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Bartillat
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Pour Dumas, il s'agit d'écrire un livre à la gloire de la bonne chère dans lequel seront énumérés tous les éléments inhérents à la cuisine: plats, aliments, ingrédients, aromates, condiments, gibiers, boissons, modes de cuisson, techniques culinaires, incidents tels les brûlures et les moyens de les soigner, instruments culinaires, métiers de bouche et grands noms de la cuisine française. Il ambitionne d'écrire un livre qui puisse s'adresser aussi bien aux spécialistes qu'aux néophytes: «Ainsi mon livre, par la science et par l'esprit qu'il contiendra, n'effrayera pas trop les praticiens et méritera peut-être la lecture des hommes sérieux et même des femmes légères dont les doigts ne craindront pas de se fatiguer en soulevant les pages».
Après une longue introduction dans laquelle il trace un historique de la cuisine depuis les temps les plus anciens, il commence le dictionnaire proprement dit en classant les différents éléments dans l'ordre alphabétique (parfois un peu excentrique). Les articles sont plus ou moins longs et plus ou moins documentés. Dumas commence généralement par un descriptif zoologique ou technique, augmenté d'un historique inégalement développé, avec parfois un point d'étymologie. Il rehausse son propos d'anecdotes historiques, vécues (récits de voyage) ou totalement inventées, il mentionne les records de taille et de poids de certains animaux (Brochet), ajoute des extraits littéraires, voire des commentaires ayant, a priori, peu de rapport avec la cuisine: l'absinthe, fléau des poètes, ou la feuille d'acanthe comme élément de décoration architecturale.
Mon dictionnaire de cuisine se veut un guide et non un manuel. L'objectif est de donner envie de se mettre aux fourneaux et d'y assouvir sa curiosité et ses goûts. Dumas conçoit la cuisine comme n'importe quel autre art, que ce soit la peinture, la sculpture ou la littérature: il faut oser, avoir très envie de se jeter à l'eau et de prendre des risques; il faut tâtonner, ne pas crainte l'erreur et savoir que le chef-d'oeuvre est une exception.
Dumas n'oublie pas non plus que l'art est une école de liberté, une recette de cuisine est avant tout pour lui un appel à la créativité, à la recherche; c'est un enrichissement personnel, une invitation à l'exploration de son inventivité. D'ailleurs, Dumas met ses préceptes en pratique. Il aime cuisiner lui-même, il aime faire de nouvelles découvertes et essayer de nouvelles recettes et tant pis si certains plats sont ratés.
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Cette version française d'Ivanhoé par Alexandre Dumas s'inspire directement de l'oeuvre célèbre de Walter Scott, dans laquelle ce dernier marie la connaissance historique, alors en plein développement, à la fougue romantique, prenant même quelques libertés avec l'exactitude des faits. L'action se déroule au XIIe siècle. Richard Coeur-de-Lion rentre de captivité alors que son frère Jean sans Terre essaie de lui usurper le trône. L'intrigue met en scène avec une rare vivacité le conflit qui oppose les descendants des conquérants normands encore mal assimilés à une aristocratie saxonne dont les moeurs patriarcales sont l'expression de la tradition nationale. Le récit foisonne de péripéties et de personnages (Ivanhoé le héros, lady Rowena, Cédric, Isaac de York, Rebecca, sir Brian de Bois-Guilbert et sir Réginald Front-de-Boeuf, Robin Hood,...) et emporte toujours l'adhésion du lecteur par sa puissance d'évocation. Ce roman a inspiré de nombreux opéras et autres adaptations cinématographiques. Une introduction et un dossier de Claude Aziza font le point sur la postérité de ce chevalier, personnage légendaire.
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Le récit de ce voyage commence où nous avions laissé Dumas à la frontière russe en novembre 1858, à Kislar précisément. Dumas longe la Caspienne, puis des montagnes du Caucase se rend en Géorgie, jusqu'à la capitale, Tiflis. À l'époque, il s'agit de terres très méconnues, réputées dangereuses où rôdent brigands et rebelles.
Une longue introduction rappelle l'histoire du Caucase depuis ses origines mythologiques. Ensuite Dumas raconte les affrontements entre les soldats des autorités russes et les bandits tatars et tchétchènes. La comparaison avec les récents événements en Tchétchénie frappe aux yeux.
Ces quatre mois de voyage sont l'occasion pour Dumas de rencontrer les seigneurs locaux, des diplomates français, le baron Finot par exemple, consul de France à Tiflis.
En février il est temps pour Dumas de rentrer. Lhiver fut rigoureux, les conditions difficiles. Dumas achève son voyage sur les bords de la mer Noire. De là il s'embarque pour Constantinople avant de rentrer à Paris.
Cette relation de voyage, écrite sur place, confère un ton beaucoup plus vivant au récit en comparaison du Voyage en Russie. Elle se situe également au premier rang de ses écrits. D'ailleurs les expériences de ce voyage inspireront d'autres histoires à Dumas : Sultanetta et La Boule de neige.
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- Un récit d'Alexandre Dumas très célèbre, mais indisponible depuis plusieurs mois.
- Le Voyage en Russie est édité en parallèle du Voyage au Caucase, autre titre célèbre de Dumas.
En 1858 et 1859, Alexandre Dumas effectue un long voyage de Paris à Astrakhan, sur la rive nord de la mer Caspienne. Au total Dumas s'embarque pour un périple de neuf mois qui le mènera également au Caucase, objet d'un autre volume.
C'est l'occasion pour Dumas de découvrir un nouveau pays que ses amis russes de Paris lui ont largement décrit. Les élites francophones de Moscou et de Saint-Pétersbourg apprécient depuis longtemps ses oeuvres. Elles lui réservent un accueil enthousiaste.
Ce récit est l'occasion pour Dumas, comme dans ses autres livres de voyage, de mêler la grande histoire avec des événements personnels : des considérations sur la géographie, la culture, l'art russes font bon ménage avec les péripéties de son expédition. Comme c'est du Dumas, c'est toujours savoureux.
Au cours de son voyage, il visite les grandes villes : Saint-Pétersbourg, la ville des tsars, Moscou, où il assiste en direct à un incendie, Nijni-Novgorod... Il longe la Volga et traverse des contrées sauvages où il rencontre les Khirgiz.
Livre passionnant, écrit quelques années après le voyage lui-même, ce récit d'aventures compte parmi les plus grands livres de Dumas. Il contient nombre de portraits, notamment de tsars, celui d'Ivan le terrible est extraordinaire, et d'analyses sur la civilisation russe qui conservent aujourd'hui encore toute leur pertinence.