Coups de coeur Lagiraf
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Liberté, égalité et baby power ! Dans cet imagier, une ribambelle de bébés intrépides prennent la parole, et se révoltent ! Leurs revendications ? Avoir une poupée pour jouer au papa, ne pas être une fille douce et mignonne, ne pas être un garçon courageux et fort, ne plus se voir imposer de couleur de vêtements en fonction de son genre...
Un imagier drôle et impertinent
Fini les bébés qui babillent gentiment, place aux mini fortes têtes qui s'affirment ! En tout, vingt bébés pour vingt messages rigolos qui feront à coup sûr rire les tout-petits et réfléchir les parents.
Un imagier « coup-de-poing » contre les préjugés sexistes
Avec l'humour, l'audace et l'insolence qu'on lui connaît, Soledad Bravi propose cet imagier décalé et surprenant. Elle y dénonce les préjugés sexistes dont sont victimes les bébés, et rappelle leur droit à développer toutes leurs potentialités, quel que soit leur sexe. Car malgré des progrès indéniables, les stéréotypes de genre sont toujours très ancrés, avec les conséquences qu'on leur connaît. Dans cette société en mutation, « Baby Power » se veut un imagier qui sonne comme une ode à l'égalité et la liberté. -
Pour une banale histoire de bouteille introduite illicitement dans son restaurant, le jeune Alexandre Romani poignarde Alban Genevey au milieu d'une foule de touristes massés sur un port corse. Alban, étudiant dont les parents possèdent une résidence secondaire sur l'île, connaît son agresseur depuis l'enfance.
Dès lors, le narrateur, intimement lié aux Romani, remonte - comme on remonterait un fleuve et ses affluents - la ligne de vie des protagonistes et dessine les contours d'une dynastie de la bêtise et de la médiocrité.
Sur un fil tragicomique, dans une langue vibrante aux accents corrosifs, Jérôme Ferrari sonde la violence, saisit la douloureuse déception de n'être que soi-même et inaugure, avec la thématique du tourisme intensif, une réflexion nourrie sur l'altérité. Sur ce qui, dès le premier pas posé sur le rivage, corrompt la terre et le coeur des hommes. -
Hexes
Agnieszka Szpila
Coup de cœur des libraires- Noir Sur Blanc
- Notabilia
- 5 Septembre 2024
- 9782889830374
Quand Anna Szajbel, résidente de la compagnie pétrolière d'État (un emploi rêvé, si ce n'étaient ces maudits écologistes, ces soja-connards qui ne cessent de lui chercher des noises), est surprise en train de faire voluptueusement l'amour avec un arbre, elle est immédiatement licenciée et publiquement humiliée.
Cependant, cet événement l'amène à faire une découverte qui va changer sa vie. Une découverte qui la conduit à être téléportée quatre siècles plus tôt, dans le duché de Neisse gouverné par des évêques catholiques radicaux, auprès de Mathilde Spalt et des Terreuses, une communauté de femmes ayant renoncé au confort et à l'ordre patriarcal et religieux qui vivent dans les bois, vénèrent la Vieille Pucelle, et font l'amour à la Terre-Mère.
Quand l'Église décide d'abattre la forêt pour les en chasser se déclare une guerre à laquelle personne n'était préparé.
Toi qui es semblable ou presque semblable à moi, à ma mère, ma grand-mère, mon arrière-grand-mère ou à la soeur que je n'ai pas mais que tu deviens quand tu te rappelles que, mère biologique mise à part, ta première mère est la Terre-Mère, c'est toi la véritable héroïne de cette histoire, même si tout comme moi tu n'y verras jamais figurer ton nom.
C'est grâce à toi que pourra enfin disparaître ce qui est en érection, et naître ce qui est humide, tendre, élastique et moelleux. Grâce à toi, si tu refuses dès à présent de prendre part, ne serait-ce que via vagina, à ce jeu auquel tu ne gagneras de toute façon jamais. -
Akissi vient de quitter la Côte d'Ivoire et fait sa rentrée dans un collège parisien. Mais l'intégration n'est pas facile : nouveau pays, nouveaux codes, nouveaux amis... À peine arrivée, Akissi est déjà « au bout de sa vie » !
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« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j'ai lu que le Centre d'éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d'abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés.Tous ? Non : aux premières lueurs de l'aube, un évadé manquait à l'appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c'est son histoire que je raconte. Celle d'un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d'un fauve né sans amour, d'un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.