avec lui. Seigneur, montre aujourd'hui encore que l'amour est plus fort que la haine; qu'il est plus fort que la mort. Descends aussi dans les nuits et dans les enfers de notre temps et prends par la main ceux qui attendent. Conduis-les à la lumière !
Sois aussi avec moi dans mes nuits obscures et conduis-moi au-dehors ! Aide-moi, aide-nous à descendre avec toi dans l'obscurité de ceux qui sont dans l'attente, qui crient des profondeurs vers toi ! Aide-nous à les conduire à ta lumière ! Aide-nous à parvenir au «oui» de l'amour, qui nous fait descendre et qui, précisément ainsi, nous fait monter également avec toi ! Amen". 7 avril 2006.
C'est peut-être le testament spirituel de Benoît XVI. Depuis sa renonciation en 2013, le pape émérite avait promis le silence. Il sort subitement de sa réserve au printemps 2019. Pourquoi ?
Dans ce document inédit en France, le pape théologien creuse en profondeur le mystère du mal. Fort d'une longue expérience spirituelle, il décrit la lutte dantesque, invisible et sans merci qui sous-tend la crise de la pédophilie au coeur de l'Église.
À 92 ans, ce sage n'arrête pas son regard aux zones sombres. Il discerne les lieux d'espérance pour l'Église du Christ et livre aussi son secret : combattre « l'absence de Dieu », y compris dans l'Église catholique, pour « choisir Dieu ».
« Le développement [de tout l'homme et de tous les hommes] a besoin de chrétiens qui ont les mains tendues vers Dieu dans un geste de prière, conscients du fait que l'amour riche de vérité - caritas in veritate -, d'où procède l'authentique développement, n'est pas produit par nous, mais nous est donné. C'est pourquoi, même dans les moments les plus difficiles et les situations les plus complexes, nous devons non seulement réagir en conscience, mais aussi et surtout nous référer à son amour. Le développement suppose une attention à la vie spirituelle, une sérieuse considération des expériences de confiance en Dieu, de fraternité spirituelle dans le Christ, de remise de soi à la Providence et à la Miséricorde divine, d'amour et de pardon, de renoncement à soi-même, d'accueil du prochain, de justice et de paix. Tout cela est indispensable pour transformer les "coeurs de pierre" en "coeurs de chair", au point de rendre la vie sur terre "divine" et, par conséquent, plus digne de l'homme. »
« Le Pape veut aujourd'hui que son Église se soumette à une sorte de purification fondamentale... Il s'agit selon lui de montrer Dieu aux hommes, de leur dire la vérité. La vérité sur les mystères de la Création. La vérité sur l'existence humaine. Et la vérité sur notre espérance, au-delà même de notre seule vie sur terre. » Jamais un pape n'avait pris une telle décision : ouvrir son coeur à tous, ne laisser aucune question de côté. Comment Benoît XVI juge-t-il les cinq premières années de son pontificat ? Comment se voit-il en pape ? Que nous dit-il à propos du scandale des abus sexuels dans l'Église, du cas Williamson, de la réforme de l'Église ? Quel dialogue et quelles relations avec le judaïsme, avec l'islam ? Que dit le chef de plus d'un milliard de catholiques sur les évolutions de la société occidentale, sur les défis éthiques, écologiques de notre monde, sur l'athéisme contemporain ?
Notre recherche de l'unité dans la vérité et dans l'amour ne doit jamais perdre de vue la perception que l'unité des chrétiens est l'oeuvre et le don de l'Esprit Saint, et va bien au-delà de nos efforts. Par conséquent, l'oecuménisme spirituel, spécialement la prière, est le coeur de l'engagement oecuménique (cf. Décr. Unitatis redintegratio, 8). Cependant, l'oecuménisme ne portera pas de fruits durables tant qu'il ne sera pas accompagné de gestes concrets de conversion qui secouent les consciences et favorisent la guérison des souvenirs et des relations. Comme le décret sur l'oecuménisme du concile Vatican II l'affirme, «?il n'y a pas d'oecuménisme sans conversion intérieure?» (n. 7).
Ce livre ramasse les principales interventions du pape Benoît XVI sur l'unité des chrétiens.
En quoi consiste cette espérance qui, comme espérance, est rédemption ? En fait, le coeur même de la réponse est donné dans la Lettre aux Éphésiens : avant leur rencontre avec le Christ, les Éphésiens étaient sans espérance, parce qu'ils étaient sans Dieu dans le monde. - La foi est espérance - Le concept d'espérance fondée sur la foi, dans le Nouveau Testament et dans l'Église primitive - La vie éternelle - qu'est-ce que c'est ? - L'espérance chrétienne est-elle individualiste ? - La transformation de la foi-espérance chrétienne dans les temps modernes - La vraie physionomie de l'espérance chrétienne « Lieux » d'apprentissage et d'exercice de l'espérance : I. La prière comme école de l'espérance II. Agir et souffrir III. Le Jugement Marie, étoile de l'espérance
Dans ces quatres discours, Benoit XVI rappelle les aspects prophétiques de l?encyclique Humanae Vitae et le caractère sacré de la vie humaine, qui est un don de Dieu à recevoir. Tout enfant, quel qu?il soit, devrait avoir le droit d?être désiré et conçu par amour.
En séparant l?acte sexuel de la vie et même de l?amour, l?humanité risque de construire une société inhumaine dans laquelle la technique prend le pas. Benoit XVI invite à cette vigilance :
L?amour et le don de la vie reste du domaine de la famille, lieu idéal d?épanouissement des enfants.
L'amour dans la vérité - caritas in veritate - est un grand défi pour l'Église dans un monde sur la voie d'une mondialisation progressive et généralisée. (...) Seule la charité, éclairée par la lumière de la raison et de la foi, permettra d'atteindre des objectifs de développement porteurs d'une valeur plus humaine et plus humanisante. Le partage des biens et des ressources, d'où provient le vrai développement, n'est pas assuré par le seul progrès technique et par de simples relations de convenance, mais par la puissance de l'amour qui vainc le mal par le bien (cf. Rm 12, 21) et qui ouvre à la réciprocité des consciences et des libertés. Préface de Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne Edition commentée par Denis Sureau, directeur du journal l'Homme Nouveau.
Après vingt catéchèses consacrées à l'Apôtre Paul, je voudrais reprendre aujourd'hui la présentation des grands Ecrivains de l'Eglise d'Orient et d'Occident de l'époque médiévale. Et je propose la figure de Jean, dit Climaque, translittération latine du terme grec klímakos, qui signifie de l'échelle (klímax).
Avec la catéchèse d'aujourd'hui, je voudrais commencer à parler de la prière dans les Actes des Apôtres et dans les Lettres de saint Paul. Saint Luc nous a remis, comme nous le savons, l'un des quatre Evangiles, consacré à la vie terrestre de Jésus, mais il nous a également laissé ce qui a été défini comme le premier livre sur l'histoire de l'Eglise, c'est-à-dire les Actes des Apôtres. Dans ces deux livres, l'un des éléments récurrents est précisément la prière, de celle de Jésus à celle de Marie, des disciples, des femmes et de la communauté chrétienne. Le chemin initial de l'Eglise est rythmé avant tout par l'action de l'Esprit Saint, qui transforme les Apôtres en témoins du Ressuscité jusqu'à l'effusion de sang, et par la rapide diffusion de la Parole de Dieu vers l'Orient et l'Occident.
Dans la prière, les premiers chrétiens demandent à Dieu ni d'être défendus, ni de ne pas être éprouvés, ni le succès, mais de pouvoir proclamer avec assurance et liberté la Parole de Dieu.
Comme eux, puissions-nous être guidés par l'Esprit de Jésus Christ pour vivre avec courage et joie chaque situation de la vie, et porter la bonne nouvelle à tous !
Recueil des principaux textes de Benoit XVI sur la Parole de Dieu et la théologie.
La belle vocation du théologien est de parler. Telle est sa mission: dans la logorée de notre époque, et d'autres époques, dans l'inflation des paroles, rendre présentes les paroles essentielles. Dans les paroles, rendre présente la Parole, la Parole qui vient de Dieu, la Parole qui est Dieu.
Mais comment pourrions-nous, en faisant partie de ce monde avec toutes ses paroles, rendre présente la Parole dans les paroles, sinon à travers un processus de purification de notre pensée, qui doit surtout être également un processus de purification de nos paroles? Saint Thomas d'Aquin, s'inscrivant dans une longue tradition, dit que, dans la théologie, Dieu n'est pas l'objet dont nous parlons. Telle est notre conception normale. En réalité, Dieu n'est pas l'objet; Dieu est le sujet de la théologie. Celui qui parle dans la théologie, le sujet parlant, devrait être Dieu lui-même. Et nos paroles et nos pensées devraient uniquement servir pour que Dieu qui parle, la Parole de Dieu puisse être écoutée, puisse trouver un espace dans le monde. Et ainsi, nous sommes invités à nouveau sur ce chemin du renoncement à nos propres paroles; sur ce chemin de la purification, pour que nos paroles ne soient que l'instrument par l'intermédiaire duquel Dieu puisse parler, et que Dieu soit ainsi réellement non pas l'objet, mais le sujet de la théologie.