Livres lus par le club de littérature américaine de Gif-sur-Yvette
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Saleem Sinai, le héros de cet extraordinaire roman picaresque, est né à Bombay le 15 août 1947, à minuit sonnant, au moment où l'Inde accède à l'indépendance. Comme les mille et un enfants nés lors de ce minuit exceptionnel, il est doté de pouvoirs magiques et va se retrouver mystérieusement enchaîné à l'histoire de son pays. «J'ai été un avaleur de vies, dit-il, et pour me connaître, moi seul, il va vous falloir avaler également l'ensemble.» Alors se déroule sous nos yeux l'étonnante et incroyable histoire de la famille Sinai : disputes familiales, aventures amoureuses, maladies terribles, guérisons miraculeuses - un tourbillon de désastres et de triomphes... Ce récit baroque et burlesque est aussi un pamphlet politique impitoyable. Élu en 2008 meilleur Booker Prize de l'histoire du prestigieux prix anglais, ce roman paru en 1980 a profondément influencé la littérature anglo-saxonne des trente dernières années.
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Les tribulations en Amérique et la quête identitaire du jeune Marco Stanley Fogg dans les années 1960 et 1970.
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Roman majeur d'Edith Wharton, généralement considéré comme son chef d'oeuvre, L'Âge de l'innocence remporte le prix Pulitzer en 1921, un an après sa sortie aux Etats-Unis, et sera adapté au cinéma par Martin Scorsese en 1993.
« Faites New York ! » - telle est l'injonction qu'adresse, dès 1902, Henry James, son mentor et ami, à la romancière. L'Âge de l'innocence, oeuvre de la maturité, se présente comme le tableau évocateur, subtil et puissant d'un monde disparu qui est aussi celui de l'enfance d'Edith Wharton.
Au début des années 1870, dans le petit univers élitiste et fermé de la bonne société new-yorkaise, Newland Archer s'apprête à épouser la pure et radieuse May Welland, incarnation « de tout ce à quoi il avait cru et qu'il avait révéré ». L'irruption de la cousine de sa future femme, la mystérieuse comtesse Olenska, qui rentre précipitamment d'Europe pour fuir un mariage malheureux, va donner une tournure inattendue à ses fiançailles. Alors que la comtesse fascine et scandalise tour à tour New York, Archer voit peu à peu le mélange de sympathie et de perplexité que lui inspire Ellen Olenska se changer en un sentiment plus troublant. Cette rencontre décisive ne sera pourtant porteuse d'aucune émancipation. Tout au plus Newland Archer prendra-t-il conscience de l'implacable étau dans laquelle cette société corsetée enferme les individus et du sort qu'elle réserve à ceux qui refusent de se conformer à ses règles. Peinture d'un amour impossible, d'une libération manquée et d'un monde voué à s'éteindre définitivement au sortir de la guerre de 1914-1918, L'Âge de l'innocence se teinte d'une flamboyante mélancolie.
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Colum McCann revient avec une oeuvre atypique au coeur d'une tragédie infinie : le conflit israélo-palestinien.
Apeirogon, n.m. :
figure géométrique au nombre infini de côtés.
Rami Elhanan est israélien, fils d'un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n'a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille dans le conflit. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l'envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.
Afin de restituer cette tragédie immense, ce conflit infini, et de rendre hommage à l'histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une oeuvre totale à la forme inédite.
" C'est si beau qu'on en sort transformé. "
Elle
" Monumental. McCann réussit encore à nous éblouir. "
Le Monde des Livres
" Ce roman vous fait beaucoup de bien et vous ébranle complètement. Ce paradoxe est le signe des grands livres. "
Le Soir
" Nous voici ébahis devant ce livre tourbillonnant, ce roman où la forme et la fonds s'unissent de manière exceptionnelle. "
Télérama
Traduit de l'anglais (Irlande) par Clément Baude -
Rahel et Estha Kochamma, deux jumeaux de huit ans, vivent en Inde, entourés de leur grand-mère, Mammachi, qui fabrique des confitures trop sucrées, de l'oncle Chacko, un coureur de jupons invétéré, esprit romantique converti au marxisme pour les besoins de son portefeuille, de la grand-tante Baby Kochamma, qui nourrit un amour mystique pour un prêtre irlandais, et de leur mère Ammu, désertée par son mari, qui aime secrètement Velutha, un Intouchable. Un drame va ébranler leur existence et les séparer. Comment réagir quand, à huit ans, on vous somme de savoir «qui aimer, comment et jusqu'où» ? Comment survivre quand, après un événement affreux dont on a été témoin, on vous demande de trahir la vérité pour l'amour d'une mère ? Un récit envoûtant, plein d'humour et d'émotion, servi par une écriture neuve et poétique, qui recrée le monde de l'enfance - celui de l'imaginaire et de la liberté.
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«Temple ne vit pas, n'entendit pas s'ouvrir la porte de sa chambre. Au bout d'un instant, elle tourna par hasard les yeux de ce côté et y aperçut Popeye, son chapeau sur le coin de la figure. Sans bruit, il entra, ferma la porte, poussa le verrou, se dirigea vers elle. Tout doucement, elle se renfonça dans le lit, remontant jusqu'au menton les couvertures, et resta ainsi, anxieusement attentive aux gestes de Popeye. Il s'approcha, la regarda. Elle sentit son corps se contracter insensiblement, se dérober dans un isolement aussi absolu que si elle eût été attachée sur le clocher d'une église. Elle sourit à Popeye d'un pauvre sourire humble et gauche, découvrant l'émail de ses dents.»
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Méridien de sang
Cormac McCarthy
- Éditions de l'Olivier
- Petite Bibliotheque De L'olivier
- 25 Mars 2021
- 9782823617443
« Dehors s'étendent des terres sombres retournées piquées de lambeaux de neige et plus sombres au loin des bois où s'abritent encore les derniers loups. » Après avoir fui la hutte paternelle au Tennessee, un garçon de quatorze ans, dit le Gamin, s'enrôle dans une bande de hors-la-loi payés au scalp. Ces soldats de fortune pillent, brûlent et tuent, menés par le Capitaine Glanton et son second, le Juge, géant surhumain au savoir encyclopédique. Arrivés au Colorado, ils sont décimés par les survivants d'Indiens Yumas. Un long affrontement commence alors entre le Juge et le Gamin, au pied des dunes de la Vallée de la Mort.
Méridien de sang est une équipée sauvage et tragique, sur laquelle plane l'ombre d'Edgar Allan Poe. Cormac McCarthy y déploie sa vision de l'Amérique, hantée par la violence des hommes et la question du Mal.
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De ce "pays des choses dernières" où elle tente de survivre au froid et au désespoir, Anna Blume - venue chercher son frère disparu - écrit une longue lettre dont on ne sait si elle trouvera jamais son destinataire. Un roman sur le rapport au monde et au langage.
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L'existence d'une bourgade au nord de l'état de New York a été bouleversée par l'accident d'un bus de ramassage scolaire, dans lequel ont péri de nombreux enfants du lieu.
Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatre acteurs principaux. Il y a d'abord Dolorès Driscoll, la conductrice du bus scolaire accidenté, femme solide et généreuse, sûre de ses compétences et de sa prudence, choquée par cette catastrophe qui ne pouvait pas lui arriver, à elle. Vient Billy Ansel, le père inconsolable de deux des enfants morts. Ensuite, Mitchell Stephens, un avocat new-yorkais qui se venge des douleurs de la vie en poursuivant avec une hargne passionnée les éventuels responsables de l'accident. Et enfin Nicole Burnell, la plus jolie (et la plus gentille) fille de la bourgade, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l'usage de ses jambes et découvre ses parents grâce à une lucidité chèrement payée.
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Un bref instant de splendeur se présente sous la forme d'une lettre qu'un fils adresse à sa mère qui ne la lira jamais. Fille d'un soldat américain et d'une paysanne vietnamienne, elle est analphabète, parle à peine anglais et travaille dans un salon de manucure aux États-Unis. Elle est le pur produit d'une guerre oubliée. Son fils, dont la peau est trop claire pour un Vietnamien mais pas assez pour un Américain, entreprend de retracer leur histoire familiale : la schizophrénie de sa grand-mère traumatisée par les bombes ennemies au Vietnam, les poings durs de sa mère contre son corps d'enfant, son premier amour marqué d'un sceau funeste, sa découverte du désir, de son homosexualité et du pouvoir rédempteur de l'écriture.Ce premier roman, écrit dans une langue d'une beauté grandiose, explore avec une urgence et une grâce stupéfiantes les questions de race, de classe et de masculinité. Ocean Vuong signe une plongée dans les eaux troubles de la violence, du déracinement et de l'addiction, que la tendresse et la compassion viennent toujours adroitement contrebalancer. Un livre d'une justesse bouleversante sur la capacité des mots à panser les plaies ouvertes depuis des générations.
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Joyce Carol Oates Blonde « Alors, en début de soirée, ce 3 août 1962, vint la Mort, index sur la sonnette du 12305 Fifth Helena Drive. La Mort qui essuyait la sueur de son front avec sa casquette de base-ball. La Mort qui mastiquait vite, impatiente, un chewing-gum. Pas un bruit à l'intérieur. La Mort ne peut pas le laisser sur le pas de la porte, ce foutu paquet, il lui faut une signature. Elle n'entend que les vibrations ronronnantes de l'air conditionné. Ou bien... est-ce qu'elle entend une radio là ? La maison est de type espagnol, c'est une « hacienda » de plain-pied ; murs en fausses briques, toiture en tuiles orange luisantes, fenêtres aux stores tirés. On la croirait presque recouverte d'une poussière grise. Compacte et miniature comme une maison de poupée, rien de grandiose pour Brentwood. La Mort sonna à deux reprises, appuya fort la seconde. Cette fois, on ouvrit la porte.
De la main de la Mort, j'acceptais ce cadeau. Je savais ce que c'était, je crois. Et de la part de qui c'était. En voyant le nom et l'adresse, j'ai ri et j'ai signé sans hésiter. »
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Homme invisible pour qui chantes-tu ?
Ralph Ellison
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 14 Novembre 2002
- 9782246323242
Homme invisible, pour qui chantes-tu ? est un roman de légende. L'homme invisible, c'est l'homme noir dans la société américaine. Leur négro. Voilà trois siècles que là-bas, il vit, travaille, mange, parle, et pour l'Amérique il arrive même au Noir de se faire tuer... En quelque sorte pour rien. Car aux yeux de l'Amérique, le Noir est invisible.
Ecrivain lui-même noir, Ralph Ellison a donné ce titre paradoxal, dérisoire et pathétique aux six cent pages qui racontent l'histoire d'un jeune Noir du Sud aux prises avec une société qui lui refuse sa place.
Homme invisible, pour qui chantes-tu ? est peut-être le plus insupportable des cris de solitude et de révolte qui se soient exprimés par la littérature. -
«Nous sortîmes dans le soleil étincelant et marchâmes dans l'air desséché jusqu'à Long Wharf où le showboat, immense, était amarré contre le quai. Contrairement à ses équivalents du Mississippi, L'Opéra Flottant d'Adam, Original et Sans Rival n'était pas une extravagance architecturale surchargée d'or et de pâtisseries. - Qu'est-ce que c'est que ça, Toddy ? demanda Jeannine avec agitation. - C'est un showboat, répondis-je. Tu peux dire ce mot-là, showboat ? - Showboat. C'est pour quoi faire, mon Toddy ? cria-t-elle, impressionnée par les proportions de L'Opéra. - C'est un showboat, chérie. Les gens montent dessus, ils écoutent la musique et ils regardent les acteurs danser et faire les pitres. - Pourquoi ? - Pourquoi quoi ? m'enquis-je. Pourquoi les acteurs font les pitres ou pourquoi les gens aiment les regarder ? - Pourquoi les gens... ? - Les gens aiment aller au spectacle parce que ça les fait rire. Ils aiment que les acteurs les fassent rire. - Pourquoi ? - Ils aiment rire parce que rire les rend heureux. Ils aiment être heureux, tout comme toi.»
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Les petits riens de la vie n 1
Grace Paley
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 1 Mai 1989
- 9782869302440
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2 novembre 1999. Luther Dunphy prend la route du Centre des femmes d'une petite ville de l'Ohio et tire sur le Dr Augustus Voorhees, l'un des « médecins avorteurs » de l'hôpital. De façon remarquable, Joyce Carol Oates dévoile les mécanismes qui ont mené à cet acte meurtrier et offre le portrait acéré d'une société ébranlée dans ses valeurs profondes. Entre les foetus avortés, les médecins assassinés ou les « soldats de Dieu » condamnés à la peine capitale, qui sont les véritables martyrs ?
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« Je vais t'appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. ».
Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l'armée, entend des pleurs monter d'une ruelle. Au pied d'un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l'enfant, qu'il nomme Aria.
Alors que l'Iran, pays puissant et prospère, sombre peu à peu dans les divisions sociales et religieuses, trois figures maternelles vont croiser la route d'Aria et l'accompagner dans les différentes étapes de sa vie : la cruelle Zahra - femme de Behrouz -, qui la rejette et la maltraite, la riche veuve Fereshteh qui l'adopte et lui offre un avenir, et la mystérieuse Mehri, qui détient les clefs de son passé.
À l'heure où le vent du changement commence à souffler sur l'Iran, Aria, désormais étudiante, tombe amoureuse de Hamlet, un jeune Arménien. Mais, lorsque la Révolution éclate, les espoirs des Iraniens sont rapidement balayés par l'arrivée au pouvoir de l'Ayatollah Khomeini et la vie d'Aria, comme celle du pays tout entier, s'en trouve à jamais bouleversée.
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Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d'artistes ont partagé les rêves de liberté de l'époque, ils ont fait de l'art et de la création le ciment d'une amitié qu'ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n'a pu les préparer aux coups du destin qui vont les frapper et infléchir radicalement le cours de leurs vies...
Siri Hustvedt convie ici à un voyage à travers les régions inquiétantes de l'âme : bouleversant, ambigu, vertigineux, Tout ce que j'aimais est le roman d'une génération coupable d'innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de son beau rêve.
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Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n'est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonné à l'âge de dix ans par sa famille, c'est grâce au jeune Tate qu'elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...
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Dans ce nouveau roman, Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que le monde : celui de la nature et de nos liens avec elle. Les destins des protagonistes de ce récit, un psychologue, un étudiant, un concepteur de jeux électroniques, un photographe amateur, une botaniste visionnaire, s'entrelacent autour de ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Au fil d'une éco-fiction aux dimensions symphoniques, avec au centre du récit un séquoia menacé de destruction, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre lente noyade dans le cyber-world, et nous rappelle que sans la nature notre culture n'est que ruine de l'âme.
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Du baseball à la bombe atomique, ce roman monumental en huit parties dissèque les terribles peurs et les émotions du peuple américain, de l'après-guerre au troisième millénaire.
De la chronique des vies ordinaires prises dans l'étau de la guerre froide à la grande , et petite , histoire de la bombe atomique, du légendaire match de baseball disputé à New York en 1951 à l'épilogue crépusculaire en Asie centrale, Outremonde couvre le dernier demi-siècle de l'histoire américaine.
Sur l'immense scène du roman, dans un foisonnement d'intrigues, certaines des figures qui ont marqué cette période , J. Edgar Hoover, Frank Sinatra, entre autres , croisent et recroisent les personnages de la fiction. Leurs voix, mêlées, construisent une polyphonie que DeLillo dirige et organise jusque dans ses plus subtiles modulations.
Fondant au creuset de son écriture le tout-venant de notre monde, les rebuts de son histoire industrielle comme les errements de son histoire politique, DeLillo fait surgir une éblouissante oeuvre d'art, l'autre côté, obscur et souterrain, de l'humanité contemporaine.
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Dans Le Dilemme du prisonnier, Richard Powers dresse le portrait à la foi lucide, cruel et drôle, d'une famille américaine de la classe moyenne confrontée à la maladie mentale de l'un des siens, Eddie.
Chez les Hobson, on ne parle pas des choses graves si ce n'est sous forme de devinettes. Aussi, lorsque le père de famille tombe malade, son jeune fils Eddie Jr. cherche à comprendre d'où vient ce mal étrange qui le ronge. Remontant l'histoire paternelle, il lève peu à peu le voile sur toute une Amérique en train de se faire, depuis l'exposition universelle de 1939 en passant par les premiers essais nucléaires. Une Amérique dont sa famille porte la secrète et douloureuse empreinte...
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Yves Pellegrin -
Quel est le point commun entre un lacet et un sandwich au thon ? Tous deux illustrent une métaphysique du quotidien redéfinie sous la plume de Nicholson Baker. L'auteur raconte les (més-) aventures d'un jeune cadre qui, venant de casser un lacet de chaussure, quitte son bureau pendant l'heure du déjeuner pour aller en acheter un nouveau. En chemin, mille objets usuels vont se liguer contre lui : escalier mécanique, chaussettes, horodateur, bouteille de lait, séchoir à mains...
Oeuvre maîtresse, ce premier roman, traité de savoir-vivre hilarant, a propulsé Nicholson Baker au rang d'improbable rejeton de Nabokov, de Perec ou de Queneau. -
Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?
Jeanette Winterson
- Points
- Points
- 7 Janvier 2021
- 9782757885017
Depuis qu'elle a été adoptée par Mrs Winterson, Jeanette a toujours lutté. Contre sa mère et sa morale religieuse stricte, contre ceux qui l'empêchent d'aimer et de vivre comme elle l'entend. Heureusement, elle a rencontré les livres. Et les mots sont devenus ses alliés. Jeanette écrit pour réinventer sa vie, s'extirper du gris, apprendre à aimer et être libre enfin.
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Grace se donne pour mission de témoigner de l'histoire de Charlotte. Les deux femmes sont américaines, leurs chemins se croisent dans une petite république d'Amérique centrale où Grace vit depuis des années. Quand Charlotte s'y installe pour tenter de retrouver sa fille Marine, elle ne soupçonne pas que son destin va se jouer dans ce pays rongé par la violence et la corruption. Grace, placée au coeur de la classe dirigeante de l'État par son mariage, essaie de l'aider, même si elle est incapable de comprendre les passions de Charlotte, une femme qui engage sa vie sans concessions, jusqu'à se perdre.Une remarquable enquête psychologique, irriguée par une exceptionnelle acuité de l'humain. Un roman tout ensemble intimiste et politique, à la beauté austère, parfois aveuglante pourtant, que le pessimisme stoïque de la grande Joan Didion transfigure en une admirable méditation sur la déréliction. Nathalie Crom, Télérama.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard-Henri Durand