« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »Amélie Nothomb est au meilleur d'elle-même : cruelle, tendre, drôle. Nathalie Crom, Télérama.
Prix Renaudot 2021.
Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme - image de la vie -, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hygiène de l'assassin le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999.
Les mots ont le pouvoir qu'on leur donne. Amélie Nothomb
« La jeunesse est un talent, il faut des années pour l'acquérir. »Comme souvent, Amélie Nothomb évoque brillamment l'adolescence et ses tourments. Libération.Elle demeure inspirée. Son imagination fertile se déploie dans le domaine du merveilleux fantastique. Le Figaro.Amélie Nothomb conte avec cette légèreté féroce qui nourrit les plus drôles de ses romans. Le Point.
« Pour éprouver la soif il faut être vivant. »
Amélie Nothomb Métaphysique des tubes Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l'ont surnommée la Plante.
L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube.
Mais ce tube, c'est Dieu.
Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du Soleil levant...
Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », la romancière de Stupeur et tremblements, Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999, nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.
Amélie a trois ans, sa vie est un roman. Déjà.
Thierry Gandillot, L'Express.
Grâce à une étonnante économie de vocabulaire, le style de Mademoiselle Nothomb sert à la perfection les bonheurs et malheurs d'Amélie que l'on croirait pensés par une comtesse de Ségur qui aurait fauté avec Marcel Proust.
Albert Sebag, Le Point.
Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu.
Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
Dans ce premier roman d'une extraordinaire intensité, Amélie Nothomb manie la cruauté, le cynisme et l'ambiguïté avec un talent accompli.
« La personne qui aime est toujours la plus forte. »
Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle.
A. N.
« Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie. » (Alfred de Musset)Un style dénué de fioritures, qui colle à la brutalité des sentiments. Un très grand millésime d'Amélie Nothomb. Baptiste Liger, L'Express.C'est un livre merveilleux, pas gai, ou s'exerce le génie de l'enfance. Claire Devarrieux, Libération.Plus les pages sont froides, impitoyables, sans coeur, plus le nôtre se brise. Frédéric Beigbeder, Le Figaro magazine.Profondément poignant et cruel. Assurément l'un de ses très, très grands textes. Lire.
« La colocataire est la femme idéale. » A. N.Charles Perrault n'a rien compris à Barbe-Bleue : ce n'est pas un personnage complètement abject, il a le droit de protéger son jardin secret. C'est la morale du 21e roman d'Amélie Nothomb. Le Figaro.Barbe bleue, ce conte de Perrault revisité par une impertinente adepte des rapprochements saugrenus et des dialogues coupants... Le Point.
Après Stupeur et tremblements dans lequel Amélie Nothomb racontait ses déboires professionnels, elle révèle ici qu'à la même époque et au même lieu, elle a aussi été la fiancée d'un jeune Tokyoïte très singulier. Une initiation amoureuse et culturelle, drôle et savoureuse, insolite et instructive, qui révèle, pour l'étranger qu'est l'Occidental, bien des codes et des secrets du Japon.
L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire. A. N. L'exceptionnelle intelligence de Déodat n'avait d'égale que son extrême laideur. Trémière était incroyablement belle, mais on la disait simple d'esprit. Le destin les fit se rencontrer. Une histoire d'amour qui échappe au cynisme, pour mieux célébrer la beauté qu'on peine parfois à distinguer. Lire. Amélie Nothomb revisite Perrault de façon exquise, sensible, délicate.
Paris Match. Un conte délicieux. Femme actuelle.
Je plonge dans la foule. Tout ce qui la traverse me traverse. (.) Je voudrais que cela ne s'arrête pas. Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo. A. N.
Cela faisait seize ans qu'Amélie Nothomb n'était pas retournée au Japon, son pays natal qu'elle n'a cessé d'imaginer, de réinventer. Sous sa plume et dans son coeur, il était devenu fiction. Mais dans ce récit autobiographique, tout se veut réel. L'auteur de Stupeur et tremblements retrouve des lieux, des êtres qui ont compté (Nishio-san, sa nounou adorée, Rinri, l'amoureux éconduit de ses 20 ans), nous raconte ses émotions, ses impressions. Elle évoque aussi ses rapports avec la langue apprise dans son enfance, puis oubliée. Et laisse, sans crainte ni regrets, remonter les souvenirs.
Un texte qui touche juste parce qu'il est fragile. Une douce célébration des trajectoires, de la trace, de l'oubli et du ressouvenir. Nils C. Ahl, Le Monde des livres.
« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans.» Comment l'écrivain à succès rencontre une fan, devenue romancière à son tour, bientôt complice pour partager son grand plaisir revendiqué: le champagne. Une histoire d'amitié enivrante.
Une cuvée des plus pétillantes, légère en bouche, piquante à souhait, de celles qu'on aime à savourer à grandes lampées.Julien Bisson, Lire.
« Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne. » Une clarté d'expression qui fait mouche. Cette fois encore, on se régale. Isabelle Potel, Figaro Madame.
Faussement léger, drôle, et terriblement malin. Jeanne Ferney, La Croix.
Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ?
Vous l'apprendrez, et bien d'autres choses encore, dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique.
Un sabotage amoureux : sabotage, comme sous les sabots d'un cheval qui est un vélo...
La ville est assiégée. Dans l'appartement du Professeur, où se sont réfugiés son assistant et Marina, l'étudiante, un seul combustible permet de lutter contre le froid : les livres...
Tout le monde a répondu une fois dans sa vie à la question : quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? Dans ce huis clos cerné par les bombes et les tirs des snipers, l'étincelante romancière du Sabotage amoureux pose à ses personnages une question autrement perverse : quel livre, quelle phrase de quel livre vaut qu'on lui sacrifie un instant, un seul instant de chaleur physique ?
Humour, ironie et désespoir s'entre-tissent subtilement dans cette parabole aux résonances singulièrement actuelles.
Amélie Nothomb Les Catilinaires La solitude à deux, tel était le rêve d'Emile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre.
Etrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde...
C'est une comédie très noire, d'une lucidité tour à tour drôle et dévastatrice, que nous offre ici la romancière d'Hygiène de l'assassin, révélation littéraire de 1992.
L'écriture est calme, comme les ongles avant de griffer... C'est la même main qui caresse et qui gifle, et ce sont les mêmes visages qui sont pantins et ennemis, poupées et monstres tout ensemble.
Renaud Matignon, Le Figaro littéraire.
Avoir pour amie la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, brillante, enjouée, audacieuse ? Lorsque Christa se tourne vers elle, la timide et solitaire Blanche n'en revient pas de ce bonheur presque écrasant. Elle n'hésite pas à tout lui donner, et elle commence par l'installer chez elle pour lui épargner de longs trajets en train.
Blanche va très vite comprendre dans quel piège redoutable elle est tombée. Car sa nouvelle amie se révèle une inquiétante manipulatrice qui a besoin de s'affirmer en torturant une victime. Au point que Blanche sera amenée à choisir : se laisser anéantir, ou se défendre.
Comptons sur la romancière de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l'Académie française) et de Robert des noms propres pour mener à son terme cet affrontement sans merci, et nous donner du même coup un livre incisif, à la fois cruel et tendre, sur les douleurs de l'adolescence.
Sur une île au large de Cherbourg, un vieil homme et une jeune fille vivent isolés, entourés de serviteurs et de gardes du corps, à l'abri de tout reflet ; en aucun cas Hazel ne doit voir son propre visage.
Engagée pour soigner la jeune fille, Françoise, une infirmière, va découvrir les étranges mystères qui unissent ces deux personnages. Elle saura pourquoi Hazel se résigne, nuit après nuit, aux caresses du vieillard. Elle comprendra au prix de quelle implacable machination ce dernier assouvit un amour fou, paroxystique...
Au coeur de ce huis clos inquiétant, la romancière du Sabotage amoureux et d'Attentat retrouve ses thèmes de prédilection : l'amour absolu et ses illusions, la passion indissociable de la perversité.
La jeune romancière affiche plus que jamais son goût, un peu effrayant, pour un romantisme morbide. Tempéré, il est vrai, par l'humour et admirablement servi par un style vif et dépouillé.
Bernard Le Saux, Madame Figaro.
D'une complexité vertigineuse, d'une érudition enlevée et jubilatoire.
Jennifer Kouassi, Le Magazine littéraire.
« Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime. La preuve, c'est que je suis toujours en liberté. » C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite.
Le coupable désigné d'avance.
Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme. C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé.
De toute façon, le hasard n'existe pas.
« La faim, c'est moi. » Cette Biographie de la faim, de ce désir jamais rassasié, de cette quête qui n'a jamais de fin, Amélie Nothomb la décline sous toutes ses formes, du ravissement à l'horreur, avec brio, douleur, amour, humour et lucidité, pour dire ce terrible paradoxe d'exister. Il s'en dégage une puissance de vision, une perception fatale où l'absolu et sa dérision se côtoient. C'est une mise à nu éblouissante où l'auteur est le sujet de son oeuvre et qui prouve ô combien qu'Amélie Nothomb est un de nos grands auteurs contemporains.
Amélie Nothomb Attentat « La première fois que je me vis dans un miroir, je ris : je ne croyais pas que c'était moi. A présent, quand je regarde mon reßet, je ris : je sais que c'est moi. Et tant de hideur a quelque chose de drôle. » Epiphane Otos serait-il condamné par sa laideur à vivre exclu de la société des hommes et interdit d'amour oe Devenu la star - paradoxale - d'une agence de top models, Epiphane sera tour à tour martyr et bourreau, ambassadeur de la monstruosité internationale... et amoureux de la divine Ethel, une jeune comédienne émue par sa hideur.
Sur un thème éternel, la romancière d'Hygiène de l'assassin et des Catilinaires nous offre un conte cruel et drôle, à la fois distancié et tendre.