Coups de coeur Lagiraf
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Sur la plage, alors qu'il poursuit un crabe dans un trou d'eau, Tom se retrouve plongé sous la mer et transformé en poulpe... De sa vie terrestre, Tom n'a gardé que son short ! Et le voici, explorant avec adresse et curiosité la beauté des profondeurs. Mais très vite, il doit faire face aux dangers de la mer et à l'hostilité de certains habitants... À travers une histoire entièrement portée par l'image où explosent les couleurs et fourmillent les détails, le petit lecteur suit les aventures sous-marines de Tom-devenu-poulpe. Une immersion éblouissante et trépidante !
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Roman de plages
Arnaud Cathrine
- Flammarion
- Littérature Française Flammarion
- 5 Mars 2025
- 9782080453686
«Une séparation, ce n'est rien. Et c'est toute une vie.» Ces mots, Raphaël les a accueillis comme une consolation. Sans doute aussi comme l'impulsion qu'il lui fallait pour arrêter de croire qu'il était irrémédiablement brisé. Certes, il n'a pas vécu une tragédie mais quand même : Anna l'a quitté après vingt ans passés ensemble. Une épreuve à fragmentations qui l'a laissé longtemps à terre. Mais après ? Raphaël prend la mesure de tout ce qu'il va falloir réinventer, sans elle. D'abord, où habiter, à présent qu'Anna conserve l'appartement familial et que leur fille part étudier à Toulouse ? Tout est possible. Et comme rien ne s'impose ni ne presse, il décide de s'exiler en faisant le tour des littoraux français, avec l'intuition que la fréquentation quotidienne des rivages, leur beauté puissante pourraient réveiller la vie en lui. Ce sera La Grande-Motte, Arcachon, Bénerville-sur-mer et Préfailles. Avec, comme imprévues au voyage, des rencontres qu'il n'aurait jamais faites du temps d'Anna. Roman de plages est le récit d'une traversée intime et existentielle, celle d'un homme qui saisit ce moment où, après l'effondrement, s'esquisse enfin un retour au monde, le beau monde du vivant et des vivants.
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« Il n'y a rien de tel que la réalité. » On pourrait dire que ce livre est un récit de voyages dans la réalité ou vers la réalité. Avec un premier voyage, il y a plus de vingt ans, où deux jeunes femmes en sac à dos, Netcha, la narratrice, et Maga, une amie espagnole, essaient de rejoindre un village du Chiapas, au Mexique, appelé précisément La Realidad. « Des sources fiables, dit cette amie, lui assuraient que le Sub, alias le souscommandant Marcos, était à La Realidad [...] Marcos est dans la réalité. » Quête autant politique (la rencontre avec les mouvements révolutionnaires zapatistes) qu'initiatique et intime. Si les deux amies renoncent en chemin, elles ne renoncent jamais vraiment. Elles insistent, et par d'autres voies, par d'autres routes, par toute sorte d'approches, on les voit avancer à tâtons vers ce qu'elles imaginent comme un monde inconnu, un monde nouveau, un monde autre. Pour Netcha, l'autre, ce sont avant tout les Indiens qu'elle aimerait rencontrer tout en ayant très peur de cette rencontre. Elle a peur de porter sur les épaules le poids de l'histoire, d'être une représentante du peuple de colonisateurs dont elle est issue, d'avoir lu trop de livres, de passer à côté de ce qui importe vraiment, c'est-à-dire l'altérité. Et c'est bien sûr quand elle décide d'arrêter de voyager, que le vrai voyage commence vraiment.
« Combien de fantômes murmurent encore dans ce livre ? » se demande, à la fin, la narratrice. Celui du mystérieux leader zapatiste, le sous-commandant Marcos, ceux des Indiens en lutte du Chiapas, celui d'Antonin Artaud qui en 1936 fit un voyage énigmatique au Mexique, mais aussi les fantômes d'une existence en quête d'un lieu autre, et le fantôme de la réalité, celui de nos blessures et de nos illusions. Ce nouveau livre de Neige Sinno, autobiographique lui aussi, confirme avec profondeur son immense talent d'écrivain, et offre un récit magique sur l'aspiration autant intime que collective d'un autre monde possible : « Il y a bien une question de stratégie, de choix, de recherche des armes qui nous permettraient de faire advenir un autre monde, mais les forces prennent des chemins qui ne sont pas ceux qu'on croit, plus longs, plus souterrains et moins clairs que ce que l'on souhaiterait. » -
Liberté, égalité et baby power ! Dans cet imagier, une ribambelle de bébés intrépides prennent la parole, et se révoltent ! Leurs revendications ? Avoir une poupée pour jouer au papa, ne pas être une fille douce et mignonne, ne pas être un garçon courageux et fort, ne plus se voir imposer de couleur de vêtements en fonction de son genre...
Un imagier drôle et impertinent
Fini les bébés qui babillent gentiment, place aux mini fortes têtes qui s'affirment ! En tout, vingt bébés pour vingt messages rigolos qui feront à coup sûr rire les tout-petits et réfléchir les parents.
Un imagier « coup-de-poing » contre les préjugés sexistes
Avec l'humour, l'audace et l'insolence qu'on lui connaît, Soledad Bravi propose cet imagier décalé et surprenant. Elle y dénonce les préjugés sexistes dont sont victimes les bébés, et rappelle leur droit à développer toutes leurs potentialités, quel que soit leur sexe. Car malgré des progrès indéniables, les stéréotypes de genre sont toujours très ancrés, avec les conséquences qu'on leur connaît. Dans cette société en mutation, « Baby Power » se veut un imagier qui sonne comme une ode à l'égalité et la liberté. -
Hexes
Agnieszka Szpila
Coup de cœur des libraires- Les Éditions Noir sur Blanc
- Notabilia
- 5 Septembre 2024
- 9782889830374
Quand Anna Szajbel, résidente de la compagnie pétrolière d'État (un emploi rêvé, si ce n'étaient ces maudits écologistes, ces soja-connards qui ne cessent de lui chercher des noises), est surprise en train de faire voluptueusement l'amour avec un arbre, elle est immédiatement licenciée et publiquement humiliée.
Cependant, cet événement l'amène à faire une découverte qui va changer sa vie. Une découverte qui la conduit à être téléportée quatre siècles plus tôt, dans le duché de Neisse gouverné par des évêques catholiques radicaux, auprès de Mathilde Spalt et des Terreuses, une communauté de femmes ayant renoncé au confort et à l'ordre patriarcal et religieux qui vivent dans les bois, vénèrent la Vieille Pucelle, et font l'amour à la Terre-Mère.
Quand l'Église décide d'abattre la forêt pour les en chasser se déclare une guerre à laquelle personne n'était préparé.
Toi qui es semblable ou presque semblable à moi, à ma mère, ma grand-mère, mon arrière-grand-mère ou à la soeur que je n'ai pas mais que tu deviens quand tu te rappelles que, mère biologique mise à part, ta première mère est la Terre-Mère, c'est toi la véritable héroïne de cette histoire, même si tout comme moi tu n'y verras jamais figurer ton nom.
C'est grâce à toi que pourra enfin disparaître ce qui est en érection, et naître ce qui est humide, tendre, élastique et moelleux. Grâce à toi, si tu refuses dès à présent de prendre part, ne serait-ce que via vagina, à ce jeu auquel tu ne gagneras de toute façon jamais.